Voilà l'épilogue ! Bonne lecture !


Epilogue – 5 mois plus tard

- Clarke... Clarke...

La blonde ouvrit un œil en sentant une douce caresse sur son épaule nue et souffla sur la mèche qui lui gênait la vue. A moitié allongée sur le lit mais déjà habillée et les cheveux mouillés, Lexa la regardait avec un sourire affectueux.

- Bonjour mon cœur, la salua la brune en se penchant pour déposer un baiser sur les lèvres de Clarke.

Clarke gémit lorsque Lexa recula. Elle n'avait même pas eu le temps d'approfondir le baiser.

- Il est quelle heure ? Demanda la blonde en baillant et en se relevant péniblement sur un coude.

- Il est neuf heures moins cinq, lui répondit Lexa, tout joyeuse. Je viens de rentrer de ma course avec Lincoln et j'ai eu le temps de prendre ma douche.

- C'est totalement inhumain de rayonner autant à cette heure-là, gémit Clarke en se relaissant tomber lourdement sur l'oreiller. Surtout quand on sait à quelle heure tu es rentrée du travail, ajouta-t-elle, en baillant. Pourquoi tu m'as réveillée si tôt ? Se plaignit-elle ensuite.

- Mais parce que tu m'as spécifiquement demandé de le faire il y a une semaine mon cœur, répondit la brune avec malice.

Une seconde de silence suivit sa réponse puis la blonde écarquilla les yeux avant de sauter du lit en direction de la salle de bain.

- Merde !

- De rien mon cœur ! S'exclama Lexa, amusée.

Elle entendit des bruits de pas précipités dans l'autre pièce avant de voir Clarke revenir dans la chambre, habillée en tout et pour tout d'une culotte et armée d'une brosse à dents.

- Merci, dit-elle en l'embrassant. T'es la meilleure, ponctua-t-elle d'un second baiser. Je t'aime, conclut-elle en repartant vers la salle de bain.

Secouant la tête, tout sourire, Lexa quitta la chambre, bien décidée à préparer un bon petit-déjeuner.


- T'es sûre que ça ne t'embête pas ?

- Si ça me dérangeait vraiment, je ne l'aurai pas proposé Clarke, répondit Lexa en roulant des yeux. Tu devrais y aller si tu ne veux pas être en retard, ajouta-t-elle en l'embrassant une dernière fois.

- Je sais, je sais ! Répondit sa petite amie en enfilant sa veste puis en prenant son sac et ses clés. A tout à l'heure !

Clarke se dépêcha de descendre les quatre étages la séparant du rez-de-chaussée où elle avait accès à un parking privé. L'appartement de Lexa était dans un bâtiment ultra-sécurisé, ce dont elle ne se plaignait pas, et la brune avait réservé une seconde place de parking pour que Clarke puisse y garer sa voiture. Elle l'avait achetée il y a trois mois, quand elle s'était rendu compte qu'elle ne pouvait pas faire certains déplacements avec sa moto.

Heureusement, ses œuvres étaient déjà sur place depuis plusieurs jours, ainsi elle n'avait pas à craindre de les abimer dans le coffre de sa voiture. Elle mit une quarantaine de minutes de route jusqu'à la galerie Wallace et mit dix minutes supplémentaires à trouver une place où se garer.

Le petit carillon qui indiquait l'entrée d'un client sonna et Dante Wallace se tourna vers elle avec un grand sourire.

- Mademoiselle Griffin ! Il ne manquait plus que vous ! S'exclama-t-il. Venez, venez ! Il faut absolument que vous disiez à ces deux-là l'exposition lumineuse que vous jugez adéquate pour vos œuvres ! L'informa-t-il en pointant les deux techniciens.

Clarke sourit à l'ainé Wallace avant de se mettre au travail.

L'une des photos qu'elle exposait ce soir montrait la silhouette de Lexa. Bien sûr, elle était l'une des seules personnes à savoir que c'était sa petite-amie puisqu'il n'y avait aucun détail particulier qui pouvait l'identifier. Les deux autres photos dataient de l'université : elle aimait à cette époque photographier les paysages d'hiver et les scènes du quotidien.

C'était Lexa qui avait permis ce petit miracle.

La PDG était invitée à deux ou trois événements caritatifs chaque année mais n'y allait que le temps de déposer un chèque et de saluer quelques personnes car elle n'aimait pas se montrer en public et qu'il y avait souvent des journalistes autorisés pendant ces événements.

