Hey ! Je suis désolée pour l'attente, j'ai eu un peu de mal avec ce chapitre (la scène à Pré-au-Lard en particulier, donc j'adorerai avoir vos retours pour savoir si c'est cohérent ou pas… le fait de connaître le deuil n'aide absolument pas à en parler…)

Update : j'ai remarqué une erreur en relisant mon chapitre (une phrase non terminée) et j'en ai profité pour faire une relecture un peu plus complète - désolé pour la possible confusion ^^

Enjoy and review !

Chapitre 3 : Complications

« Est-ce que tu veux rester seule dans ton monde pour toujours ? Ou est-ce que tu attends désespérément que quelqu'un vienne t'en sortir ? »

Parvati resta figée sur place, incapable de prononcer un mot. Jamais personne n'avait aussi facilement lu en elle. Elle ressentait quelque chose d'étrange, à mi-chemin entre de la peur, du soulagement et de l'espoir.

Hermione fit mine de repartir, peut-être pour lui donner de l'espace pour y réfléchir, mais Parvati la retint d'un geste.

« Je… je ne suis pas sûr de savoir ce que je veux, exactement… et j'ai encore besoin de temps pour me reconstruire, je pense. Mais ces derniers jours, rien que le fait d'avoir quelqu'un à qui parler… c'était libérateur. » avoua-t-elle. « Je sais que je suis assez difficile à gérer, et je ne peux pas vraiment te demander de me supporter… »

« Je ne considère pas ça comme un problème, tu sais ? Moi aussi, j'aime bien nos discussions. Et je veux bien être cette personne qui t'aidera à avancer, c'est juste que je ne devrais pas être la seule. »

Elle a raison. Mon bonheur… non, ma vie ne devrait pas dépendre d'une seule personne. Je me suis tellement isolée, que j'ai oublié ce que ça faisait de pouvoir compter sur des amis.

« Dans ce cas… accepterais-tu de m'aider à me rouvrir aux autres ? » demanda Parvati, la voix tremblante.

« Avec plaisir ! »

P/H

Réveillée par le brouhaha d'élèves sortant de la salle de classe, Parvati mit quelques secondes à reprendre ses esprits.

La voix calme et posée du professeur Slughorn, associée aux vapeurs et volutes s'échappant de leurs chaudrons, remplis d'un sérum de sérénité, la faisait somnoler sur son tabouret inconfortable.

D'habitude elle était obligée de faire attention à sa potion, mais pour apporter la sérénité, ce sérum devait reposer trois quart d'heures, durant lesquels Slughorn avait parlé, parlé, parlé… et encore parlé.

Depuis le début de l'année, elle avait toutes les peines du monde à se concentrer en cours. La seule matière qui l'intéressait était Soin aux Créatures Magiques, parce qu'elle pouvait assister Hagrid – McGonagall avait même accepté de la rétribuer pour ses efforts. Le reste était d'un ennui épouvantable.

Sous la tutelle du semi-géant, elle avait appris à gagner le respect des Hippogriffes, à rassurer des Noueux, hérissons méfiants des humains, à chevaucher des Sombrals, à dompter des Niffleurs… Bref, elle n'avait pas chômé.

Et chaque fois, lorsqu'elle rentrait, épuisée, dans son dortoir, elle racontait ses nouvelles aventures à Hermione, qui en échange la fournissait en ragots croustillants sur les autres septièmes et huitièmes années.

Elle prenait ses repas avec les autres huitièmes années de Gryffondor, et passait ses temps libres soit avec ses amies, soit seule, lorsqu'elle ressentait ce besoin irrépressible de s'isoler. La discussion qu'elle avait eu avec Hermione, deux semaines auparavant, l'avait libéré d'un poids, et elle arrivait de nouveau à s'amuser avec ses camarades.

« Pourquoi est-ce qu'on a Potion en première heure de la journée le lundi, déjà ? » demanda-t-elle, encore ensommeillée, à Hermione et Ginny qui l'attendaient à la sortie de la salle.

« Pour nous permettre de rattraper nos nuits blanches ? » proposa Ginny.

« Pour nous faire aimer le cours de DCFM qu'on a juste après. » rectifia Hermione. « Au moins, on le partage avec Luna. »

Parvati commençait à regretter d'avoir pris Potion en plus de ses autres matières, mais elle s'était dit qu'un peu plus d'études ne pouvait pas lui faire de mal… grossière erreur. Les essais qu'elle écrivait le dimanche soir – ou lundi matin, suivant l'heure – étaient des plus douloureux.

