Commentaire d'auteur :
Coucou ! Nous voilà aujourd'hui pour un nouveau chapitre !:) Lors de la première publication de cette histoire avant que je l'enlève pour la modifier, on était arrivés au chapitre trois, ce qui veut dire que celui de la semaine prochaine, le quatre, sera du tout neuf !
Je n'ai pas grand chose de plus à dire dessus honnêtement, alors je vous laisser le lire :) On approche doucement de l'arrivée d'Edmund, encore un peu de patience mouahahah
PS : Je n'ai pas eu le temps de corriger, il doit y avoir quelques petites fautes, n'y faites pas attention :)
Chapitre 3 : Le chant des serpents
Quelques heures plus tôt...
- C'est un fourchelang ?! lâcha la voix de Tom, plus que surpris, parlant peut-être un peu trop fort dans son coin habituel à la bibliothèque.
Ses paroles eurent le don d'attirer l'attention de Nagini qui se redressa de sa sieste sur le rebord de fenêtre, les écailles au soleil. Elle braqua son regard de reptile sur lui et siffla, intriguée :
- Vraiment ?
- Oui, c'est écrit juste là ! répondit le Serpentard en désignant une vieille coupure de journal datant de la deuxième année à Poudlard d'Harry. Ce n'est pas possible ! Il ne peut pas être lui aussi un héritier de Serpentard, il est à Gryffondor, en plus !
- Tu en es certain ? On ne connait pas vraiment la généalogie de Salazar Serpentard, après tout... et je ne pense pas que la maison dans laquelle Potter se trouve soit si importante... qu'est-il écrit dans le journal ?
- Que ce vieux fou de Dumbledore a déclaré qu'il s'agissait d'une anomalie magique, pas de quoi s'inquiéter... "s'inquiéter" ?! Qu'il y-a-t-il de si inquiétant dans le fait de pouvoir parler aux serpents ! s'exclama le brun, furieux.
- Calme-toi, souffla Nagini en secouant légèrement la tête. Ce n'est que leur avis, tu n'es pourtant pas du genre à en prendre compte, d'habitude.
- Je sais, je sais, soupira le brun, le visage parcourut de tics nerveux, les lèvres plissées. Mais je ne comprends pas comment c'est possible... Déjà, j'apprends que lui aussi a vécu avec des moldus immondes, et il parle fourchelang, comme moi ! Je déteste voir autant de similitudes, ça ne me plait pas, se renfrogna-t-il.
- Ce n'est peut-être une mauvaise chose, réfléchis, siffla Nagini en descendant de son rebord de fenêtre pour se coller à lui, apportant un peu de réconfort par ce geste. Si vous êtes les seuls à pouvoir le parler, tu vas pouvoir te servir de ça... tu pourras dire ce que tu veux et il sera le seul à comprendre.
Ces paroles firent réfléchir le brun. Ce dernier n'avait pas pensé à cela ainsi, mais il fallait avouer que c'était un avantage certain, même si le fait de ne pas savoir comment Potter pouvait utiliser le fourchelang le dérangeait. Mais après tout, il pourrait bien lui demander une fois s'être fait passer pour son ami, il avait juste besoin d'être patient et ça, il savait faire.
Satisfait, il jeta un coup d'oeil en direction de son serpent avec un sourire mauvais. Il avait déjà une petite idée de ce qu'il allait faire...
Le visage d'Harry était tordu en une grimace, le petit bout de papier envoyé par Jedusor par le biais de Nagini froissé entre ses doigts. « - Heureux de voir que je ne suis pas le seul fourchelang, ici. Nos prochaines discussions seront... intéressantes. ». Qu'est-ce que cela voulait dire, bon sang ?! Il n'aimait pas ce qui était sous-entendu, comme s'ils partageaient une sorte de secret à deux et... non, cela ne lui plaisait définitivement pas, c'était sûr et certain, et il allait devoir y remédier.
Levant les yeux, il remarqua que Hermione et Ron, ainsi que Neville avaient fini par se frayer un chemin jusqu'à lui.
- Comment le serpent a fait pour disparaître ? s'étonna Neville, jetant un regard au fauteuil vide de toute présence.
Le survivant se contenta d'hausser les épaules d'un air peu affecté avant de répondre :
- Sortilège. Maintenant désolé, mais j'ai autre chose à faire.
Il ignora les appels de ses amis et quitta la salle commune, bien décidé à tomber sur le Serpentard pour le confronter. Il prenait trop ses aises avec lui, et Harry n'aimait pas ça. Certes, Dumbledore voulait qu'il parvienne à devenir ami avec lui, mais avec Tom, il avait la désagréable impression de ne jamais contrôler la situation, et cela l'horripilait au plus haut point, il devait l'admettre.
