Bonjour à tous !
J'espère que vous allez bien ! Je vous remercie pour vos commentaires et mises en alerte.
Bonne lecture, je vous retrouve en bas.
(_¸.•°´'`°¤,¸.•*´`*•.¸,¤°´'`°•.¸_)
Chapitre 3
Je secouai la tête pour sortir de ma rêverie et terminai d'enfiler mon uniforme pour ma journée de boulot. Nous avions une réunion importante et je tenais à passer au garage avant pour voir si mon outil de travail était réparé. Je fus accueilli par Garrett qui terminait de serrer un boulon à l'arrière de ma bécane.
-Tu as réussi à finir ?
-Ouép ! Elle ronronne pour toi !
-Merci mec ! Tu viens, on a une réunion avec les chefs qui nous attend.
Après avoir salué mes collègues, je m'installai sur le premier siège disponible et la réunion débuta quelques secondes après.
-Bonjour à tous. J'ai demandé à vous voir car nous sommes en train de planifier une grosse action contre les dealers des quartiers sud de la ville. Nous avons mis la main sur la liste de leurs véhicules et je voudrais vous voir surveiller chacune de ces plaques.
Je détaillai la liste en tentant de retenir toutes les immatriculations ainsi que le type de véhicule.
-Si vous apercevez un de ces véhicules, vous appelez le central et vous attendez les renforts pour passer à l'action. Je ne veux pas d'actes téméraires ou isolés. Nous devons nous coordonner pour faire tomber le réseau rapidement.
Mon commandant me fixa quelques secondes, comme pour s'assurer que le message était bien passé puis continua son tour d'horizon avant de nous envoyer en patrouille.
La semaine entière se déroula d'une façon précise et surtout trop routinière à mon goût. J'arrivais le matin pour récupérer ma bécane et mes ordres pour la journée puis je sillonnais la ville pour m'assurer que les habitants de Seattle ne commettaient pas de délits et je cherchais des yeux les voitures du cartel. Mes collègues avaient vu plusieurs suspects dans les coins du port et une vigilance accrue avait été déployée. Au bout d'une semaine, j'étais prêt à retourner la ville et surtout prêt à payer pour obtenir un peu d'action. Tout le monde se tenait à carreau en ville, comme s'ils savaient que nous les cherchions. Le vendredi matin s'annonça identique et je soupirai de lassitude tout en m'arrêtant à un feu rouge en plein First Hill. Comme souvent, une voiture se positionna à mes côtés et je tournai la tête pour découvrir quatre passagers, du type portoricain ou mexicain, qui me scrutaient, comme pour s'assurer que je n'allais rien faire. Mon sixième sens me hurla de les contrôler mais je préférai redémarrer dès que le feu fût vert pour ne pas éveiller leurs soupçons. Ils me dépassèrent doucement et je jetai un œil rapide à leur plaque. Elle faisait partie de la liste que j'avais vue en début de semaine. Je suivis la voiture des yeux tout en appelant le central.
-Central, ici Delta Echo 72 en déplacement sur Madison Street. Je viens d'apercevoir un des suspects recherchés. Plaque de l'Utah avec l'immatriculation Charlie Charlie Tango - 489. Action requise ?
"Suivez le véhicule à distance jusqu'à l'arrivée des renforts. Pouvez-vous nous communiquer le modèle du véhicule ?"
-Il s'agit d'une Ford LTD marron. Particularité, le capot a deux bandes blanches assez visible.
"Maintenez une distance sécuritaire élevée, patrouilleur. Terminé."
Par chance pour moi, la circulation était dense et me permettait de les suivre sans me faire repérer. Je slalomai jusqu'à l'entrée de Harbor Island. D'après ce que nous savions, ils n'étaient encore jamais venus ici. Ils se dirigèrent vers le chantier naval et j'abandonnai ma moto pour me faufiler plus près. Je dus les surveiller durant quelques minutes avant l'arrivée des collègues. Les 4 suspects étaient très pressés de charger leur coffre puis ils reprirent la route.
-Whitlock, suis-les à distance. On reste ici pour vérifier si d'autres équipes arrivent.
Je retournai vers ma moto sans demander mon reste et démarrai avant même que la voiture soit en vue. Je devais faire attention afin qu'ils ne me voient pas. Ils retournèrent en hypercentre et je transmis l'information au central avant de changer de secteur pour ne pas être grillé.
