Hello !
Bienvenue sur ce nouveau chapitre d'Une étude sur l'amitié :)
Merci à toutes celles et tous ceux qui aiment cette histoire !
Bonne lecture ^^
La cuisine du numéro 12, square Grimmaurd, était bondée et bruyante. Les neuf membres de l'Ordre du phénix qui avaient été envoyés pour récupérer Harry Potter parlaient tous en même temps, élevant la voix pour couvrir celle des autres..Sirius Black secouait Dedalus Diggle, exigeant de savoir où était son filleul. Molly Weasley courait d'un membre de l'Ordre à un autre, essayant de comprendre pourquoi ils n'avaient pas amené Harry avec eux. Mondingus Fletcher profitait du chaos ambiant pour glisser une partie de l'argenterie de la famille Black dans sa cape.
"Silence !" rugit Dumbledore. L'assemblée se calma aussitôt. Le choc de voir Albus Dumbledore énervé, lui qui était de nature si calme et si jovial, ramena le silence bien plus efficacement que toute autre chose.
"Je veux que l'un d'entre vous me raconte tout ce qui s'est passé, du début à la fin" demanda Dumbledore gravement, "commencez au moment où vous êtes arrivé chez les Dursley."
Lupin fut le premier à prendre la parole, et tout le monde s'installa alors qu'il commençait à parler. "Eh bien, tout s'est déroulé exactement comme prévu, du moins au début. Les Dursley étaient partis, et tout semblait parfaitement normal jusqu'à ce que nous arrivions à la chambre de Harry."
"Non, ce n'est pas vrai !" grogna Fol Œil "Il y avait une atmosphère anormale qui régnait dans la pièce. Et j'ai remarqué des éléments très suspects !"
Le reste de l'Ordre roula des yeux. "Alastor," dit Lupin d'un ton patient "Tu vois le mal partout. Tu oublies que les moldus ne peuvent pas réparer les fenêtres aussi rapidement que nous, donc il n'y a vraiment rien d'étrange à ce que l'une des fenêtres de la cuisine soit cassée. C'est probablement un enfant du quartier qui a envoyé un ballon à travers la vitre."
"Vraiment ?" grogna Fol Œil "Tu crois que c'est une coïncidence que la fenêtre a été cassée à l'endroit exact où quelqu'un aurait pu mettre la main à travers le trou et déverrouiller la fenêtre de l'intérieur ?"
«Fol Œil, un Mangemort aurait pu facilement déverrouiller la porte avec un simple sortilège, pourquoi se casserait-il la tête à grimper par cette fenêtre ?" Cette fois c'était Kingsley qui avait parlé. "Cela n'a aucun sens que ce soit un Mangemort qui ait cassé la vitre, c'était probablement simplement un enfant comme l'a mentionné Remus."
"C'est ce qu'il aurait voulu que vous pensiez !" s'exclama triomphalement Fol Œil "C'est le plus vieux truc du monde !"
Les personnes assises autour de lui poussèrent des grognements d'exaspération, mais avant que l'un d'eux ne puisse recommencer à se disputer avec Fol Œil, Dumbledore les arrêta:
"Peu importe, que s'est-il passé une fois que vous avez atteint la chambre de Harry ?"
"Elle était vide." raconta Lupin, continuant son récit "Il n'était pas là, et ses valises n'étaient pas là non plus."
"Ce qui renforce l'argument selon lequel ce ne sont pas les Mangemorts qui l'ont kidnappé." intervint Tonks "Les Mangemorts ne lui auraient pas laissé le temps de faire ses valises !"
"C'est ce qu'ils veulent que tu penses, gamine !" grogna à nouveau Maugrey "Ils veulent faire croire à une fugue pour que vous ne soupçonniez pas que c'était eux, vous êtes en train de vous faire complètement avoir !"
Tonks s'apprêta à lancer une réplique cinglante, mais Dumbledore l'interrompit. "Assez, il y a un moyen très simple de savoir si ce sont des Mangemorts qui sont à l'origine de la disparition."
Il se tourna vers Rogue "Severus, vous avez été récemment appelé aux côtés du Seigneur des Ténèbres, ill y a une heure. Voldemort a-t-il donné une quelconque indication pendant la réunion sur le fait qu'il détenait Harry ?"