Avant de se mettre à courir dans tout le château, Harry s'arrêta un instant pour réfléchir. Dumbledore avait laissé Jedusor dans l'une des chambres de préfet encore libre, prétextant auprès du Survivant que c'était peut-être mieux qu'il ne soit pas en contact permanent avec les autres Serpentards - et le brun était tout à fait d'accord avec lui sur le sujet - néanmoins, il ne pensait pas l'y trouver à une telle heure. Réfléchissant un instant, il finit par prendre le chemin de la bibliothèque. Une fois arrivé il fit le tour, commençant à désespérer mais il finit finalement par remarquer Jedusor, à l'écart de tout les autres et apparemment en train de faire ses devoirs - ou plutôt, de lire un énième livre de magie noire caché derrière ses cours, mais qu'importe. Inspirant à fond, Harry s'avança avant de s'asseoir face à lui, sans un mot. Il attendit un long moment, mais voyant que Jedusor ne comptait pas ouvrir la bouche le premier il retint son soupir exaspéré et lâcha :
- A quoi tu joues, exactement ?
Tom releva finalement les yeux, le dévisageant avec un léger sourire au coin des lèvres. Finalement, ses doigts effleurèrent le corps de Nagini, roulé en boule dans un coin et qu'Harry n'avait pas remarqué de prime abord et il siffla :
- Tu ne crois quand même pas que nous allons continuer à utiliser l'anglais lorsque nous parlons, n'est-ce pas ?
Le fourchelang arracha un frisson à Harry qui serra les dents, cachant son agacement. Il détestait la manière dont son corps réagissait d'instinct à cette langue, comme si c'était la seule véritable qu'il aurait dû accepter.
Sachant que Tom se contenterait de l'ignorer s'il continuait à parler anglais, il roula des yeux et répéta, en fourchelang cette fois :
- Je disais donc, à quoi tu joues exactement ?
Harry se retint de grogner en voyant le sourire satisfait du brun en l'entendant siffler et plissa les yeux, attendant la réponse de ce dernier qui ne se fit pas attendre, mais qui était loin d'être satisfaisante.
- Je ne joues pas.
Ils tournaient en rond, il n'y avait pas d'autre mots pour ça. Ne retenant pas son soupir exaspéré cette fois, Harry leva les yeux au ciel et continua :
- Je ne te comprends pas.
- Tu n'es pas le premier, répliqua tranquillement le Serpentard, imperturbable.
Harry détestait cette situation - ils n'avançaient pas, alors qu'il aurait voulu poser tout un tas de questions à Tom sur son passé, chercher à en savoir le plus possible, même en sachant qu'il y ait peu de chance pour que le brun soit honnête avec lui concernant tout cela.
- Qu'est-ce que tu cherches, à la fin ? s'obstina Harry, les sourcils froncés, un air frustré bien visible sur ses traits.
- Pourquoi es-tu si persuadé que je veux quelque chose ? Je vais seulement continuer mes études personelles ici, avant de rentrer chez moi, siffla l'héritier de Serpentard, espérant qu'ainsi il le laisserait finalement tranquille.
- Ce n'est pas à moi que tu feras croire une chose pareille, Jedusor, gronda Potter, les bras croisés sur la table.
Voyant que son interlocuteur s'était décidé à l'ignorer, replongeant pour de bon dans le livre qu'il était en train de lire, Harry grimaça légèrement, cherchant un moyen de le faire réagir. Finalement, en désespoir de cause et ne sachant pas vraiment quoi faire, il avança une main en direction de Nagini toujours enroulée paresseusement sur la table et effleura ses écailles, pensant ainsi déclencher la colère de l'autre et en tirer des informations sur son passé - c'était plus simple lorsqu'il était énervé, il en était persuadé - néanmoins, sa réaction fut loin de celle escomptée, et Tom releva brusquement le regard de son livre, plantant ses prunelles vermeilles dans les siennes émeraudes, l'air d'avoir le souffle coupé.
Plus que surpris d'une telle réaction, Harry retira sa main de Nagini comme s'il s'était brûlé, néanmoins incapable de détourner son regard du futur Voldemort. Finalement, il parvint à s'éloigner de lui et se leva de la table, sortant une excuse un peu foireuse comme quoi il avait des devoirs à faire, et quitta un peu précipitamment la bibliothèque.
Sérieusement, que venait-il de se passer ? A ce qu'il se souvienne, Tom n'avait pas placé de morceau de son âme dans son serpent à l'âge qu'il avait en ce moment, néanmoins il avait été directement touché par le geste d'Harry, comme s'il l'avait sentit lui-même. C'était totalement incompréhensible, et un peu terrifiant aussi - le brun hésita d'ailleurs à aller en parler à Dumbledore, mais ce n'était peut-être pas la meilleure des idées - pour une raison qu'il ignorait, il préférait garder cet étrange moment pour lui, pour l'instant, et se contenta de se rendre à son prochain cours.
- Tu l'as senti comme moi lorsqu'il t'a touché, n'est-ce pas ? siffla Jedusor à son serpent, l'air surpris, son livre abandonné dans un coin sur la table. Sa puissance magique.
Nagini acquiesça d'un signe de tête, pour une fois muette. Elle était habituée à la puissance destructrice de son maître, et en était même fière, quelque part, mais elle ne s'était pas attendue à celle du Gryffondor, plus brute et instinctive que celle de Tom était posée et réfléchie, mais cela l'avait secoué. Elle avait sentit toute la frustration du garçon de ne rien pouvoir faire concernant Tom, et elle ne savait que faire d'une telle information, ni même si elle devait la partager avec le Serpentard.
