© J.K. Rowling est la seule et unique propriétaire de la série Harry Potter et de tous ses personnages merveilleux.
© L'histoire appartient à thatsoravenclaw
Merci, Jiwalumy, pour ton commentaire.
Je te confirme que ça prend pas mal de temps de traduire tout ça. Mais ça fait plaisir de lire des reviews comme la tienne.
J'avoue que pour l'histoire du passé-simple ou passé-composé, j'essaierai de faire plus attention. Je te remercie pour la critique (et j'espère ne pas avoir trop jonglé entre les différents types de passé pour ce 2ème chapitre)
En ce qui concerne le rythme de mes publications, ce sera, à mini, 1 chapitre tous les Week-end. Si j'arrive, à en traduire +, je publierai peut être 2, voire 3 fois par semaine (bon … pour le 3 fois par semaine, j'y crois pas trop moi-même lol)
Je te laisse découvrir la réaction de Harry …
Fear and Self Loathing in Wiltshire (Peur et Faible Estime de Soi dans le Wiltshire)
Chapitre 2
Nous étions à la mi-octobre et Harry Potter était plus heureux qu'il ne s'était jamais souvenu de l'avoir déjà été dans sa vie. Il avait commencé sa carrière en tant qu'auror sans avoir eu à terminer ses études au préalable, et profitait maintenant de la vie en étant indépendant. La vie, sans le stress de devoir continuer la chasse aux horcruxes ou d'avoir Voldemort qui l'attendait à chaque coin de rue, était beaucoup plus relaxante. Les choses s'étaient finalement arrangées pour lui, ne devant plus que poursuivre les méchants pendant les heures de bureau. Qu'est-ce que quelques mangemorts hors-la-loi, par rapport à Voldemort lui-même ?
Lui et Ron se réunissaient au moins deux fois par semaine, parfois pour le quidditch, et parfois juste pour dîner ensemble ou boire un coup. Il était vraiment plus heureux qu'il ne l'avait jamais été, même si Ginny, qui était à nouveau sa petite amie, et son autre meilleure amie, Hermione, étaient retournées à Poudlard pour leur dernière année. Il savait que dans huit mois seulement, elles obtiendraient leur diplôme et qu'ils seraient enfin tous ensemble, pour de bon.
Hermione et Ron s'étaient mis en couple, brièvement pendant l'été, mais s'étaient séparés avant qu'Hermione ne parte pour Poudlard. Ils avaient tous deux réalisé qu'ils étaient trop différents pour qu'une vraie romance puisse s'épanouir, et n'étaient vraiment que des meilleurs amis qui se soucient profondément l'un de l'autre. Il attendait avec impatience les vacances de Noël pour qu'ils puissent tous être ensemble pendant quelques semaines.
Alors qu'il était assis à son bureau, cet après-midi-là, ses pensées parcoururent toutes les choses qu'il prévoyait de faire une fois que Ginny et Hermione seraient à la maison. Cependant, lorsqu'Arthur Weasley entra dans son bureau, il n'avait aucune idée que la vie, telle qu'il la connaissait, était sur le point de changer.
« Bonjour M. Weasley. Y a-t-il une nouvelle mission sur laquelle travailler ? J'étais juste en train de terminer le rapport sur les conditions de probation de Gregory Goyle. »
« Bonjour Harry, pas de nouvelles affectations aujourd'hui, je suis ici pour autre chose. Je vais, en fait, avoir besoin que tu viennes à mon bureau pendant un moment, car il y a quelque chose de très important dont nous devons discuter. » Dit Arthur en faisant signe à Harry de le suivre.
Une fois à l'intérieur du bureau de l'Auror en chef, Arthur fit signe à Harry de s'asseoir. « Est-ce que tout va bien monsieur ? » Demanda Harry.
« Tout va bien, cependant, je suis un peu nerveux à l'idée de ta réaction, suite à ce que je suis le point de te demander. »
Harry avait l'air inquiet, il commençait enfin à se détendre dans sa vie et n'était en aucun cas prêt pour foncer dans le tas et modifier son bonheur récemment trouvé.
