Bonjour à tous !

Bon, je ne pensais pas publier le chapitre si vite mais j'avais fini de l'écrire hier et j'ai reçu une review (ma première sur cette fic !) qui m'a fait tellement plaisir que j'ai voulu exaucée le vœu de la personne qui me l'a écrit !

On avance doucement dans l'intrigue, un nouveau personnage entre en scène.. Bref, régalez-vous !


La matinée n'aurait pas pu commencer plus mal. La veille, Levi, une fois que ce putain de cabot eu avalé sa bouffe, s'était empressé de prendre une douche salvatrice puis de rejoindre son lit, promesse de quelques heures de sommeil amplement mérité. Qu'elle ne fut pas sa surprise au réveil, de constater que la bestiole, non contente de polluer l'air par sa seule présence, avait aussi chié sur son parquet. Et que, pour couronner le tout, ce crétin avait surement du glisser dedans -Levi espérait que ce ne soit pas volontaire - car il s'était étalé de la merde partout avant de retourner se coucher sur le tapis et les serviettes, les badigeonnant au passage. Cerise sur le gâteau, il fallait croire que c'était jour de fête, la merde était remplit de sorte d'asticot blanc absolument dégueulasse qui rampaient sur le sol.

Veine sur la tempe et poing armé, Levi commença donc par jeter sans ménagement la bestiole dans la baignoire pour le relaver. Le cabot lui grogna plusieurs fois après, plantant ses yeux rendu d'un vert glacial par la colère dans les siens, mais Levi lui fit rapidement comprendre qu'en plus de n'en avoir rien a foutre, il valait mieux pour lui qu'il se laisse faire, sans quoi il se chargerait lui-même de lui ajouter d'autres plaies de qualité. Il passa ensuite la serpillière dans tout le salon et jeta serviette et tapis, n'ayant pas à cœur de s'en servir après ce désastre.

Le cauchemar aurait pu s'arrêter là, mais Levi connaissait assez son sixième sens pour comprendre que, oui, cette journée serait merdique du début à la fin.

Il ne fallut pas plus de deux minutes pour que l'on frappe à sa porte et Levi fut contraint de faire une pause dans son ménage pour aller ouvrir. Bien évidemment, sa collègue se rua sur lui, comme un voleur sur un billet de 10 000 yens.

- Vivi ! Je me suis inquiétée en voyant ton message ce matin ! Surtout à l'heure à laquelle tu me l'as envoyé ! Tout va bien ? Tu es blessé ?! Ou malade ?! Tu es déprimé ?! Tu n'es pas seul, je suis là !

Levi retint un soupir, sans chercher à comprendre davantage le babillage incessant de sa collègue. Hanji. Une jeune femme complètement barré à qui il ne devait plus resté qu'un ou deux nœuronnes en constant mouvement, cherchant sans doute à combler le vide interstellaire de son cerveau disjoncté. Attention, elle était loin d'être idiote, très loin même. Mais c'était une personne extrémiste sur tous les sentiments positives telle que la joie, la générosité ou encore le fanatisme. Et ce genre de sentiments, elle les exprimait dans un cocktail détonnant de bonne humeur et de cri joyeux suivi souvent de moment beaucoup trop tactile pour le pauvre Levi qui n'aimait pas ses accolades interminables.

Hanji se tenait là, pendu à ses lèvres, tout en continuant à débiter un nombre incroyable de mots par minute.

- Retire tes godasses et va voir dans le salon. Attention où tu marches. Je te crève un œil si tu fais des traces.