- Je m'en étais déjà rendu compte lorsque je suis arrivé, mais c'était flagrant cette fois, continua-t-il. Décidément, ce crétin de Gryffondor est peut-être plus intéressant encore que je ne le pensais au début...
- Que comptes-tu faire ? demanda alors le reptile, intrigué.
- Je vais y réfléchir, je ne dois pas me précipiter... marmonna Tom, le regard perdu dans le vide.
Les jours suivants, Harry était persuadé de voir Tom réussir à le coincer dans un couloir pour lui poser tout un tas de questions ou dieu savait-il quoi d'autre encore, néanmoins ce ne fut pas le cas - pire, le brun l'ignorait, lui et ses amis, se contentant d'un signe de tête lorsqu'il le croisait, et cette nouvelle attitude, qui, si elle n'était pas amicale pouvait en tout cas être considérée comme cordiale, lui fichait la frousse.
Il avait décidé ce matin-là au petit-déjeuner d'en parler à ses amis, très méfiant quant à ce que Jedusor tentait de faire exactement.
- De quoi tu te plains, Harry ? demanda honnêtement Ron en mâchant une tartine pleine de marmelade, les sourcils froncés d'incompréhension. Il te laisse tranquille, tu ne vas pas t'en plaindre quand même !
- Je n'aime pas ça, avoua le survivant avec une grimace bien visible sur le visage. Je trouve ça louche.
- Harry a raison, intervint à son plus grand soulagement Hermione qui semble-t-il, arrivait à lire un livre qu'elle tenait d'une main, finir son petit-déjeuner de l'autre tout en suivant leur conversation. C'est comme s'il manigançait quelque chose.
- Tout à fait ! s'exclama Potter, ravi de voir qu'elle pensait la même chose que lui. Mais je ne peux quand même pas aller le confronter pour savoir pourquoi il ne fait rien de mal, ce serait vraiment stupide !
Levant les yeux, il remarqua le brun installé tout au bout de la table des Serpentard, seul. Son arrivée semblant venue de nulle part, et dont Dumbledore n'avait fait qu'un léger discours quelques jours plus tôt, lâchant comme simple information qu'il s'agissait d'un élève transféré d'une école étrangère - piètre mensonge - avait fait des gorges chaudes à Poudlard, et si les serpents étaient fiers de le voir dans leur maison, les trois autres qu'étaient Gryffondor, Serdaigle et Poufsouffle pensaient qu'avec un si beau visage, c'était un gâchis d'être dans une telle maison - avis qu'Harry, Ginny, Ron et Hermione étaient loins de partager, loin de là.
Soupirant, il repoussa le reste de son petit-déjeuner, son appétit complètement parti et se frotta les yeux d'un air las.
- Je pensais que cette huitième année serait enfin à peu près tranquille, mais on dirait que je n'ai pas le droit d'avoir le moindre répit, soupira-t-il.
Hermione lui adressa un sourire encourageant en lui effleurant le coude, faisant remarquer :
- Tu n'as jamais vraiment aimé quand tout était calme, tu trouves ça ennuyeux. L'as-tu oublié ?
Un pauvre sourire se glissa sur le visage du brun et il avoua :
- C'est vrai... mais au moins cette fois, j'aurai voulu pouvoir me laisser porter et n'avoir personne qui attend quelque chose de moi, comme Dumbledore le fait pour la énième fois à cause de Tom.
La jeune femme acquiesça sans ajouter un mot, hésitante un instant avant de finalement retourner à sa lecture. Elle savait généralement comment réconforter Harry mais des fois, elle était un peu perdue face à ce que ressentait son meilleur ami et ne savait pas trop comment réagir, préférant alors le laisser seul pour réfléchir, comme en cet instant. Néanmoins, Harry ne savait toujours pas quoi faire concernant l'héritier de Serpentard, jusqu'au cours de métamorphose qu'il avait en début d'après-midi et auquel il arriva en retard, l'obligeant à s'installer à côté de lui. L'ignorant, il décida de se concentrer sur le cours de McGonagall à la place.
- Comme prévu, nous allons aujourd'hui apprendre à transformer un animal en manteau d'un simple sort-
Harry n'en écouta pas davantage, une grimace dégoûtée bien visible sur les lèvres. Lorsqu'il était encore bien jeune, des années plus tôt, il avait été écœuré de voir sa tante Pétunia porter un manteau en pelage de lapereau et d'hermine. Dépouiller les animaux pour faire des manteaux lorsqu'ils étaient capables de créer des matières synthétiques l'avait toujours horrifié, et il se rendit compte que c'était toujours le cas aujourd'hui.
D'un geste de la baguette, McGonagall fit apparaître devant chacun des élèves de la classe une cage contenant un lapin, expliquant qu'il s'agissait de créer un objet à partir d'être vivant, en l'occurrence le col du manteau.
- Est-ce vraiment de la magie blanche ? murmura Harry pour lui-même, dégoûté.
