N. A.: Bonjour à tous. Donc, j'ai eu beaucoup de demandes pour continuer cette histoire. Et j'avoue qu'il m'a fallu beaucoup de réflexion et aussi l'aide des informations venants de la série durant les saisons 2 et 3 pour trouver l'inspiration mais, voici finalement la suite.
Comme cette histoire a été écrite juste après Robostus, je vais faire comme si elle avait eu lieu juste à ce moment-là. C'est donc, une histoire de style "et si?"
Lorsque Ladybug quitta le papillon blanc des yeux pour rencontrer ceux de son partenaire, ils restèrent silencieux et immobiles un moment, à deux mètres de distance, sur le terrain du stade et embarrassés.
«Donc» dit simplement ChatNoir pour briser le silence inconfortable. Elle ne répondit pas.
Leurs identités secrètes étaient sur le point d'être révélées et tous deux se demandaient s'ils voulaient savoir ou fermer les yeux.
Voulaient-ils savoir? Oui.
Mais, en même temps, ils avaient peur. Parce que c'était une toute nouvelle frontière inconnue.
Quelles seraient les conséquences de leur découverte?
Marinette serait-elle fâchée contre lui au point où elle ne voudrait plus du tout lui parler parce qu'il avait découvert son secret? Elle avait déjà tellement de mal à être confortable en sa présence.
Ladybug s'inquiétait de ce qu'il adviendrait de Tikki, de son miraculous et de son rôle d'héroïne.
«Donc, oui.» reprit-elle finalement en réunissant son courage. Parce que ce n'était pas en ignorant les problèmes qu'ils disparaitraient. «Donc, tu as deviné qui je suis?»
«En effet, oui. Je n'ai pas vraiment pu faire autrement. La vérité s'est imposée juste sous mes yeux.» se défendit-il en essayant d'y ajouter une note d'humour pour détendre l'ambiance.
«Quoi? Mais, comment? C'est une catastrophe!» se surprit Ladybug. Les mots de Marinette mais le calme de l'héroïne dans la façon de parler. Cela fit sourire ChatNoir.
«Ta cicatrice. Je ne pouvais pas ne pas la reconnaître.» avoua-t-il en baissant le regard.
«On est- toi et moi? Tu es si proche de moi sans le masque?» se surprit-elle encore.
«Ma Lady...» la poussa-t-il. Parce que c'était tellement évident et qu'il voulait qu'elle le réalise.
Parce qu'il ne pouvait pas lui expliquer comment il savait sans lui révéler qui il était.
«Toi?» se figea Ladybug.
Comme les boucles d'oreille leur rappelaient de nouveau qu'ils allaient bientôt perdre leurs pouvoirs, il s'avança vers elle et prit galamment son bras pour la soutenir et la guider jusqu'à un couloir dérobé du stade.
«Donc, euh, j'imagine qu'il est un peu inutile de poursuivre sur le sujet du "comment" maintenant.» fit maladroitement Ladybug.
Elle mourrait d'envie de savoir s'il était déçu de découvrir qu'elle était Ladybug. Elle se sentit alors très mal en songeant que Adrien, Adrien! Lui avait fait des avances. Il avait flirter avec elle.
Et elle l'avait repoussé!
Tous deux savaient qu'il fallait maintenant affronter les conséquences des événements.
Mais, ChatNoir avait lui aussi sa part de questions et il osa les demander.
«Es-tu en colère contre moi? Pour l'avoir découvert?» demanda-t-il avec malaise et sa voix infiniment triste.
«Non! Certainement pas non!» lui assura Ladybug. Pourquoi ne faisait-elle jamais ce qu'il fallait autour de lui? Elle accumulait bêtises sur bêtises lorsqu'il s'agissait de lui et sans parler du fait qu'il était ChatNoir. Elle avait vraiment créé un véritable chaos cette fois.
«Alors, est-ce que tu sais ce qu'on doit faire maintenant?» demanda-t-il timidement.
