Titre : for a good time, call...

Auteur : EvanesDust

Disclaimer : Rien ne m'appartient, je ne fais que la traduction!

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Notes de la traductrice: Le troisième chapitre est là ! Si vous demandiez comment le numéro de Derek s'est retrouvé sur le mur des toilettes, la réponse arrive ! Merci pour vos retours et bonne lecture !


Ce n'était absolument pas ok.

Cela faisait un peu plus d'une semaine que Stiles et Derek avaient parlé de se rencontrer. Stiles faisait encore des heures supplémentaires et avait déjà des projets avec d'autres personnes, mais dès qu'il fut libre, ils convinrent de se rencontrer.

Stiles franchit la porte du bar, se rappelant de la dernière fois où il avait été ici. Heureusement, il n'y avait pas de karaoké ce soir-là. Regardant autour de lui, ses yeux trouvèrent immédiatement Derek qui se tenait debout près du bar. Il était attiré par lui, comme un papillon de nuit par une flamme, mais il s'immobilisa, complètement décontenancé. Stiles savait maintenant ce que les gens voulaient dire quand ils disaient qu'ils se retrouvaient avec les jambes en coton.

Cher monde, arrête de te foutre de moi. Sincèrement, un oméga sexuellement frustré.

Il n'y avait absolument aucun moyen que ce soit possible, mais la photo que Erica avait envoyée n'avait pas rendu justice à la beauté de Derek. Le voir en personne, regarder les lumières projeter des ombres sur son visage alors qu'il sirotait une bière avec désinvolture, était à couper le souffle. Et il y avait quelque chose d'indéniablement magnifique dans le contraste entre ses yeux clairs et ses cheveux foncés.

Et ce n'était que son visage !

Le corps de Derek était—mon Dieu !—injuste. Le jean noir et le henley gris ne faisaient rien pour dissimuler ses cuisses épaisses et ses biceps bombés. Tant bien que mal, Stiles parvint à ne pas gémir parce que Derek était la quintessence du mâle alpha.

Du moins, il l'était pour Stiles.

Stiles supplia son corps de ne pas le trahir—même si tout ce qu'il voulait faire c'était de se jeter sur la table de billard la plus proche, de baisser son pantalon en dessous de ses fesses et de lui présenter son cul.

Ressaisis-toi !

S'il ne le faisait pas, il allait sûrement commencer à mouiller, et ça, ne serait-ce pas vraiment embarrassant ?

"Stiles ?" Stiles sursauta en entendant son nom, agitant ses bras dans tous les sens et frappant la poitrine de Derek au passage. "Quand est ton anniversaire ?" Demanda-t-il en se concentrant sur sa respiration pour se calmer. La dernière chose dont il avait besoin, c'était que son cœur s'emballe, trahissant à quel point il voulait sauter sur Derek. À l'expression confuse sur le visage de Derek, il élabora, "je vais t'acheter une putain de cloche."

La musicalité du rire de Derek était apaisante et Stiles le suivit vers le bar, commandant un whisky alors que Derek prenait une autre bière à base de wolfsbane. Derek fut à la hauteur du surnom sexy regard noir quand Stiles s'opposa à ce qu'il paie pour leurs boissons, donc Stiles céda, levant les mains en signe de reddition. Le barman fut rapide, mettant les deux boissons devant eux avant de se tourner pour aider un autre client.

Boissons à la main, Stiles suivit Derek jusqu'à un box à proximité. Il se glissa en face de Derek, s'assurant de croiser ses chevilles pour qu'il ne fasse rien de stupide comme frotter son pied contre la jambe de Derek.

"Alors, euh, qu'est-ce que tu voulais dire par en quelque sorte ?" Demanda Stiles, renonçant à toutes les formules de politesse officielles telles que ravi de te rencontrer, les jugeant totalement inutiles compte tenu de leur niveau d'amitié.

Derek prouva encore ce point en sachant exactement à quoi Stiles se référait et répondit, "elle était méfiante parce que je ne sens comme personne de nouveau. Je lui ai donc rappelé que nous ne nous étions pas encore rencontrés en personne."