Il ne pensait pas qu'on lui ferait pratiquer de telles choses à Poudlard un jour - si on le lui avait dit, des années plus tôt, il aurait sûrement ri, mais à présent, il n'était plus sûr de rien.
Tout à ses pensées et son air morose, il ne s'attendait pas à entendre Tom lui adresser la parole et sursauta légèrement, surpris par le timbre toujours aussi étrangement velouté de sa voix, qui semblait presque amical lorsque ce n'était pas un sifflement haineux comme il savait si bien le faire.
- A mon époque, j'ai appris ce sort en sixième année. Tu ne l'avais jamais vu avant ?
Légèrement bouleversé par l'exercice demandé, Harry se contenta de secouer la tête sans un mot, un peu surpris lorsque Jedusor continua :
- Tu sais, ce sont très certainement des lapins créés par magie, comme lorsque nous faisions l'exercice. Ils ne ressentent pas vraiment les choses.
Et d'accord, ces paroles laissèrent Harry bouche bée, car cela ressemblait définitivement à une sorte de voix rassurante, comme s'il essayait de remonter le moral du survivant - et c'était tout sauf son genre, qu'on se le dise. Le brun se tourna d'ailleurs vers lui pour de bon, le dévisageant. Encore une fois, il voulait lui demander à quoi il jouait mais il savait qu'il n'aurait pas de réponse, ou en tout cas pas une réponse qui lui soit satisfaisante, aussi se contenta-t-il de demander :
- Comment sais-tu cela ?
Tom le dévisagea franchement cette fois-ci, lâchant avec un sérieux qui le déstabilisa :
- Contrairement à ce que tu sembles penser de moi, Potter, tuer un être vivant pour rien est un geste que je trouve déplacé et même détestable. Lorsque nous avions réalisé l'exercice, j'avais demandé s'il s'agissait de véritables lapins, car je ne voyais pas l'intérêt de les tuer pour un manteau ridicule qu'on ferait ensuite disparaître une fois l'exercice terminé.
Harry le fixa sans un mot, sous le choc - par quelques mots, le futur Voldemort venait de remonter drastiquement dans son estime, chose qu'il ne pensait pas être possible quelques heures plus tôt encore, lors de son petit-déjeuner et sa discussion avec ses deux amis.
- Je trouve cela tout de même dérangeant, moralement parlant, confia-t-il, les lèvres pincées.
Harry bougea légèrement en sentant le regard perçant et dérangeant du Serpentard le fixer plus longtemps que nécessaire et ce dernier faire remarquer, plus qu'observateur :
- Tu sembles beaucoup te soucier de la vie. Des animaux, également.
Le brun eut envie de lâcher un rire presque amer à ces mots - avec son père et ses amis d'enfance Animagi, l'hypogriffe Buck qu'il avait vu mourir avant de parvenir à le sauver en troisième année, sa chouette Hedwige morte pour le protéger... évidemment qu'il se souciait de toute créature vivante, tout aussi bien que les animaux !
- Oui, aussi stupide que cela soit de mon point de vue, car ce sont des vies qui n'ont pas vraiment d'importance, tu les chéris tout autant... es-tu un animagus ?
Si le début de sa phrase avait commencé à dégoûter Harry, la fin le surprit davantage encore et il le fixa de nouveau, les yeux écarquillés.
- Bien sûr que non ! s'exclama-t-il. Pourquoi penses-tu une chose pareille ?
- Avec une dévotion pareille pour les créatures inutiles, je pensais que tu aurais cherché à devenir un animagus...
Loin de s'offusquer de telles paroles, Harry se contenta de le dévisager. A vrai dire, maintenant qu'ils en parlaient... il y avait déjà pensé durant les vacances, évidemment, lorsque la guerre était enfin passée et qu'il n'avait rien à faire pour s'occuper une fois rentré du Terrier, mais de là à l'envisager pour de bon...
Remarquant la lueur qui s'était allumée dans le regard d'Harry, Jedusor eut un léger sourire presque moqueur au coin des lèvres, et il fit remarquer :
- Tu n'envisages pas sérieusement d'essayer de devenir un animagus, n'est-ce pas ? On ne prend pas ce genre de décision à la légère.
Harry eut un ricanement qu'il ne put contrôler, fixant le brun d'un air clairement amusé.
- Est-ce toi, Jedusor, qui me mets en garde ? Alors que tu as créé des Horcruxes ?!
Sur le coup, ces mots figèrent le Serpentard, légèrement pris de court. Il savait déjà que Potter était sûrement au courant pour ses morceaux d'âme, mais en avoir la confirmation dans un moment pareil le surprit.
Harry quant à lui, se fichait bien des états d'âme du futur Serpentard en cet instant. Levant la main, il demanda à McGonagall d'aller à l'infirmerie, loupant ainsi ce cours auquel il semblait de tout manière bien réticent à participer, échappant également à une bonne discussion avec Tom - et lui laissant une occasion de se rendre immédiatement à la bibliothèque.
L'ennui avec sa cape d'invisibilité, c'est qu'il avait tellement grandit qu'il était obligé de se courber pour qu'on ne voit pas ses pieds, lui collant un affreux mal de dos par la même occasion, alors qu'il parcourait les volumes de la réserve avec avidité, cherchant des ouvrages concernant les animagi.