Pourquoi avait-elle toujours agit comme si elle était meilleure que lui au combat? Il était celui qui était né pour ça, alors qu'elle avait juste acceptée à contrecœur de tout faire pour se montrer digne de ses responsabilités.
«Je suis désolée.» dit-elle d'un air grave sans pouvoir s'en empêcher.
«Ah quel sujet?» demanda-t-il en sursautant.
«Euh, non, pour- juste des trucs. On aura qu'à en parler une autre fois. On a des choses plus importantes à régler pour l'instant.» répondit-elle avant de soupirer.
«Oui.» approuva-t-il tout à son écoute.
Elle secoua la tête de découragement.
La transformation de Ladybug s'évanouie et Marinette se sentit plus nue que jamais devant son béguin.
Il sourit d'un air gourmand et enchanté. Savoir que Marinette était Ladybug, c'était une chose, le voir, en était une autre.
Elle s'effraya en peu de voir un sourire si satisfait sur le visage de son partenaire. Celui d'un chat qui venait de trouver un canari à dévorer.
Et dire que c'était Adrien qui présentait ce sourire! Il allait lui falloir du temps pour être à l'aise avec l'idée.
«Je ne sais pas quoi faire en fait.» avoua-t-elle en détournant le regard. «Je sais juste que la situation actuelle ne devait pas se produire, à aucun prix. Nous allons devoir abandonner nos miraculous à présent.»
«QUOI? Mais non! C'est beaucoup trop dangereux!» s'opposa-t-il. «Tu voudrais abandonner notre devoir sacré à des héros sans expérience alors que Papillon est de plus en plus fort?»
«C'est une obligation. Je suis récemment entrée en contact avec la personne qui nous a remis nos miraculous et j'aimerais pouvoir prendre ses conseils sur le sujet mais, je ne dois pas aller chez lui si ce n'est pas extrêmement important. Cela pourrait conduire le Papillon jusqu'à sa cachette.»
«Je suis d'avis que c'est une situation importante.» l'informa-t-il.
«Pour l'instant prenons juste des conseils de nos kwami. Peut-être qu'il y a un protocole à suivre.» supposa-telle.
Tikki sortie la tête de sa bourse, un macaron entre les mains juste à ce moment. Les macarons étaient sa nouvelle passion depuis que le père de Marinette en avait cuisiné devant ses camarades de classe.
«Ton kwami te donne des conseils?» se surprit ChatNoir.
Marinette le regarda avec surprise mais n'eut pas le temps de le questionner sur le sujet avant qu'il ne perde sa transformation dans un parfait synchronisme et qu'elle obtienne toutes les réponses qu'elle souhaitait à ces questions.
«Je meurs de faim!» se plaignit le minuscule petit chat noir qui se tordait de désespoir dans la paume d'Adrien.
«Tiens, ton camembert est là.» fit obligeamment le jeune homme en plaçant pratiquement le fromage contre les lèvres de son kwami.
«Mon amour!» roucoula Plagg avant de bondir et de faire disparaître le fromage.
Pendant un instant, Marinette eut peur pour les doigts d'Adrien à la vue de ce spectacle.
«Mon kwami pense uniquement au fromage. Lorsque je réussit à attirer son attention sur un autre sujet, cela dure rarement plus de quelques secondes.» expliqua Adrien pendant que Plagg se cachait dans la poche intérieur de sa chemise à la recherche d'une seconde part.
«Heureusement, Tikki peut nous venir en aide pour deux.» s'empourpra Marinette timidement.
En effet la kwami flottait maintenant sagement à la hauteur de leurs visages prête à prendre part à la conversation.
«Adrien a raison Marinette, tu dois aller prendre les conseils du maître, c'est trop important. Lui seul pourra décider de ce que vous devez faire de vos miraculous. C'est lui qui nous a confié à vous.»
«Je peux y aller avec elle?» demanda aussitôt Adrien.
