Chapitre 3 : Début mouvementé

Shoto alla en classe, comme d'habitude. Izuku marchant proche de lui et grimaçant alors que son cell vibrait.

-… Tu attendais une mauvaise nouvelle…? demanda Todoroki une fois en classe, Izuku clignant des yeux avant de lever les mains pour dire que tout allait bien.

-Non, c'est bon…! C'est juste… Mon père qui n'a jamais fait signe de vie… Et bien, il se met à m'écrire sur une base mensuelle… Je sais qu'il écrivait et appelait maman souvent, mais j'ignorais que de faire sa connaissance et commencer à l'apprécier l'aurait laisser croire que je veux vraiment savoir le nombre de bouteilles de jus qu'il achète à son supermarché…!

Todoroki comprit bien que ça devait paraître en effet royalement agaçant.

Tout à fait à l'inverse, son père ne lui parlait que pour lui dire des choses essentielles. Ou des critiques. Il aurait voulu défendre le père d'Izuku, pour dire qu'il était sympathique, lui, mais en ne le connaissant pas personnellement, il n'osa pas.

Aizawa rentra en classe, toujours aussi morose que d'habitude.

Le cours aurait commencé comme d'habitude excepter que Mineta se mit devant son pupitre, presque en retard, des cœurs dans les yeux.

-Il y a une nouvelle prof dans le lycée…! balbutia-t-il, leur titulaire faisant comme si de rien n'était.

-Hein?! fit Kaminari, intrigué. Tu l'as pris en photo, j'espère!

-Quelqu'un d'important? demanda Hakagure, curieuse.

-On l'ignore…, répliqua Momo, poussant Mineta pour qu'il gagne son siège. Juste par son costume, on peut se douter que son Quirk a rapport au froid…

Shoto sourcilla, légèrement intrigué. Il n'avait pas la moindre idée de qui cela pouvait être.

Son premier flash fut sa sœur, Fuyumi.

Elle était éducatrice, elle avait un Quirk relier au froid. Mais c'était quasi impossible qu'elle quitte la maternelle pour travailler ici…!

Le cours commença sans incident mais quand la pause vint, les élèves s'intéressèrent à cette nouvelle, Mineta la décrivant vraiment comme une « cool chick ».

-Elle doit avoir tous justes 30 ans…! Peut-être moins…! Ahhhh! J'espère qu'elle a pas de petit ami…! s'écria-t-il, rêvassant, Seto secouant la main.

-Arrête! Aucun élève n'a de chance avec une héroïne! commenta-t-il, Mineta lui lançant un regard en coin.

-Mais il y a toujours une chance d'être son chouchou…! commenta-t-il, les yeux brillant, Kaminari ne sachant pas s'il était pur malgré ses envies, ou s'il se suffisait vraiment de peu des femmes.

Momo revint plus tard dans la journée avec les informations sur la mystérieuse débutante dans le côté de l'équipe école.

-Elle se fait surnommer Shui, elle est surveillante pour les classes de premières années…, commenta-t-elle, Iida hochant la tête, Mineta semblant déchu.

-Quoi? Pourquoi on peut pas l'avoir?

-On a pas besoin d'un amateur pour nous faire cours…! commenta Bakugo, les jambes croisés sur son pupitre.

Kirishima était content qu'il se soit parfaitement remit de l'épisode de kidnapping.

(voir 3 femmes à l'ombre et un homme)

Mais il aurait apprécié qu'il soit moins direct, parfois.

-Qui sait? Peut-être on l'aura si un de nos professeurs est absent…! commenta Uraraka, sachant toujours comment garder le moral des troupes.

Les jours suivant, les cours se passèrent à la normal. Jusqu'à ce que Thirteen doivent s'absenter pour vérifier l'étanchéité de son costume. Chose qu'il faisait une fois tout les 6 mois.