Il y a deux mois, Lexa avait été invitée et Clarke avait été son plus un. Sachant que la brune n'aimait pas y rester longtemps, Clarke avait prévu qu'elles aillent au restaurant juste après puis qu'elles se détendent devant une série. Mais lorsque Lexa la présenta à Dante Wallace, un ami de ses défunts parents, Clarke ne put arrêter de parler art avec le vieil homme. Sa petite-amie ne l'avait pas poussée à partir rapidement, attendant à ses côtés. Elles avaient finalement quitté la soirée vers vingt-trois heures et Wallace avait demandé à Clarke de lui envoyer quelques échantillons de son art.

Deux semaines plus tard, elle était appelée par la secrétaire du vieux galeriste et invitée à exposer trois de ses œuvres lors d'une exposition de jeunes talents que Wallace organisait six semaines plus tard et à laquelle des pointures du monde artistique –peintres, photographes, critiques, collectionneurs, etc.- seraient invités.

- Parfait les gars ! Merci !

Clarke chercha Dante du regard mais il n'était nulle part en vue. Elle consulta sa montre : il était treize heures.

Parfait ! Je n'ai plus qu'à manger et à attendre que les premiers invités arrivent, pensa-t-elle.


- Nerveuse ? Lui demanda une voix derrière elle.

Une main se posa sur sa taille et Clarke se tourna vers Lexa.

- T'es enfin là, soupira Clarke de soulagement. Ça va, lui assura-t-elle ensuite.

- Je t'ai vu t'essuyer discrètement les mains sur tes manches au moins trois fois depuis que je suis entrée, lui répondit-elle avec un sourire en coin. Tu n'as pas à t'en faire, les gens vont adorer tes photos.

- Où est Raven ? Demanda alors la blonde après l'avoir remerciée d'un sourire, s'apercevant que sa meilleure amie n'était pas là.

- Elle est partie discuter avec l'une des serveuses après m'avoir demandé dans quel coin se trouvaient tes photographies.

Clarke roula des yeux d'exaspération mais sourit. Raven n'avait décidément pas changé.

- Et Wells ? Demanda à son tour Lexa. Il est déjà là ?

- Il a regardé mes œuvres en premier puis est parti regarder le reste de l'exposition pour "juger de la concurrence", dit Clarke en mimant des guillemets avec ses doigts. Ses mots, pas les miens.

- Quelle concurrence ? Tes photographies sont tellement meilleures que toutes celles que j'ai vues dans la salle, dit Lexa avec un clin d'œil.

- La subjectivité ne te va vraiment pas, ria Clarke en lui tapant le bras. Au fait, mon père m'a appelée juste avant que l'expo ne commence : ma mère a été appelée pour une grosse opération en fin de matinée donc ils seront un peu en retard.

- Je...

- Mademoiselle Griffin ? L'interrompit un homme en costume avec une tablette dans les mains. Je viens juste vous informer qu'une de vos œuvres a été vendue à l'instant.

Clarke écarquilla les yeux avant de jeter un œil au mur, quelques mètres plus loin, où se trouvait les trois photos : une jeune femme travaillant pour la galerie accrochait un panonceau indiquant le mot "vendu" pour la photographie de la silhouette de Lexa.

- Woaw ! Fut étonnée la blonde. Quelqu'un a acheté ma photo pour mille dollars ?

Quand Dante avait insisté pour mettre ce prix à ses tableaux, lui affirmant qu'ils se vendraient facilement car il valait plus que ça de son avis, elle ne l'avait pas crue.

- En fait, l'interrompit à nouveau l'homme à la tablette, deux personnes se sont disputées le tableau et ont surenchéri. Il a été vendu à douze mille cinq cent dollars.

- Douze... ! S'exclama fortement Clarke avant de baisser la voix. Douze mille cinq cents dollars ? Vous en êtes sûr ?

Il baissa les yeux sur sa tablette et tapota dessus.

- Affirmatif mademoiselle Griffin, lui confirma-t-il. Si vous permettez, j'ai des clients à aller voir, leur dit-il avant de s'éclipser.

- L'exposition n'est ouverte que depuis quarante minutes, murmura Clarke à Lexa, ne réalisant toujours pas.

- Ça prouve bien que tu as du talent, dit Lexa en l'embrassant sur la joue. Allez, tu me fais visiter ?


Vers seize heures, alors que Clarke parlait de ses peintures avec le galeriste new-yorkais Russel Lightbourne, la jeune femme qu'elle avait vue une heure et demi plutôt se plaça devant eux et accrocha le panonceau "vendu" sous l'une des deux peintures encore en vente.

L'homme la félicita et lui laissa sa carte alors que l'homme à la tablette revenait à la charge en les interrompant.