J'étais tout de même heureux d'arriver au week-end. J'avais eu tellement d'heures de patrouille avec cette histoire de drogue que je n'avais pas pu parler avec Alice plus de quelques minutes par jour. Le décalage horaire n'aidait pas beaucoup non plus et elle me semblait très occupée également. Je rentrai chez moi le vendredi soir, éreinté et bien décidé à jouer à l'ermite pour pouvoir me reposer. Je me décidai à débuter mon week-end par une douche bien méritée puis j'appelai Alice. Elle décrocha rapidement et me salua de sa petite voix pressée.
-Oui ?
-Salut Ally !
-Oh... Salut Jasper. Comment vas-tu ?
-Claqué... Heureusement que toutes mes semaines ne sont pas comme ça. Comme ça se passe pour toi ?
-Bien ! Je ne sais pas encore quand je pourrais revenir sur la côte Ouest. Tu vas venir me rejoindre bientôt ?
-Je ne sais pas Ally... On a pas mal de boulot aussi de notre côté. Je ne pourrais pas avoir de congés durant les prochaines semaines.
-Tu pourrais faire un effort. C'est toujours moi qui dois venir.
J'étais trop fatigué pour répliquer et je me contentai de soupirer en levant les yeux au ciel.
-Je n'ai pas à justifier mes actions, surtout quand il s'agit de la protection de ma cité. Si tu ne peux pas comprendre ça, tant pis pour toi !
-Je vais te laisser, Jasper. J'ai un rendez-vous. On se rappelle ?
-On va faire ça oui. Bonne nuit.
Je raccrochai complètement dépité par sa réaction et préférai ne plus trop y penser pour ne pas m'enflammer. J'avais peur de comprendre ce que son attitude signifiait. Après avoir ingurgiter un sandwich, je m'enterrai sous ma couette pour dormir. Je me réveillai le samedi matin pour me rendre compte que le soleil était haut dans le ciel. Je ne pus m'empêcher de sourire en prenant conscience que j'avais deux jours pour moi, une météo clémente et une envie furieuse de conduire ma moto.
Je me décidai à partir jusqu'au lendemain et préparai quelques affaires en les mettant dans un sac à dos. Je fis ensuite un détour vers la cuisine pour déjeuner et j'envoyai un message à Peter pour le prévenir.
"Envie d'évasion. Je pars à la Push jusqu'à demain. Bon week-end"
Je faisais toujours comme ça, par prudence, car je savais que la moto était un moyen de transport assez dangereux, surtout que je devais passer par des routes au cœur de la forêt ou le réseau ne passait absolument pas.
"Passe à la maison en revenant demain soir. Bon week-end Bro'"
La Push était une réserve indienne dans la péninsule d'Olympic, à proximité de la petite ville de Forks. Notre père avait l'habitude de nous y emmener lorsque nous étions petits et nous avions perpétré cette tradition en grandissant.
Je fis une rapide vérification de ma moto avant de partir sous le soleil agréable de la fin avril. Il fallait normalement 4 heures pour rallier cette destination mais j'arrivais à grappiller près d'une demi-heure avec la moto.
Je remontai vers le nord, sortant de la ville pour aller prendre le ferry à Edmond. Il reliait Kingston en moins d'un quart d'heure et me faisait gagner pas mal de temps. Dès que j'eus traversé la baie, je roulai en direction de Sequim puis Port Angeles. Le soleil était toujours au rendez-vous mais n'arrivait pas vraiment à sécher le macadam qui avait plus l'habitude d'être perpétuellement sous la pluie. Je fis un arrêt à Forks pour boire un café puis repris la route pour attendre la réserve.
Je bifurquai sur la route 110 pour aller vers la Push et m'arrêtai devant la maison de Sam Uley. C'était un Indien Quileute qui était né ici et qui avait décidé d'être le représentant de cette tribu traditionnelle. Il recevait même des touristes pour leur apprendre les us et coutumes de la peuplade. Il appelait ça, la transmission du savoir. Il était fier de ses racines et le revendiquait haut et fort.
Il apparut à sa porte en souriant et me salua de loin avant de me rejoindre. Je ne l'avais pas prévenu de ma visite mais j'avais appris que je pouvais venir dès que je le voulais et cela, sans préparer quelque chose, ni forcément prévenir.
-Salut Homme Blanc !