«Je ne pense pas.» déplora Marinette. «Je n'ai pas le droit de te dire où il vit, c'est pour sa sécurité. Moins il y aura de personne qui sauront où le trouver, moins il sera en danger.»
«Est-ce qu'au moins, je peux faire valoir mon avis quand à la possibilité de garder nos miraculous? Je ne veux pas abandonner sans combattre, si j'ose dire. Et je pense que même en sachant nos identités, nous sommes les mieux placés pour combattre le Papillon.»
«Je vais essayer de lui en parler. Mais, honnêtement, je ne sais pas si je suis la mieux placée pour continuer à affronter les akumas.» s'attrista-t-elle.
Elle était toujours si maladroite en présence d'Adrien. Elle ne savait même pas comment elle réussissait à avoir une vraie conversation avec lui. Comment pourrait-elle se battre efficacement?
«Marinette» la retint-il d'une main sur l'épaule alors qu'elle se détournait pour partir. «Je sais que tu es blessée présentement, et que tu devrais avoir le droit de rester loin des combats pour ne pas aggraver tes blessures mais, je pense tout de même que nous restons les meilleurs choix sur le long terme.»
«Je vais y réfléchir.» lui promis Marinette avant de se diriger vers la sortie.
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Après la tombée de la nuit, alors qu'elle tricotait pour se changer les idées, Marinette entendit deux petits coups frappés à la trappe de sa chambre qui menait à son balcon.
«Désolé de te déranger à cette heure.» la salua-t-il une main sur la nuque lorsqu'elle lui ouvrit. «C'est juste que je pensais que ce serait peut-être une bonne chose de discuter plus avant de retourner en cours demain.» s'expliqua-t-il. «Je peux entrer?»
Avec malaise, elle se mordit la lèvre inférieure pensant à toutes les photos de lui affichées sur ses murs. Définitivement pas une bonne idée qu'il les voit. Trop de questions.
Ce qu'elle n'avait pas vu, c'était son regard captivé par sa lèvre qu'elle malmenait en réfléchissant. Il sentait sa poitrine se serrer à la vue de ce geste inconscient.
Elle sortie plutôt deux coussins d'un rangement au pied de son lit pour qu'ils puissent s'installer confortablement sur le balcon.
«Ça ne te dérange pas que je retire ma transformation?» demanda-t-il poliment. «Je suis connu en tant qu'Adrien mais, je suis tout de même plus discret qu'en étant ChatNoir.»
«ChatNoir ou Adrien. Je ne suis pas sensé recevoir un garçon sur mon balcon à cette heure de la nuit.» s'empourpra Marinette. «Mieux vaut que personne ne te voit.»
«Je disais surtout cela pour le cas où un de tes voisins serait amateur d'astronomie.» plaisanta-t-il en redevenant Adrien.
«Fromage!» se lamenta le kwami noir, et Adrien lui en offrit une part sans sourciller.
Marinette, par contre, souleva les siens. Si Adrien était venu en droite ligne du manoir, son kwami ne devait pas être épuisé à ce point.
«Il est toujours...» hésita Marinette.
«Affamé?» proposa Adrien «Oui.» répondit-il.
«Impoli et demandant?» corrigea Marinette.
«C'est un chat.» accepta simplement Adrien en haussant les épaules. «Ils se prennent tous pour le maitre du monde à ce qu'il parait. Mais, ils ont tout de même leur place dans la grande chaine de la vie.»
Le garçon baissa un regard tendre et amusé vers son ami excentrique et Marinette tomba encore plus amoureuse de lui si c'était possible.
Définitivement le cœur le plus généreux qu'elle pouvait imaginer.
«Tu as eu le temps d'aller voir ce maitre dont tu m'as parlé?» demanda-t-il, inconscient de l'état émotif dans lequel sa simple présence la plongeait.