Arthur continua. « Je pense qu'il est temps qu'un partenaire te soit assigné. Il y a une nouvelle recrue qui commencera demain, et je veux que tu gardes un œil sur lui. Le ministre ne lui fait pas confiance, mais il pourrait potentiellement être un grand atout, si nous lui en donnons la chance. »
Harry eut l'air à la fois confus et soulagé, « Un partenaire ? Un partenaire semble être une bonne chose : quelqu'un pour surveiller mes arrières. Pourquoi seriez-vous nerveux de ma réaction par rapport à ça ? »
Arthur grimaça, c'était la partie la plus difficile. « Parce que c'est Draco Malfoy, Harry. »
Harry avait l'impression d'avoir été giflé au visage par cette figure paternelle. Il fronça les sourcils en réfléchissant à ce qui venait d'être dit. Puis il se mit à rire, ce qui laissa Arthur extrêmement confus.
« George est enfin revenu à son ancien lui, n'est-ce pas ? » Harry rit un peu plus fort. « Vous devez avoir été tellement excité qu'il ait trouvé, à nouveau, une blague, que vous avez accepté de me la faire. Je ne suis même pas vraiment en colère. C'était assez drôle. » À ce stade, Harry souriait littéralement d'une oreille à l'autre.
Arthur poussa un long soupir. « Harry, je ne plaisantais pas. Malfoy nous a donné des informations et veut nous rejoindre ici. Il a beaucoup à apporter si nous voulons attraper tous les mages noirs à travers l'Europe. Kingsley a accepté de l'embaucher, mais seulement s'il a un partenaire pour le surveiller et s'assurer qu'il ne mijote pas quelque chose de néfaste. »
Harry se figea de nouveau et sembla avoir été giflé. « Bien sûr que ce doit être le cas ! C'est évidemment une sorte de ruse ! » Il rétorqua bruyamment, « On ne peut pas lui faire confiance. Avez-vous oublié qu'il est la raison pour laquelle Dumbledore est mort, et que Bill a toutes ces cicatrices ? Comment pouvez-vous-même envisager de l'embaucher ? »
« Non, je n'ai pas oublié. » Arthur répondit calmement. « Et parce que c'est lui qui nous a donné ces informations qui nous ont permis de capturer Nott Sr. » Il expliqua. « C'est vrai que je ne me suis jamais entendu avec Lucius, mais je refuse de traiter Draco comme son père. De plus, il m'a montré certains de ses souvenirs. Des souvenirs qui prouvent qu'il n'était pas d'accord avec ce que faisait Voldemort, et qu'il n'adhère plus du tout aux idéologies dépassées de sa famille. Il a accepté d'être ton partenaire et de te permettre de voir ces mêmes souvenirs. La seule condition est que tu ne puisses jamais dire à personne ce que tu y verras, ni révéler son secret. »
Harry avait l'air intrigué, mais sceptique. « Secret ? »
« Je te le dirais bien, mais je pense que c'est mieux si tu le vois par toi-même. Tu ne me croiras pas autrement. » Dit Arthur en sortant une pensine de son armoire et en la plaçant sur le bureau. « Vas-tu prêter serment et découvrir ces souvenirs, ou vas-tu continuer à vivre avec un préjugé contre lui et ne jamais lui donner une chance de rédemption ? »
Harry croisa les bras et ferma les yeux, réfléchissant à la manière de procéder. Au bout d'une minute, il soupira et regarda l'homme qui était comme un père pour lui. « Si ces souvenirs me persuadent qu'il n'est plus un mangemort et qu'il veut vraiment la rédemption, je serai son partenaire. » Il se leva et se tint devant la pensine qui avait maintenant les souvenirs tourbillonnant à l'intérieur. « S'ils ne le font pas, j'espère que vous me donnerez la possibilité de refuser. »
« Crois-moi, une fois que tu verras ce qu'il a caché, tu le verras sous un jour complètement différent. » Arthur le rassura. « Est-ce que tu me jure, par un serment de sorcier, de ne jamais révéler à personne ce que tu vois dans cette pensine ou de révéler le secret de Draco, sauf instruction contraire de sa part ? »
Harry soupira à nouveau, « Je le jure. » Il leva sa baguette en signe de serment avant de plonger sa tête dans les volutes grises.
