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➵ La porte de mon bureau s'ouvrit dans un horrible fracas, elle vint s'écraser contre le mur tant elle avait été projetée avec force. Je sursautais et était prêt à injurier le visiteur, mais en voyant l'air qu'arborait Harry, je sus de quoi il en retournait. Il l'avait retrouvée.
➵ 75 Theobald's Road, Cuffley, j'observais la maisonnette en face de moi. Je soupirais lourdement, je devais chercher un nouveau travail et comme nous n'étions pas très loin de Londres je devais sûrement user de déguisements. Je ravalais les larmes qui menaçaient de couler le long de mes joues. Je me hâtais d'entrer à l'intérieur de la maison, en vérifiant que personne ne m'observait; j'utilisais la clef que Lestrange m'avait donné. Ce dernier devait venir m'informer de la nouvelle procédure à suivre, mais il était en retard. Je ne préférais pas savoir quel pauvre innocent le retenait, et je ne voulais pas non plus savoir ce qu'il faisait avec. Je fis un tour rapide de la maison, deux chambres, une salle de bain, un salon, un bureau et une cuisine. J'avais beau les détester tous autant qu'ils étaient, il fallait admettre qu'ils avaient les moyens...
Je déposais mon sac dans une des chambres et commençais à déballer mes affaires, je pensais au mangemort qui gisait dans mon ancien salon, je fermais les yeux afin de chasser cette horreur de mon esprit. J'imagine que Lestrange était revenu faire le ménage après mon départ. Je me dirigeais à pas lents vers la salle de bain pour essayer de soigner mes blessures.
Celle de mon front s'était arrêté de saigner depuis longtemps mais je pris le soin de désinfecter la plaie et de la refermer du bout de ma baguette magique. Je tentais également de soigner le bleu de ma mâchoire, c'était un peu plus fastidieux. Mes côtes étaient toujours douloureuses alors je me mit à fouiller en quête d'une potion pour les os. Il s'avéra que je n'en avais plus, je soupirais de désespoir, j'allais devoir en préparer une mais cela mettait en général quelques heures avant d'être fin prêt. Je me dépêchais donc de me mettre à la tâche dans la cuisine, elle était spacieuse et fonctionnelle, c'était parfait. Dans ma course j'avais eu le temps de prendre mon nécessaire à potions. Dans d'autres circonstances j'aurais pu aimer la maison et m'y habituer. J'entendis un hibou taper contre la fenêtre de la cuisine, j'ouvris le carreau et il s'y engouffra. Je détachais la missive accrochée à sa patte, je reconnus le sceau vert, je décachetais la lettre les mains tremblantes.
« Nouvelles règles… » La liste était la même que la première, seule une règle changeait, je devais sortir sous couverture uniquement, sinon ma liberté de sortie me serait retirée. Parfois je me disais que la mort serait préférable à tout ce cirque, mais mes pensées se tournaient vers mon ange blond en espérant qu'il vienne me sauver un jour.
➵ « Explique moi ! » Je m'étais levé en hurlant sur Harry.
« Elle est impliquée dans une affaire de meurtre. J'ai réussi à convaincre Kingsley de nous donner l'enquête. Ça a été plutôt facile.
- Où on va ?
- À Durham, apparemment c'est une ville universitaire » J'attrapais ma veste et sortis à la suite de Harry en toute vitesse. Quand nous fûmes hors du ministère il m'attrapa le bras et on transplana. Quand mon estomac eut finit d'être retourné par le voyage, je pus détailler où nous nous trouvions, Durham. Je ne connaissais pas cette ville, mais elle avait l'air d'être charmante, ou elle aurait pu l'être dans d'autres circonstances. Je laissais Harry me tirer à l'intérieur d'un bâtiment, la porte avait été complètement fracassée. Mon regard fut tout de suite attiré par le corps gisant sur le sol de ce qu'il semblait être le salon.