Le cours de la professeur Jones, une ancienne Auror qui leur demandait pour seuls devoirs de travailler les sorts qu'ils apprenaient en cours, n'en n'étaient que plus passionnants. Son expérience face aux mages noirs et aux dangereuses créatures magiques était écrite sur son visage, sous forme d'une cicatrice qui descendait de son œil droit jusqu'à son menton.

Sa tenue d'aventurière, ses cheveux bruns coupés courts, et ses yeux verts perçants, ajoutés à la cicatrice, l'avaient élevé au rang de meilleure prof du bahut selon les élèves. Le fait qu'elle ait capturé des dizaines de Mangemorts était un bonus.

« Aujourd'hui, nous allons entamer notre nouveau chapitre, sur les animaux jugés extrêmement dangereux par le Ministère ! » annonça Jones, avec un sourire carnassier. « Ouvrez vos livres à la page 289. »

« J'espère qu'on va parler du Ronflak Cornu… » chuchota Luna.

« Et des dragons ! » ajouta Ginny.

« Oh ! Pourquoi pas des sphinx ! » renchérit Hermione.

Parvati ouvrit son livre à la page demandée, et constata que ses amies n'allaient pas être déçues. Chacune des créatures mentionnées apparaissaient sur le programme.

En revanche, Jones avait une autre idée en tête.

« Nous allons commencer par un animal que vous devez connaître pour l'avoir aperçu sur l'épaule de notre regretté directeur…. J'ai nommé : le phénix ! »

« Woah… » murmura Parvati, en voyant les photos de phénix sur son manuel.

Pour une fois, elle n'eut aucun mal à se concentrer. Jones leur raconta un voyage qu'elle avait fait en Afrique, à la recherche d'un trafiquant d'elfes de maison, qui l'avait conduite dans une réserve de phénix.

Peut-être pourrait-elle se spécifier dans une certaine espèce et intégrer une réserve naturelle, elle aussi. A moins d'ouvrir un zoo avec uniquement des animaux fantastiques…

Pour le moment, tu devrais déjà essayer de passer tes Aspics… rétorqua la voix de sa conscience – qui ressemblait étrangement à celle de Padma. On n'est même pas encore en novembre ! rétorqua-t-elle. On le sera à la fin de la semaine… répliqua la voix de sa sœur.

Voilà qu'elle se disputait avec sœur dans sa propre conscience. Fantastique.

P/H

A l'approche du premier weekend à Pré-au-Lard, les élèves devenaient de plus en plus excités, en particulier les troisièmes années, qui visiteraient le village sorcier pour la première fois. Pour Parvati, ce n'était rien de nouveau, mais l'idée de sortir du château pour prendre un peu d'air frais était plus que tentante.

Les rues étaient bondées d'élèves découvrant – ou redécouvrant – les nombreux magasins, l'architecture pittoresque, ou tout simplement l'ambiance légère et festive qui se dégageait de Pré-au-Lard. Pour le festin d'Halloween, les élèves voulaient remplir leurs poches de confiseries et objets de farces et attrapes, et Honeydukes et Zonko étaient remplis de clients.

L'atmosphère n'aurait pas pu être plus différente de la dernière fois où Parvati était venue, lorsque des sorciers peu recommandables rodaient dans les sombres ruelles du village. Enfouissant ces pensées morbides au fin fond de son esprit, elle prit une grande inspiration et, accompagnée de Dean et Seamus, elle se dirigea vers Honeydukes.

Padma lui avait réclamé du chocolat, et celui du célèbre magasin de bonbons était le meilleur de Grande-Bretagne. Elle voulait aussi trouver quelque chose pour ses parents – sa mère adorait les plumes en sucre, et son père préférait les patacitrouilles. Alors que tout le monde – et par tout le monde, elle voulait dire elle-même – savait que les chocogrenouilles étaient les meilleures.

« Tu ne prends pas de suçacides ? » s'étonna Dean, la prenant par surprise. Seamus et lui remplissaient un sac de centaines de bonbons différents. C'était à se demander comment ils ne tombaient pas malade avec une telle quantité de sucre.

« Non, pourquoi est-ce que j'en prendrai ? » dit-elle, confuse.

Elle détestait les suçacides, contrairement à…

Oh.