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On se trouvait en troisième année et Draco était à la bibliothèque en train d'écrire un essai avec Blaise Zabini. Il entendit ce qui ressemblait à des pleurs venant des rangées de livres derrière lui. Il en attrapa un grand sur une étagère pour passer de l'autre côté. Il vit Ginny Weasley et Hermione assises par terre entre deux rayons. Hermione avait des larmes sur son visage. Draco sourit et fit signe à Blaise de le rejoindre alors qu'il continuait à les regarder.
« Mon frère est un idiot. » Il entendit Ginny dire.
« Parfois, je n'ai aucune idée de pourquoi je m'en soucie autant. Comment peut-il ne pas se rendre compte que je l'aimais ? » Hermione renifla.
« Ha ha, elle aime vraiment Weasmoche. » Blaise murmura alors que Draco ricana.
« Parce que c'est un grand imbécile ! Je jure que parfois il est aussi gourde que Crabbe et Goyle. » Dit la voix de Ginny alors que Blaise et Draco acquiesçaient.
« Comment peut-il me défendre contre Malfoy à un moment, puis m'attaquer à propos de mon chat juste après ? Parfois j'ai l'impression qu'il ne se soucie vraiment pas de moi. »
Draco et Blaise s'interrompirent après avoir entendu tout ce qu'ils voulaient. Blaise parla le premier. « Eh bien, c'est intéressant. »
« Qu'est-ce qui est intéressant ? » Demanda Draco confus alors qu'il prenait sa plume.
« Granger aime la belette. »
Draco se moqua, « Ce n'est pas intéressant, c'est dégoûtant. Qui pourrait aimer ce miséreux ? »
« Non penses-y, elle est bien trop gentille pour son propre bien. Elle se soucie réellement des gens dans sa vie. Même quand ils ne la traitent pas très bien. Nous ne voyons pas des personnes comme ça dans notre maison. »
« C'est parce que les personnes de notre maison sont intelligentes. » Draco eut un sourire narquois.
« Eh bien, je sais ça, c'est juste différent. Un peu intrigant, n'est-ce pas ? »
Draco se moqua de nouveau et continua d'écrire.
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On se trouvait quatrième année, en classe de potions, et Hermione avait été frappée par le sortilège de dentesaugmento et ses dents devenaient plus longues et à un rythme accéléré. Elle s'est enfuie en pleurant à l'infirmerie.
Draco rit.
La scène a changé et il se promenait dans la bibliothèque. En levant les yeux, il pouvait voir Hermione assise à une table en train de lire. Elle souriait à elle-même et, pour une raison quelconque, sa vue était presque céleste. Le cœur de Draco sembla rater un battement et le coin de ses lèvres commença à se tordre alors qu'il la regardait tourner la page de son livre. Son visage s'est alors transformé en colère, réalisant qui c'était qui le faisait sourire. Comment pouvait-il être attiré par une Sang-de-Bourbe ? Sa colère évidente contre lui-même le poussa à faire quelque chose pour compenser ses pensées.
« Je vois pourquoi les moldus voudraient savoir faire de la magie. » Il ricana dans son mode habituel d'intimidation. « Ils ne peuvent pas réparer correctement les dents sans ça. N'est-ce pas ce que font tes parents ? Réparer les dents des gens. Ils doivent être vraiment mauvais s'il fallait de la magie pour te permettre d'avoir des quenottes de taille normale. » Il ricana à sa propre blague.