« Comment on a pu savoir qu'elle était impliquée ? » Harry ne me répondit pas mais me montre une tâche de sang sur la table basse.
« C'est le sien, et apparemment il y a une photo qui traîne dans l'appartement. Fais le tour je m'occupe du corps »
Je m'attelais à la tâche, je commençais par la petite cuisine, tous les placards étaient remplis. L'évier était vide de toute trace de vaisselle sale. Je continuais par la salle de bain, je poussais la porte qui émit un grincement sinistre.
Les placards étaient déjà ouverts mais complètement vides, je découvris un flacon sur le sol, vide mais grâce à l'étiquette je pus savoir que c'était une potion pour les os. Pas de doute c'était bien un sorcier ou une sorcière qui vivait ici. Je terminais mon inspection par la chambre. L'armoire était ouverte, vide. Une étagère trônait sur le mur du fond, il n'y avait rien à l'intérieur, sauf un livre. Je m'y dirigeais, la poussière sur l'étagère indiquait clairement qu'elle avait été remplie il y a peu encore d'autres livres, mais qu'elle avait été vidée. Mais alors pourquoi laisser un livre, je le pris dans mes mains et le retournais, je découvris avec horreur le titre, « Raison et sentiments ». Le livre moldu préféré d'Hermione. Mais ce livre avait quelque chose de particulier, c'était une édition originale unique au monde, c'est moi qui l'avait offert à ma Gryffondor pour Noël. Je tombais à genoux. Elle était si près mais à la fois si loin de moi.
J'emportais le livre avec moi. Par contre je ne trouvais pas la photo dont Harry m'avait parlé. Je retournais dans le salon, le brun était debout devant la fenêtre, ses épaules se secouaient. Je tapotais son épaule, il me tendis sans un mot un cadre, le verre était brisé mais la photo était clairement visible. C'était une photo du trio d'or, en première année ou en deuxième. Je soupirais, qu'est-ce qui se passait par Merlin...
« Viens, il est tard, on devrait revenir demain » Il acquiesça tout en essuyant les quelques larmes qui trahissaient sa douleur.
Cette nuit là je ne dormis pas beaucoup, certes je ne dormais pas énormément depuis que Hermione était partie mais quand même, c'était dur. C'était dur de se dire qu'elle était bien vivante, on ne sait où et par dessus le marché on avait découvert un corps dans son salon. Ou du moins on imaginait que c'était sa maison, mais comme c'était un quartier moldu les informations sur la personne qui louait l'appartement seraient difficiles à obtenir. À moins de recourir aux sortilèges, mais c'était un petit peu interdit.
Je me tournais une énième fois sur le côté, je ne fermerais pas l'oeil de sitôt. Des millions d'hypothèses couraient à toute allure dans mon cerveau. Je me demandais par où nous devrions commencer nos recherches demain. Pourquoi était-elle partie ?
Quand Morphée m'attrapa enfin dans ses bras mon sommeil ne fut peuplé que de cauchemars.
➵ J'étais partagé entre deux eaux, dire la vérité à Drago ou non. Comment aurais-je pu lui annoncer que son ex petite-amie disparue avait fait irruption sous mes yeux dans un quartier sorcier peu fréquenté. Je soupirais, devais-je lui redonner de l'espoir tout en ne sachant pas si cela mènerait à grand chose ?
➵ Vu la nuit que j'avais passé j'étais à 7h30 au bureau, j'attendais impatiemment Harry pour retourner sur les lieux du crime. Nous étions dimanche mais peu importe. Je voulais savoir absolument si Hermione avait une vie là-bas, ou si elle n'était que de passage. Était-elle constamment sur la route ? Espérant que personne ne la trouve jamais ? Je ne savais pas et cela me tuait à petit feu, si Hermione m'avait quitté en me disant qu'elle ne m'aimait plus j'aurais peut-être réussi à passer à autre chose, mais sans explication cela me semblait compliqué. Trop compliqué.