Aizawa vint avec la surveillante, voulant s'assurer que les élèves, déjà curieux par cette mystérieuse héroïne, se garde bien de l'harceler ou quoi que ce soit. Certains premiers élèves avaient souligner qu'elle n'avait jamais agit au grand public, ce à quoi elle avait répondu qu'elle n'était pas crédité comme un héros. Mais qu'ils pourraient y remédier en étudiant et se concentrant sur la leçon du jour.

Il n'était pas son babysitter, et il doutait qu'elle reste longtemps. Elle n'avait fait aucune bévue et n'abusait nullement de son nouveau statue. Mais le mystère entourant son identité rendait certains élèves intrépides et frondeurs, et il voulait s'assurer que sa classe ne serait pas comme les autres.

-Shui va remplacer le cours théorique de Thirteen. Si vous voulez poser des questions sur autre chose que la matière, vous le faites à l'extérieur des heures de classe…! commenta-t-il, Midoyira trouvait qu'il était curieux qu'il leur dise cela.

C'était comme s'il se doutait que tout le monde avait au moins une question quand à savoir ses origines et le pourquoi ce nom, ne ressemblant rien dire de connu.

« Quelle était son Quirk? »

« Son âge? »

« Ses motivations a être éducatrice? »

-Tout ira bien…, assura Rei, souriant légèrement à Aizawa, semblant un peu nerveuse mais sinon assez confiante.

Elle avait grand plaisir de voir son fils en tenu de collégien, mais elle ne voulait pas vendre la mèche ni avouer son identité. Elle était toujours en test, et les premiers élèves étaient pour le moins, parfois, légèrement dure à gérer…!

Certains voulaient montrer leurs pouvoirs toute suite, d'autre avait des réticences face à la méthode d'éducation avant-gardiste de l'école. Rei n'avait pas tant de pouvoir, étant une simple surveillante. Mais durant les pauses et les heures de repas, elle offrait une oreille attentive aux élèves parfois désemparés, des fois manquants juste de confiance en eux. Elle avait offert de les aider après les cours s'ils avaient des difficultés dans leurs matières.

Mais en aucun cas elle n'utilisait son Quirk pour se battre contre qui que se soit, même quand les élèves devaient affronter d'autres élèves dans des matchs amicaux ou des professeurs dans des examens. Elle ne contrôlait pas assez bien son Quirk.

Aizawa l'observa deux secondes avant d'hocher la tête et lui passé son manuel avec les pages annotés, étant comme une bible pour tout prof débutant, montrant où il fallait mettre emphase, où les élèves coinçaient le plus souvent, les points à mettre en avant…

C'était beaucoup de chose à gérer mais Rei ne semblait pas se tracasser pour si peu.

Elle ne fut pas surprise quand Aizawa partit que certains élèves se mirent à poser des questions directement à elle, bien que leur prof avait clarifié de s'abstenir de dévier de la matière.

-S'il-vous-plaît…, commenta-t-elle, perdant toute trace de sourire, tapant une fois du pied. Je peux faire une brève présentation pour vous mettre à l'aise, mais je ne veux pas vous faire perdre trop de temps sur la leçon du jour. Je crois me rappeler de vos noms, mais si je me trompe, j'en suis sincèrement désolé… Mineta?

Le petit gars de la classe rougit, baissant sa main en se considérant déjà au septième ciel.

-Vous… Vous êtes à U.A pour rester, Miss?! fit-il, faisant sourire Rei.

-Ma foi, si je réponds aux attentes et si je peux me montrer utile, je ne vois pas pourquoi je partirais…, répliqua-t-elle, Shoto baissant la tête.

Midoriya leva la main et lui demanda d'où venait la signification de son nom d'héroïne.

-Shui est un terme chinois pour dire « glace ». L'histoire chinoise est passionnante. Sûrement moins que la votre, mais chaque chose en son temps.

Les élèves souriaient entre eux. Cette surveillante étaient vraiment très gentille… Elle commença à parler de la leçon du jour, Bakugo grommelant, n'ayant pas envie de travailler.