Certes, l'idée lui avait été soufflée par cet imbécile de Jedusor, mais à présent il ne parvenait plus à se l'enlever de la tête. Après tout, il devait toujours faire ce qu'on attendait de lui, y comprit surveiller Tom et faire en sorte qu'il ne fasse pas plus d'horreurs que ce qui était déjà prévu dans son futur, alors qu'il pensait honnêtement en avoir fini avec tout ce qui concernait Voldemort pour de bon... alors oui, il avait besoin d'autre chose sur quoi se concentrer, et devenir un animagus lui semblait soudain être une merveilleuse idée, et l'aiderait peut-être à se sentir également plus proche de son père, qui l'avait été lui aussi.
Repérant enfin un livre qui pourrait convenir "Mille et une formes", il le tira de l'étagère et en parcourut les pages - il parlait effectivement des animagi, mais il n'était pas sûr d'y trouver la méthode pour le devenir. Néanmoins, commencer à se renseigner sur le sujet était déjà un bon début.
Satisfait, il quitta la réserve dans laquelle il s'était faufilé et retourna le plus rapidement possible à son dortoir, le dos courbé dans une position toujours aussi désagréable, le livre serré contre sa poitrine. Une fois arrivé, il se glissa dans son lit, refermant soigneusement les rideaux, prenant garde à ne pas être vu tout en jetant des sorts pour être sûr d'être tranquille, et commença sa lecture.
Le lendemain matin, Harry se réveilla avec de larges cernes sous les yeux, l'air d'un zombie. Grognant, il s'extirpa de sous les couvertures, cachant le livre volé à la réserve de la bibliothèque tout au fond de son sac, protégé d'un sort si quiconque tentait de fouiller à l'intérieur, avant d'aller prendre une douche, ignorant la remarque de Ron au passage qui lui fit bien comprendre qu'il avait l'air d'un déterré. Ce n'était pas de sa faute s'il avait dévoré les chapitres du livre sur les animagi jusqu'à près de cinq heures du matin... lui laissant ainsi seulement deux pauvres heures de sommeil. Baillant, il pensa un instant qu'il passerait peut-être à l'infirmerie pour obtenir une potion calmant sa fatigue, et se prépara pour descendre déjeuner.
Une fois arrivés dans la grande salle, Ron et Harry repérèrent immédiatement Hermione, déjà descendue depuis un moment, l'air en pleine forme - comparé au survivant - un livre à la main comme à son habitude, l'autre étant utilisée pour manger ses céréales. S'installant en face d'elle, la jeune fille manqua de pousser une exclamation en voyant les cernes du brun.
- Bon sang Harry, est-ce que tu dors, la nuit ?
Un grondement échappa au concerné avant qu'il ne hausse les épaules tout en attrapant un croissant dans l'un des nombreux paniers posé sur la table et expliqua :
- J'ai lu un livre jusqu'à presque cinq heures du matin...c'était une erreur.
Le regard de son amie sembla s'illuminer à ces mots et elle abandonna sans remords sa propre lecture matinale, se penchant vers lui tout en s'exclamant, hochant la tête pour elle-même :
- Je comprends tout à fait cette sensation ! Cela m'est arrivé tellement souvent !
Une grimace amusée échappa à Harry - en effet, il n'était pas difficile pour lui d'imaginer la brune debout jusqu'à pas d'heure, se plongeant dans des livres aux sujets bien trop compliqués - sauf pour elle.
Quoiqu'il en soit, elle lui jeta un regard intrigué et continua :
- C'était un livre sur quoi ?
Harry se força à garder un visage impassible alors qu'il sortait son mensonge :
- Oh, un truc sur des sortilèges avancés liés au Patronus... rien de plus.
La jeune femme sembla satisfaite et retourna à son petit-déjeuner, ignorant Ron qui râlait en voyant son meilleur ami se transformer en Hermione numéro deux. Le brun quant à lui les ignora, continuant de prendre son petit-déjeuner tout en réfléchissant à ce qu'il avait lu la veille. Il y avait beaucoup de recommandations pour ceux souhaitant devenir un animagus - le nombre de choses horribles qui pouvaient arriver s'il n'apprenait pas correctement lui avait collé des frissons la veille au soir. Des histoires de gens déconcentrés pendant leurs essais, devenus des hybrides, coincés à mi-chemin entre leur forme humaine et animale. D'autres ayant subit des sorts pour les forcer à redevenir humains, qui mal jetés, avaient tué l'animagus - des sorciers incapables de retourner à leur forme humaine, et d'autres dont l'esprit avait été rongé par celui de leur forme animale - oui, tout cela était loin d'être rassurant.
Néanmoins, Harry devait avoir des tendances suicidaires, car cela ne l'empêchait pas de vouloir essayer pour autant. Il avait terminé le livre hier soir - raison pour laquelle il avait si peu dormi - et il comptait bien se lancer, après avoir fait une petite sieste pendant le cours d'Histoire de la magie de Binns cette après-midi - il n'aurait plus manqué qu'il soit trop fatigué et devienne lui aussi un hybride étrange.