« D'habitude, tu en achètes toujours avec… » commença Dean, avant de s'interrompre, ayant visiblement réalisé sa bourde. « Oh. Désolé. »

« Non, c'est bon. » le rassura Parvati, en réprimant son envie inexplicable de hurler. « En fait… je crois que je vais en prendre. »

Après s'être excusée auprès de ses amis, elle se dépêcha de payer pour ses achats et de se ruer à l'extérieur. Elle n'arrêta sa course qu'une fois arrivée en dehors du village, à côté de la Cabane Hurlante.

Là où le Ministère avait décidé de construire un monument en l'honneur des sorciers morts pendant la Bataille Finale, ainsi qu'un cimetière, pour ne pas avoir à déplacer les corps.

Là où se trouvait la tombe de Lavande.

Parvati ralentit sa course en entrant dans le cimetière et s'inclina respectueusement devant le monument aux morts, avant de se diriger vers la tombe de son amie. Elle n'était pas venue depuis l'enterrement, n'en n'avait pas eu le courage.

Etrangement, venir ici le jour d'Halloween, la fête des morts, avec les bonbons préférés de Lavande lui semblait assez… symbolique. Important.

Ravalant ses larmes, Parvati s'arrêta devant la tombe, fit apparaître un bouquet de chrysanthèmes blancs sur le marbre gris, et sortit son paquet de suçacides.

« Hey… » fit-elle, la gorge serrée. « Salut, Lavande. Je… heu… je suis désolée de ne pas être venue plutôt, j'étais occupée… »

Elle s'interrompit, la sensation de malaise si forte qu'elle lui donnait envie de vomir.

« Non, c'est faux. » rectifia-t-elle. « La vérité, c'est que je… je ne suis pas venue plutôt parce que je ne me sentais pas capable de le faire. Avec toi, c'est toute ma confiance en moi qui est partie, Lav'… Peu importe ce que je fais, où je vais, qui je rencontre… tu es partout. Partout, et nulle part à la fois. »

Le vent s'était levé, et elle se lança un sort pour se réchauffer. Seule, dans un cimetière, le soir d'Halloween… le début parfait d'une histoire d'horreur. Le mélange d'émotions qui la submergeaient s'y apparentait bien.

Un craquement de branche retentit derrière elle, la faisant sursauter. Elle se mit sur ses gardes, baguette à la main et se retourna… pour faire face à un chat noir.

Génial. Un signe de mal chance, alors qu'elle était seule, dans un cimetière, le soir d'Halloween. Là, elle tenait son histoire d'horreur.

Rassurée que ce ne soit qu'un chat, Parvati reporta son attention à la tombe. Elle prit un suçacide, qu'elle mangea morceau par morceau, dégoûtée par l'acidité citronnée du bonbon. Elle plaça ensuite le paquet à côté du bouquet de fleurs.

« La tradition chez les sang-purs veut que l'on fasse une offrande aux morts en ce jour maudit, pour éloigner le malheur et s'attirer la protection de l'au-delà. » raconta-t-elle. « Je ne sais pas trop comment c'est chez les moldus, comment le ferait ta famille… mais je tenais à t'offrir ton met favoris, en espérant que tu l'acceptes. »

Les bonbons seraient sans doute dévorés par des animaux ignorant tout des traditions sorcières, mais peu importe.

Lorsque Parvati retourna au château, elle se sentait bien plus apaisé qu'elle ne l'avait été ces dernières semaines, ou même ces derniers mois.

P/H

La Grande Salle avait été magnifiquement décorée pour l'occasion : d'énormes citrouilles étaient disposées le long des murs, le plafond était recouvert de toiles d'araignées, et l'intégralité des fantômes de la région s'était incrustée au festin.

McGonagall avait autorisé les repas inter-maisons, aussi Luna put se joindre à Hermione, Ginny et Parvati. Dean et Seamus mangeait également avec elles, après s'être rendus compte que leur stock de bonbons était trop grand pour deux. Neville s'était approché de Luna, mais il y avait un certain malaise entre les deux.

« Tu es sûre que ça va, Hermione ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette… » dit Parvati, en voyant la mine fatiguée de son amie.

« Oui, je suis juste un peu fatiguée, c'est tout… » C'était clairement un mensonge, mais Hermione lui fit un signe de la main pour lui dire qu'elle lui raconterait plus tard.

« Et toi, Parvati ? T'es partie d'un coup tout à l'heure, et après la boulette de Dean, on s'inquiétait. » intervint Seamus. « Je sais pas comment il a pu oublier pour les suçacides… »

Toutes les têtes se tournèrent vers elle, achevant de la mettre mal à l'aise. Elle avait vraiment du mal à sociabiliser, ces derniers temps.