Hermione mit son livre dans son sac et haussa les épaules, ne se souciant visiblement pas de tout ce qui sortait de sa bouche. « Mes dents étaient naturellement irréparables, ils ont fait de leur mieux. Cependant, je dois te remercier pour ces beautés, n'est-ce pas ? » Elle lui sourit largement. « Si tu ne m'avais pas frappée avec ce sort, je n'aurais jamais demandé à Madame Pomfresh de les réparer pour leur donner une taille normale. » Elle rassembla ses affaires et commença à quitter la bibliothèque avec un grand sourire sur son visage. « Merci Malfoy. Je ne me suis jamais sentie aussi bien. »
Ne voulant pas qu'elle ait le dernier mot, il bouillonna en la voyant partir. « Ouais tu ferais mieux de partir Sang-de-Bourbe ! » Il lui cracha dessus alors qu'elle fermait la porte.
Même en disant l'insulte, il pouvait sentir que son cœur n 'était pas vraiment dedans.
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Draco parlait à sa cavalière, Pansy, lorsque que les portes du Grand Hall s'ouvrirent, laissant entrer les champions du Tournois des Trois Sorciers et leurs cavalières. Il entendit Pansy haleter. Confus par sa réaction, il suivit son regard tourné vers Viktor Krum.
Draco se pencha pour parler à Blaise. « Quoi ? Il a déjà été établi qu'il n'est pas si beau, et il est déjà ici depuis des mois maintenant. Pourquoi les gens ont-ils toujours le souffle coupé en le voyant ? »
Blaise eut un petit rire et fit un geste de la main vers Krum. « Mec, regarde qui est sa cavalière. »
Le visage de Draco devint encore plus pâle qu'il ne l'était déjà en voyant Hermione. Elle était bien plus belle, dans cette robe mauve pâle, que la sorcière avec laquelle il était venu et son cœur râta à nouveau un battement. Elle souriait à son cavalier alors que les champions se mettaient à danser. En fait, pendant plusieurs minutes, il ne put la quitter des yeux. Il les regarda virevolter autour de la piste de danse, et quand la main de Krum commença à glisser plus bas sur le dos d'Hermione, les mains de Draco se crispèrent et il serra ses poings. Il serra les dents. Il était évident, d'après son expression faciale, qu'il était très jaloux.
Blaise frappa Draco à l'épaule. « Est-ce que ça va ? »
« Je vais bien ! » Draco grogna en réponse.
« Je ne t'ai pas dit qu'elle était intrigante ? » Demanda Blaise avec un sourire narquois, très Serpentard.
« Elle n'est rien. » Il répondit rapidement et attrapa la main de Pansy. Il la traîna sur la piste de danse pour se distraire. Il était évident que cela ne fonctionnait pas parce qu'il n'arrêtait pas de jeter des coups d'œil à Hermione.
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Draco était à la bibliothèque pour essayer de faire ses devoirs. Il était assis à deux tables d'Hermione et n'arrêtait pas de la regarder de temps en temps. Il était évident qu'il était là pour la surveiller. Il la fixait quand Viktor Krum entra et s'assit à côté d'elle. Il l'embrassa sur la joue et posa une main sur le bas de son dos. Draco se renfrogna mais continua de les regarder, un air de jalousie à nouveau sur son visage.
« Salut Viktor, comment étaient tes cours aujourd'hui ? » Elle a demandé avec un sourire sur son visage.
« Trèèès bien, je viens de terrminer et j'ai pensé que tu serrais là. Je voulais te donner quelque chose. » Viktor sortit une petite boîte et la lui tendit. « Je les ai trrouvées à Pré-au-Lard le veek-end dernier. »
Elle l'ouvrit avec hésitation, ses yeux s'écarquillant alors qu'elle réalisait ce qu'il y avait à l'intérieur. C'étaient des boucles d'oreilles. Plus précisément, c'étaient des rubis rouges entourés de diamants étincelants.
Draco jura dans sa barbe.
« Viktor, elles sont vraiment très belles, mais tu n'aurais vraiment pas dû. » Elle avait l'air légèrement mal à l'aise de recevoir un cadeau aussi cher.