«Euh, oui, le gardien.» se reprit-elle. La présence de Tikki qui vint les rejoindre l'aida à poursuivre. «Il est complètement dévasté par la nouvelle. Il pense que puisque le Papillon peut lire nos émotions, c'est trop dangereux de garder nos miraculous. Il a parlé de nous trouver des remplaçants. Je lui ai transmis ta demande et ton point de vu. Ça ne me surprendrait pas qu'il essait de te contacter pour en parler avec toi. Finalement, il a décidé de nous laisser tenter notre chance. Mais, il recherche tout de même d'autres candidats pour le cas où il y aurait des problèmes et que la situation deviennent urgente. Sans compter le fait que je sois blessée aussi. Ça n'aide pas notre cause. Je suis désolée, Chaton.»
Adrien sourit du petit nom affectueux qu'elle venait de lui donner.
«Au moins, il y a certaines choses qui ne sont pas trop mal avec tous les événements d'aujourd'hui.» commenta-t-il avec son optimisme habituel en s'allongeant au sol pour essayer d'apercevoir des étoiles.
Il n'avait pas remarqué que son t-shirt avait un peu remonté, dévoilant un peu de la peau de son ventre. Marinette avait remarqué par contre et passa sa main sur son menton pour s'assurer qu'elle ne bavait pas.
«Comment peux-tu dire une chose pareille? On risque de perdre nos miraculous?» se surprit-elle.
«Oui, mais, en contrepartie, nous nous sommes trouvé l'un l'autre. On pourra aussi former une équipe formidable en dehors des masques si on en a besoin. Et en plus, au moins maintenant, je sais pourquoi tu me repousses autant en tant que ChatNoir. Si tu ne te sens pas bien en ma présence quand je suis Adrien, c'est logique que d'une certaine façon, tu n'ais pas envie d'être auprès de ChatNoir plus que nécessaire.»
«C'est complètement faux!» le contredit-elle. Rien n'était exact dans tout ce qu'il venait de dire.
«Comment cela?» se surprit-il en relevant le visage vers elle.
«D'abord, comment tu peux dire que c'est une bonne chose qu'on se soit trouvé l'un l'autre si du même coup tu penses qu'on ne peut pas être ensembles?» souligna-t-elle. Ça ne faisait aucune logique dans sa tête.
«Parce que je t'ai toujours aimé. J'ai toujours été amoureux de ma partenaire.» lui apprit-il. Lui brisant le cœur et du même coup l'envoyant au paradis.
Il se redressa, prit ses mains dans les siennes et lui assura: «Même si tu ne m'aimes pas, je suis heureux de savoir que tu es si proche de moi que je peux être à tes côtés. Et on est imbattables ensemble, même si tu ne me retournes pas mes sentiments.»
La tête de Marinette lui tournait.
«Oui, tu aimes Ladybug, mais, tu n'en as rien à faire de Marinette.» se détourna-t-elle.
«Je ne te connais pas, Marinette. La jeune femme que je fréquente en classe, me fuit. Elle me cache sa personnalité, ce qu'elle pense. Je ne sais pas non plus pourquoi vous vous détestez autant avec Chloé ni ce que je fais pour te donner cette envie pressante qui te pousses toujours à fuir loin de moi. Tout ce que j'ai découvert sur toi, je l'ai apprit par hasard. Et tu dois savoir que tu es véritablement chère à mon cœur. J'espère vraiment que tu seras aussi proche de moi en tant qu'Adrien que tu l'es avec ton partenaire maintenant que tu sais que nous ne sommes qu'une seule et même personne. J'aimerais vraiment beaucoup en apprendre toujours plus sur toi.»
«Je-» commença Marinette avant de s'interrompre.
Elle se retourna et regarda la ville. Une longue minute d'un silence confortable s'installa entre eux avant qu'elle ne rapproche son coussin du sien, presque à le toucher.
Alors seulement, elle reprit: «Je ne te déteste pas Adrien. J'adore tout ce que je connais chez toi.»