Son appartement était immense. Situé dans un quartier plutôt aisé, il était tout en haut d'un gratte ciel, surplombant la ville, dévoilant de magnifique couché de soleil par la baie vitrée du salon. Une grande chambre avec salle de bain privé, une autre salle de bain équipée d'un SPA et d'une baignoire - c'est là qu'il avait lavé le clébard- , toilette séparées, plusieurs grands et beaux placards lumineux, un dressing, un salon avec canapé d'angle, table basse, télévision haute définition, une terrasse extérieur, et pour terminer, une cuisine ouverte et tout équipé avec un îlot centrale donnant sur le salon. C'est souvent là qu'il mangeait, ne prenant pas la peine de s'installer sur la grande table du salon. L'appartement était si vaste qu'on aurait encore pu rajouter deux pièces sans avoir l'impression de rétrécir l'espace. Levi aimait bien cet appartement, calme, beau et propre. C'est vrai que parfois il le trouvait un peu trop grand pour lui seul, mais il aimait les espaces ouverts et l'immense baie vitrée lui donnait parfois l'impression de voler au-dessus du monde. Quand il avait la chance de rentrer assez tôt pour admirer le couché de soleil -ce qui arrivait tous les jamais - il se souvenait des quelques fois où sa mère l'avait emmené à la campagne dans une de leur maison résidentielle. L'air frais, le vent qui plaquait ses cheveux en arrière, l'odeur de la forêt de sapin, le touché de l'herbe grasse et douce, le chant du coq, le bruit de la calèche tiré par deux chevaux… Tant de souvenirs qui lui faisaient dire qu'il aimait la campagne et la liberté qui l'accompagnait. Mais, coincé à la tête de la plus grande maison de presse du pays, surveillé comme de l'huile sur le feu par son oncle et sa mère depuis des années, Levi se donnait plus des airs d'oiseaux en cage. Une cage dorée, oui, mais une cage quand même.

Le clébard était assis au milieu du salon, à moitié enseveli sous une grande serviette propre, le poil encore humide lui donnant plus l'air d'un rat que d'un vrai chien. Sa truffe dépassait à peine du tissu et ses yeux d'un vert flamboyant observait les deux adultes avec un éclat d'intelligence dans le regard. Puis, voyant sans doute qu'il n'y avait pas de menace immédiate, il se recoucha en continuant de les observer. Il respirait fort et daguait, sa langue pendant pitoyablement sur le sol, ce qui arracha un frisson de dégoût à Levi.

- Il est trop mignon ! Tu l'as eu où Vivi ? Tu m'avais pas dit que t'aimais les chiens ! T'aime les chiens ?! Et tu sais comment t'en occuper ? Tu as déjà choisi son nom ? C'est quoi son nom ? Il a quel âge ?

- Hanji.

- C'est quelle race ? Tu l'as eu où ? Il est gentil ? J'peux le caresser ? Dit oui, dit oui, dit ouiiiiii !

- Hanji !

La jeune femme fit une moue digne d'une collégienne contrarié mais consenti enfin à se taire. Levi grogna et désigna brièvement le chien de la main.

- Je l'ai trouvé dans la rue. Une bande de cons était en train de le tabasser à mort.

- Oh Vivi t'es trop gentil ! Tu vas l'appeler comment ?!

- Je ne le garde pas. Je lui ai sauvé la peau et en échange ce connard à chié sur mon parquet. Je finis de nettoyer ses conneries et je le largue chez un véto.

Levi avait repris sa serpillière et continua à nettoyer le sol de fond en comble. Il avait toujours eu un côté maniaque particulièrement exacerbé. Son appartement était un des nombreux exemples qui le démontrait. Son dressing était impeccable, rien ne traînait sur les meubles, la vaisselle était rangée, il n'y avait pas la moindre trace sur le miroir de sa salle de bain, et on aurait pu facilement manger par terre. À son bureau, il avait la même rigueur : tout était toujours impeccablement à sa place. Chaque dossier était trié, numéroté puis rangé soigneusement et rien ne stagnait sur sa surface de travail. C'était pareil pour sa voiture, mise à part les kilomètres grandissant au compteur, elle n'avait pas la moindre égratignure, intérieure ou extérieure.

Hanji s'approcha de l'animal malgré les grognements de plus en plus fort que celui-ci émettait et lui tendit la main pour qu'il la sente :

- Tu devrais le garder, ça te ferait un peu de compagnie ! Et ton appartement manque de vie ! Je t'ai déjà dit de prendre des poissons. T'as pris des poissons ? Non. Donc prends le chien ! On va te trouver un nom, mon tout beau, continua-t-elle en s'adressant au chien comme si celui-ci était le dernier des idiots.

- Ce n'est pas un poisson mais un cabot plein de poils.

- Mais il est si mignon !

- Il est plein de poils, de bave et tout un tas d'autres trucs que je ne veux plus jamais voir dégueulasser mon appartement.

Hanji caressait maintenant la tête du chien qui avait fini par lâcher l'affaire et s'était couché de tout son long sur le parquet en poussant un long soupir de satisfaction. Il ne lui fallut pas beaucoup plus de temps pour se rendormir, encore exténué de la veille.