Il avait l'impression de ne pas être en face à un héros mais à une gardienne de maternelle. À quoi pensaient les gens de U.A en engageant cette novice?

Les élèves ramenèrent leur attention à leurs bouquins et Rei ouvrit son porte-folio, sortant les exercices que les premières années avaient faits et qu'elle devait corriger.

Elle avait étudié tout les livres d'école d'Enji, il ne lui était pas tant complexe de savoir ce qui était vrai et juste. Mais pour être certaines de ne pas mal corriger, elle avait le manuel de l'enseignant comme référence. Elle sentit un regard lourd sur son front, sentant un frisson la parcourir. Avec ses lunettes de ski, elle pouvait jeter un regard sans paraître dévisager qui que se soit. Bakugo ne se concentrait pas du tout en classe.

« Il ressemble tellement à sa mère… » songea-t-elle, sentant la bombe à retardement, frustré, voulant montré sa valeur, au risque de faire du dégâts.

Elle devait absolument s'assurer que ses jeunes ne se croient pas invincible. Masaru lui avait déjà dit que Katsuki était quand même plus réfléchi que sa femme, quand il en venait à la baston. Mais elle avait quand même quelques craintes quand à son avenir héroïque.

-Est-ce que tout va bien? Vous avez une question quand aux exercices…? demanda-t-elle, laissant les copies de côté et tournant sa tête vers l'élève la dévisageant, le faisant reculer sur son siège, surpris.

-Euh, oui! avoua Ochaco, avant de nommer le numéro.

-Ahhh… En effet, quoi prioriser quand il a lieu à la sauvegarde des bâtiments. C'est en effet très peu toucher mais pourtant intéressant à analyser…! commenta-t-il, écrivant le choix de réponse sur le tableau, profitant pour aider tous les élèves s'ils avaient eux aussi des problèmes avec l'exercice.

Elle étira sa main au-dessus de sa bouteille d'eau ouverte et matérialisa une baguette pour mieux pointé les éléments clés, mais les élèves retinrent leurs respirations. Elle créait vraiment de la glace… Mais mieux que Todoroki, elle la façonnait à la volonté, sans même forcé, pour en faire un outil ou un objet de son choix…!

Elle ne fit pas attention aux regards ingénus des élèves, expliquant que les bâtiments publiques étaient les plus couteux, et que d'un niveau d'assurance et de bons rapports avec le gouvernement, un héros devait minimiser de détruire des biens publiques. Mais il devait aussi tenir en compte la sûreté générale de civiles. Dépendamment de quels firmes d'héros ont travaillait pour, certains milieux étaient couverts par les assurances et d'autres non. Mais un héros priorisait la sureté humaine, animale, ensuite matériel.

-Un héros qui laisse des innocents mourir pour sauver un pont ou un bâtiment déserté serait un piètre individu…, admit Yaoyorozu, les élèves se tournant distraitement vers elle, Rei hochant la tête.

-Maintenant que la question est plus clair, y a-t-il d'autres exercices qui demande plus d'attentions?

Quelques élèves levèrent la main mais certains firent un rapprochement entre le Quirk de la surveillante et la secrétaire de classe.

« … Est-ce qu'elles sont reliés…? » se demanda Hakagure, se tenant les joues, roucoulant, Bakugo grimaçant mais commençant finalement son exercice.

« C'est peut-être pas une parfaite profiteuse… » songea-t-il, mais ne voulant pas donner le moindre crédit à cette prof avant de voir l'illumination.

Peut-être qu'il était contre elle parce que tout les élèves étaient content de l'avoir, alors qu'elle n'avait jusque là semblé rien fait de spécial.

Mais son Quirk… Okay, ça méritait le respect et la réflexion.

Qu'est-ce qu'elle pouvait faire d'autres avec de la glace? Les possibilités étaient vastes…!

Deku était déjà sur cette réflexion et il profita que la cloche sonne pour s'approcher d'elle et demander plus de détails sur son Quirk.

