Coucou,
et me revoici pour le deuxième chapitre (le 9 est toujours en cours d'écriture…)
merci pour vos reviews, je vais essayé de répondre à certaines d'entre elles !
Holybleu :
Harry est un aimant à problème, c'est dans l'ordre naturel des choses !
LiRoniC678P
Oui, Lucius va être très perturbé par ses sentiments et attirance. Ils n'ont pas le même âge, n'ont pas la même éducation, etc. Ca va etre compliqué pour lui...
Doucette77 :
Pour moi, Lucius a toujours été un bon père mais il le cachait. Pour Snow, on apprendra bien plus tard ce qu'il c'est passé avec sa meute adoptive.
Brigitte26
Il faut que je place « la carte de fidélité à Ste Mangouste » quelque part, c'est certain !
Chapitre 2
Bill continua son travail au Manoir Malefoy malgré les inquiétudes de sa famille et de ses collègues. Il y avait énormément à faire et les Aurors avaient fini par conclure que la mort d'Édouard et les blessures d'Harry étaient totalement accidentelles. Et surtout, Bill avait compris une chose : Lucius Malefoy était dans le besoin. Celui de voir sa demeure débarrassée de ces choses empoisonnées, mais aussi de savoir que quelqu'un d'autre se trouvait sous son toit, qu'il n'était pas seul. Après trois jours de travail dans la pièce qu'il s'était choisis, il choisit de prendre une pause et de déambuler dans le manoir.
Il tomba sur une porte scellée par la magie. Une magie ancienne qui l'intrigua. Grâce à ses talents, Bill réussit pourtant à l'ouvrir. La pièce sur laquelle elle donnait était presque vide. Sans fenêtre, elle était plongée dans l'obscurité la plus totale. Bill alluma des bougies abandonnées là et vit un chevalet recouvert d'un épais tissu noir. Lentement, il le fit glisser au sol et découvrit un magnifique portrait. Il s'agissait d'un sorcier aux cheveux châtains, vêtu d'une magnifique cuirasse noire et vert, assoupi sur un siège. Bill l'examinait lorsque le portrait s'anima. Le personnage ouvrit lentement les yeux et sembla surpris de se retrouver face à quelqu'un. Ses yeux d'un bleu océan dévisagèrent le briseur de sort.
« Vous n'êtes pas un Malefoy ? » questionna le portrait. « Qui êtes-vous ?
-Mon nom est Bill Weasley, je suis un briseur de sort missionné par monsieur Malefoy.
-Toujours les cheveux blancs et les yeux gris ? » demanda le portrait. Bill acquiesça. « En quelle année sommes-nous ?
-1999 » répondit Bill.
« Cela fait donc près de mille ans et la malédiction court toujours…
-Une malédiction ? »
Le sorcier dans le tableau soupira avant de se lever et de faire les cent pas dans son cadre.
« J'ai été enfermé dans ce tableau en l'an 1015, mon nom est Ambrose Malefoy.
-Vous avez été enfermé ? Comment est-ce possible ? Et vous avez parlé d'une malédiction.
-Une terrible histoire, jeune Weasley » expliqua le portrait. « Voyez, durant ma jeunesse, j'ai rencontré un jeune paysan. Le gueux était en réalité un sorcier, né de parents sans aucune magie. Nous avons voyagé ensembles et ce bougre était un sodomite. Pourtant, j'avais une sympathie sincère pour ce mage. Ce salopiot m'a maudit lorsque je me suis ri de lui quand il m'a avoué m'aimer. Comprenez que j'étais marié à une dame issue d'une bonne famille de mages.
-Il n'a pas apprécié vos moqueries » devina Bill.
« Corne de bouc, évidemment ! Ce Fot-en-cul m'a enfermé dans ce tableau, me condamnant à jamais à voir mes descendants subir sa colère !
-Il a maudit vos enfants ?
-De génération en génération, mon ami !
-Je ne savais pas que les Malefoy étaient maudits » fit Bill.