Quittant ensembles la table pour se rendre à leur premier cours de la journée, Harry ignora le regard de Jedusor qui semblait l'étudier depuis la table des Serpentard - et le brun espéra vraiment qu'il allait oublier cette histoire d'animagus, pour son propre bien.
Ignorant le cours de Sortilèges auquel il était en train d'assister - il savait déjà jeter le nouveau sort qu'ils étaient en train d'apprendre pour aujourd'hui, de toute manière - Harry laissa son esprit vagabonder, pensant à sa forme animagus. La veille, il avait jeté le sort écrit dans le livre lui permettant d'avoir une vague idée de quelle sorte d'animal ce serait, car c'était ainsi plus simple pour apprendre à se transformer s'il avait déjà une indication. Il s'était attendu à beaucoup de choses, à un cerf comme son père où une sorte de loup, de gros chien ou un canidé de ce genre pour Remus et Sirius, voir même un serpent - même s'il avait espéré de tout son coeur que non - mais il avait été plus que surpris en voyant que le résultat du sort lui promettait une forme de félin.
Ce n'était pas une mauvaise surprise en soi, elle l'avait seulement pris de court, et il ne savait pas vraiment quoi faire d'une telle information. De plus, il savait que le sort ne pouvait donner d'indications trop précise, car il y avait trop de facteurs à prendre en compte pour déterminer la forme d'un animagus, néanmoins le sujet des félins était vaste. Aurait-il droit à un énorme tigre, ou un chaton minuscule ? Il ne savait pas sur laquelle de ces images il allait devoir se focaliser, et il avait peur que cela ne ralentisse son apprentissage.
Il avait également réfléchi, et s'était dit que le moins risqué était de faire ça dans la salle sur demande. Il serait ainsi tranquille et caché de tous, et si jamais les choses tournaient mal il ne pourrait faire de mal à personne - bien qu'il espérait vraiment ne pas arriver à une telle extrémité. Une chose était sûre, c'était un acte dangereux, et Hermione l'aurait étranglé si elle savait ce qu'il comptait faire le soir-même.
- Potter agit étrangement, aujourd'hui, siffla la voix froide, bien que calme de Jedusor, les yeux plissés en direction du survivant installé à la table des Gryffondor pour le déjeuner du midi.
- Tu veux dire, plus que d'habitude ? répliqua Nagini, un ton amusé dans la voix.
Tom ignora le sarcasme de son serpent, fronçant les sourcils. Depuis cette discussion à propos des animagus de la veille, le soit-disant survivant semblait l'ignorer royalement, accaparé par autre chose - et il était loin d'être idiot pour savoir qu'il s'agissait de cette histoire de transformation. Souriant légèrement d'un air mauvais, il se contenta de se décider à suivre Potter, espérant bien voir ses tentatives de transformation qui allaient s'annoncer misérables.
Une fois certain que tous ses camarades de dortoir étaient en train de dormir, Harry se releva, supprimant le peu de bruit qu'il aurait pu faire à l'aide d'un informulé, et fouilla dans ses affaires pour trouver sa cape d'invisibilité. Une fois ceci fait, il s'en drapa avant de descendre dans la salle commune puis de quitter les quartiers de Gryffondor, se dirigeant vers la salle sur demande sans savoir que Nagini avait fait le guet dans un coin du couloir, prévenant immédiatement Tom de l'endroit où se trouvait, tout en suivant le brun à la trace - car malheureusement pour lui, il était trop grand pour être caché entièrement par sa cape et ses pieds dépassaient.
Ce dernier n'avait pas pris sa carte du maraudeur cette fois, estimant que ce n'était pas nécessaire pour se rendre à un endroit qu'il connaissait déjà par coeur, et il ne lui fallut pas longtemps pour s'y rendre. Passant plusieurs fois devant le fameux mur en demandant "un endroit pour s'entraîner à se transformer", il ouvrit la porte qui venait d'apparaître et se glissa à l'intérieur, refermant soigneusement derrière lui, la faisant alors disparaître.
- La salle sur demande ? Pas si mal, Potter, souffla le Serpentard qui l'observait du bout du couloir, Nagini paresseusement enroulée autour de lui.
S'avançant à son tour jusqu'au mur, il fronça les sourcils, se demandant comment il pourrait entrer.
- Il a sûrement demandé un endroit où s'exercer, siffla-t-il pour lui-même.
Faisant à son tour les pas devant le mur nu tout en demandant la même chose qu'Harry, un sourire particulièrement satisfait se glissa sur son visage alors qu'il se glissait à l'intérieur, se rendant invisible à son tour grâce à un sort.
La salle était plutôt grande - un peu comme un gymnase moldu, du moins, du peu de souvenirs qu'il lui restait de ce genre - et des meubles usés semblaient entassés contre les murs, comme si on avait voulu faire de la place au milieu, mais que tout n'avait pas été dégagé, tant et si bien que de vieux tapis, coussins et chaises cassées se trouvaient éparpillés dans la pièce. Harry se trouvait assis sur l'une des dernières ayant survécu, un livre à la main, les sourcils froncés et une moue concentrée au coin des lèvres. Se cachant dans un coin de la pièce, parfaitement invisible, Tom s'installa plus confortablement, bien décidé à espionner l'autre sorcier.