-C'était vraiment fascinant…! s'écria-t-il, ne remarquant pas que Todoroki restait assis, alors que les autres élèves se levaient pour aller manger leur diner. Vous pouvez créer n'importe quoi, tant que vous avez de l'eau, c'est ça…?

-C'est sensiblement ça…! admit-elle, flatté qu'il s'émerveille pour si peu.

-Wow! Mais… Mais pourquoi vous n'êtes pas déjà une héroïne populaire, alors? À moins que vous pratiquez en chine, c'est ça?

Elle trouva l'idée très mignonne et décida de lui dire la vérité.

-En fait, je n'utilise jamais trop mon Quirk… Si je venais à essayer à créer quoi que se soit sans une source d'eau proche de moi, ce serait l'eau de mon corps que je prendrais… Et dans ces cas-là, je tombe en hypothermie…

-Oh… Aie…! admit Deku, trouvant ça extrêmement dommage.

« Heureusement que Todoroki à son côté… gauche…?! » songea-t-il, se tournant vers lui, ce dernier venant de se lever.

-… Ça fait longtemps que tu veux enseigner… maman…? demanda-t-il, Deku manquant faire une crise cardiaque, Rei baissant son capuchon, se doutant que Midoriya était un ami très proche de son fils.

Ils pouvaient lui faire confiance.

Elle enleva ses lunettes et Deku vit pour la première fois combien Todoroki tenait de sa mère de son côté droit. Elle semblait désolé mais aussi très calme.

-… Pardon de ne pas t'en avoir parler, Shoto… Ton principal a sauté sur l'occasion de m'inviter dans son groupe d'enseignant, quand il a sut que je cherchais un emploi. Je ne voulais pas utiliser mon vrai nom, pour ne pas t'embarrasser ni que des parents fassent des critiques à l'école, quant à leur choix de personnel…

-Mme Todoroki…, souffla Deku, se rappelant à présent des clones conçu par Twice, capable de geler un grand nombre de personnes.

Il comprit que son pouvoir était quasiment sans limite, tant qu'elle avait contact à de l'eau. Ça voulait dire que les gens aussi, elle pouvait…

-AHHHHH! s'écria Deku, réalisant quel genre de serial-killer ça pouvait faire, si ce pouvoir tombait dans de mauvaises mains, Shoto le dévisageant et Rei levant ses mains, essayant de l'adoucir.

-Allons…! Quel est le problème…?

-Ne fait pas attention… Il raisonne beaucoup trop. Son esprit doit être en très d'analyser toute l'étendue de ton pouvoir…, commenta l'adolescent aux mèches blanches et rouge, avant de lui demander s'ils pouvaient diner ensemble. Je pense que j'ai droit à des explications.

-… Bien… Dehors, alors? Dans le parc…? proposa-t-elle, Shoto hochant la tête.

Deku était encore sous le choc quand d'autres élèves passèrent à côté de sa classe et lui demandèrent si tout allait bien.

Shoto comprit plus en détails son désir de s'émanciper mais pas ce déguisement ou ce surnom.

-… Maman, tu veux vraiment devenir un héros…? demanda-t-il, toujours si droit au but, Rei paressant songeuse.

-… À une autre époque, peut-être… Mais allons… Je suis trop âgée…! fit-elle, devant admettre qu'elle était une femme de la même génération qu'Inko.

Pourtant, celle-là même avait réussi, son Quirk booster, à tenir tête à un des plus puissants membres de l'organisation maléfique les ayant enlevé…! Si l'une d'entre elles devaient devenir un héros, ce n'était pas elle, c'était Inko!

-… Ah. D'accord…, admit-il, semblant songeur, Rei changeant de siège et prenant son épaule, attentive.