« C'est abssurde, je voulais te montrrer à quel point j'apprrécie ta compagnie. » Il lui sourit avant de les sortir et de l'aider à les mettre à ses oreilles. « En plus … elles sont magnnifiques sur toi. »
« C'est très gentil, mais je t'aime bien parce que je trouve que tu es une bonne personne, intelligente et ambitieuse. Je veux que tu saches que je ne me soucie sincèrement pas des cadeaux ou des bijoux. Je ne suis pas comme les filles qui ont tendance à te suivre. Je me soucie des gens pour qui ils sont, pas pour leur argent et leur renommée. C'était un geste charmant, mais je n'ai pas besoin d'elles. » Pour prouver son point de vue, elle sorti une boîte de biscuits faits maison. « Ce dont j'ai besoin, c'est de quelqu'un avec qui partager ça. » Elle sourit à nouveau à Viktor alors qu'ils piochaient dans les collations. Krum la regardait comme si elle était la seule personne qui existait.
Draco fourra ses affaires dans son sac et sortit en trombe. De retour dans son dortoir, il jeta son sac sur le lit et alla se mettre debout devant le miroir, se parlant à lui-même. « Bien sûr, elle aime les gars sympas et ne se soucie pas de l'argent. L'argent et les cadeaux sont tout ce que j'ai à offrir. » Il marmonna en passant ses mains dans ses cheveux. « Je ne suis pas assez bien pour elle. Je suis un emmerdeur complet depuis le jour où nous nous sommes rencontrés. Elle ne pourrait jamais me voir comme une personne gentille ou bonne. Je suis juste un emmerdeur riche et pathétique qui n'a rien à offrir à part des choses dont elle ne se soucie pas. » Il s'assit sur son lit et mit sa tête dans ses mains pendant qu'il jurait.
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C'était la deuxième tâche et il continuait à regarder autour de lui pour la voir dans la foule. Il ne pouvait la trouver nulle part. Soudain, Cédric et Cho ont émergé de l'eau. Comme ils ne savaient pas ce qui allait être récupéré par les champions, son arrivée semblait terriblement étrange. Il se pencha pour parler à Blaise. « Pourquoi Cho était-elle dans l'eau ? »
« Ça devait être elle qu'ils lui avaient pris. » Blaise a répondu. « Je parie que pour Potter, c'est Weasley qui lui a été enlevé, mais je n'ai aucune idée pour Krum ou pour Fleur cependant. »
« Putain, pour Krum, ce doit être Granger ! » Draco cracha dans un mélange de peur et de colère.
Blaise lui lança un drôle de regard. « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? »
Heureusement à ce moment-là, Krum et Hermione sortirent de l'eau aussi, et la foule applaudit.
« Parce qu'ils sont juste là. » Dit Draco en essayant de paraître innocent.
« Ouais, c'est vrai mec. Elle n'est rien. Mon cul, oui. » Dit Blaise en secouant la tête.
Cependant, Draco ne l'entendit pas. Il était trop occupé à regarder Krum enrouler ses bras autour d'Hermione pour essayer de la réchauffer. Il serra les dents et enfonça ses ongles dans sa paume tout en continuant à les regarder.
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On se trouvait en cinquième année et Draco avait son insigne de la Brigade Inquisitoriale épinglé sur son uniforme. Il était à l'extérieur de la salle sur demande, attendant que les élèves de l'AD sortent. Il avait compris ce qu'ils faisaient, mais l'avait gardé secret pour tout le monde. La plupart de ses tâches étaient faites de telle sorte qu'il puisse empêcher les autres membres de la Brigade Inquisitoriale de se mettre en travers du chemin des membres de l'AD.
Il entendit la porte commencer à s'ouvrir et il se lança un sort de désillusion rapidement. Hermione, Neville et Ginny commencèrent à marcher dans le couloir. Il les suivait pour s'assurer qu'ils puissent retourner à la tour de Gryffondor sans se faire prendre. Lorsqu'il entendit des pas derrière lui, il se tourna pour voir Pansy se diriger, en douce, vers les Gryffondors sans méfiance. Il chuchota un sort rapide pour assommer Pansy, et se retourna pour regarder Hermione murmurer le mot de passe à la grosse dame. Une fois qu'ils furent en sécurité, dans leur salle commune, Draco se retourna pour s'éloigner.