Ouais, c'était définitivement quelque chose auquel Stiles n'avait pas pensé quand il avait mis les pieds dans le plat ce jour-là. Sans lever les yeux, Stiles commença à plier en carrés la petite serviette qu'il avait eue avec sa boisson. "Alors, qu'est-ce qu'elle a dit ?"

"Elle est juste heureuse que je laisse enfin entrer quelqu'un." Cela attira son attention. "Ses mots, pas les miens," clarifia Derek, roulant ces magnifiques yeux noisette. Mais Stiles savait que Derek avait eu de la malchance en termes de relations.

D'accord, de la malchance était probablement un sérieux euphémisme. L'une de leurs conversations nocturnes les plus vulnérables concernait leurs ex. Tandis que Stiles s'était éternisé sur Connor, Derek avait dit toutes les bonnes choses mais il avait semblé plutôt abattu.

Finalement, avec les bonnes questions, Derek s'était ouvert sur ses relations passées—comment son premier amour était mort, comment son deuxième avait assassiné sa famille, et comment le plus récent avait seulement été intéressé son pouvoir d'alpha. Ce n'était vraiment pas étonnant que Derek soit fermé et peu sûr de lui quand l'amour lui avait continuellement défoncé la gueule. Personne ne devrait jamais vivre de telles tragédies, encore moins quelqu'un d'aussi gentil et généreux que Derek.

"Heureux de savoir qu'elle m'approuve," dit Stiles avec un grognement. "Tais-toi, Stiles. Tu sais que c'est le cas. Si tu avais été qui que ce soit d'autre, elle aurait insisté pour venir te rencontrer elle-même." Stiles sourit doucement et commença à déchiqueter la serviette, roulant les morceaux en petites boules et les lançant avec des pichenettes de l'autre côté de la table sur Derek qui grogna, même si ces grognements semblaient plus joueurs que furieux. "Ouais, en fait, euh, c'était la même chose avec Scott. Je veux dire, ne te méprends pas, je suis censé lui envoyer un message toutes les demi-heures, mais s'il était vraiment inquiet, il serait là avec nous."

"Chaque demi-heure ?"

"Écoute, c'était soit ça, soit il aurait campé ici avant que tu n'arrive." Derek regarda autour de lui comme s'il essayait de voir si Scott était quand même là, ce qui fit rire Stiles. "Ce n'est pas le cas, au fait."

"Je ne le blâmerais pas si c'était le cas. Comme je te l'ai déjà dit, tu es sa meute."

Ça changea le sujet de leur conversation vers les loups-garous—pas exactement une nouvelle occurrence. Tout au long de leur amitié, Derek avait répondu à presque toutes les questions auxquelles Stiles pouvait penser—est-ce que l'argent leur faisait du mal ? À quel point exactement leur audition était bonne ?—mais Stiles parvenait toujours à penser à de nouvelles choses.

Depuis qu'il avait découvert que Derek pouvait se transformer complètement en loup, il avait posé des questions assez ridicules.

Aimes-tu te rouler dans l'herbe ? Non, Stiles. Ne sois pas ridicule.

As-tu déjà reniflé les fesses de quelqu'un ? Jésus, vraiment ? C'est ta question ? Je ne vais pas m'abaisser à répondre à ça.

Fais-tu pipi sur des choses pour marquer ton territoire ? ...Oui.

Il y avait une chose qui intéressait vraiment Stiles. Stiles tapota le côté de son verre alors qu'il le posait sur la table. C'était déjà son deuxième verre, mais il savait qu'il lui en faudrait encore quelques-uns avant de commencer à ressentir un bourdonnement. "Alors ça fait mal ?" Demanda doucement Stiles. "De se transformer en loup ?"

"Ouais."

Stiles considéra la réponse de Derek, la laissant s'agiter dans son cerveau alors qu'il pensait à une question complémentaire. "Alors, pourquoi le faire ? Pourquoi te transformer complètement en loup ? Ne pourrais-tu pas t'en tenir à ta forme bêta ?"

Derek rit dans un souffle, prenant une gorgée de son verre avant de répondre. "Je ne pourrais pas l'expliquer correctement, mais d'une certaine manière, c'est libérateur ? Mes sens sont encore plus exaltés dans cette forme. Tout est plus intense, en fait."