Rogue secoua la tête "Non, à aucun moment. Je vous aurais averti tout de suite s'il l'avait fait, je ne suis pas incompétent". Il avait bien appuyé sur le « je » en prononçant ses mots, comme si les autres membres de l'Ordre étaient de parfaits incapables.
«Eh bien, je pense que cela règle le problème» conclut Dumbledore «Si Voldemort avait capturé Harry, il aurait appelé tous ses Mangemorts et s'en serait vanté, leur aurait montré comment il détenait Harry en son pouvoir. Son orgueil a toujours été son principal défaut, c'est ce qui a d'ailleurs permis à Harry de s'échapper du cimetière l'année dernière. Bien, nous venons d'établir que Harry n'avait pas été kidnappé par Voldemort. Quelqu'un a une autre idée qui pourrait expliquer sa mystérieuse disparition ? "
"Peut-être que ses proches l'ont emmené avec eux au concours de la plus belle pelouse ?" suggéra Hestia Jones.
"Avec sa malle ?" demanda Lupin d'un ton sceptique.
Hestia rougit et se tut.
"La seule option qui nous reste est que Harry s'est enfui de chez lui", déclara Kingsley Shacklebolt.
"J'avoue avoir un peu de mal à y croire, Kingsley." fit Dumbledore pensivement "Sirius et Arthur lui ont dit de rester au numéro quatre, Privet Drive, et Harry est un garçon obéissant;" Rogue renifla à cela, mais Dumbledore l'ignora. "Si on lui a dit de ne pas quitter sa maison, il aurait obéi, à moins qu'il ne se soit senti obligé de parti."
"Alors, que pensez-vous qu'il s'est passé, Albus ?" demanda doucement Emmeline Vance.
"Ma chère Emmeline, je dois admettre de ne pas en avoir la moindre idée. Je pense qu'à ce stade, la meilleure solution serait de demander à Mr. Weasley et à Miss Granger d'écrire à Harry et de lui demander où il est. Cela devrait au moins nous assurer qu'il est parti de sa propre volonté et qu'il est en sécurité. Arthur, vous parlerez aux enfants, tout à l'heure. "
Arthur hocha la tête.
Sirius ouvrit la bouche, mais Dumbledore lui coupa la parole : "Sirius, je sais qu'il est frustrant pour toi de n'avoir aucunes nouvelles de Harry, et je comprends ton inquiétude, mais il n'y a vraiment rien d'autre que nous puissions faire pour le moment. Essaye de ne pas te faire trop de soucis pour Harry. Bonne nuit à tous. "
Ils se souhaitèrent tous une bonne nuit et chacun se replia silencieusement vers sa chambre.
Un étage plus haut, Fred, George, Ron, Hermione et Ginny lâchèrent l'oreille à rallonge qu'ils tenaient dans leurs mains et se regardèrent, l'air choqué.
OoOoO
Harry était énervé. Il savait que Ron et Hermione ne faisaient que suivre les ordres de Dumbledore, mais cela lui faisait mal de voir qu'ils lui avaient enfin écrit, non pas pour lui donner des conseils ou le réconforter, mais pour lui demander où il était. Sur les ordres de Dumbledore.
Cela faisait maintenant deux jours qu'il avait emménagé dans la maison de Sherlock, et Harry s'était réveillé de très bonne humeur jusqu'à ce qu'il reçoive les lettres de ses meilleurs amis. Au début, quand il avait repéré Hedwige et Errol volant dans sa direction, il s'était senti heureux d'avoir des nouvelles de Ron et Hermione. Puis cette sensation d'allégresse s'était volatilisée lorsqu'il avait lu leurs lettres.
Eh bien, à eux de deviner ! pensa-t-il avec irritation, alors qu'il se dirigeait dans la salle de bain se brosser les dents, il n'allait pas leur dire où il était ! Ils voulaient seulement lui parler pour savoir s'il était en sécurité ? Eh bien, c'était trop tard ! Sherlock ne le connaissait même pas, et il avait remarqué à quel point Harry était malheureux et lui avait offert son aide. Certes, ce n'était pas vraiment désintéressé, mais lui au moins avait remarqué combien Harry souffrait, alors que ses amis ne s'en étaient pas préoccupés, parce que ses amis n'avaient même pas pris la peine de lui écrire...