-Salut l'Indien ! Comment vas-tu ?
-Plus que bien avec ce soleil ! Tu es là pour longtemps ?
-Jusqu'à demain. J'ai pas mal de boulot en ce moment.
-Tu veux la clé de la cabane ?
-Avec plaisir.
Sam avait ouvert plusieurs lieux insolites pour accueillir les touristes désirant dormir sur place. La cabane était un de ces lieux et se trouvait perchée à plus de 5 mètres dans un arbre bordant le front de mer. Elle permettait d'avoir une vue inestimable sur l'océan et sur la forêt. J'adorais y passer du temps pour me ressourcer.
-Viens, je vais te donner la clé.
Je le suivis à l'intérieur, cherchant sa femme des yeux. J'étais même étonné de ne pas l'avoir encore vu.
-Où est Emily ?
-Elle doit rester au lit car la grossesse ne se passe pas bien.
-Ohh... c'est moins marrant ça !
-Oui, surtout qu'elle déteste ne rien faire... Tiens, voilà la clé. Je ne te montre pas le chemin, hein ?!
-Merci Sam ! Je vais aller me détendre un peu, j'en ai besoin.
-Tu viens avec nous ce soir ? Nous allons faire un feu sur la plage.
-Avec plaisir.
Je retournai sur ma moto pour rejoindre l'allée menant à la cabane et me garai au pied de l'arbre qui allait m'accueillir pour quelques heures. Je grimpai l'escalier en courant à moitié et ouvris la porte en soupirant. L'odeur de bois et d'iode me faisait toujours le même effet. Je me sentais apaisé, calme. Je posai mon sac et attrapai mon téléphone pour prévenir mon frère de mon arrivée.
"Je suis arrivé sur place."
Je coupai ensuite le son de mon téléphone et retirai ma combinaison de moto pour mettre un survêtement et mes baskets puis dévalai les escaliers pour aller courir sur First Beach. Je ne voulais pas avoir à penser à quelque chose de particulier et la course m'aidait en général à faire le vide.
Deux heures après, je réintégrai la cabane en sueur et me dirigeai vers le bloc sanitaire. Il n'y avait pas de douche dans ma cabane en l'air, c'était un habitat écologique. Cela pouvait surprendre et devait certainement déplaire aux citadins mais personnellement, cela ne me dérangeait pas. J'appelais ça un retour à l'essentiel. Il y avait uniquement une bassine émaillée, comme au temps des colons avec une carafe d'eau. Le savon fourni était naturel, sans additif et pouvait être jeté avec l'eau sans polluer l'environnement. Les toilettes étaient sèches, remplies par de la sciure et même si cela paraissait étrange au premier abord, j'aimais cette simplicité.
-Jasper !
Je souris en entendant la voix fluette de Claire. Elle était la petite amie de Quill et elle venait certainement me chercher pour le feu de camp. J'avais eu le temps de me préparer et je sortis sur le petit perron, la tête encore mouillée de ma toilette sommaire, pour la saluer.
-Salut Claire ! Que fais-tu là ?
-Je viens te chercher, bien sûr ! Je n'arrivais pas à croire Sam quand il m'a dit que tu étais là.
-J'avais besoin de me ressourcer un peu...
Je fermai la porte de la cabane et me hâtai de rejoindre mon amie en souriant. Elle me claqua une bise sur chaque joue avant d'attraper mon bras pour descendre vers la plage qui était éclairée par un feu énorme.
-Alors... quoi de neuf ?
Claire était toujours aussi délicate quand elle voulait parler de ma vie privée. Elle lançait des questions, comme ça en espérant que j'allais lui parler de tout sans qu'elle se mouille.
-Pose-la ta question, va...
-Rooo... T'es chiant. Faut toujours te tirer les vers du nez !
-N'oublie pas que je suis un représentant des forces de l'ordre. Je suis habitué à ne rien laisser sortir sauf à y être contraint ! Et encore, il faut me torturer pendant de longues heures pour obtenir une seule information de ma part !
-Quill et Sam vont te séquestrer alors !
-Pas besoin, Claire. Pose ta question et je te promets d'y répondre.
-Où est Alice ?
-On peut pas faire plus direct... Elle est à New York pour son travail.
-Si je puis me permettre, je ne suis pas sûre qu'elle soit celle qui te faut vraiment. Tu la vois souvent ?