Au bout d'un moment, le survivant reposa le livre sur le côté et se leva de sa chaise, faisant quelques mouvements d'étirement, avant de finalement s'asseoir à même le sol. Puis, il commença à marmonner une drôle de formule et la seconde d'après, il se mettait à hurler de douleur, son corps semblant s'étirer dans tous les sens comme du chewing-gum. Tom fronça les sourcils et plissa le nez, regardant le survivant s'épuiser à essayer de se transformer en vain.
- Pourquoi vouloir tant que ça devenir un vulgaire animal, quitte à en souffrir autant pour y arriver ? siffla-t-il, confus.
Nagini le frappa légèrement du bout de la queue à ces mots et lui fit remarquer :
- Je suis moi aussi un animal, Tom.
- Non, les serpents sont bien au-dessus des autres bestioles stupides, répliqua-t-il.
- Et tu n'as pas envisagé un seul instant que si tu essayais toi aussi de devenir un animagus, la seule forme possible que tu pourrais avoir serait justement un serpent ? lâcha-t-elle, se retenant de rouler les yeux - elle adorait Tom, mais il restait parfois prodigieusement agaçant, encore heureux qu'elle soit la seule dont il acceptait les remarques.
Quoiqu'il en soit, le visage du brun sembla s'illuminer à ces mots et il détourna enfin le regard de Potter pour la fixer d'un air intéressé. Il n'avait pas pensé à voir les choses sous cet angle, mais à présent l'idée de l'autre sorcier n'était pas la plus bête. Reposant son regard sur ce dernier, il lâcha :
- Mais le seul livre qui traite du sujet, c'est Potter qui l'a volé... Je vais devoir le lui prendre, je n'aurai pas la patience d'attendre des mois qu'il ait réussi à se transformer.
- Pourquoi parler aussitôt de vol ? Pourquoi ne lui demanderais-tu pas de te montrer ? chuchota son serpent.
- Pardon ?!
- Réfléchis un instant, siffla Nagini en roulant des yeux. Il s'agit de celui qui a vaincu ton futur toi ! En savoir plus à son sujet, voir réussir à le garder proche, peut être vraiment très utile.
- Comme un... ami ? répondit Jedusor, crachant ce dernier mot comme s'il était maudit.
- Exactement ! Au lieu de faire l'enfant, réfléchis à tout ce que tu pourrais faire avec ces nouvelles cartes en main.
- Je ne fais pas l'enfant, s'exclama-t-il avant de se lever, toujours drapé de son sort d'invisibilité. Et je vais devoir réfléchir à la manière de l'aborder sur le sujet.
Quittant la pièce, son cerveau tournait déjà à pleine régime pour trouver un moyen de manipuler Potter, sans se rendre compte que parmi les cris de douleurs de ce dernier, un flash de fourrure noire avait déjà réussi à percer, même pour une poignée de secondes.
Harry cessa ses essais pour se transformer lorsqu'il sentit que ses muscles, déjà bien trop mis à l'épreuve, semblaient sur le point de se déchirer. Avec un grognement de douleur, il se redressa en s'appuyant sur la chaise de tout à l'heure, ignorant ses jambes tremblantes. Il savait déjà que devenir un animagus était loin d'être simple, mais il ne pensait pas que la douleur serait aussi horrible, à peine supportable.
Lançant un léger tempus, il remarqua qu'il était plus de trois heures du matin, et qu'il avait intérêt à aller se coucher s'il ne voulait pas tomber raide de fatigue le lendemain - même si ce serait sûrement le cas vu toute l'énergie qu'il venait de déployer. Soupirant, il s'étira légèrement et retourna rapidement au dortoir sans se faire voir, se faisant la réflexion qu'il devrait peut-être prendre sa carte du maraudeur pour les prochaines sessions, juste pour être sûr de ne tomber sur personne.
Le lendemain matin, se réveiller fut un calvaire pour Harry. Il traîna le plus tard possible au lit, ignorant les appels répétés de Ron pour le tirer de là - lui qui était pourtant le dernier à se lever d'habitude ! - jusqu'à ne plus avoir le choix et devoir courir pour ne pas être en retard et avoir le temps d'aller déjeuner. Après une douche prise en quatrième vitesse, il s'habilla prestement et récupéra son sac, suivant ses amis qui attendaient déjà dans la salle commune.
En arrivant dans la grande salle, il remarqua aussitôt Hermione, penchée sur un livre comme à son habitude, une cuillère pleine de céréales dans l'autre - ne s'arrêtait-elle donc jamais ?
La saluant joyeusement, il s'installa face à elle demanda :
- On commence par quoi ce matin ?
- Défense contre les forces du mal, fit-elle avec un petit sourire.