-J'ai l'impression que tu me caches quelque chose… Si tu ne supportes pas l'idée que tes camarades apprennent que ta vieille mère ensei-

-Non. C'est juste… Ton contrôle sur la glace est tellement plus perfectionné que le mien…, gronda-t-il, observant les fourmis grimpant sur la table à pique-nique.

Rei n'en croyait pas ses oreilles. Est-ce qu'il avouait jalouser ses capacités?

-… Shoto…? Tu… Tu sais depuis combien de temps je peux manipuler la glace ainsi?

-… Depuis ton adolescence…? proposa Shoto, mais Rei lui sourit.

-Depuis à peine 5 ans… Et encore, les premiers objets que j'ai créer en glace ne ressemblait à rien…! commenta-t-elle, le surprenant.

-… Quoi?

-Enji contrôle ses flammes de toute sorte de façon, mais il les emploie en tout temps…! Je n'ai jamais suivi un entraînement rigoureux comme toi et tes amis pour « mieux » contrôler mon pouvoir…! expliqua-t-elle, l'attirant contre elle et lui caressant la tête. C'est pendant ce long exil que je me suis trouver le passe-temps de « copier » des objets avec la glace. Je le faisais un peu quand j'étais une jeune adulte, mais pas sans un terrible effort de concentration. Ça ne sortait que comme une vague ou un monticule, les premières fois. Et mes parents ont du me conduire souvent à l'hôpital, parce que contrairement à toi, rien ne pouvait réchauffer mon corps.

Shoto l'écouta et comprit son point de vue. Mais ça ne signifiait pas qu'il pourrait atteindre son stade de contrôle un jour. Sûrement il ne l'atteindrait jamais.

D'autant qu'il n'avait pas un pouvoir à maîtriser mais deux.

« Tout ça à cause de papa… » songea-t-il, serrant les poings, Rei l'éloignant et le regardant.

-… Je veux seulement que tu fasses de ton mieux et que tu sois heureux, expliqua-t-elle, lui caressant les cheveux, Shoto remontant ses yeux vers elle. Je ne veux pas que tu te mettes de la pression ou que tu te compares avec autrui. Tu es unique…

-… Si je n'existais pas…, commença-t-il, se sentant coupable de sa dépression.

-Je serais très malheureuse…, commenta-t-elle, n'aimant pas l'entendre dire ça. Est-ce que tu aimerais que moi ou ta sœur ou tes frères, on dise un truc pareil?

Shoto détourna sa tête, mal à l'aise.

-À présent, fini ton dîner…! Tu as encore cours et j'ai beaucoup de correction qui m'attendent…! expliqua-t-elle, souriant.

Shoto dut admettre qu'elle semblait heureuse, avec ces nouvelles tâches.

Par le passé, il ne l'avait vu que triste et malheureuse.

Gagner en liberté lui allait bien.

Mais il ignorait toujours où elle en était, avec père. Et ça, ça l'inquiétait, ayant l'impression qu'Endeavor allait encore faire une bévue.

Le héros numéro 1 n'avait pas trop le temps de songer à sa situation matrimoniale, travaillant pour sauver les gens et éviter des accidents bêtes. Mais Hawk se fit le malin plaisir de venir sur son cas et de jouer ses « conseillers en amour ».

-Elle vit séparément?! comprit-il, alors qu'Endeavor tenait le cadre d'une porte, permettant aux derniers habitants de sortir d'un immeuble en flamme.

Il lâcha prise quand tout danger fut écarté et laissa la place aux pompiers, grimaçant.

-Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse?

-Euh… Beaucoup! D'autant que je comprends pourquoi tu tires une tête d'enterrement…! s'écria Hawk, étant comme toujours beaucoup trop bruyant au goût du héros.

Le number 1 décolla vers un autre coin de la ville, mais Hawk était tout aussi rapide que lui.

-Tu lui as confié tes regrets les plus sincères, pour avoir abuser d'elle? demanda-t-il, Endeavor grognant.

-Je n'ai pas abusé…! D'où tu tires ça?! s'énerva-t-il, fichant son poing dans la tête d'un criminel en regardant juste Hawk qui hocha les épaules.