Il savait que ce n'était pas vraiment la faute de Ron et Hermione, qu'ils n'écrivaient que ce que Dumbledore leur avait demandé d'écrire, mais il aurait aimé qu'ils lui écrivent d'eux-mêmes.
Au moins, il avait Sherlock comme ami maintenant. Sherlock n'était peut-être pas une personne très conventionnelle, mais il était amusant, et il avait aussi aidé Harry. Sherlock était-
Sherlock était un homme mort. Harry regarda le miroir de la salle de bain avec une expression de choc, ses yeux s'attardant sur la pire coupe de cheveux qu'il n'ait jamais eue, même Pétunia avec sa paire de ciseaux de cuisine ne lui avait pas infligé une horreur pareille.
Sa frange et la moitié des cheveux sur le devant de son crâne avaient disparu. C'était comme si quelqu'un avait essayé de lui couper les cheveux pendant qu'il dormait, découpant tous les cheveux qu'il pouvait atteindre sans réveiller Harry. Et Harry n'avait aucun doute sur l'identité du coupable.
"SHERLOCK !" beugla-t-il. QU'AS-TU FAIT À MES CHEVEUX ?"
Il n'y eut aucune réponse. Harry poussa un soupir, il allait le tuer...
Quand Harry entra dans la chambre de Sherlock, il le trouva penché sur un microscope en train de griffonner quelque chose dans un cahier.
«Qu'as-tu fait à mes cheveux, Sherlock ? » demanda Harry "Et n'essaye pas de nier, parce que je ne pense pas que ce serait ta mère ou encore moi !"
Sherlock leva les yeux de son microscope. "Bien sûr que c'était moi Harry, ne sois pas ridicule, pourquoi diable ma mère voudrait-elle te couper les cheveux ?"
"Pourquoi m'as-tu coupé les cheveux, bon sang ?" rétorqua Harry avec colère.
"Je ne comprends pas pourquoi tu es si bouleversé, tu sais très bien que tes cheveux auront repoussé demain, tu me l'as affirmé toi-même. Donc je ne vois pas où est le problème ?"
"Le problème c'est que maintenant je vais devoir me promener toute la journée avec cette horreur sur la tête. Mais la prochaine fois que tu te faufileras dans la chambre de quelqu'un au milieu de la nuit pour lui couper la moitié de ses cheveux, demande-lui au moins la permission, histoire d'éviter une crise cardiaque au réveil. Pourquoi as besoin de mes cheveux de toute façon ? "
"Ne réagi pas de cette façon, Harry, tout repoussera en moins de 24 heures. Quant à ta question – eh bien j'avais tout simplement besoin de ton ADN. Tu m'as expliqué hier que la plupart des parents sorciers ont des enfants sorciers, et que c'est extrêmement rare pour un parent sorcier d'avoir un enfant non sorcier. Cela signifie que la magie est probablement génétique, j'avais besoin de tes cheveux pour pouvoir examiner ton ADN. "
Harry ouvrit la bouche, puis la referma en soupirant. Ce n'était pas la peine de se disputer avec Sherlock, celui-ci n'avait même pas réalisé ce qu'il avait fait de mal. Au lieu de s'énerver, Harry préféra demander à Sherlock ce qu'il avait trouvé.
"Alors, as-tu découvert si la magie est génétique ?" demanda-t-il, légèrement intéressé.
"Ne sois pas idiot, je n'ai pas le matériel nécessaire ici pour pouvoir étudier ce genre de choses. Et puis ce n'est pas vraiment le genre de matériel que tu peux simplement acheter dans un magasin. "
Harry se sentit embarrassé, mais aussi un peu agacé. Ce n'était pas de sa faute s'il n'y connaissait rien ! Ce n'était pas comme si on lui avait enseigné la génétique dans le monde sorcier. "Comment vas-tu savoir si la magie est génétique si tu ne possèdes pas le matériel adéquat ?" demanda-t-il avec irritation. Il ne voulait pas que Sherlock lui ait coupé les cheveux pour rien.
