Bonjour à tous!
J'espère que cette suite vous plaira.
Merci à vous, Carter 35 et Spidi, pour vos commentaires encourageants! ça me fait vraiment plaisir.
Alors merci pour votre soutient, vous êtes chouettes :)
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3 jours plus tard…
Sam n'avait pas arrêté de se demander quand est ce qu'ILS la recontacterai. Qui ILS étaient. Et ce qu'ILS lui demanderaient de faire à nouveau.
Elle avait passé des nuits entières à retourner le problème dans tous les sens et avait fini par prendre la décision d'en parler au Général Hammond. Elle ne pouvait pas continuer à les trahir. Elle ne pouvait pas céder à nouveau à ce chantage. Mais elle avait terriblement peur pour leur vie. Si jamais il devait leur arriver quelque chose, jamais elle ne se pardonnerait…
Elle voulait donc en parler au Général, seulement elle ne savait pas si la base était encore surveillée.
L'homme des caméras surveillance, Fisher, avait été interrogé de nombreuse fois ces derniers jours. Il avait dit qu'on lui avait ordonné d'installer un logiciel espion très sophistiqué car indétectable jusque là par le SGC. Et que s'il ne le faisait pas ses parents seraient tués. Il avait eu tellement peur qu'il avait fait ce qu'on lui avait demandé. Le logiciel permettait donc à son maître chanteur d'avoir un œil sur les activités de la base, mais aussi d'avoir la main sur quelques caméras, pouvant justement figer l'image d'un pièce ou d'un couloir, afin que l'on ne voit pas ce qu'il s'y passe réellement.
Fisher n'ayant pu donner aucune indication sur le commanditaire, il fût suspendu. Le Général attendant d'en savoir plus avant de se décider à le réintégrer ou non, Fisher fût ramené chez lui, et placé sous surveillance.
Quelques heures plus tard, dans le bureau de Hammond :
- Major, assez-vous je vous prie.
Sam s'assit silencieusement, jetant un regard interrogateur au Colonel O'Neill présent sur sa droite. Ce dernier lui fit un sourire rassurant.
- Je souhaiterai à nouveau entendre votre témoignage sur le déroulé de la journée du vol de Naquadah.
Sam prit une inspiration. Elle avait tellement besoin de leur dire la vérité ! De plus, le SGC étant verrouillé, son équipe ne risquait rien. Oui mais voilà, il y avait aussi Mark. Mark, seul à des centaines de kilomètre, personne pour le protéger. Et si quelqu'un les surveillait encore à la base, Mark pourrait payer le prix de son aveu.
Alors elle mis son masque de militaire infaillible, et récita à nouveau sa version des faits. Ce n'était pas le moment de craquer.
- Je crois avoir tout dit mon Général, conclu Samantha d'une voix ferme.
- Bien. Je vous remercie. Vous pouvez disposer Major.
L'évolution de l'affaire commençant à piétiner, Hammond prit la décision de remettre la base en activité. En effet, ils se devaient de rester joignables et disponibles pour leurs alliés, et se devaient également de continuer à parcourir l'univers à la recherche de nouveaux peuples et de nouvelles technologies.
Carter se dirigeait vers son laboratoire lorsqu'elle entendit le Colonel O'Neill l'appeler.
- Carter, attendez !
- Mon Colonel ?
Il lui fit un signe de la tête et ils entrèrent dans le laboratoire. Il referma brièvement la porte derrière lui.
- Est-ce tout va bien ? Lui demanda-t-il, le regard concerné.
Sam frémit un instant.
- Tout va bien monsieur. Et vous ?
O'Neill la dévisagea un moment.
- J'ai du chocolat sur le nez mon Colonel ? demanda Carter, un sourire gêné, perplexe face au regard inquisiteur de son supérieur.
O'Neill sourit brièvement.
- Nous vous avons peu vu ses derniers jours Carter… Vous semblez préoccupée. Je souhaitais simplement m'assurer que vous alliez bien.
Carter fléchit une seconde. Elle avait envie de tout lui dire pour qu'il couvre ses arrières sur Terre autant qu'en mission… Mais elle ne pouvait pas se permettre cette faiblesse.
- Je vous remercie de vous en inquiéter et vous prie de bien vouloir excuser mon manque d'enthousiasme de ces derniers jours. J'ai été distraite par ce vol et je me sens… terriblement responsable. Mais je vais bien monsieur. J'irai bien, se senti t elle obligé d'ajouter devant la moue sceptique de son Colonel.
- Bien ! fit O'Neill en se frottant les mains. Pizza ce soir ? Teal'c a déjà choisi le film.
Le cœur de Sam rata un battement. Ce soir étant la 1ere soirée où ils pouvaient rentrer chez eux depuis une semaine maintenant, elle devait absolument s'arranger pour prévenir Hammond de ce qui se passait.
- Cela aurait été avec plaisir mon Colonel, mais –
- Carter… O'Neill voulait insister. Est-ce que Sam l'évitait ? Mais il se ravisa. Bien, bonne soirée alors.