Dix minutes après moi Harry arriva, il poussa la porte de mon bureau lentement, la taille de ses cernes trahissait son manque de sommeil et je ne devais pas en mener large non plus. On se serra la main brièvement tout en se dirigeant vers l'extérieur pour pouvoir transplaner. Le trajet fut aussi désagréable que la première fois, la ville de Durham offrit de nouveau à notre arrivée son spectacle majestueux. Quelques dizaines de mètres plus loin on pouvait apercevoir la cathédrale, apparemment l'intérieur était magnifique. J'avais eu le temps de faire quelques petites recherches sur la ville la veille au soir, je savais donc qu'elle possédait un quartier sorcier.
« On commence par où ? » Je m'exclamais, Harry était le chef, et j'étais trop impliqué sentimentalement parlant pour prendre des décisions cohérentes. Le balafré (comme ça m'amusait encore de l'appeler ainsi), était plus doué que moi pour mettre ses émotions de côté quand il s'agissait de Hermione.
« On va aller voir la propriétaire de l'appartement, elle habite juste en dessous de celui d'Hermione » J'acquiesçais silencieusement. Lui et moi redoutions ce que nous pourrions trouver comme informations, ou alors nous redoutions de ne rien trouver. Cela devait être un petit peu des deux.
➵ Je n'eus pas le droit à un sommeil réparateur cette nuit là, mes rêves étaient remplis du cadavre de James, de son sang jaillissant sur moi. Je repoussais les couettes en dehors de mon corps en soupirant, je pris une douche rapide et me dirigeais vers la cuisine. Les placards étaient vides évidemment, je n'avais pas fait de courses depuis hier et bien sûr je n'avais plus de vaisselle. Et la potion pour les os que j'avais réussi à concocter n'allait pas me rassasier.
Je m'habillais donc légèrement et pris mon sac à main. Avant de partir, je regagnais la salle de bain et lançais un sortilège sur mes cheveux, ils rapetissèrent jusqu'à former un carré court et devinrent blonds comme les blés. J'attrapais une paire de lunette de soleil, j'achèterais des lentilles au magasin car je n'en possédais pas encore. Je jetais un dernier coup d'oeil au miroir, ça devrait le faire j'imagine. Peut-être existait-il des sortilèges pour changer la couleur des yeux ? Si tel était le cas je ne les connaissais pas.
En sortant je fermais la porte à clefs et glissais ces dernières dans mon sac, en relevant la tête je découvris un homme qui devait avoir vint-cinq ans tout au plus devant moi. Il était très grand, les yeux bleus, ses cheveux noirs étaient coupés court.
« Bonjour ?
- C'est moi qui te surveille désormais. Je m'appelle Matt. Où tu vas ?
- Je vais au supermarché. » J'avais frissonné en entendant que c'était lui qui me surveillerait désormais, ces gens étaient tous des brutes. Je passais devant lui avec un petit sourire crispé, je savais qu'il allait me suivre, c'était toujours comme ça. Ces idiots devaient être payés des sommes astronomiques pour me suivre comme des toutous. En marchant dans la rue je me rendis compte que je ne savais pas où se trouvait un magasin quel qu'il soit; malheureusement la rue était déserte. Je me retournais donc et découvris le dénommé Matt à quelques mètres de moi, je me rapprochais de lui crispée comme jamais.
« Excusez-moi, vous savez où je peux trouver une supérette ? » Il me toisa du regard quelques secondes avant de répondre.
« Tournez à gauche au bout de la rue, et au bout de cette rue à droite.
- Merci » Je repris donc ma route, ce n'était pas la première fois que j'interagissais avec un des mes « gardes », mais c'était toujours aussi déplaisant.
Un éclair passa dans ma tête nous étions dimanche matin, je priais pour que ce soit ouvert, même si en temps normal j'aurais fait demi-tour et commandé une pizza, là j'avais besoin de prendre l'air. Le meurtre d'hier flottait toujours dans mon esprit.