« C'est peut-être tordu, mais voir sa tombe, ça m'a fait du bien, d'une certaine manière… » avoua-t-elle.

« C'est vrai que tu es moins envahie par les Joncheruines, depuis cette après-midi. » remarqua Luna.

Parvati sourit devant la manière qu'avait la Serdaigle de désigner des émotions par des créatures imaginaires.

« C'est vrai. Mon cerveau n'est plus aussi embrouillé qu'avant. » approuva-t-elle. « Et vous, Ginny, Hermione ? C'était comment les retrouvailles avec Harry et Ron ? »

Moyen efficace de noyer le poisson. Les yeux de Ginny s'illuminèrent en entendant le nom de son petit-ami. Hermione, en revanche, semblait fatiguée rien qu'à l'évocation de Ron.

« Harry avait réservé une table dans un petit restaurant à l'écart des rues principales, Le Bois Joli, je sais pas si vous connaissez ? Il est assez récent. » expliqua Ginny. « Ça m'a fait du bien de le revoir, j'en avais besoin… Je suis tellement stressée avec les Aspics qui approchent… »

« Et encore, ce n'est rien à côté d'Hermione… » plaisanta Parvati, déclenchant des rires, même venant de son amie.

« Tu m'en veux encore pour la nuit de révision ? »

« Je t'en voudrais moins si ce n'était pas tous les samedis soir ! Et après, tu me reproches de faire des grasses mat' le dimanche ! »

Hermione grogna mais finit par admettre qu'elle passait ses nuits de samedi à réviser pour les Aspics, en plus de toutes ses heures de libre.

Le groupe passa la soirée à s'amuser et dévorer des kilos de bonbons, évitant au maximum le sujet des examens et de leur avenir – gouffre terrifiant qu'ils préféreraient tous ne pas avoir à affronter avant le plus de temps possible.

Ce n'est qu'une fois rentrée dans son dortoir que Parvati réalisa qu'Hermione avait complètement éviter la question sur ses retrouvailles avec Ron. Sa mine fatiguée – non, lassée – et son empressement à parler de n'importe quel autre sujet que leur futur après Poudlard devint soudainement évident pour Parvati.

« Hermione ? Qu'est-ce qui s'est passé avec Ron ? » demanda-t-elle, hésitante.

« C'est, euh… compliqué. » répondit-elle, le regard posé sur la fenêtre. « Au début, on s'amusait, il m'a parlé de sa formation d'Auror, tranquille… Puis il m'a demandé comment ça se passait à Poudlard, et je lui ai parlé des cours… et j'ai fait l'erreur de lui dire que je suis allée entretenir les fleurs de la serre 4 avec Neville et Justin Finch-Fletchey. »

Elle conclut sa phrase sombrement, comme parlant à elle-même.

« Il est jaloux parce que tu t'es amusé avec tes amis. » résuma Parvati, stupéfaite.

Elle n'aurait jamais crû que Ron serait du genre à interdire à sa petite amie de fréquenter d'autres garçons que lui. Hermione et Neville étaient amis depuis leur première année, et Justin depuis l'Armée de Dumbledore, même s'il était plus distant, étant dans une autre maison.

« Je sais… je ne ressens absolument rien pour Neville et Justin, ça n'aurait rien changé si j'étais allé dans les serres avec toi ou Ginny… » soupira Hermione. « Enfin… à part ça, il m'a raconté pas mal de trucs sur les Aurors… C'est loin d'être les héros parfaits que tout le monde s'imagine… »

Hermione lui raconta des histoires de bizutages et de traditions d'Aurors, toutes plus incroyablement stupides et dangereuses les unes que les autres, et Parvati oublia rapidement le caractère exécrable de Ron.

La dernière aventure du rouquin s'était déroulée dans l'internat de l'école d'Auror, où les instructeurs les soumettaient à une discipline de fer, les obligeant parfois à se lever au milieu de la nuit pour se préparer à une attaque imaginaire. Avec ses camarades de dortoirs, Harry inclus, Ron avait déclenché une guerre entre deux autres dortoirs, chacune croyant l'autre responsable d'un prank sur leur chambre. Le tout selon les instructions d'élèves plus âgés, à croire qu'ils les poussaient à se détester et à entrer en compétition plutôt qu'à se soutenir.

