Spidi : Ravie que cela soit plus agréable à lire ! La suite, c'est maintenant !
Juste attention à vous, si vous êtes sensible à la mort, au deuil et tout ce qui accompagne ces états de la vie, en lisant.
Trois jours plus tard…
Dans le souvenir de Jack, tout avait été si vite… Les Tok'Ras étaient venus le jour -même, souhaitant récupérer les informations de la mission et Selmac. Malheureusement, le SGC n'avait pu fournir le parasite. Le corps du père de Sam n'avait pas été retrouvé et ne serait probablement jamais ramené auprès des siens.
S'il n'y avait eu que ce problème a gérer, tout irait presque bien.
Mais entre la politique, la diplomatie, les menaces du côté des Tok'Ras et leur éternel discours sur « l'irrespect de l'alliance » et de l'autre, la Commission de Surveillance Internationale harcelant le SGC pour obtenir un rapport complet, comment trouver le temps et l'énergie de mener une expédition pour rapatrier le corps de Jacob Carter ?
Les funérailles s'étaient tenues en petit comité. Serré dans son uniforme militaire réglementaire pour ce genre de cérémonie, il se souvenait parfaitement de toute la scène.
Le cercueil ouvert et vide trônait au milieu de la Salle d'Embarquement, juste à quelques pas des marches de la rampe métallique. Sur celle-ci, Carter dans son magnifique tailleur noir qui descendait jusqu'en bas de ses jambes, se tenait la tête baissée, le regard perdu, comme happé par le sol plus intéressant alors que la voix d'Hammond louanger solennellement le disparu.
Les mains de Sam tremblaient violemment. Elle essayait de faire bonne figure, de ne pas craquer. Il le voyait, le ressentait mais ne disait rien.
George termina son discours et fit signe à quelques militaires de pousser le cercueil garnis de chrysanthèmes vers la Porte. Le cercueil traversa la flaque bleue avec le fantôme d'un homme qui avait pu vivre quelques années de plus aux côtés de sa fille, en son sein.
Un fait, le troubla, cependant, Samantha Carter n'avait pas prononcé de discours concernant son père. Mais, il oublia. Comme cette promesse que Jacob lui avait confessé pendant ces derniers instants de vie, il l'oublia.
Les jours et les semaines passèrent. Les missions de routines recommencèrent, les crises du CIS aussi, les Goa'uld raffermissaient leur domination sur les peuples vaincus et maintenant soumis à leur autorité…
En clair, la vie reprenait son cours normal. Malgré tout, l'une d'elle peinait à reprendre une vie active…
Dans son laboratoire, les yeux cernés, rouges et gonflés, Samantha essayait de se concentrer sur son travail.
Elle aurait du resté en congé, elle le savait. Le Général Hammond lui avait proposé de prendre quelques mois de repos, de faire tranquillement son deuil. Hélas, elle s'acharnait à rendre cette foutue arme opérationnelle.
Le travail n'était qu'un prétexte derrière lequel se cacher afin de ne pas sombrer toujours plus loin dans les abîmes de la tristesse.
Détourner son esprit et occuper ses mains étaient deux choses à mettre en place pour résister à la tentation de tout abandonner.
Jour après jour, elle tentait de renvoyer une image correcte à ses collègues et à ses amis. De leur offrir un sourire ou ce qu'il voulait entendre.
-Vous allez bien, Major ?
Un petit sourire et un hochement de tête était suffisant pour faire croire à son entourage qu'elle se portait à merveille, dans ce fabuleux monde qui gravitait autour de son corps physique sans jamais atteindre son psychisme anéanti.
Anéantie. Un mot particulièrement fort qui décrivait son état intérieur, ébranlé par la mort de cet être cher avec qui elle s'était rapprochée ces quatre dernières années.
Alors, se noyer dans son travail était l'ultime corde à laquelle se raccrocher…
1h00 AM, maison de Samantha Carter…
Balançant ses affaires dans un coin et glissant son manteau sur ses épaules, Carter se précipita à l'étage pour aller se coucher. Son ventre protestait mais elle n'avait pas la force de commander une pizza, encore moins la patience de tester ses talents culinaires…
Gravissant les escaliers, elle se précipita dans sa salle de bain pour prendre une douche rapide avant d'aller se mettre au lit.
L'eau du jet douche cascadait sur son corps amaigri par la faim. Malgré sa volonté, elle n'avait plus le courage, ni l'envie, de s'occuper de ses fonctions primaires censées la maintenir en vie.
Se laver était un rituel auquel elle s'adonnait quotidiennement, le soir, lorsque qu'elle était seule physiquement. Il fallait à tout prix cacher ses larmes qui coulaient le long de ses joues creuses.
Des larmes abondantes, versées continuellement la nuit. Et la nuit suivante. Et celle qui vient ensuite. Pleurer jusqu'à en avoir la gorge nouée.
Et ce n'était pas fini.
La nuit bien avancée ne l'accueillait pas comme une amie. Jour et nuit la torturaient inlassablement.
Ses rêves étaient peuplés de cauchemars terrifiants. Elle se réveillant, tremblante, avec cette impression réelle de mourir.
Roulé en boule, les genoux et les bras recroquevillés en une sorte de protection, elle attendait que la crise passe pour pouvoir se rendormir.
Et toutes les nuits, le scénario se répétait en boucle.
Tic tac
Tic tac faisait le réveil posé sur sa table de chevet, l'heure la narguant dans la pénombre en attente de l'aube…
A suivre...
Note : Je n'exclue pas le fait de réécrire un peu ce chapitre, de détailler un peu plus ce que ressent Sam. Or, c'est délicat, je n'ai pas et (heureusement) été confrontée à la mort et au deuil de près. Donc, cela demande plus de temps et de réflexion sur la psychologie a adopter pour le personnage.
J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à me laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir de savoir que je vous fais plaisir en postant :)
AtlantisUniverse.