- A vous aussi monsieur, fit elle, un sourire désolé, ce petit quelque chose au fond des yeux.
Le soir, chez Carter :
Sam avait conscience du petit plus d'attention que lui portaient ses collègues et elle en était touchée. Malheureusement pour elle, cela pouvait aussi la mettre en danger. Il fallait donc qu'elle se reprenne et qu'elle trouve un moyen d'informer le Général Hammond. Elle avait acheté un téléphone jetable au supermarché du coin en rentrant du SGC. Si ILS avaient d'autres personnes sur écoute, son équipe serait parmi les premier d'entre eux. En revanche, il était plus difficile de mettre le téléphone d'un Général à la tête d'un complexe top secret sur écoute.
Elle pensait à tout cela lorsque son téléphone fixe sonna.
- Carter
- Bonjour Major Carter.
Cette voix… elle l'aurait reconnue entre mille. C'était celle de l'homme à la vidéo, le soir de la rencontre entre SG1 et Hillman.
- Je vous remercie pour le Naquadah. Bien qu'entre nous, vous auriez pu choisir un extrait plus volumineux.
- Qu'est-ce que vous voulez ? demanda Sam, la voix ferme, une notre d'appréhension à peine perceptible.
- Vous très chère ! Vous et vos connaissances. Nous souhaiterions que vous veniez travailler pour notre laboratoire de recherche sur quelques semaines. Hélas, nous ne pouvons pas nous permettre de vous l'imposer de peur d'éveiller des soupçons… Mais vous pourriez poser quelques congés. Demander un dégagement de temps pour travailler sur un projet scientifique. Nous vous attentons dès vendredi matin. Je vous enverrai l'adresse.
- Vendredi ? Mais enfin, c'est après demain ! Comment voulez-vous que je…
- Je vous fais confiance Samantha ! Je sais que vous saurez être convaincante... Si vous deviez me décevoir sachez que je serais dans l'obligation de rendre une petite visite à votre frère. Et ce n'est pas ce que vous voulez. N'est-ce pas ?
Sam resserra ses doigts autour du combiné et dégluti lentement.
- Je serais là.
Elle raccrocha, sa colère et sa peur se mélangeant, rendant ses gestes maladroits.
Ne sachant pas si sa maison était sur écoute, elle prit son sac et se dirigea dans sa voiture.
Elle s'assit, sortit son téléphone jetable fraîchement acquis et composa le numéro du Général Hammond.
- Hammond
- Mon Général, Carter à l'appareil.
- Major Carter ? Fit une voix alerte au bout du fil. Est-ce que tout va bien ?
Non elle n'allait pas bien. Elle n'avait pas dormi depuis des jours, sa vie était complètement retournée, elle avait du mentir aux personnes à qui elles tenaient le plus, et se retrouvait là, assise dans le froid de sa voiture, la buée commençant à se former sur son pare-brise, à téléphoner au Général du SGC, accessoirement son oncle, mettant ainsi leur vie en danger.
- Pouvons-nous nous rencontrer dans 20 minutes au croisement de Riverdale et Newton ? répondit-elle, éludant la question.
Le silence se fit entendre quelques instant. Le Général Hammond essayait de réfléchir rapidement. Si Sam l'appelait avec un numéro qu'il ne connaissait pas, à cette heure-ci, et qu'elle était si discrète sur l'objet de son appel, peut être était elle dans une position délicate. Il choisit donc de ne pas poser plus de question et acquiesça.
- A dans 20 minutes Major.
Sam démarra et prit la direction souhaitée. Elle fit attention à ne pas être suivie, prenant des rues transversales, faisant quelques détours. Personne ne semblait la surveiller.
Lorsqu'elle arriva, Hammond était déjà sur place. Elle sortie de sa voiture et le rejoignit dans la sienne.
- Mon Général, merci d'être venu. Dit elle en prenant place sur le siège passager. Vous êtes bien venu seul ?
- Personne ne m'a suivi Major, si c'est ce qui vous inquiète.
- Bien.
Carter prit une inspiration et se lança.
- Sachez tout d'abord qu'il est possible que votre vie soit maintenant en danger. Et je suis profondément et désespérément désolée pour ça. Croyez-moi, si j'avais pu faire autrement, je l'aurai fait.
- Vous m'inquiétez Major. Que se passe-t-il pour que cela soit si sérieux ?
- Le Colonel Hillman est venu me parler le soir même de son arrivée. Il m'a tendu son téléphone sur lequel un homme est apparu en vidéo. Il était à visage découvert et s'est adressé à moi. Il m'a dit qu'il avait besoin de moi et de mes connaissances sur le Naquadah. Il a menacé de s'en prendre à Mark et à SG1 si je n'obéissais pas à ses ordres.
Le Général Hammond écoutait avec intérêt, les sourcils froncés.