"Nous devrons probablement entrer par effraction dans une université ou un laboratoire de recherche pour accéder à l'équipement nécessaire. Cela ne devrait pas être trop compliqué, mais nous ne le ferons pas aujourd'hui. Ta coupe de cheveux n'est pas vraiment discrète – "railla-t-il en montrant la tête de Harry" Tu as l'air ridicule, ça attirera l'attention. Pour l'instant, il y a d'autres expériences que j'aimerai faire à la maison. Puis-je t'emprunter du venin d'acromantule ? "
Harry soupira de fatigue. Il commençait vraiment à regretter d'avoir tout dit à Sherlock sur le monde sorcier. Cela lui avait semblé être quelque chose d'inoffensif à ce moment là. Après tout, si Sherlock était déjà au courant de l'existence de la magie, qu'est-ce que ça importait qu'il possède d'autres informations ? Le Code International du Secret Magique était brisé de toute façon, donc ce n'était pas grave si Harry lui fournissait de nouveaux éléments sur sa vie de sorcier.
Harry lui avait tout donc tout raconté - de sa magie accidentelle chez les Dursley, à l'obtention de sa lettre de Poudlard, jusqu'au tournoi des trois sorciers l'année dernière. Sherlock avait presque gémi d'envie quand il avait entendu parler de la pierre philosophale et de la chambre des secrets.
"Tu es tellement chanceux, Harry. En revenant à Londres, il y a eu ce meurtre qui s'est produit dans la maison en bas de la rue, et j'ai réussi à m'y rendre et à jeter un coup d'œil avant que la police ne ramasse toutes les preuves. J'ai pu découvrir rapidement qui était l'assassin. Quand je suis allé voir les inspecteurs pour tout leur expliquer, ils ont décidé de tendre une embuscade au tueur. J'ai voulu aller avec eux, et je pense que c'était mon droit étant donné que j'étais celui qui avait découvert l'identité du coupable et où il se cachait, mais ils n'ont pas voulu que je vienne. Après ça, ils ne m'ont plus jamais laissé entrer sur une scène de crime, même si je leur avais prouvé que j'étais meilleur que n'importe lequel d'entre eux pour résoudre des crimes. Mais toi, non seulement on te laisse enquêter et poursuivre le coupable, mais en plus c'est toujours toi qu'on attend. Tu n'as absolument aucun problème pour te rendre sur une scène de crime, les forces de police magiques (on les appelle des Aurors, n'est-ce pas?) s'attendent probablement à ce que tu viennes les aider à traquer Voldemort. Quel défi ! Je suis tellement jaloux. J'aurais adoré avoir un ennemi juré – la personne la plus proche que je considère comme un rival est Mycroft, mais il ne compte pas vraiment. "
"Si tu veux, tu peux prendre ma place" grommela Harry "Je sais que tu détestes t'ennuyer et que tu ferais n'importe quoi pour avoir un meurtre à élucider, mais s'ennuyer c'est très bien de temps en temps. Je suis tellement fatigué de toujours avoir à m'inquiéter de savoir si quelqu'un va mourir à cause de moi. Mais tout va être différent dorénavant - au moment où je commencerai l'école, j'aurai normalement conclu un accord avec Voldemort, et je pourrai enfin passer une année scolaire à m'inquiéter des devoirs et non du moment où la mort me prendra."
"Eh bien, si j'avais un ennemi juré" déclara Sherlock " Je ne ferai jamais de trêve avec lui. Tu as reçu un précieux cadeau, Harry - dans un monde plein d'ennui et de prévisibilité on t'a donné une chance d'avoir une vie remplie d'aventures et de défis, et toi, que fais-tu en retour ? Tu la rejettes ! Et tu préfères t'ennuyer ! Mais bon, je suppose que quelqu'un comme toi, avec un intellect si maigre, trouverait suffisamment de défis dans son travail scolaire pour qu'il n'ait pas besoin d'un ennemi meurtrier qui le sorte de son ennui quotidien. Mais franchement, avoir un ennemi juré et le jeter comme ça ! "
Harry ne savait pas s'il devait être amusé par le désir qui enflammait la voix de Sherlock, ou être insulté par le « intellect si maigre ». Finalement, il décida que Sherlock était si arrogant, qu'il traiterait sans doute Hermione d'idiote, donc, il ne se sentit pas si insulté que ça.