-Non, pas vraiment. Une fois par mois, je pense.
-Et cela te suffit ?
-Non mais je compte lui en parler.
-Les esprits t'accompagneront.
Je roulais des yeux devant tant de superstition mais préférai garder le silence pour ne pas contrarier mon amie. Elle était très branchée "Esprits et Rites Indiens". En réalité, tous les Quileutes fonctionnaient comme ça. Ils croyaient en la terre, les océans et les animaux. C'était assez impressionnant à voir. J'avais du mal à y adhérer mais je respectais leurs croyances.
Ma discussion avec Claire me fit penser à la réaction qu'aurait ma petite amie en découvrant ce folklore et cette simplicité. Trouverait-elle ça débile ? J'espérais que non car je ne me voyais pas arrêter de venir ici... Je croyais en ce genre de longue amitié et ne voulais pas avoir à la mettre en balance avec les nouvelles personnes qui entraient dans mon cercle personnel. Nous nous installâmes sur des troncs d'arbre et une assiette me fut présentée avant même que j'ai pu me poser. Je connaissais quasiment tout le monde autour de moi et je ne pouvais que me sentir à l'aise. J'étais bien, entouré d'amis et loin de la ville polluée de Seattle.
Comme toujours lorsque je passais un bon moment, ces quelques heures à la Push filèrent à toute vitesse et je dus me résoudre à repartir vers Seattle en début d'après-midi. Je pris le temps de saluer toute la tribu que j'appelais la meute, juste pour les emmerder, puis repris la route direction Forks et Port Angeles sous une pluie diluvienne. A proximité de Beaver, je ralentis encore à cause de l'état de la chaussée. Il y avait trop d'eau et je ne voulais pas partir en aqua planning. Avant que mon cerveau ne puisse enregistrer l'information, une voiture déboula en face de moi, juste après un virage et je tentai de l'éviter. Malgré toute ma bonne volonté, elle continua à me foncer dessus et je pris peur en comprenant que cet accident était voulu.
Dans un ralenti digne d'une production hollywoodienne, je vis la voiture braquer à chacune de mes tentatives d'esquives. Je tentai de freiner pour l'éviter mais, cela ne servit à rien en raison de l'eau sur la route. Dès que je pris conscience de ce qui allait se produire, je mémorisai tous les détails du véhicule ainsi que la plaque d'immatriculation.
Le parechoc vrilla ma roue avant et je lâchai le guidon pour ne pas me retrouver bloqué. Le choc fut puissant et para ma vision d'une multitude de tâches sombres. Avec la force de l'impact, je quittai la selle de la moto et mon corps fut projeté dans la forêt toute proche. J'arrêtai ma course en rencontrant un tronc d'arbre et je grognai en sentant mes os se briser. Du coin de l'œil, je vis ma moto continuer sa course dans le bas du ravin. J'entendis la voiture s'arrêter puis la voix d'un homme. Je perçus même un accent hispanique puis le moteur du véhicule se fit à nouveau entendre.
Mon corps était comme enroulé autour de l'arbre et je pris quelques minutes pour stabiliser ma respiration sifflante. Je savais que j'avais peu de chance d'être retrouvé, surtout si je restais à cet endroit, en contrebas de la route. J'étais pris de nausée et de vertige avant même de lever la main pour bouger. J'ouvris la visière de mon casque sans l'enlever pour respirer un peu d'air frais. Dès que j'eus retrouvé mes esprits, je pris le temps de palper et détailler mon corps pour voir si j'avais des blessures visibles.
Je ne vis aucun saignement mais je ressentis assez franchement un pincement dans le bas de ma colonne vertébrale. Ne voulant pas tenter le diable, je préférai rester au sol et veillai à me déplacer en rampant pour garder mon dos droit. J'eus l'impression de mettre plusieurs heures pour gravir la vingtaine de mètres qui me permettait de rejoindre la route. Je n'avais pu retenir mes cris quand mon dos se rappelait à mon bon souvenir. Chaque pincement était plus virulent que le précédent et mon corps devenait de plus en plus engourdi.
Lors d'une de mes nombreuses pauses, je me souvins que mon portable se trouvait dans l'une de mes poches avant. Je retirai mon gant pour le récupérer, heureux de pouvoir appeler les secours. Comme si le destin m'en voulait, je me rendis compte que je ne captais pas et je ne résistai pas à l'envie de balancer l'appareil contre un arbre tout proche.