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C'était l'été avant la sixième année et Draco se tenait devant Voldemort.
« Il y a quelque chose que j'ai besoin que tu fasses pour moi jeune Malefoy. » Siffla Voldemort. Le revoir si peu de temps après leur confrontation finale fit froid, dans le dos, à Harry, mais il essaya quand même de se concentrer sur le souvenir.
« Qu'est-ce que c'est mon seigneur ? » Le visage de Draco restait de marbre, avec son masque sans émotion.
« Tu trouveras un moyen de tuer Dumbledore pour moi, ainsi que d'aider certains de mes plus proches disciples à infiltrer Poudlard dans le processus. »
Le masque de Draco commença à se fissurer. De toutes les choses qu'il pensait qu'on puisse lui demander, cela ne figurait même pas sur la liste. « Mais mon seigneur, comment voulez-vous que j'accomplisse cela exactement ? » Il a demandé d'un ton respectueux comme il avait l'habitude.
« Dumbledore est peut-être sage dans certains aspects de la vie, mais il est aussi un imbécile dans d'autres. Il ne s'attendrait jamais à ce qu'un élève tente de le faire. Surtout pas quelqu'un d'aussi motivé que toi tu le seras. »
Le visage de Draco se figea d'horreur, peu importe combien il essayait de le masquer. « Que voulez-vous dire par là mon seigneur ? »
« Si tu acceptes mon défi et prends la marque, je ferai sortir ton père d'Azkaban ... mais si tu refuses, je vous offrirai, toi et ta mère, à Greyback en cadeau. »
Draco resta silencieux et baissa les yeux, regardant ses pieds. Il avait l'air sur le point de vomir à tout moment. Il était complètement sans voix.
Voldemort continua. « Et si cela ne te motive pas assez, il y a quelqu'un d'autre qui le pourrait … Quelqu'un que je prendrais beaucoup de plaisir à torturer à coup de Doloris juste devant toi. »
Draco regarda Voldemort confus. « Qui serait-ce mon seigneur ? »
« Je suis un Legilimens accompli, je vois dans ton esprit Draco. Je vois que tu as des sentiments pour la Sang-de-Bourbe de Potter. » Voldemort le regarda avec dégoût et Draco haleta. « Oh oui ... je le vois. Je ne te punirai pas pour ça, car certains de mes plus grands adeptes sont tombés amoureux de Sang-de-Bourbe. Je parie que certaines d'entre elles ont été mises sur cette terre juste pour nous tenter. » Les mains de Draco commencèrent à trembler, peu importe combien il essayait de garder son calme. « Maintenant, fais cette tâche et ta famille sera libre. Fais-le et j'essaierai de m'assurer qu'elle survive à cette guerre. Refuse ... et je vais exécuter mes menaces précédentes tout en rendant sa mort aussi lente et douloureuse que possible. Je vais la blesser pendant que tu la regarderas souffrir. »
Draco regarda Voldemort directement dans les yeux, reprenant confiance. « Je vais le faire. Je ferai tout ce que vous demandez. »
« Bon garçon, maintenant viens ici et prends ma marque. » Demanda Voldemort, avec sa baguette sortie.
Draco retroussa sa manche et s'avança, son bras tendu.
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On se trouvait en sixième année et Draco était dans les toilettes des filles, des larmes coulant sur son visage. Mimi Geignarde planait derrière lui.