-Oh, tu sais, si on retrace ton passé, on a quelques brides…! Et ta mère se montre très loquace, dans son club d'échec.

-Quoi, tu espionnes ma mère?! s'énerva Endeavor, mettant en pièce les bandits, ces derniers aurait presque préféré qu'il soit seul.

Il était habituellement moins féroce, d'habitude.

-Juste un peu! Et je lui ai fait la promesse de protéger son « petit phénix »! s'écria-t-il, levant le pouce, Endeavor étant excédé.

-Shoto n'a pas besoin de ta protection! Je suis encore capable de veiller sur mes enfants!

-… Euh… Je parlais de toi! répliqua Hawk, Endeavor lâchant le type qu'il soulevait par le collais, stupéfait, avant de grimacer et se gifler le visage.

-Mais qu'est-ce que j'ai fait pour avoir le pire plus one de l'univers?

-Je te suis tout dévouer! Et crois-moi, je les sens, les histoires d'amour qui tourne au vinaigre! Je sais à présent comment ne pas être un con avec les filles…!

-Vraiment? railla Endeavor, observant les voitures de police venant pour les criminels.

Un gamin s'approcha pour avoir un autographe de Hawk, ce dernier le lui faisant avec un large sourire.

-… Ouaip…! C'est très simple! Soit naturel et montre tes défauts…!

-… C'est déjà fait. Disons que personne n'aime le « vrai » moi…, grogna le héros, Hawk se grattant le front, grimaçant.

-… Est-ce que tu lui montres ta vulnérabilité…? proposa Hawk, le pointant avec son doigt, Endeavor le dévisageant comme s'il venait de lui dire de faire du bungee sans élastique.

-… Ma quoi? répliqua-t-il, Hawk ayant un sourire en coin, un peu embêté.

-… d'aaaaccord…! Okay…! J'admets! Vu comme ça, j'aimerais mieux éviter de te fréquenter…! s'écria-t-il, partant en croisant les bras derrière sa tête.

Endeavor ne comprit pas sa réaction. Mais il était content qu'il le laisse seul, enfin.

Il rentra chez lui en fin de journée. Le souper était fait, Fuyumi était en très de lire dans sa chambre. Il mangea son repas, se disant que la situation était parfaitement sous contrôle.

Il pouvait très bien vivre comme ça pour le reste de ses jours. Ce n'était pas comme s'il s'ennuyait vraiment de Rei.

De son sourire, ses bras, l'odeur de son thé vert, un air qu'elle chantait en pansant ses blessures.

… ses baisers tendres, délicats, son corps si doux à caresser.

Il pouvait parfaitement vivre sans.

Mais pourquoi chaque jour qui passait le faisait sentir plus seul et plus frustré…? Il attendait qu'elle lui donne des nouvelles, mais elle n'avait pas écrit à Fuyumi ni contacter Natsuo, selon ce qu'il lui semblait. Qu'est-ce qu'elle faisait? Elle n'avait pas vraiment trouvé un job?! Pourquoi elle ne l'écoutait pas et ne revenait pas au foyer…?

Non, il ne s'était pas proprement excuser. Mais il l'aurait fait, s'ils avaient eux la chance de discuter plus. S'ils avaient eu un moment plus intime. Si elle cessait d'être une telle tête de mule et qu'elle lui laissait le temps de trouver les bonnes choses à dire, les bonnes choses à faire.

Il repoussa son assiette finit, trop énerver pour seulement songer à laver ses choses.

Il se leva et alla s'entraîner, mais même ça ne sembla nullement le calmer.

Il jeta un poids à travers la pièce, grimaçant.

Qu'est-ce qu'avait voulu sous-entendre Hawk, tout à l'heure? Qu'être invulnérable attiraient les gens?!

C'était stupide. Il n'était pas repoussant parce qu'il était fort…! Les gens l'évitaient parce que…!