« Leurs cheveux sont devenus blancs, leurs yeux gris ! Et pire encore, il ne naît qu'un mâle par génération, maudit en amour : ils naissent sodomites ! Comprenez la honte infâme dans laquelle ce bougre a plongé ma lignée ! »
Bill hocha la tête. Le sorcier du tableau était né en plein moyen-âge, lorsque les amours homosexuels étaient interdits et punis de mort. Malheureusement, la mentalité des familles de sangs-purs n'avait guère changé. À part dans des familles comme la sienne, toutes les familles comme celles des Malefoy voyaient d'un très mauvais œil ce genre de relations amoureuses. Bill ne savait pas quoi penser de ce qu'il venait d'apprendre. Lucius Malefoy lui avait avoué que Drago avait des sentiments pour Harry, mais cela voulait également dire qu'il était lui aussi touché par cette malédiction. Bill fut sorti de ses pensées par le tableau :
« Dites l'ami, cela fait bien longtemps que je n'ai pas entendu le brouhaha des autres tableaux et l'écho des gargouilles jouant sur le toit. Comment vont mes deux héritiers, Lucius et Drago ?
-Hé bien, la situation est compliquée en ce moment » avoua Bill. « Monsieur Malefoy n'est plus vraiment le même depuis que… que son épouse est morte et que Drago a disparu.
-Disparu ?
-Il y a eu une guerre. Lors de la dernière bataille, il s'est tout simplement évaporé. Personne ne sait où il est et s'il est encore en vie.
-Sacre bleu... » fit le portrait, portant sa main à sa poitrine, visiblement touché par la nouvelle.
« Je dois vous laisser, Ambrose. Je reviendrais peut-être. »
Le portrait ne fit pas attention à Bill qui quitta la pièce. Il redescendit d'un étage et alla à la recherche de Lucius Malefoy. Il le trouva finalement dans son ancien bureau quasiment vide. Le sorcier se tenait près de la cheminée et fixait le vide, un verre d'alcool à la main. Bill se racla la gorge pour signaler sa présence. Les yeux ternes de l'ancien mangemort se tournèrent alors vers lui.
« Weasley… y a-t-il un souci ?
-Non, juste… j'ai découvert un portrait ensorcelé, celui de votre ancêtre Ambrose.
-Vous lui avez parlé ? » s'inquiéta soudain le sorcier plus âgé. Bill acquiesça :
« Oui, il m'a tout raconté concernant la malédiction qui frappe votre famille.
-Il n'y a aucune malédiction » nia fermement Lucius.
« Monsieur Malefoy, écoutez-moi, je peux peut-être vous aider.
-Non, vous ne le pouvez pas parce qu'aucun Malefoy n'est maudit. Je ne veux plus entendre parler de ce portrait. »
Bill hésita. Il savait que pour les sangs-purs qui avaient reçu une éducation stricte comme le blond, l'homosexualité était une tare qu'il fallait, au mieux cacher, au pire anéantir. Nombreux sorciers issus de l'aristocratie étaient morts suite à des expériences pour soigner cette « maladie infâme ». Pourtant, Bill fit un pas en avant.
« Malefoy, nous sommes à l'aube du XXIème siècle, l'homosexualité n'est plus un sujet tabou. Les moldus s'ouvrent de plus en plus à cela et moi-même, je suis bisexuel. J'insiste : je peux vous aider.
-Non ! » hurla Lucius en jetant vers Bill son verre, qui éclata sur le mur derrière le roux. « Sortez de chez moi ! Je ne veux plus entendre de tels propos !
-Mais…
-J'ai déjà bien assez souffert de la perte de mon rang et de celle de mon fils ! Cessez de me tourmenter ! »
Bill céda. Il transplana. Bill se retrouva à Ste Mangouste, là où Harry était encore en convalescence. Son colocataire et ami serait sûrement de bon conseil. Il avait fallu au brun la fin de la guerre pour qu'il s'émancipe totalement et qu'il découvre qui il était réellement. Cela incluait aussi la découverte de sa sexualité, que Bill et quelques-uns de ses amis avaient encouragée et parfois aidée. Il trouva le brun en compagnie de la petite amie de son frère, Hermione. Harry semblait en meilleure forme. Bill prit une chaise et s'y affala.
« Toi, tu as passé une sale journée », devina Harry.
« Vous ne devinerez jamais ce que j'ai découvert sur les Malefoy…
-Ils sont consanguins ? Fétichistes des chaussettes ? » demanda Harry alors qu'Hermione levait les yeux au ciel.
« Excuse-le, Harry est comme un lion en cage depuis ce matin.
-Ça ne change pas de d'habitude » répondit Bill. « Non plus sérieusement : ils sont maudits depuis un millénaire !
-Quoi ? » firent les deux amis, intrigués.
« Un sorcier a enfermé l'un de leurs ancêtres dans un tableau et leur a jeté un maléfice.
-De quel genre ? » questionna Hermione.