Je faillis sauter de joie quand je vis que le supermarché était ouvert le dimanche matin, je pris un panier à l'entrée du magasin et commençais mes courses. Je passais par le rayon vaisselle afin de prendre deux trois assiettes et des couverts, ainsi qu'un lot de casseroles. Je ne pris rien de plus car je ne savais pas pendant combien de temps j'allais rester à Cuffley, même si la première fois je m'étais dis exactement la même chose et j'y avais passé deux ans.
Je passais à la caisse et payais avec mon argent moldu, je n'avais pas le droit à la carte bancaire, ils avaient peur que je sois tracée par ce moyen. Je soupirais en rangeant les courses dans le sac que je venais d'acheter, devoir porter cela jusqu'à la maison m'épuisait déjà, et je ne pouvais pas sortir ma baguette pour réduire les bagages, trop de moldus aux alentours.
Quand je sortis du magasin je vis mon garde du corps près des portes de sortie de secours, il s'approcha de moi et sans dire un mot il porta mon sac. Je le remerciais du regard et on entama le chemin du retour côte à côte sans échanger un seul mot.
De retour à la maison il me redonna le sac et s'assit sur les marches du perron, j'ouvris la porte et m'enfermait à l'intérieur. Ce « Matt » était louche, aucun de mes gardes n'avaient été aussi gentil et prévenant, peut-être que le nouveau n'était pas encore assez endurci, je n'en savais rien et je ne voulais rien savoir.
Je pris mon temps pour ranger mes courses, en guise de repas du midi je mangeais un rapide sandwich n'ayant pas envie de cuisiner, alors que je m'asseyais sur le canapé les image du corps sanglant retombant sur le mien m'envahirent. Je chassais ces pensées sombres et pris un livre pour essayer de me changer les idées, 'Raison et sentiments', l'édition que Drago m'avait offert. Il semblait que cela datait d'une autre vie…
➵ Harry et moi descendions les marches tranquillement, je redoutais ce que la propriétaire pourrait nous dire sur la vie d'Hermione ici. Avait-elle eu un petit-ami ? Plusieurs ? Ce n'était certainement pas les questions que j'allais poser mais cela me trottait dans la tête quand même, car même si elle était partie depuis deux ans mes sentiments pour elle n'avaient pas changés. Non, j'étais définitivement toujours amoureux d'Hermione Granger.
➵ Je me massais les temps du bout des doigts. Réfléchis Blaise. Je devais dire à quelqu'un que j'avais trouvé Hermione Granger. Mais qui serait assez fou pour me croire ?
➵ Mes pas semblaient de plus en plus lourds plus le nombre de marches qui me séparaient de la vérité diminuait. Connaitrais-je enfin la vérité sur la disparition de ma meilleure amie ? Je l'espérais tellement fort. La porte avec le numéro un apparue devant nos yeux. Je regardais Drago pendant une microseconde, quand nos regard se croisèrent je sus qu'il était aussi nerveux que moi. Je soupirais un grand coup et frappais fermement à la porte. Après plusieurs secondes elle s'ouvrit sur une vieille femme, elle avait les cheveux blancs et semblait d'une gentillesse inée.
« Bonjour madame, excusez-nous de vous déranger nous sommes enquêteurs et nous aimerions vous poser quelques questions. » La vieille femme nous fit entrer après que nous lui ayons montré nos badges, par chance les plaques des aurors étaient semblables à celle de la police moldue, cela simplifiait grandement les choses.
Drago était droit comme un piquet assis sur le canapé de la dame, dans d'autres situations cela m'aurait fait rire.
« Vous voulez-boire quelque chose ?
- Non merci. » Drago et moi nous nous étions exclamés d'une même voix. La propriétaire de l'appartement d'Hermione s'assit donc dans le fauteuil en face du canapé où nous étions assis.