… parce que…

Il réalisa bientôt qu'il n'avait aucune idée de comment se faire apprécier des autres, mais une chose était claire. Il était un héros. Parfaitement bien tel qu'il était. Oui, il devait en faire plus, vu qu'All Might n'était pas là. Et il devait rassurer le peuple dans la tourmente.

Il n'allait pas du jour au lendemain changer son image juste pour être moins fort. Comment ça pouvait plaire à qui que se soit…?

Il demanda à Fuyumi s'il connaissait le numéro de sa mère, au bout d'un moment. Elle sursauta.

-… Elle ne te l'a pas donné…?

-… Elle aurait du…? répliqua-t-il, ne voulant pas avouer qu'il n'avait pas penser à le demander, ou qu'il avait supposé qu'elle l'appellerait, au moins pour prendre des nouvelles de lui ou leur fille.

Fuyumi ne tarda pas à donner le numéro et lui demanda de l'embrasser pour elle. Il sourcilla, cette mention ne lui avait jamais parut tout à fait normal.

Enfin, il la texta, se doutant que ce serait une approche moins brutale que de l'appeler sans prévenir.

« Bonjours Rei.

Je pensais à toi.

Comment vas-tu? »

Il regarda son téléphone comme s'il s'attendait à ce qu'elle réponde toute suite et il comprit que peut-être qu'elle était sortie, ou préparait son souper. Il s'en allait pour ranger le téléphone dans sa poche après une minute quand il vibra.

Il le ramena devant son visage et il vit qu'elle avait répondu.

« Bien.

J'ai commencé à travailler à ton académie.

Tu avais raison. C'est difficile, et ce qu'on fait faire aux enfants est incroyable.

C'est beau et dur de les voir devoir assimiler tant de choses en si peu de temps.

Shoto m'a reconnu. J'avais peur qu'il soit en colère que je ne l'aille pas mit dans la confidence. Mais il semble correct. »

« Elle écrit beaucoup… » songea-t-il, souriant brièvement, songeant qu'elle était contente de son expérience, mais il ne savait combien de temps ça allait durer.

Comment elle disait « ton » académie, c'était étrange. Ils avaient parler de l'école, après leur mariage, comme le lieu pour bâtir les héros. Il avait déjà dit à Rei qu'il aurait pu aller n'importe où, il serait aussi bon qu'aujourd'hui. Mais qu'il était satisfait d'avoir pu apprendre des meilleurs et connaître All Might de proche, même s'il ne dépassait pas encore son niveau.

« Ça viendra… » qu'il disait, même en sachant que ça n'était pas possible.

« Tu veux que je t'appelle…? J'aimerais en savoir plus sur tes débuts. » commenta-t-il aujourd'hui à Rei, et ce n'était pas faux.

Il était surpris qu'elle aille une place là, lui qui pensait qu'il fallait absolument être un héros. Bien sûr, Rei avait un bon caractère et un Quirk remarquable. Il y avait une raison pourquoi il l'avait marié. Mais de là à attirer l'attention de l'équipe école…!

À sa surprise, le téléphone sonna et il répondit.

-Bonsoir…! Pas trop fatigué de ta journée de travail…? demanda-t-elle, semblant plus paisible au téléphone qu'en chair et en os.

Il se dit que la distance devait l'aider à être plus naturel, l'agaçant un peu, mais expliquant que sa journée était comme bien d'autres.

-J'ai sauver quelques gens d'un incendie, arrêter un vol à main armée, puis décoincer un chien d'un égoût… Bien que ce ne soit pas l'endroit le mieux où travailler… Hawk m'a collé un moment de la journée…, commenta-t-il.

-Tu parles du numéro 2? Cette recrue un peu plus âgé que Fuyumi? demanda Rei, étant assise dans le petit futon d'Inko, une tasse de chocolat chaud en main, regardant une commercial au mute.

-Pourquoi tu compares leurs âges? Ils n'ont absolument rien en commun…!