« Je ne veux rien de tout ça. Je ne veux pas que qui que ce soit meure. Je ne peux pas me résoudre à prendre la vie de quelqu'un. »
« Là là, je sais que c'est une décision difficile … mais tu dois choisir. Ta mère et la fille que tu aimes, ou un vieil homme qui est presque mort de toute façon. Ce n'est pas si difficile. »
« Mais elle ne verra pas les choses de cette façon. Elle ne me verra plus que comme un meurtrier après ça. Avant, j'étais juste une brute, mais maintenant je serai le diable. Maintenant je serai l'ennemi. »
« Peut-être que tu devrais en parler à quelqu'un. Peut-être que si tu vas directement voir Dumbledore, il pourra t'aider. »
« Non, Il peut tout voir. » Draco désigna la marque sombre sur son bras. « Si je vais chez quelqu'un, mes parents seront morts avant même que quelqu'un ne puisse les mettre à l'abri, dans une maison sûre. J'ai déjà envisagé toutes les options, et il n'y en a pas. »
« Alors tu dois choisir. Trois personnes qui te tiennent à cœur et toi-même, ou une sans grande importance pour toi. »
Il leva les yeux vers Mimi. « Je sais quel est mon choix, mais je ne me sens toujours pas mieux le concernant. »
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Draco était dans sa chambre pendant les vacances de Pâques de l'année suivante. Allongé dans son lit, il lisait un vieil article du Daily Prophet sur la Commission d'enregistrement des nés moldus. Il regardait une photo d'elle dans l'article des indésirables les plus recherchés quand on frappa à sa porte.
Une petite elfe de maison entra, paraissant nerveuse et effrayée.
« Maître Draco ? » Dit-elle timidement. « Mme Lestrange dit qu'on a besoin de vous dans le salon. »
« Qu'est-ce qu'elle pourrait bien vouloir de moi en ce moment ? » Il murmura.
« Il y a trois prisonniers avec eux. A peu près votre âge. Elle vous demande de les identifier. » Dit l'elfe.
Draco sauta du lit paniqué et s'approcha de son elfe de maison, agrippant ses épaules. « Y avait-il une fille aux cheveux bruns et bouclés avec eux ? »
L'elfe hocha la tête.
« Merde. » Il maudit. Il enfouit ses mains dans ses cheveux en essayant de trouver une solution. « Mindy ... tu sais comment contacter Dobby ? »
L'elfe hocha de nouveau la tête.
« Trouves-le et dis-lui de les faire sortir d'ici. Si nous voulons que la guerre se termine, ils doivent sortir vivants. »
L'elfe hocha la tête comme d'habitude.
« Mindy ... ne dis à personne ce que je viens de te demander. »
« Oui Maître Draco. » Elle a dit avant de transplaner.
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Dans le salon, Bellatrix était en train de torturer Hermione en lui lançant des Doloris. Draco avait l'air d'être sur le point de tuer sa tante pour ce qu'elle lui faisait. On aurait dit qu'Hermione n'en pouvait plus, et Draco pointa discrètement sa baguette vers sa tante. Il murmura un sort de confusion et Bellatrix leva le sort. Elle avait l'air un peu confuse, quant à la raison pour laquelle elle s'était arrêtée, mais avait feint de l'avoir fait sciemment, dans le cadre de son plan. Hermione essayait de reprendre son souffle, après le dernier sort reçu, quand Harry et Ron firent irruption à travers la porte. Il était évident, d'après ce souvenir, que Draco avait laissé Harry le désarmer sciemment.
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C'était la bataille finale et Draco les suivait, sous un sort de désillusion, une fois de plus. Il les vit entrer dans la salle sur demande. Quelques secondes plus tard, Crabbe et Goyle arrivèrent derrière lui.
« Vas-tu rester là, ou allons-nous les suivre ? » Cria Crabbe.
« J'attendais juste que vous arriviez. » Draco se moqua d'eux.
Il les suivit dans la pièce avec sa baguette dirigée vers leurs dos, au cas où il aurait besoin de les assommer.
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Il vit Hermione esquiver un sort envoyé par Bellatrix, et décida de se rapprocher au cas où il aurait besoin de jeter un sort à sa tante. Molly Weasley fût soudainement là, elle cria puis s'avança pour combattre Bellatrix. Alors qu'Hermione était distraite par la bataille qui se déroulait devant elle, un mangemort se faufila derrière elle, avec sa baguette dressée. Draco le remarqua et se lança un sort de désillusion. Le mangemort pointa immédiatement sa baguette vers le dos d'Hermione, et fût capable de sortir le mot 'Avada'. Mais avant qu'il ne puisse dire la fin de la formule, sa gorge se fit entailler par une force invisible. Hermione ne sembla même pas remarquer l'agitation alors qu'elle regardait sa tante et Mme Weasley. Quelques instants plus tard, Draco réapparu avec du sang sur sa main et sa baguette. Il la regarda avec regret pendant un moment avant de se tourner pour trouver sa mère.