Levi jeta un coup d'œil à Hanji et sa mine réjouie pendant que le chien ronflait doucement entre ses doigts :

- Il a une patte flinguée en plus, reprit-il. T'as qu'à le prendre s'il te plait tant que ça. Entre handicapé, vous allez vous comprendre.

- Moblit y est allergique.

Le silence revint le temps que Levi finisse de nettoyer convenablement. Il enfila une tenue classique, rangea soigneusement dans un sac le costume qu'il porterait aujourd'hui puis s'approcha du chien et le réveilla en le secouant du pied sous les critiques d'Hanji. Encore dans le brouillard, le clébard ouvrit les yeux et se redressa. Comme la veille, il tangua plusieurs secondes, pareil à un arbre dans une tempête, puis réussit enfin à s'équilibrer. Dans ses yeux, l'éclat lumineux et intelligent avait complètement disparu pour laisser un œil maussade à la place.

- T'es méchant avec lui ! Regarde, il est épuisé ! gronda Hanji en enlaçant le chien par le cou pour l'étrangler de tout son amour, arrachant un jappement plaintif à la pauvre bête.

- On y va.

La bestiole parut comprendre car presque aussitôt, elle poussa sur ses pattes arrière pour se lever. Un gémissement cingla et résonna dans l'appartement et le chien se rétama en avant sous l'œil affligé de Levi. Hanji l'aida à se dépêtrer de la serviette et le chien essaya plusieurs fois de se lever, sans grand succès. Il ne posait absolument pas sa patte gauche à terre, et celle-ci n'était pas beaucoup plus jolie que la veille. L'ensemble de ses muscles tremblaient sous l'effort, le train arrière de l'animal ne semblait pas pouvoir le porter et Levi comprit que malgré la bonne volonté du cabot, il n'irait nul part sans être porté. Son putain de Karma n'en avait pas finit avec lui. Avec eux peut-être même. Il poussa un soupir de résignation, attrapa le chien et le porta sur son épaule comme un sac de patate. La respiration de l'animal se coupa un instant et il claqua des dents prêt du nez de Levi, menaçant. Levi lui adressa un regard noir :

- Tu vois bien que tu peux aller nul part seul, alors la ferme.

Le chien grogna une seconde fois mais se laissa faire. Hanji accompagna Levi jusqu'à sa voiture et ne lui laissa d'autre choix que de la prendre avec lui.

- T'as intérêt de faire gaffe à ce que le corniaud me salope pas l'intérieur, dit-il en déposant le fardeau sur les genoux d'Hanji. Et toi aussi. La plus petite griffure et tu bouffera des soupes pendant un moment.

- T'inquiète mon Vivi, on va être sage ! lui répondit-elle avec un trop grand sourire.

Sa voiture, une Lexus LFA noire, ne disposait que de deux sièges en cuir arborant une magnifique couleur camel. Cette voiture taillée pour le sport automobile ne comptait pas moins de 570 chevaux sous le capot dont seuls 500 chanceux sur terre pouvaient se targuer d'en posséder une. Et Levi, bon maniaque qu'il était, prenait soin grand, grand, grand de cette voiture. Autant dire que transporté un clébard dans ce bijou lui vrillait l'estomac.

Durant le peu de temps que dura la route, Hanji ne put s'empêcher de toucher à absolument tous les boutons à sa portée. Elle manqua même d'ouvrir la portière sur un cycliste, parce qu'elle "vérifiait la sécurité enfant". Levi aurait dû la mettre. Sur les genoux de la tarée, le chien somnolait, doucement. Ses yeux restaient à demi-ouvert et il semblait vouloir suivre la route sans y parvenir réellement. À plusieurs reprises, sa tête manqua de rencontrer le tableau de bord et sans Hanji, il se serait assommé au moins deux fois.

Arrivé à la clinique vétérinaire, Levi, le cabot dans les bras, se rendit à l'accueil et expliqua la situation. Le chien ne cessait de grogner en montrant les dents à la secrétaire, utilisant ses maigres forces pour dissuader quiconque de s'approcher davantage. Un vétérinaire le reçut rapidement dans une pièce à part et, après avoir bataillé et échoué à lui enfiler une muselière, décida de l'endormir. Ils ne furent pas trop de deux pour réussir à immobiliser l'animal pour lui administrer un puissant somnifère. Le vétérinaire pu enfin faire le tour du corps de la bête et le diagnostic tomba. Comme l'avait pensé Levi, la patte arrière était foutu. La bestiole était fortement amaigri et déshydraté et se tapait une fièvre de cheval en plus des multiples plaies qu'il y aurait besoin de recoudre. L'homme n'était pas tout à fait certain de réussir à lui sauver la vie.