Il préféra ricaner à la place. "Tout cela semble très bien, Sherlock, jusqu'au moment où ton ennemi juré te domine et finit par te tuer, ce qui est un peu dommage, tu ne crois pas ?"
Sherlock réfléchit un instant. "Tu as raison. Tu n'es pas à la hauteur de Voldemort; il te battrait à coup sûr. Peut-être qu'il vaudrait mieux que tu me laisses m'occuper de cet ennemi mortel, et je ne veux vraiment pas que tu meurs. "
"C'est vrai ?" demanda Harry, touché par les paroles de son nouvel ami. Il savait que Sherlock était un bon gars, mais qu'il ne ressentait pas les émotions comme les autres. Jusqu'à présent, il ne savait pas si Sherlock se soucierait de lui ou pas.
"Bien sûr que je ne veux pas que tu meurs, tu es mon ami !" s'exclama Sherlock "Du moins, je pense que tu en es un- je n'ai jamais eu d'ami avant. Suis-je ton ami ?"
Harry rit et acquiesça.
Son amitié avec Sherlock était très différente de son amitié avec Ron et Hermione, mais à certains moments, il était tout aussi proche de Sherlock qu'il l'était avec eux. Peut-être même plus parce que les personnalités de Sherlock et de Harry se complétaient parfaitement - Harry sentait qu'il pouvait être lui-même avec Sherlock, alors qu'avec Hermione et Ron, ce n'était pas toujours le cas.
Du moins, c'est ce qu'il pensait à l'époque. Se souvenant de la façon dont ses cheveux étaient coupés à présent, il se reprocha de s'être attaché si rapidement à ce bâtard. Si seulement il ne s'était pas lié d'amitié avec cet espèce d'olibrius, ses cheveux seraient coupés correctement et il se serait pas en train de planifier l'effraction d'un laboratoire de recherche.
Harry émergea de ses pensées et découvrit que Sherlock avait parlé des expériences qu'il prévoyait de mener pendant tout ce temps, sans remarquer que son ami n'écoutait pas. Harry essaya de comprendre de quoi parlait Sherlock, mais il utilisait trop de mots longs et compliqués, et Harry n'avait absolument aucune idée de ce qu'il disait.
"Tu sais, je n'ai pratiquement aucune connaissance en matière de biologie", fit-il remarquer. "Donc je n'ai aucune idée de ce dont tu parles. J'ai à peine compris tes explications sur l'ADN."
Sherlock s'arrêta de parler pendant une seconde et le regarda. "Ce n'est pas grave, je ne m'attends pas à ce que tu comprennes, parler à voix haute aide juste mon processus de réflexion. Avant que tu ne viennes, c'est à lui que je parlais." Il montra du doigt le mur, où un visage souriant était dessiné au crayon jaune. Puis il continua à parler à voix haute des expériences qu'il allait pratiquer.
Harry secoua la tête avec perplexité et, alors qu'il se tournait pour descendre et prendre un petit-déjeuner, un bruit sourd le fit sursauter et stoppa net le flot de paroles de Sherlock.
Une elfe de maison se tenait sur le lit de Sherlock et regardait la chambre avec un air confus. Elle repéra Harry et demanda "Monsieur Harry Potter ? Yorry a une lettre à vous donner de la part du Seigneur des Ténèbres"
Elle (Harry était à peu près sûr que c'était une femelle, mais avec les elfes c'était difficile à dire) tendit à Harry un rouleau de parchemin. Harry était sur le point de le prendre, quand l'elfe sursauta de stupeur- Sherlock venait juste de bondir devant elle.
"Fascinant !" s'exclama Sherlock, scrutant l'elfe de haut en bas. Harry roula des yeux et prit le parchemin de la petite main de l'elfe, qui regardait toujours Sherlock avec méfiance.