- Mon Général, c'est bien le Colonel Hillman qui a volé le Naquadah. Mais je l'ai aidé et l'ai couvert. Je suis consciente de vous avoir trahi et je comprendrais les sanctions que vous prendriez à m'en encontre, qu'elles quelles -
- Major, là n'est pas la question, la coupa Hammond. Continuez.
Sam hocha la tête et continua.
- Le Colonel Hillman m'a dit qu'il était également victime de leur chantage. Sa femme et ses enfants sont apparemment également menacé. Il m'a dit que cela avait commencé i an environ. Que cette organisation, car je pense que s'en est une, a organisé la fausse tentative d'assassinat du sénateur Charlington afin qu'Hillman puisse le « sauver » et être promu.
Hammond acquiesça. Il avait eu quelques doutes concernant l'apparition soudaine d'Hillman dans le paysages des militaires les plus méritants. Il avait aujourd'hui la confirmation que ses doutes étaient fondés.
- Ils l'ont ensuite propulsé au SGC afin de pouvoir m'atteindre et d'avoir deux personnes sous leur contrôle. L'accident de la femme d'Hillman n'a jamais eu lieu. C'était un prétexte pour le faire sortir avec le Naquadah. J'imagine que c'est également eux qui ont manipulé Fisher. Hillman savait à quelle heure les caméras seraient désactivées pour nous faciliter le vol de la pierre. Qui qu'ils soient, ils sont extrêmement bien organisés mon Général… Voilà pourquoi j'ai préféré attendre que nous soyons hors de la base pour vous prévenir. Personne d'autre n'est au courant.
Sam fit une pause, laissant le temps au Général Hammond d'assimiler toutes ces nouvelles. Elle reprit quelques secondes plus tard.
- Ils m'ont à nouveau contacté ce soir. Juste avant que je ne vous appelle. Ils me demandent de poser des congés afin de travailler dans un de leur laboratoire quelques temps. Je ne sais pas ce qu'ils veulent faire exactement mais cela a un rapport avec mes connaissances en astrophysique et le Naquadah. Je dois commencer après-demain. Je n'ai pas encore eu l'adresse.
Sam se tu et attendit que le Général prenne la parole.
Ce dernier affichait un air extrêmement concerné et tendu. Les paroles que lui rapportaient son Major étaient lourdes de conséquences et jamais dans sa carrière il n'avait été confronté à pareille situation.
- Je vous remercie de m'avoir informé de tout ceci Major. J'imagine la situation extrêmement délicate dans laquelle vous vous trouvez et les tensions qui en découlent. Mais croyez-moi, vous avez pris la bonne décision.
- Je vous remercie mon Général. Fit Sam, une voix émue, une partie de la tension extrême, occupant son corps, s'envolant. Il ne lui en voulait pas de lui avoir menti durant 5 jours, et elle lui en était extrêmement reconnaissante. Que fait-on maintenant ? demanda-t-elle.
- Je ne vois pas d'autres solutions pour le moment que de vous laissez aller travailler pour eux. Néanmoins je veux un rapport quotidien sur vos activités là-bas. Il faut absolument que l'on découvre ce qu'ils ont en tête Major. Il en est de la sécurité nationale.
- A vos ordres monsieur. Je pense effectivement que c'est le seul moyen de savoir ce qu'il se trame. C'est également le seul moyen de garder le reste de SG1 en sécurité.
- Vous êtes donc en congés à partir de demain. J'avertirai votre équipe à la première heure. Néanmoins, vous devez bien avoir en tête qu'il y a peu de chance pour qu'ils ne posent pas de question…
- J'en ai conscience mon Général, répondit Sam, un sourire triste passant brièvement sur ses lèvres. Mais soyez assuré que je ne mettrais pas leurs vies en jeux.
- J'en suis conscient Sam… Le Général abandonna les grades indiquant ainsi que la conversation protocolaire était terminée, et qu'il n'était plus qu'un oncle s'inquiétant pour sa petite nièce. Sam, nous pourrions trouver un moyen de les avertir. Cela me rassurerait de ne pas te savoir seule dans cette infiltration.
- Ors de question que je mette leur vie en danger, répondit-elle catégoriquement. S'il leur arrivait quelque chose, jamais je ne me le pardonnerai… ni même s'il t'arrivait quelque chose Georges. J'en suis malade rien que d'y penser.
- Ça ira. Je te promets d'être extrêmement prudent.
Sam mis sa main sur le bras de son oncle et le remercia du regard.
- A bientôt oncle Georges.
- A très vite Sam.
Elle sortie de la voiture et s'engouffra à nouveau dans la sienne. Demain elle aurait le temps de se préparer à sa mission. Elle réviserai ses méthodes d'espionnage. Elle peaufinerait sa couverture afin que son équipe ne vienne pas fouiller là où cela pourrait être fatal pour eux. Elle avait 24h pour se conditionner. 24h pour respirer une dernière fois, avant de plonger dans un monde obscur, tel un sous-marin.