Levi regarda la facture que lui présentait le vétérinaire et la signa sans chercher à comprendre. Ce n'était pas l'argent qui lui manquait et si ça pouvait permettre à la bestiole de survivre et de trouver une bonne famille avec une vie tranquille… Ça serait sa B-A de l'année.

- Je préférais le garder cette nuit pour le garder en observation, l'informa le vétérinaire. S'il se remet bien, vous pourrez venir le chercher demain soir.

- Ce n'est pas mon chien. Je peux payer mais je n'en veux pas. Filez-le à une de ses assoc' avec le cœur sur la main.

Le vétérinaire marqua un arrêt, son regard navigua du chien sur la table à Levi plusieurs fois avant qu'on ne l'entende répondre :

- Vous ne devez pas bien comprendre la situation monsieur… Un chien de cette taille, avec un handicap… Dans Tokyo, aucune association ne pourra s'en occuper.

- Et bien fait appel à celles en campagne.

- Elles sont déjà surchargées par les chiens abandonnés que Tokyo ne peut plus gérer. Si vous ne reprenez pas ce chien… Il sera sûrement euthanasier.

Levi observa le vétérinaire, cherchant à savoir s'il tentait de le berner ou non. Il fut déçu de voir dans ses yeux une parfaite sincérité. Merde, il ne c'était pas cassé le cul à le soigner pour qu'il soit par la suite euthanasié. Ses iris se tournèrent vers la bête échouer comme une vulgaire poisson et il soupira :

- Putain. J'vais vraiment me retrouver avec ce clébard sur les bras, murmura t-il pour lui même avant de reprendre plus haut. Soignez-le, j'm'occuperais de lui trouver des idiots à aimer.

Le vétérinaire resta interdit un instant, puis acquiesça, un petit sourire aux lèvres. Il ne devait pas avoir l'habitude de se genre de franc parler. Levi ressorti de là et remonta dans sa voiture tandis qu'Hanji lui sautait dessus pour lui faire subir un terrible interrogatoire. En prenant la route du bureau -enfin !-, il se plia à la volonté de sa collègue et lui résuma brièvement la situation. Arrivé à l'immeuble, il se changea au toilette pour mettre son costume, qui lui avait presque manqué, puis pris la direction de l'ascenseur. Son aura meurtrière irradiait de mille feux. Les salariés, habituellement timides, s'écartaient ou disparaissaient sur son passage et seule Hanji continuait de lui faire la conversation sans tenir compte de la menace silencieuse. Levi rêvait du jour où elle s'étoufferait avec sa propre langue. De toute façon, il ne l'écoutait pas vraiment, trop plongé dans ses propres réflexions.

Comment se débarrasser rapidement du cabot ? L'abnégation n'était pas la plus grande de ses vertus et il se refusait à inhiber ses propres envies pour un vulgaire chien. Non, définitivement, si le clébard survivait, Levi lui trouverai un autre maître, quitte à utiliser ses contacts professionnels. Tout pourvu que ce chien disparaisse vite et que sa vie retourne à son quotidien chiant à mourir.

C'est avec cette résolution que Levi s'engagea dans l'ascenseur, élaborant déjà des plans et des stratégies pour se décharger de sa responsabilité canine. Avec le nombre d'employés à son service, ça ne serait sûrement pas si compliqué.


OOF !

Chapitre un peu plus long que le précédent même si à première vu c'est pas flagrant. Celui-ci à été plutôt facile à écrire, les mots coulaient de source et ça été très agréable !

Et vous, qu'en avez-vous pensez ? On devine l'identité de "la bestiole" ? Vous trouvez les personnages ressemblant ? La suite vous plait ?

N'hésitez pas à lâcher des review, c'est tellement motivant d'avoir des retours ! Et merci aux personnes qui ont mis cette histoire dans leur favoris et dans leur alerte ! Ça fait plaisir !

À la prochaine, je vais de ce pas écrire le chapitre 3 !