Le brun lui rendit, les yeux brillants. Il savait que Dumbledore avait accepté le retour de Remus pour prendre le poste, argumentant que celui-ci avait été d'une grande aide durant la guerre et que ces stéréotypes concernant les loups-garous en devenaient ridicules. Cela avait été une très bonne nouvelle pour beaucoup de cette espèce, qui espéraient ainsi être mieux considérés si l'un des plus grands sorciers de ce siècle se rangeait de leur côté. Quoiqu'il en soit, si le maraudeur venait leur faire étudier, c'est que les blessures qu'il avait subies durant la bataille étaient enfin guéries, et Harry se faisait une joie de le revoir.
Tout à ces pensées, il commença à se servir rapidement de quoi déjeuner lorsque les hiboux arrivèrent en grande pompe comme tous les matins, provoquant un concert de battements d'aile et de cris stridents. Ne s'attendant pas à quelque chose, Harry fut plus que surpris lorsqu'un gigantesque hibou grand-duc aux plumes d'un noir d'encre se posa avec élégance sur la table face à lui. Le brun fronça les sourcils alors que l'oiseau déposait les quelques fleurs qu'il avait dans le bec au beau milieu de son assiette, en plein sur ses croissants, et repartit aussi vite qu'il était venu.
- Qu'est-ce que- souffla-t-il en fixant les trois fleurs, le regard écarquillé d'incompréhension.
Attrapant ces dernières, il les fixa avec intérêt et Hermione se pencha aussitôt pour les observer, son visage finissant par s'illuminer de compréhension.
- C'est un message, s'exclama-t-elle.
- Un message ? Ce ne sont que des fleurs ! protesta Ron la bouche pleine, pas plus perturbé que ça par l'étrange colis de son meilleur ami.
Hermione lui jeta un de ces regards qui signifiait clairement "Tu es un crétin" et s'exclama :
- Ronald Weasley, je te signale que toutes les fleurs ont une signification ! Tu le saurais si tu lisais un peu plus !
- Tu sais ce que ça signifie ? demanda alors le survivant.
La jeune femme acquiesça avec un sourire et répondit :
- Je l'ai appris entre deux cours de botanique, je me suis toujours dit que ça pourrait m'être utile..; et j'avais raison, apparemment.
Désignant la première fleur, aux pétales d'un rouge éclatant, et aux pistils nombreux, rassemblés en grape, elle expliqua :
- C'est un hibiscus, il fait référence à une invitation, dirons-nous.
- Une invitation ? répéta Harry en fronçant les sourcils, de plus en plus perplexe.
- Une invitation qu'on ne peut refuser, sous aucun prétexte, ajouta-t-elle plus bas.
Montrant la seconde, petite comparée aux deux autres qui semblaient démesurées, toujours dans les mains de son ami, elle continua :
- Celle-ci, c'est une violette. Elle signifie la discrétion, un secret qui est bien gardé.
A ces mots, le visage du brun blanchit légèrement et un mauvais pressentiment lui serra la poitrine, pensant immédiatement à sa petite escapade de la veille au soir. Est-ce que quelqu'un avait réussi à se rendre compte de sa présence, de ce qu'il cherchait à faire malgré tout ?
Hermione fixa la dernière fleur et grimaça soudain. Elle était toute simple, et même les pétales étaient d'un vert banal, avec des touches de noir au bout. Elle sembla hésiter, fixant cette dernière comme si elle allait soudainement prendre feu, et souffla :
- C'est une iris des serpents. Elle-
- Pas besoin de m'en dire plus Hermione, merci, la coupa brusquement Harry, sa main se crispa sur l'étrange cadeau.
Il avait pensé un instant à Malfoy, car il n'y avait bien que lui pour connaître de telles choses - mis à part Hermione - mais le blond était bien trop fier pour lui offrir des fleurs, même si c'était dans l'unique but de lui faire passer un message. En revanche, il savait très bien qui n'aurait pas le moindre scrupule à faire un tel geste et il releva la tête, son regard tombant aussitôt dans deux prunelles d'un rouge carmin qui guettaient ses gestes avec une avidité terrifiante.
- Je sais de qui elles viennent, fit-il.
Il n'eut pas besoin de leur dire pour qu'ils comprennent tous les deux, heureusement. Écrasant les fleurs entre ses doigts avec brusquerie, il quitta la table, abandonnant son repas, sous le regard intrigué d'une bonne partie de la salle - qui avait vu le survivant se voir offrir des fleurs et qui étaient soudain très intrigués, d'autant plus pour le voir partir aussi furieux presque aussitôt après.
Harry quant à lui sentait son sang bouillir dans ses veines. Il était évident que Jedusor savait ce qu'il avait commencé à faire, et qu'il souhaitait quelque chose - une invitation - et il n'était pas sûr de vouloir savoir quoi.
Commentaire d'auteur :
Et voilà ! J'espère que ce nouveau chapitre vous a plu ! :) Pauvre Harry, Tom le tourne en bourrique ! Mais bon il va réussir à s'en sortir, ne vous en faites pas :p Quoiqu'il en soit merci encore d'avoir lu, on se retrouve le week-end prochain pour le chapitre 4 ! :) N'hésitez pas à laisser une mini review en passant :p