-Les deux se soucient pour toi… Tu devrais être reconnaissant…! commenta-t-elle, Endeavor aurait voulu répondre qu'il n'avait pas besoin de ses attentions.

Mais il décida de ne pas jouer les durs tout le temps. Ça, sûrement il pouvait le faire.

-Sinon, parle-moi de toi…, commenta-t-il, appréciant entendre sa voix.

Elle se montra assez loquace, expliquant en gros les tâches qu'on lui avait donné, combien les jeunes étaient curieux, méfiants d'un nouveau prof dont on ne savait rien et qui portait des lunettes masquant ses yeux.

-En passant, pour le costume que je me suis acheter…, commenta-t-elle, Enji l'interrompant.

-C'est bon… Si j'ai le temps, je pourrais toujours faire un tour au lycée. Juste voir comment il te va.

-Quoi…? Oh, tu serais déchu, ce n'est vraiment rien…! On dirait juste que je m'en vais faire du ski…! répliqua-t-elle, Enji devinant qu'elle rougissait.

-C'est vrai… Tu sais faire du ski…, commenta-t-il, sourcillant.

-Je n'en ai pas fait depuis longtemps… Et la saison sera davantage au patin…, avoua-t-elle, souriant en coin. Tu te rappelles, quand j'amenais les enfants à la patinoire…?

-… Non…, admit-il. Je devais travailler de jour.

-… c'est vrai…, admit-elle, perdant son sourire. Fuyumi et Natsuo aimaient bien. Mais Toya glissait sans cesse. Il fallait toujours qu'il me tienne par la main et ça l'agaçait… Il me manque…, admit-elle, Enji soupirant.

-… J'aimerais avoir de ses nouvelles…, admit-il. J'ai été particulièrement dur avec lui, vu son Quirk…

-Enji…, souffla Rei, hésitant.

Sa conscience lui disait de parler de son combat contre Dabi, ses doutes plus que sérieux sur sa vraie identité. Mais qu'est-ce que ça allait changer? Cela n'aiderait pas la famille de savoir qu'un des leurs était un dangereux criminel pyromane…

-Avec toi aussi…, admit-il au bout d'un moment, avant de se frotter les sourcils. Content que ça va bien de ton côté…

-J'imagine que tu dois aller t'entraîner…, commenta Rei, son ton semblait désolé et soulagé, un mix des deux.

-Certes… Mais ça fait du bien d'entendre ta voix…, admit-il.

-Apelle-moi quand tu veux…, répliqua Rei. Je suis libre le soir, et je ne sors pas trop… Vu combien le travail est difficile, il faut que je conserve mes forces…

-Tu manges assez…? demanda Enji, juste pour être sûr.

Cela surpris Rei mais la fit sourire en coin.

-Et toi, alors?! Allez, je ferais un saut ce week-end à la maison… J'essaierais d'amener quelque chose pour aller avec le thé…

-D'accord… J'essaierais d'être présent…, commenta-t-il, Rei bougeant à l'autre bout du fil.

-Je sais qu'un héros est appeler n'importe quand pour sauver des gens. Jamais moi ou personne ne passera avant tes obligations… L'inverse serait bizarre…, commenta-t-elle, comme la chose la plus naturel qui soit.

-… Tu as toujours dit ça…? demanda Enji, n'en ayant pas souvenir.

-Oui… Enfin, moins les dernières années, avant…, commença Rei, mais se taisant, mal à l'aise.

-… Ah… D'accord… Bon, je te laisse… Bonne nuit…, commenta-t-il.

-Bonne nuit, Enji…, répliqua Rei.

Il raccrocha, étrangement plus calme maintenant.

« … Peut-être devrais-je essayer de lui faire un minimum de conversation. Je n'ai pas besoin d'elle, mais si ça peut lui faire du bien… » pensa-t-il, ne voulant pas s'avouer que ça lui faisait du bien à lui.