Je repris mon ascension et atteignis la route peu de temps avant la tombée de la nuit. Ce fut à cet instant que je me rendis compte que j'avais finalement passé plus de temps que ce que je pensais dans cette forêt. Je m'allongeai sur le dos, au bord de la route, espérant qu'une voiture passe rapidement. Je commençais à être en hypothermie et je tremblais de plus en plus. Certainement un mélange de froid, de peur et d'adrénaline. Je ne supportais plus la douleur qui irradiait dans mon dos. J'avais l'impression qu'il formait un bloc de béton et que je ne pouvais plus bouger. Un pic accru de douleur me fit voir des étoiles et je succombai à la noirceur, pris d'un vertige impressionnant.
-Monsieur ? Vous m'entendez ?
Je sentis quelqu'un me secouer et me serrer la main, me ramenant efficacement au temps présent. J'ouvris les yeux pour me rendre compte qu'il faisait nuit noire et que des phares étaient en train d'éclairer le lieu où j'étais étendu. Un vieux monsieur était accroupi à mes côtés et j'aperçus une femme du même âge en arrière-plan.
-Monsieur ? Tout va bien ?
-Non... je... appelez-les secours.
Il se pencha un peu plus vers moi pour remonter une couverture qu'il avait dû poser sur mon corps avant que je reprenne conscience.
-Carrie ! Appelle le 911. Comment vous appelez-vous jeune homme ?
-Jasper... Jasper Whitlock, Monsieur.
-Je suis Henri. Ne vous inquiétez pas, les secours vont arriver.
Il ne dit plus un mot mais s'installa à mes côtés sans me lâcher la main, comme pour me soutenir. J'avais tellement mal que je ne sentais plus vraiment mon corps. Mon casque entravait ma vision périphérique mais je savais que je ne pouvais pas le retirer pour le moment. Peu de temps après, j'aperçus les phares d'une ambulance puis entendis les pas du personnel médical. Un infirmier se plaça à ma hauteur après avoir aidé Henri à se relever.
-Bonsoir. Je suis Derreck. Comment vous appelez-vous ?
-Jasper...
-Bien. Je vais vérifier si tout va bien avant de vous transporter dans l'ambulance. Pouvez-vous me dire, sur une échelle de 1 à 10, combien vous avez mal ?
-Je dirais 9.
-Je vais vous poser une voie pour faire passer un calmant. Pouvez-vous me dire si je vous fais mal ?
Il palpa mon corps en débutant par mes épaules avant de s'occuper de mes bras, puis de mon torse et mon bassin, pour finir par mes jambes. Ses doigts me donnaient l'impression d'être des aiguilles traversant ma peau et je grognai en réponse.
-Ok... Je vais vous poser une minerve avant de retirer votre casque. Vous souvenez vous de ce qu'il s'est passé ?
-Oui... Une voiture a foncé sur moi et j'ai été éjecté de la moto.
-Avez-vous perdu connaissance ?
-Oui. En me réveillant, j'ai rampé pour revenir près de la route afin qu'on me trouve. J'ai essayé d'utiliser mon téléphone mais je n'avais pas de réseau.
Cette dernière phrase me rappela que j'avais envoyé voler mon portable.
-Il faut que vous contactiez mon frère. Il doit s'inquiéter.
-Oui... Nous vous plaçons dans l'ambulance et je l'appellerais. Pouvez-vous me donner ses coordonnées ?
-Je ne m'en souviens pas. Il s'appelle Peter Whitlock. Il est pompier à Seattle.
-Je vais l'appeler. Tout d'abord, nous allons vous mettre sur un brancard. Nous allons faire le plus doucement possible.
Les minutes suivantes furent tout simplement atroces malgré leur délicatesse. Mon corps semblait brûler et je souffrais dès qu'un des infirmiers me déplaçait d'un centimètre. Je sentis ma force m'abandonner dès que je fus sanglé sur le brancard et mes yeux se fermèrent avant même que je puisse remercier Henry et Carrie.
(_¸.•°´'`°¤,¸.•*´`*•.¸,¤°´'`°•.¸_)
Je me ronge les ongles en attendant vos commentaires…. Que pensez-vous de ce chapitre ?
Au plaisir de vous lire et à lundi prochain !
Magda