"Les liens de meute ?" Parce que c'était quelque chose sur lequel Google ne l'avait pas renseigné. Mais ça expliquait le lien qu'il partageait avec Scott et, par extension, Allison. Stiles s'était toujours demandé pourquoi il était parfois en phase avec les émotions d'Allison. Cela avait du sens maintenant qu'il savait que lui et Allison étaient la meute de Scott.

Derek hocha la tête alors Stiles posait une autre question, essayant de comprendre la différence. "Quoi, genre tu peux mieux les sentir ? Peux-tu dire où ils se trouvent ?"

"Ouais. Pour les grandes lignes. Ce n'est pas comme un GPS ou quoi que ce soit, mais je peux avoir une idée générale de la direction et de la distance."

"Wow," dit Stiles en soufflant alors qu'il regardait Derek avec admiration. "C'est tellement cool."


Stiles passait un si bon moment qu'il ne fit pas attention à combien il buvait jusqu'à ce qu'il pose encore une autre question ridicule—Dois-tu te couper les griffes comme les gens se coupent les ongles ?—mais Derek rit et Stiles fut hypnotisé par la façon dont ses yeux se plissaient alors que tout son visage se froissait d'une joie incontrôlable. C'était presque comique que Derek, un prédateur naturel, ait des dents de lapin; et, bon sang, si ce n'était pas la putain de chose la plus adorable du monde.

Quelque chose à ce sujet fit redoubler l'éclat de rire de Stiles, mais ce n'était pas grave parce que Derek riait aussi. Quand il commença à avoir des crampes à l'estomac et qu'il ne put plus contenir ses reniflements, Stiles se rendit compte qu'il était un peu plus que pompette.

Oh merde.

Ce n'était certainement pas bon. Il allait devoir se maîtriser.

Au lieu de se concentrer sur Derek, Stiles regarda autour de lui mais rien n'y faisait. Pas même de faire tourbillonner ses doigts sur la condensation de la table.

Les haut-parleurs jouaient Promiscuous et il y avait un couple qui dansait collés l'un contre l'autre alors qu'ils se pelotaient près du bar. Les joues de Stiles rougirent devant cet étalage intime. Cela faisait bien trop longtemps qu'il n'avait pas été touché ou même qu'il s'était touché lui-même, et son corps répondait d'une manière qu'il ne voulait absolument pas pendant qu'il traînait avec Derek.

Stiles se tortilla sur son siège et soupira. Il avait définitivement besoin de se nettoyer avant que Derek ne sente son slick. Sauf que maintenant qu'il pensait aux toilettes, une autre pensée lui vint à l'esprit.

Se levant d'un bond, Stiles attrapa la main de Derek, le tirant hors du box. "Allez."

Derek pourrait facilement retirer sa main de la prise de Stiles mais il ne le fit pas, et Stiles le tira dans le couloir. Il y eut des ricanements autour d'eux et Stiles était conscient de ce à quoi cela ressemblait puisqu'il était un oméga traînant un alpha dans les toilettes.

L'insinuation fit que Stiles s'arrêta dès qu'ils furent dans la petite pièce. Derek ne s'y attendait clairement pas et Stiles laissa échapper un petit "oof!" quand Derek entra en collision avec lui. D'une certaine manière, il parvint à ne pas tomber mais maintenant, il était parfaitement conscient de la proximité de Derek. Si près que Stiles sentait le souffle de Derek sur sa nuque, un frisson descendant le long de sa colonne vertébrale.

Il ferma les yeux alors qu'il prenait une profonde inspiration pour se stabiliser, mais cela ne fit qu'empirer les choses. Derek sentait le bois de santal et l'ambre; exactement ce qu'il attendait d'un loup-garou alpha qui passait le plus clair de son temps dans les bois. Il y avait même un soupçon de cuir venant de la veste que Derek avait l'habitude de porter.

Sans réfléchir, il se pencha en arrière dans la chaleur de Derek, laissant échapper un halètement à la sensation de griffes sur ses hanches alors que Derek agrippait sa taille. Son boxer se mouilla encore plus et Derek émit un faible grognement.