« Très bien je vous écoute alors.
- Connaissez-vous Hermione Granger ? » Autant être direct.
« Non je ne la connais pas. » Je fronçais les sourcils, elle louait son appartement mais elle ne savait pas qui elle était ? Soit elle se fichait de nous soit nous nous étions trompés sur toute la ligne.
« Vous êtes sûre ? Elle habitait dans l'appartement que vous louez juste au dessus. » Le regard de Carmella Fraser s'illumina.
« Oh oui Hermione, une gentille petite oui. Mais ce n'est pas elle qui loue l'appartement du dessus.
- Pardon ? » Drago s'était exprimé pour la première fois, complètement abasourdi. Sa voix était rauque, nouée par les émotions.
« Non ce n'est pas elle qui louait cet appartement.
- Mais elle y habitait ?
- Oui elle y habitait, quelqu'un le louait pour elle.
- Qui ? » Silence. OK…
« Madame ?
- Je ne peux pas vous dire.
- C'est pour une enquête de meurtre, vous devriez nous dire ce que vous savez.
- Je ne vous donnerai pas son nom. Revenez avec un mandat.
- Bien. Pouvez-nous dire si il se passait des choses bizarres au moins ?
- Je ne vous dirai que cela, la porte de miss Hermione était constamment surveillée pour un homme. Et la personne qui loue l'appartement me payait le double afin que je reste discrète. »
Nous n'avions rien pu tirer d'autre de madame Fraser. Quand Drago et moi remontâmes dans l'appartement il frappa dans le mur qui se trouvait juste à côté de la porte fracassée. Je le comprenais, j'avais envie de faire pareil.
« Tu m'expliques pourquoi elle était surveillée bordel ?! Je comprends rien ! » D'ordinaire, Drago et moi formions une équipe du tonnerre, nous coincions les vilains garçons, et les vilaines filles parfois, sans difficulté. Sa ruse et ses manipulations couplées à mon nom et mon don pour m'attirer les ennuis faisaient des merveilles. Mais cette affaire était bizarre, compliquée. C'est comme si il manquait des pièces au puzzle qu'était Hermione Granger; nous allions devoir trouver les pièces manquantes pour arriver à nos fins.
Nous conclûmes de rester dans l'appartement aujourd'hui pour essayer de pêcher des indices qui auraient pu nous révéler quoi que ce soit. Le corps avait été enlevé, mais les tâches de sang restaient. Bientôt nous connaitrions l'identité de la victime et peut-être nous pourrions faire quelque chose, mais pour le moment nous étions coincés. Surtout qu'il nous fallait un mandat pour obtenir les informations manquantes, mais au point où nous en étions je crois qu'un petit sortilège de confusion ne dérangerait personne. Nous verrions ça plus tard.
➵ Bordel. Pourquoi prendre une décision était si compliqué !?
Je repensais à la journée d'hier, comment j'avais été amené à retrouver ma vieille amie. Tôt le matin j'avais reçu un hibou d'un client qui me demandait une potion urgente. Il indiquait qu'il me payerait le triple si j'arrivais à lui fournir dans la journée. Ce n'était pas rare pour un fabriquant de potions, tel que je l'étais, d'avoir une demande urgente d'un client. Mais c'était souvent d'un consommateur qui était familier, pourtant ce client là je ne le connaissais pas. Mais au vu des gallions glissés dans l'enveloppe et la promesse d'un paiement triple je n'avais pas refusé.
Curieusement, le client était exigent, dans sa potion il voulait des écailles d'un certain dragon, ce n'était pas rare les demandes spéciales. En Angleterre il n'existait que trois fournisseurs de ce type d'écailles, je les connaissais tous. Je me rendis donc sur le chemin de Traverse mais le vendeur m'indiqua qu'il avait dévalisé le matin même, et le second me répondit la même chose. Espérant que le dernier vendeur, se trouvant à l'avenue de la Cathédrale à Durham, possède encore ces écailles je m'y rendis en portoloin. C'est à ce moment là que mes yeux étaient tombés sur ce fantôme du passé. Hermione Granger.