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Draco prenait son petit déjeuner dans le manoir. Il lisait un article dans le Daily Prophet sur le manque de personnel au sein du Département des Aurors et sur leur désespoir de trouver de nouvelles recrues. Narcissa Malfoy entra et lu l'article par-dessus son épaule.
« Tu penses les rejoindre mon chéri ? »
Il se moqua. « Ouais, comme s'ils allaient un jour me laisser les rejoindre … après tout ce que j'ai fait ? »
« Si tu expliquais ce qui était en jeu si tu ne faisais pas ces choses, ils pourraient reconsidérer. »
« Ils ne me verront jamais aurement que le fils d'un mangemort. La seule raison pour laquelle mon père et moi ne sommes pas à Azkaban est que vous avez menti sur la mort de Potter. »
« Veux-tu devenir auror, Draco ? » Elle lui a demandé.
Il lui lança un regard noir, « Ça ne sert à rien de vouloir quelque chose qu'on ne pourra jamais avoir. »
« Qui a dit que tu ne pouvais pas avoir ces choses ? » Elle l'a poussé. « Plus besoin de bouder Draco, ce n'est pas la façon de faire des Malfoy. Il est temps pour toi de faire ce que tu veux, et de ne laisser personne ou quoi que ce soit se mettre en travers de ton chemin. »
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Harry sortit de la pensine et haleta. « Qu'est-ce que … »
« Assez choquant, n'est-ce pas ? » Dit calmement Arthur.
« Il est amoureux d'Hermione ? » Il a presque crié. « Et depuis si longtemps ? »
« Apparemment. »
« Je vais vraiment devoir accepter de l'avoir pour partenaire, n'est-ce pas ? »
« De préférence. » Déclara Arthur.
« Quand commence-t-il ? » Harry gémit.
« Demain matin. Vous partagerez votre bureau avec lui. »
Harry prit une profonde inspiration. « Dois-je être gentil avec lui ? »
Arthur se moqua de lui. « Il va être ton partenaire pendant très longtemps Harry, peut-être que tu devrais faire un effort pour te lier d'amitié avec lui. Ces souvenirs prouvent qu'il n'est pas le camarade de classe malfaisant que toi, et mes enfants, avez toujours pensé qu'il était. Si tu lui donnes une chance il pourrait rendre un grand service à ce nouveau monde. Repousses-le, et il ne sera pas aussi efficace ni aussi disposé à participer. »
Harry gémit encore une fois. « Très bien, mais s'il tente quoi que ce soit sur Hermione, je lui jetterai un sort de merde. »
«S'il te plait, ne vas pas mettre en douce du laxatif dans son thé, Harry. » Dit Arthur avec un sourire, essayant d'alléger la tension qu'Harry ressentait.
Harry avait l'air ennuyé, mais aussi parce qu'il essayait de ne pas rire.
« Très bien. » Harry acquiesça d'un air grognon « J'essaierai d'être gentil et je travaillerai avec lui au mieux de mes capacités. »
« Super ... » commença à dire Arthur.
« S'il fait la même chose avec moi. » L'interrompit Harry.
Arthur soupira. « Je lui demanderai la même chose quand il arrivera demain. »
Harry retourna à son bureau et s'assit à son bureau. Il poussa un long soupir exaspéré et se frotta les tempes. Il n'arrivait toujours pas à croire que Draco Malfoy nourrissait des sentiments pour sa meilleure amie depuis toutes ces années. Non seulement ça, mais il était, en plus, sur le point de devenir son partenaire. Cela signifiait qu'il passerait la majorité de ses heures de travail avec ce con.
« Comment diable vais-je pouvoir cacher ça à Ginny ? » Il se demanda à voix haute tout en se maudissant intérieurement de s'être senti trop à l'aise avec sa nouvelle vie.