"Stiles…" Son nom sortit tremblotant, comme si Derek était à peine en contrôle.

Cela ne voulait rien dire, se dit Stiles. Juste un alpha réagissant à un oméga et Stiles pouvait attribuer ça au fait d'être excité. Bon sang, il était presque sûr d'avoir raconté à Derek cette soirée pendant sa première année de fac.

Mais pour le moment, Stiles était à la fois extrêmement excité et très embarrassé, alors il s'éclaircit la gorge et s'éloigna à contrecœur. Agissant aussi nonchalamment que possible, comme si ça ne voulait absolument rien dire d'avoir une érection en ce moment, Stiles s'ajusta et se dirigea vers la cabine des toilettes avec des jambes tremblantes. "Là, euh. Ton numéro. Sur le mur."

Derek relâcha un long, profond et lent souffle, et Stiles compta les secondes jusqu'à ce que Derek bouge.

Une

Deux

Trois

Quatre

Cinq

Mais au lieu de se diriger vers lui, les pas de Derek reculèrent vers l'évier. Les griffes de Derek qui venaient tout juste d'être pressées contre ses hanches, éraflèrent la porcelaine, troublant le calme de la pièce. Stiles pouvait imaginer Derek agrippant durement le robinet pour tenter de se calmer. Encore cinq secondes passèrent avant que le robinet ne soit ouvert avec un grincement, et il entendit de l'eau être éclaboussée, probablement sur le visage de Derek.

Il y eut un grincement et un bruissement venant du distributeur d'essuie-tout, et rapidement, les cheveux dans la nuque de Stiles se dressèrent quand Derek fut de nouveau proche de lui. Il lui fallut toute sa force pour ne pas se pencher à nouveau contre Derek. Surtout quand la voix de Derek était encore grave et rauque.

"Où ?"

Bien que le cœur en rouge à lèvres ait disparu, Stiles trouva facilement les marques gravées du numéro familier qu'il avait enregistré dans son téléphone il y a déjà plusieurs semaines. "Juste là," dit-il en le désignant.

"Euh, Stiles ?"

Stiles regarda par-dessus son épaule, les sourcils froncés de confusion devant le regard amusé sur le visage de Derek. "Quoi ?"

"Ce n'est pas mon numéro."

"Attends quoi ? Non," insista-t-il. "Il est juste là, Derek."

"Je veux dire, c'est proche. Mais c'est un deux," dit Derek en désignant le dernier chiffre. "Mon numéro se termine par un cinq."

Stiles plissa les yeux et sortit son téléphone de sa poche. Le numéro de Derek était en haut de son journal d'appels, et bien sûr, chaque chiffre était le même sauf le dernier. "Tu veux me dire. Que je t'ai appelé. Par accident ?"

C'était une pensée qui donnait à réfléchir de savoir qu'il y avait eu une chance que Stiles ait pu manquer de rencontrer Derek, manquer de se faire un ami si incroyable s'il avait composé le bon numéro. Derek hocha la tête, un sourire narquois hésitant alors qu'il ressentait probablement la détresse de Stiles à propos de cette réalisation, et l'inquiétude dans sa voix était évidente. "Stiles ? Ça va ?"

"Ouais," dit Stiles d'un ton rassurant. "Je vais bien. Je suis juste—je suis content de m'être trompé de numéro. Je suis vraiment content de t'avoir rencontré."

Cela lui valut un sourire éclatant. Un sourire où les yeux de Derek brillaient, alors que son visage passait de férocement intimidant à incroyablement magnifique, faisant ressortir ses fossettes. Il était tellement radieux et sincère que Stiles ne put s'empêcher de sourire en retour alors que l'excitation parcourait ses veines.

C'était le sourire dont Erica lui avait parlé, ce rare sourire de Derek Hale; cependant, Stiles hésitait à appeler quelque chose d'aussi éblouissant un sourire. Pas quand c'était comme un toucher doux, une lueur chaleureuse de bonheur parce que le sourire de Derek était un rayon de soleil.

L'expression de Derek s'adoucit quelque peu, se changeant en quelque chose dont Stiles était sûr qu'il s'agissait d'une vue tout aussi rare. "Je suis content de t'avoir rencontré aussi."