"Alors comme ça, vous êtes un elfe de maison ?" demanda Sherlock, les brillants d'excitation "Harry m'a parlé de votre espèce. Oh, comment j'aimerais disséquer votre cerveau. Ma théorie est que votre noyau accumbens est en quelque sorte réglé pour déclencher une réponse de récompense chaque fois que vous obéissez à un ordre. Après votre mort, pourrais-je avoir votre corps ? Ce serait comme si vous donniez votre corps à la science, et il y a tellement de recherches que j'aimerais mener sur votre espèce. Mais avant même que vous mouriez, il y a des expériences que nous pourrions faire. Je peux très facilement entrer par effraction dans un hôpital, et vous faire passer un IRM, avez-vous d'autres tâches à faire ou êtes-vous libre pour le moment ? Si c'est le cas, nous pourrions aller à l'hôpital tout de suite ! Et pendant que nous sommes là, nous pourrions aussi- "
Harry arrêta d'écouter Sherlock, et déroula le morceau de parchemin, lisant ce qui était écrit:
Potter,
Tout d'abord, permets-moi de te féliciter d'avoir enfin réalisé que tu ne peux pas me battre. En te mettant de mon côté, tu as fait le bon choix.
A part ça, tu es un idiot absolu. Évite de m'envoyer ce genre d'informations sensibles par hibou. Il est ridiculement facile d'intercepter un hibou et de lire la lettre qu'il porte. En fait, je suis très surpris que cela ne te soit pas encore arrivé. Comme tu peux le constater, je t'ai envoyé mon elfe de maison afin qu'il te transmette cette lettre, ce qui est beaucoup plus sécurisant. Comme tu ne possèdes pas d'elfe, j'ai ensorcelé ce parchemin avec un sortilège Proteiforme. Tout ce que tu écriras sur ce parchemin apparaîtra sur un morceau de parchemin qui est en ma possession, et vice versa. Quand nous n'aurons plus de place sur ce parchemin, je te renverrai mon elfe avec un nouveau parchemin.
Quant à la raison pour laquelle je veux te tuer, elle très simple, elle est dû à une prophétie qui a eu lieu trois mois avant ta naissance et qui a annoncé ceci :
«Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche...il naîtra de ceux qui l'ont par trois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois...et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal- »
La prophétie était normalement plus longue, mais mon espion, qui écoutait la conversation, a été surpris à ce moment-là, et n'a pas pu entendre le reste. J'ai essayé de savoir comment elle se terminait, mais je n'ai pas pu. Comme tu peux le deviner, la prophétie parlait de toi – tu es né à la fin de juillet et tes parents m'ont défié trois fois. Je ne savais pas ce que disait le reste de la prophétie, mais je me suis dit que le meilleur plan serait de me débarrasser de toi. Il est possible, cependant, que la prophétie ait déclaré ensuite que tu me serais d'une certaine utilité. Je ne prendrais aucun risque tant que je ne saurais pas avec certitude comment cette prophétie s'est terminée, mais avec ta coopération, nous pourrions découvrir ce qu'elle a prédit. Si ce qu'elle a prédit m'est favorable; alors je cesserai de vouloir te tuer. Es-tu prêt à m'aider à retrouver la suite de la prophétie?
Rappelle-toi que si tu décides de ne pas coopérer, je continuerai de faire de mon mieux pour te tuer. Et je suis le sorcier le plus puissant du monde, je pourrais t'écraser comme un cafard. Garde cela à l'esprit avant de prendre ta décision.
Salutations,
Lord Voldemort.
Harry leva les yeux de la lettre, abasourdi, et se tourna pour la montrer à Sherlock, impatient d'entendre ses précieux conseils.
Quand il se tourna pour faire face à Sherlock, il tomba sur une scène qui n'aurait vraiment pas dû le surprendre. Sherlock fixait avec impuissance Yorry, qui sanglotait à chaudes larmes, mouillant la taie d'oreiller qui lui servait de vêtement.
"Qu'est-il arrivé ?" demanda-t-il à Sherlock, suspectant déjà la réponse.
"Je ne sais pas !" répondit Sherlock "Je lui parlais simplement du genre d'expériences que je pourrais faire avec son corps si elle décidait de me le donner après sa mort, et elle s'est mise à pleurer. Penses-tu que cela à un rapport avec ce que j'ai dit ?"