«Pour vrai?» lui demanda-t-il de répéter. Il avait trop peu entendu ces mots dans sa vie.
Elle hocha la tête. «J'aime tout ce que tu es y compris tout ce que ChatNoir est. Sauf, peut-être tes blagues, c'est vraiment pas le haut du panier.»
«C'est une tactique de combat. Pour déconcentrer l'adversaire. Et aussi pour détendre l'atmosphère. Mais bon, avec toi, ça n'a jamais fonctionné.» lui expliqua-t-il.
«Et bien, parfois aussi, ChatNoir se vante tellement que c'est presque une insulte indirecte pour moi.» précisa-t-elle.
Il sentit sa colonne se refroidir de quelques degrés en entendant ces mots mais, elle compléta: «Mais, ça ne veut pas dire que je ne t'apprécie pas malgré cela! La partie de toi qui est mon partenaire est quelqu'un de vraiment formidable.»
«Je- je pensais que tu ne m'aimais pas du tout en dehors de mes talents au combat.» fit-il en regardant au sol.
Elle releva timidement son visage en direction du sien et lui dit doucement: «Juste parce que je n'ai jamais dit à ChatNoir que je l'aimais, ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas. En fait, la raison pour laquelle j'ai toujours repoussé ses avances... c'est que je suis amoureuse d'un autre garçon. Toi. Adrien.»
Il s'avança vers elle, vola un baiser sur sa joue et elle se retrouva serrée contre son cœur.
«Je t'adore. Depuis notre rencontre. Tu m'as époustouflé et émerveillé. J'ai eu le coup de foudre pour toi et mes sentiments n'ont fait que grandir pendant que j'apprenais à te connaître.» lui révéla-t-il.
Ils restèrent un long moment serrés dans les bras l'un de l'autre à se caresser sur le dos de manière réconfortante ou à jouer avec les mèches de l'autre.
«Adrien» reprit-elle après un long moment même si elle ne le voulait pas. «Il y a d'autres raisons pour lesquelles je ne voulais pas être en couple avec ChatNoir. Même si j'ai déjà pensé à accepter de l'accompagner à un rendez-vous, la question a été vite réglée. Le Papillon ne doit pas savoir que nous sommes la faiblesse l'un de l'autre. Il nous prendrait pour cible. Personne ne doit savoir qui sont ceux que les héros aiment.»
«Il n'est pas très futé. Même sans être un couple, ne n'ai jamais caché que mon cœur t'appartenait et j'avais déjà comprit que tu comptais sur moi.» souligna-t-il.
«Ce n'est tout de même pas une bonne idée de sortir ensemble avec les masques. Déjà parce que ce serait compliqué d'avoir de vrais rendez-vous.» ajouta-t-elle.
«Mais, sans mon masque, c'est si difficile de penser à être en couple. Je suis une vedette, j'ai des fans partout. Et il y a Chloé. Et les paparazzis. Et tu n'imagines pas tout ce que je dois faire pour avoir le droit de sortir de chez moi lorsque j'ai envie de m'amuser.»
«On pourrait au moins être ensembles à l'école?» proposa Marinette.
«Oui, on peut. L'école, c'est mon refuge. Je peux te demander de me laisser affronter Chloé pour toi?» réclama-t-il. «En plus, ça me permettra de me sentir un peu utile. J'ai aussi un côté un peu macho.» fit-il en grognant. «J'aime sentir que je peux te protéger au moins un peu.»
«Avec plaisir!» accepta-t-elle en rigolant.
«Elle a enfin rit à une de mes blagues, trop génial!» soupira-t-il en s'adressant à l'univers. «Je peux t'appeler le soir pour discuter? Ou plutôt, toi, tu m'appelleras comme ça je serai certain de ne pas te déranger.» s'enthousiasma-t-il.
«On volera tous les moments qui se présenteront à nous.» proposa Marinette. «Nous ne sommes pas les seuls amoureux qui ont des vies bien remplies.»