Il y eut un moment de silence où ils se regardèrent, mais ensuite Derek désigna la porte d'un signe de tête. "Je vais retourner à notre table. Tu veux que je ramène quelque chose ?"

"De l'eau. Juste de l'eau s'il te plaît." Parce que la dernière chose dont Stiles avait besoin en ce moment était de boire davantage pour se ridiculiser encore plus. "J'arrive dans une seconde."

Une fois Derek parti, Stiles prit un moment pour se soulager et se nettoyer, prenant soin de s'éclabousser de l'eau sur le visage avant de rejoindre Derek à leur table.

Le reste de la nuit passa beaucoup trop vite pendant qu'ils parlaient.

Stiles écouta avec grande attention Derek lui parler de son enfance et de quand il réparait des voitures avec son père. Cela lui avait permis de découvrir à quel point il aimait travailler avec ses mains. La menuiserie était venue facilement à Derek, et entre l'héritage et l'assurance-vie qu'il avait reçu après la mort de sa famille, Derek avait pu se concentrer dessus. Il avait pratiquement créé tous les meubles dans son loft—de la table à manger avec les chaises à ses tables de nuit et bibliothèques—et même un nouvel ensemble de meubles pour la chambre à coucher dans la première maison de Erica et Boyd. Des rumeurs avaient circulé sur ses incroyables talents de menuisier, et le passe-temps de Derek était devenu une petite entreprise.

C'était incroyablement impressionnant. Du moins, ça l'était pour Stiles qui travaillait dans une boulangerie. Il lui expliqua comment il était allé à l'université pour étudier la justice pénale, mais qu'il avait pris un semestre de césure quand son père était tombé malade, et qu'il avait alors passé beaucoup de temps à cuisiner et à faire de la pâtisserie, même si cela était considéré assez stéréotypé pour un oméga—quelque chose que Connor lui rappelait souvent.

Mais la santé de son père était plus importante que son besoin de bouder la tradition. En plus, Stiles était doué pour ça. C'était l'une des rares choses qui le calmait et il adorait créer de nouvelles recettes. Donc après avoir obtenu son diplôme, son emploi à temps partiel était devenu un emploi à plein temps; s'il avait vraiment besoin d'argent, il pourrait toujours se rabattre sur son diplôme.

De là, la conversation se détourna vers le baseball et la télévision. Stiles lui raconta la malheureuse histoire d'être un fan de longue date des Mets. Évidemment, Derek se moqua de lui et Stiles était prêt à mettre fin à leur entière relation parce que personne—personne !—ne parlait mal de ses Mets. Oh, de qui se moquait-il ? Stiles savait que rencontrer Derek avait tout changé—que Derek s'était glissé si parfaitement dans sa vie et dans son cœur qu'il n'y avait aucun moyen qu'il le laisse partir.

Cette pensée le fit rougir, mais il la repoussa en admettant son plaisir coupable à regarder The Real Housewives of Beverly Hills quand il était en chaleur. Derek riposta en révélant qu'il faisait des marathons de Cutthroat Kitchen pendant son rut. Ils rigolèrent de la nature sournoise d'Alton Brown, et ce fut une divergence facile pour Derek qui le régala d'histoires sur les exploits d'Erica.

Trop tôt, ce fut la fermeture et Stiles fit pratiquement la moue en sortant du box. Il attendit près de la porte pendant que Derek payait l'addition et Stiles essayait de trouver un moyen de le rembourser parce que leurs boissons n'étaient pas peu chères.

Même avec ce qu'il s'était passé plus tôt, Stiles n'eut aucun scrupule à attirer Derek dans une étreinte chaleureuse quand ils sortirent. Il n'y eut qu'un moment d'hésitation quand il s'arrêta pour s'assurer que Derek était d'accord avec ça. Et quand les bras puissants de Derek l'enveloppèrent, il soupira doucement. C'était l'étreinte la plus parfaite et Stiles ne put s'empêcher de remarquer à quel point il s'intégrait parfaitement dans les bras de Derek. Il se sentait comme à la maison.