Pris d'une subite intuition j'attrapais la lettre de mon client 'spécial' et lu son nom.
« Keaton Shelton » Inconnu. J'attrapais ma bourse avec mes gallions et transplanais sur le chemin de Traverse.
« Salut Blaise.
- Bonjour Oliver…
- Je n'ai toujours pas reçu les écailles si…
- Non, je veux juste savoir qui te les as achetées s'il te plait » Alors qu'il allait refuser, cela se voyait dans ses yeux, je déposais sur le comptoir quelques gallions. Il releva ses yeux globuleux vers moi et ramassa l'argent. Il sortit de dessous le comptoir son livre des recettes, je savais qu'il gardait le nom de tous ses clients, par mesure de précaution. La plupart des vendeurs d'ingrédients le faisait, et nous vendeurs de potions nous faisions pareil. Il pointa du doigt un nom, je frissonnais. Je récupérais de nouveau quelques gallions dans ma bourse et lui fourrait dans la main.
« Décris le moi physiquement. »
Je transplanais à 'l'impasse Victoria', à Manchester.
« Bonjour Owen. » Le même manège que pour la première boutique, quelques gallions pour la description physique, et quelques gallions pour le nom. Graisser la patte des petits commerçants, c'était fourbe mais efficace.
Par curiosité je transplanais à Durham sorcier, le vendeur d'ingrédients pour potions m'indiqua qu'il lui restait les écailles qu'il aurait fallu à ma mixture. Je fronçais les sourcils tout en transplanant dans mon manoir.
Je soupirais en passant ma main dans les cheveux, je pris de la poudre de cheminette et annonçais le ministère. Dans un tournoiement j'atterris dans ce lieu que j'avais toujours admiré, allez savoir pourquoi. Il devait être aux alentours de 18h30, heure à laquelle ils rentraient chez eux. Je savais qu'aujourd'hui ils travaillaient, Drago m'avait annoncé dans une lettre ne pas pouvoir venir déjeuner avec moi suite à une affaire. Je me dirigeais vers les ascenseurs. Il fallait absolument que je le mette au courant.
Je toquais sobrement, quand je fus autorisé à entrer je poussais la porte; Harry paraissait abattu pour on ne savait quelle raison et cela me peinait de devoir lui rajouter un poids sur les épaules, mais je ne pouvais plus garder cela pour moi. Le Brun se reprit quand il vit que c'était moi et m'adressa un sourire qui n'atteignait pas ses yeux.
« Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
- Assieds-toi. » Je lui murmurais, alors qu'il s'était levé pour me saluer.
« Hier un client m'a demandé une commande urgente avec un ingrédient spécial. Il est vendu que dans trois boutiques ici en Angleterre, donc j'ai transplané dans les deux premières, mais les vendeurs m'ont indiqué qu'ils avaient été dévalisés. Aujourd'hui j'ai eu un pressentiment, je suis retourné dans les boutiques j'ai demandé les noms des acheteurs. Les deux boutiques ont été dévalisées du même ingrédient par la même personne 'Keaton Shelton'. C'est le même nom que m'a donné mon client lors de sa commande.
- Bizarre oui, mais et alors ?
- Les vendeurs m'ont décrit les acheteurs, deux personnes complètement différentes physiquement, mais qui ont donné le même nom., 'Keaton Shelton' De plus, la dernière boutique, si tu te rappelle bien il y en avait trois, se trouvait à Durham, là-bas j'y ai croisé Hermione Granger; je ne peux pas penser que c'est une pure coïncidence. Quelqu'un voulait que je la vois.»
J'espère que ce chapitre vous aura plu, n'hésitez pas à me laisser vos avis !
- Silver-Slytherin△⃒⃘