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Le lendemain, il y eu une autre attaque akuma en fin de journée.
Le matin, Adrien avait demandé à son chauffeur de le déposer à la boulangerie. Marinette s'était préparée en vitesse pour faire le chemin avec lui.
Ils s'étaient ensuite glissé en douce dans l'école pour éviter Chloé et les câlins envahissants qu'elle faisait à Adrien. Ils n'avaient apprit qu'à Alya et Nino qu'ils songeaient à former un couple mais, Chloé avait remarqué, comme bien d'autres, que Marinette ne se conduisait plus bizarrement avec Adrien. En fait, ils étaient naturellement plus proches l'un de l'autre. Ils complétaient même certaines phrases que l'autre commençait. Et Chloé se montra donc deux fois plus de mauvaise humeur envers Marinette et deux fois plus envahissante envers Adrien.
Finalement, à la dernière pause de la journée, Alya reçu une alerte akuma sur son téléphone et en fit part à ses amis.
Comme la professeure n'était pas encore revenue en classe, la jeune journaliste intrépide en profita pour s'évader.
Adrien et Marinette firent de même.
Mais, Adrien fut coincé par Chloé qui le cherchait et il fit signe à Marinette de partir devant. C'était plus simple pour lui de se débarrasser de Chloé si sa rivale n'était pas dans les parages.
Le vilain qui semait le chaos dans un grand parc où on avait installé un petit cirque, était un clown qui avait mal pris qu'on rit de lui en disant qu'il n'était même pas drôle.
Il était plutôt fort physiquement et Ladybug dû redoubler de précaution pour éviter les coups.
Alors qu'il allait lancer un kiosque d'information sur elle, il cria: «Ils se sont moqué de moi pour la dernière fois! Faire rire les gens n'est pas aussi facile qu'on le croit. C'est tout un art!»
Il reçu alors l'équivalent d'un seau d'eau au visage et en fut déstabilisé en plus d'être trempé.
ChatNoir venait de se joindre à la fête.
Il avait utiliser son bâton pour éclaboussé le clown avec l'eau d'une fontaine toute proche.
«Bien d'accord avec toi! Ça n'a rien de facile.» lança-t-il au clown avec un grand sourire. «Donc, ça ne te dérange pas que je te traite de bouffon? De bouffon à bouffon, on devrait bien s'entendre! Je me demande lequel de nous deux est le plus drôle.?»
Le clown se tourna vers lui oubliant totalement l'héroïne. Il s'avança en montrant les dents de rage mais, ChatNoir le fit simplement trébuché dans la fontaine.
Il fit une vrille dans les airs et assura d'un coup d'œil à Ladybug qu'il avait la situation en main.
Le symbole du Papillon apparu sur le visage du vilain toujours assis dans l'eau et en se relevant, il fonça sur Ladybug à pleine vitesse, la prenant clairement pour cible.
Le Papillon venait surement de l'informer qu'elle était blessée ou plus faible temporairement.
ChatNoir souleva un pneu de voiture du sol avec son bâton et toujours avec celui-ci, l'envoya dans le ventre du vilain comme s'il avait frappé une balle de base-ball qui l'aurait envoyé traverser le parc.
«Si tu veux en profiter pour te détendre un peu, ma Lady, on a eu une journée chargée après tout. Tu l'as bien mérité.» offrit-il avec attention.
«Ne prend pas la victoire pour acquise, Chaton. Le travail n'est pas terminé.» lui pointa sa partenaire en indiquant le clown qui revenait en frappant le sol du pied. Il frappait avec tant de force que le sol tremblait comme sous le poids d'un éléphant.
Fou de rage, le vilain souleva un vieux camion qui se trouvait sur son chemin et Ladybug remarqua une montre à gousset qui capta alors les rayons du soleil. C'était un objet si inusité qu'elle su tout de suite qu'il s'agissait de la cachette de l'akuma.