- Mademoiselle Griffin ? Excusez-moi de vous déranger à nouveau mais un certain Monsieur Santiago aimerait s'entretenir avec vous, dit-il en désignant de son stylet un homme au courts cheveux noirs et à la peau couleur caramel dans un coin de la pièce avec une flute de champagne à la main.

- Merci de m'en avoir informé, répondit Clarke avant de demander. Par curiosité, à combien s'est venu mon autre tableau ?

- Au prix indiqué, c'est-à-dire deux mille dollars, la renseigna-t-il après avoir consulté sa tablette.

- Deux milles ? Répéta Clarke, confuse. Mes tableaux n'étaient pas à mille dollars normalement ?

- Mr Wallace a doublé le prix il y a moins d'une heure, lui dit-il avec un sourire. Cela lui arrive quand il juge qu'une œuvre peut aisément se vendre plus chère que le prix initialement estimé.

Clarke laissa échapper un souffle de surprise. Elle n'aurait jamais imaginé que ses œuvres puissent plaire à ce point et surtout être vendues à ces prix.

- Je vous remercie, dit-elle avant qu'il ne parte vaquer à ses occupations.

Elle jeta un dernier coup d'œil à ses photographies avant de traverser la salle afin de rencontrer l'homme à la flute de champagne. Elle aurait bien aimé annoncer la nouvelle à ses parents qui se trouvaient dans l'autre coin de la salle ou à Lexa, Raven et Wells qui discutaient tous les trois avant que Russel Lightbourne ne se mette à lui poser des questions mais elle ne les voyait nulle part. De tout façon, elle aurait tout le temps de leur en parler lorsqu'ils iraient au restaurant après la fin de l'exposition.

- Monsieur Santiago ? L'interpella-t-elle quand elle fut proche de lui.

- Ah, mademoiselle Griffin ! S'exclama-t-il avec un sourire chaleureux. S'il vous plait, appelez-moi Gabriel ; Monsieur Santiago, c'est mon père, ajouta-t-il en lui serrant la main.

- Alors appelez-moi Clarke, lui répondit-elle en lui souriant en retour.

- J'espère ne pas vous avoir dérangée pendant une discussion importante, dit-il ensuite.

- Nous étions à bout de sujets de conversation, plaisanta-t-elle.

Russel Lighbourne était très bavard et égocentrique donc l'échappatoire était arrivée à point nommé.

- On m'a dit que vous vouliez me parler, lança-t-elle ensuite.

- Tout à fait ! S'exclama-t-il. J'ai vu vos œuvres et vous avez l'œil pour capturer des instants qui méritent d'être éternels. La photographie de la silhouette est particulièrement bien travaillée, la complimenta-t-il.

- Je vous remercie, dit Clarke, les joues rosies.

Comme pour tout le monde, les compliment faisait plaisir.

- J'ai également lu l'affichette relatant votre parcours, commenta-t-il. N'avez-vous jamais envisagé l'enseignement des arts ?

- Je dois avouer que non, répondit Clarke, trouvant la question curieuse. J'aime parler de mes passions que sont toutes les formes d'arts mais l'enseigner ne m'est jamais venu à l'esprit.

- Eh bien, si vous changé d'avis, dit-il en cherchant quelque chose dans la poche intérieure de sa veste, le département artistique de l'université de New-York voit deux de ses enseignants partir à la retraite à la fin de l'année et nous sommes à la recherche de sang neuf pour septembre.

Il finit par sortir une carte et la lui tendit.

Gabriel H. Santiago

Professeur d'arts libéraux

Département artistique de l'Université de New-York

- Vous me voyez vraiment flattée, réussi à dire Clarke, une fois le choc dissipé. Je vais y réfléchir sérieusement, ajouta-t-elle.

- C'est tout ce que je vous demande, répondit-il avec un sourire. Je vais maintenant vous laisser profiter à nouveau de l'exposition avec vos proches, ajouta-t-il en commençant à partir. Oh ! Et félicitations pour la vente de vos photographies !

Clarke se tourna vers le mur ou les trois photos étaient exposées : la jeune femme accrochait un panonceau "vendu" sous la dernière œuvre.

- Woaw, murmura-t-elle.

- C'est ce que je dis à chaque fois que je te voie, dit Lexa dans son oreille en l'enlaçant par derrière. Tu as eu des conversations intéressantes ? Demanda-t-elle ensuite alors que la blonde se tournait pour être face à sa petite-amie.

Souriante, Clarke secoua la tête, encore éberluée par les événements alors que l'exposition n'était même pas encore terminée.

- Tu n'as même pas idée...


FIN !

J'espère que cette mini fic vous aura plu :)