"Laisse-moi te ramener à la maison," dit Derek en s'éloignant.

"Oh, allez. Je vais bien." Stiles était sûr qu'il pourrait marcher en ligne droite, toucher son nez avec son doigt et réciter l'alphabet à l'envers si nécessaire. Cela faisait des heures depuis son dernier verre, ayant ensuite choisi de s'enfiler des verres d'eau pour le reste de la nuit.

"Je sais que tu l'es. Mais je me sentirais mieux à ce sujet. S'il te plaît ?"

"Et Roscoe ?" Demanda-t-il, faisant un signe de tête vers sa Jeep bleu ciel.

"Je te ramènerai demain pour que tu puisses la récupérer. Je suis libre n'importe quand."

Satané Derek et ses jolies dents de lapin !

"D'accord !" Céda Stiles. "Mais c'est mon jour de congé alors je vais faire la grasse matinée."

Derek éclata de rire. "Ça ne fait rien."

"Et nous déjeunerons ensemble. Et c'est moi qui paie," insista-t-il, enfonçant son doigt dans la poitrine de Derek. "Compris ?"

Derek leva un de ses impressionnants sourcils qui criait juste 'vraiment ?' mais tout ce qu'il dit fut: "D'accord."

La Camaro était élégante, noire et brillante, et Stiles eut des images coquines dans la tête, dans lesquelles il était couché sur le capot et il avait vraiment besoin de se vider l'esprit avant de se retrouver dans un espace confiné avec Derek.

Stiles fit traîner ses doigts sur l'intérieur en cuir froid et il geignit presque en s'enfonçant dans le siège. "Putain. J'adore ta voiture. Je suis désolé pour les odeurs que je dégage en ce moment, mais je veux sérieusement faire l'amour avec ta voiture.

"Elle est prise ?" Dit Derek avec un autre rire alors que la Camaro ronronnait au démarrage.

Les vibrations du moteur envoyèrent des frissons à travers son corps; un rappel terrible que la vie sexuelle de Stiles était actuellement inexistante. "Veinarde."

Derek sortit du parking. Stiles ne put s'empêcher de fixer les bras de Derek, regardant sa peau bronzée s'étirer autour de ses biceps alors que ses muscles fléchissaient quand Derek changeait de vitesse. Sa bite, cette traîtresse, se leva à cette vue.

Arrête ! Il regarda avec colère le renflement de son pantalon. Tu n'es pas autorisé à réagir comme ça juste en voyant Derek conduire !

Stiles bougea sur son siège, s'ajustant subtilement alors qu'il donnait des instructions à Derek. Afin de se distraire et de se débarrasser de son érection, il jacassa nonchalamment sur l'été qui précéda sa seconde—c'était la première fois qu'il avait fumé de la marijuana avec Scott. La faim avait été réelle et Stiles avait mangé un paquet entier d'Oreos. Derek rit quand Stiles soupira avec mélancolie, déclarant que ça le rendait nostalgique maintenant.

L'extérieur familier de son immeuble apparut et Derek se gara sur le trottoir devant l'immeuble que Stiles lui désigna. Stiles ne put s'empêcher d'inhaler cette odeur d'ambre et de bois de santal quand ils se serrèrent à nouveau dans les bras avant qu'il ne s'éloigne et ne sorte de la voiture. Il lui fit un petit signe de la main en se tenant sur le trottoir; Derek haussa ses sourcils d'une façon qui signifiait qu'il ne partirait pas tant que Stiles ne serait pas rentré, donc Stiles roula des yeux et monta les marches en béton.

Quand il ouvrit la porte, Stiles regarda par-dessus son épaule et fit de nouveau un signe de la main, cette fois lançant à Derek un regard qui signifiait allez oust. Sexy regard noir était de retour, mais Derek hocha la tête et la Camaro disparut dans la rue.

Stiles remonta le couloir, monta les escaliers deux par deux jusqu'à ce qu'il soit devant sa porte, glissant sa clé dans la serrure. Une fois à l'intérieur de son appartement, son lit lui fit signe et il enleva ses vêtements, ne se souciant pas de l'endroit où ils atterrirent avant de tomber tête la première dans son lit et succomber au sommeil.