P/H

« Bonjour à tous ! J'ai une annonce à vous faire, alors ne sortez pas tout de suite vos affaires, d'accord ? » commença Slughorn.

Une semaine avait passé depuis le festin d'Halloween, durant laquelle Hermione avait passé le plus clair de son temps avec Ginny, Luna et Parvati. Elle ne parlait à leurs amis masculins que par nécessité, et Parvati voyait bien que cela lui pesait.

« Pendant deux mois, j'ai évalué vos capacités, que ce soit à l'écrit ou en pratique, et je vais désormais pouvoir vous séparer en deux groupes. » poursuivit le professeur de Potion.

« Comment ça, en deux groupes ? » demandèrent quelques élèves, qui manifestement n'avaient pas suivi les annonces de McGonagall au cours des dernières semaines.

« Notre chère directrice, ainsi que des envoyés du Département de l'Education, ont décidé de vous séparer selon votre niveau dans certaines matières : les Potions, la Métamorphose, la DCFM et les Sortilèges. » expliqua Slughorn.

Le Département de l'Education, hein… C'était une nouveauté de la Ministre, Mme Greengrass, qui avait décidé que Poudlard était une école, non un organisme au-dessus des lois, et que par conséquent, elle devait être supervisée par des membres du gouvernement. Cela permettrait ainsi d'ouvrir de nouvelles écoles, toutes reliées par un même Département.

Pour les élèves qui avaient connu Ombrage, cela ressemblait surtout à une tentative de contrôler l'école après le départ de Dumbledore.

« Les élèves en difficulté pourront ainsi se concentrer sur la pratique, alors que les élèves plus à l'aise pourront entrer dans la théorie un peu plus poussée. »

Connaissant son niveau, Parvati ferait sans doute partie des élèves en difficulté. Hermione et Ginny, en revanche, n'auraient aucun problème à intégrer le groupe des meilleurs élèves.

« De nouveaux professeurs devraient arriver dans la journée, pour se charger des élèves les plus en difficulté. » continua Slughorn. « Cet arrangement ne concerne que les élèves à partir de la sixième année, pour préparer leurs Aspics, mais il se pourrait que ça change si cela fonctionne. Je vais appeler les élèves du groupe en difficulté, et vous vous placerez sur ma droite. Le reste ira sur ma gauche. »

Comme prévu, Parvati se retrouva dans le groupe en difficulté. Ginny aussi, étonnamment. Hermione se retrouva donc seule, avec des septièmes années de Gryffondor, qu'elle ne connaissait pas, des Serpentard à qui elle n'avait probablement aucune envie de parler, et Justin Finch-Fletchey.

« Ron ne va pas être content… » lui murmura Ginny, en désignant Hermione, qui s'asseyait à côté de Justin.

Et ? avait-elle envie de rétorquer, mais elle se contint. Ginny était la sœur de Ron et devait se montrer bien plus objective qu'elle.

La prédiction de Ginny se réalisa, et le weekend prochain, Hermione lui raconta que sa discussion avec son petit-ami à travers la cheminette avait été froide et sèche, tout comme le contenu de leurs dernières lettres.

« Je ne comprends même pas comment il est au courant ! Je ne lui ai pas dit pour pouvoir lui expliquer à face à face… enfin, tu vois ce que je veux dire. Et je ne vois toujours pas quel est le problème ! J'ai le droit d'avoir des amis ! » fulmina-t-elle.

« Comment ça, il est au courant sans que tu le lui dises ? » s'étonna Parvati.

« Je ne sais pas… peu importe, de toute façon. Je ne lui réserve pas une heure que je pourrais passer à travailler, pour l'écouter me reprocher mon amitié avec un gars et mon manque de compréhension… » grommela-t-elle. « Si ça continue, je vais arrêter de l'appeler toutes les semaines. »

« Ça ne risquerait pas d'empirer les choses, ne pas lui parler ? »

« Si… » soupira Hermione, une drôle de lueur dans les yeux. « En plus, il en profite pour me parler des conneries qu'il fait avec ses potes apprentis Aurors… Ils sont censés protéger les dragons et leurs maîtres, pas apprendre à voler sur leurs dos ! Et de toute façon, qu'est-ce que j'en ai à faire ? Ce n'est pas comme s'il se souciait de ma vie à moi ! »

Cette fois-ci, le reste de leur discussion, qui dura tard dans la nuit, ne suffit pas à Parvati pour oublier l'outrageante jalousie de Ron. Elle était parfois bien contente d'être célibataire.

Parfois seulement.