Harry roula des yeux et s'accroupit pour faire face à l'elfe sanglotant. "Écoute, je suis vraiment désolé pour tout ce que Sherlock t'a dit. Tu n'as pas à faire ce qu'il t'a demandé, ne t'inquiète pas."
"YY-Yorry ne veut pas que son corps soit disséqué pour des expériences scientifiques quand elle mourra !" hurla l'elfe "YY-Yorry veut qu'on lui coupe la tête et qu'on l'accroche à côté de celles de ses ancêtres ! Yorry est une bonne elfe, et elle v-v-veut être placé sur le mur de la famille !"
"Euh… d'accord" répondit Harry avec hésitation "Tu peux te faire couper la tête une fois que tu seras morte, Yorry, tu n'as pas besoin d'écouter Sherlock. En fait, si tu meurs, je promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour m'assurer que ta tête sera bien accrochée à côté de celles de tes ancêtres. Est-ce que ça ira ? "
"Oh oui ! Merci Monsieur Potter ! Monsieur Potter est vraiment un très grand sorcier ! Si généreux ! Si gentil !" cria Yorry avec joie, jetant ses bras autour de Harry.
Harry lui tapota le dos avec hésitation. "D'accord, euh… Merci. Tu as fait un très bon travail, alors pourquoi ne rentrerais-tu pas simplement chez ton maître pour lui dire que j'ai bien reçu sa lettre."
"Oui, Maître Harry, je vais le faire Maître Harry !" Et sur ces mots, elle se volatilisa.
Sherlock fixa l'endroit d'où Yorry avait disparu avec une grimace sur le visage. "Tu sais, je pensais qu'acquérir un elfe dans le futur pourrait m'être utile. Mais si posséder un elfe implique de faire face à ce genre de choses, je pense que je vais laisser tomber."
Harry éclata de rire.
OoOoO
Tom faisait les cent pas nerveusement dans son bureau. Il avait confié à son elfe la lettre destinée à Potter, il y a une dizaine de minutes, et elle n'était toujours pas revenue. Elle était censée simplement remettre la lettre, puis revenir vers lui pour lui rapporter ce qu'elle avait vu. La magie des elfes était puissante, il savait qu'il ne lui faudrait pas longtemps pour trouver où logeait Potter.
Il avait besoin de savoir où était Potter. S'il était avec l'Ordre du Phénix, il était beaucoup plus probable que la lettre soit un piège à son intention. Et si ce n'était pas le cas, Tom procéderait avec la même prudence, il n'était pas stupide. Mais savoir si Potter se trouvait ou non avec l'Ordre du Phénix lui donnerait une idée plus claire de la situation.
Où était cette foutue elfe ?
Il y eut un petit « pop » et l'elfe apparut dans son bureau. Tom la regarda avec surprise. Elle respirait rapidement comme si elle était au bord d'une crise de panique, et il y avait des larmes séchées sur son visage.
"Qu'est-ce qui ne va pas, Yorry?" demanda Tom, non pas par inquiétude ou par compassion, mais juste parce qu'il était curieux. "Est-ce que Potter a essayé de te capturer ou de te frapper ?"
"Oh non, Monsieur Maître Seigneur des Ténèbres ! Harry Potter n'a pas essayé de blesser Yorry monsieur, Harry Potter est un sorcier gentil et noble !" Tom roula des yeux "Maître Harry a été gentil avec Yorry, monsieur ! Il était bon et attentionné !"
"Oui, je m'en doute " grogna Tom "Mais puisque Potter semble être sorti de la cuisse de Jupiter, alors qu'est-ce qui ne va pas ?"
"C'est l'ami de Harry Potter monsieur" déglutit Yorry "Harry Potter est gentil, mais son ami monsieur - l'ami de Harry Potter- c'est un MÉCHANT garçon ".
Et nous voilà avec un Dumbledore troublé, un Harry exaspéré, une elfe traumatisée et un Sherlock égal à lui-même !
J'espère que ce chapitre vous a plu ?
A bientôt pour la suite !