ChatNoir sortit encore un autre truc de son imagination et planta son bâton au sol.
Avec la grande flexibilité de celui-ci qu'il courba puis relâcha, il envoya le clown volé presque à l'horizon alors que le camion tombait au sol.
Très loin, on voyait que l'akumatisé avait finit par atterrir sur une antenne où il était maintenant suspendu par sa tenue de clown extra-large.
«Il faut se lever de bonne heure pour vaincre un blagueur!» se moqua encore le héros.
Ladybug avait observé avec admiration durant la dernière riposte. Il était vraiment magnifique lorsqu'il se battait. Comment ne l'avait-elle pas remarqué plus tôt?
Elle appela alors son lucky charme pour en finir avec l'affrontement. Elle reçu un cerceau de hula-Hoop servant d'accessoire pour les tours d'agilité des félins et se mit immédiatement à la recherche d'indices autour d'elle.
Alors qu'elle réunissait avec l'aide de ChatNoir toutes sortes de perches et de tuyaux retenus ensembles par le cerceau et dégageait aussi un espace en enlevant des malles de déguisements du cirque, le clown revint vers eux avec sa vitesse surhumaine mais, cette fois il était plus qu'en colère et prêt à se déchainer contre ChatNoir.
Protégeant toujours sa coéquipière, le héros se battit en esquivant et en évitant les coups. Encore plus rapide que l'akuma ou son agilité habituelle, il se moquait des tentatives de son adversaire chaque fois que celui-ci échouait à le frapper. «Raté.» commentait-il. «Encore raté.» ajoutait-il en se moquant.
Moins d'une minute plus tard, Ladybug attrapait ChatNoir au yoyo en le ramenant près d'elle, lui évitant ainsi un nouveau coup.
Elle lui indiqua de détruire le pneu d'un camion pick-up et son contenu se déversa dans un amoncellement sous les pieds du clown et sur lui.
Ladybug récupéra la montre sans problème et purifia l'akuma, la ville et le clown lui-même.
«Bien joué!» s'exclamèrent les héros d'une même voix.
«J'espère que mes plaisanteries ne t'ont pas trop perturbé cette fois, ma Lady.» fit théâtralement ChatNoir. «Comme tu as pu le constater, j'ai n'en ai gardé que le stricte nécessaire uniquement pour te plaire.» Il termina sa phrase par une révérence.
Le sourire aux lèvres, elle tapota affectueusement sa joue: «Tu as été parfait, Chaton.» le complimenta-t-elle. «Et d'après cette montre, les cours sont terminés. On pourrait se retrouver lorsque tu auras fait acte de présence. Si je te rejoint chez toi, ça irait?»
«Je compterai les minutes qui me sépareront de toi, ma douce.» salua ChatNoir en s'esquivant pour aller rejoindre son garde-du-corps.
Ladybug rendit sa montre à l'homme qui travaillait pour le cirque. Il descendait d'une célèbre famille de clowns fondée par son arrière-grand-père qui lui avait également légué cette montre. Mais, lorsqu'on lui avait dit qu'il n'avait rien d'amusant, il avait craint de ne pas avoir la fibre familiale.
Ladybug arriva à la fenêtre de la chambre d'Adrien pratiquement en même temps que lui. Elle sauta dans la pièce et alla directement entrelacer ses doigts avec les siens. «Tu m'accompagnes pour faire une balade?» lui proposa-t-elle. «Je dois retourner chez Maître Fu. Je crois que notre formidable travail d'équipe d'aujourd'hui est une preuve suffisante qu'il peut nous faire confiance.»
«Tu es certaine que je peux t'y accompagner?» s'inquiéta-t-il.
«Considérant que je n'ai pas l'intention de laisser ta main, ce serait difficile pour moi d'y aller sans toi, en fait.» l'assura-t-elle avec confiance.
«Je n'en ai pas l'intention non plus. C'est partie pour une balade alors. Une très longue balade pour deux.»