« Il n'y a qu'une seule naissance par génération, toujours un garçon blond aux yeux gris. Mais surtout : ils sont tous obligatoirement homosexuels. »
Un silence lourd s'installa dans la pièce. Jusqu'à ce que Harry se mette à rire, pensant à une blague de son ami.
« C'est une plaisanterie ! Ils sont si coincés !
-Non, Harry, je ne crois pas que ce soit une farce. Lorsque tu as eu ton accident, Lucius a craqué et m'a révélé que Drago avait des sentiments pour toi. Je crois que le but de ce maléfice était de nuire à leur réputation voir à éteindre leur famille.
-Qu'est-ce que tu comptes faire ? » demanda Hermione.
« Je n'en sais rien. J'ai essayé de parler à Lucius, mais il refuse d'en discuter. Il nie tout en bloc et m'a jeté un verre d'alcool dessus. J'ai failli me le prendre !
-C'est un sujet trop tabou » devina la jeune sorcière.
« Moi, je dis que tu devrais forcer le dialogue avec Malefoy. Après tout, il ne lui reste plus rien. Peut-être qu'il pourrait enfin s'assumer et vivre heureux les dernières années qu'il lui reste. Il n'a plus rien à perdre : sa femme est morte, Drago est disparu, sa fortune a été confisquée et il doit vendre le manoir.
-Peut-être, j'essayerais de lui en reparler » proposa Bill, avant de changer de sujet. « J'ai discuté avec des collègues de ce qu'il t'est arrivé. Il y a peut-être une solution !
-Là, tu m'intéresses ! » fit Harry.
« Il existe une ancienne pratique de magie. Ça constituait à l'époque à se servir d'animaux magiques pour canaliser sa magie et en faire des familiers et des animaux de compagnie. Ils étaient autrefois utilisés pour les duels et les sorts puissants. Ils étaient reconnus comme des aides précieuses pour les sorciers. Peut-être qu'on pourrait en parler à ton médicomage ?
-Tu sais que tu es le meilleur ! » s'exclama Harry. « Il doit passer dans une heure, je lui en toucherais deux mots ! »
Le brun sembla ravi et leur discussion se fit plus joyeuse. Une heure plus tard, le médicomage entra dans la pièce et après avoir ausculté Harry, écouta la proposition de Bill. Il réfléchit longuement puis il hocha la tête. Ce n'était pas très conventionnel, mais c'était une solution à creuser. Il autorisa même Harry et Hermione à se rendre le surlendemain auprès du dernier fournisseur de Familiers du pays.
En fin de journée, Bill décida de retourner au manoir. Il devait impérativement avoir une conversation avec Lucius. Harry avait raison : qu'avait à perdre le blond en fin de compte ? La vieille elfe de maison le conduisit jusqu'au deuxième étage, devant l'entrée de la chambre de Drago. Lucius refusa de lui parler alors que Bill essayait de capter son attention. Le roux perdit alors patience et marcha directement sur lui. Il vit alors que le sorcier était penché au-dessus d'un bureau où de nombreux croquis et dessins étaient éparpillés. Tous représentaient Harry.
« Drago aimait réellement Harry » fit Bill, surpris par la qualité des portraits. « Ils sont magnifiques.
-Nous voulions qu'il ait une chance d'être heureux, de choisir qu'elle serait sa vie », soupira Lucius. « Vous ne cesserez jamais de me tourmenter avec votre maudite découverte, n'est-ce pas ?
-Je ne comprends pas pourquoi vous n'acceptez pas mon aide.
-Parce que vous pensez que personne n'a essayé de briser cette fichue malédiction ? » fit Lucius en se tournant vers Bill. « J'ai essayé ! j'ai écouté mes pulsions infâmes, j'ai essayé d'assouvir ses immondes penchants. Mais rien n'a changé. Pourquoi vous écouterais-je ?
-Parce que je veux vous aider, sincèrement. J'aime autant les hommes que les femmes, j'assume pleinement. Mais si un homme comme vous assumait aussi son homosexualité, ça aiderait des centaines de jeunes à vivre pleinement leurs vies et à être heureux. Vous n'avez plus rien à quoi vous raccrocher, alors si vous viviez pleinement votre attirance pour les hommes, peut-être pourriez-vous trouver une sorte de bonheur ?
-J'étais heureux avant » lui répondit Lucius, fatigué. « Il se fait tard, Weasley. Rentrez chez vous.
-Okay » soupira le roux. « J'espère que je vous verrais à la commémoration de la bataille de Poudlard. Bonsoir, Lucius. »
