Mercredi 15 Juin 2016

Lorsque l'avion décolla, quelques chevaliers jugèrent bon de se cramponner à leurs sièges, de peur que quelque chose de terrible ne se produise. Milo et Aiolia regrettèrent longtemps d'avoir d'avoir regardé des classiques tels que "Des serpents dans l'avion" ou alors "Les survivants" le jour d'avant, histoire de se mettre dans l'ambiance.

Devant eux, Aiolos et Camus, ainsi que trois autres passagers anonymes, tentaient désespérement de dormir, sans cesse gênés par les deux jeunes hommes terrifiés. Finalement, le problème fût résolu lorsque Aiolos demanda à une hôtesse de l'air de mettre des somnifères dans leur repas.

Certains comme Shaka, qui avait eu le bonheur de se faire offrir des guides par une vieille dame, ou Mû, qui se rendit compte au décollage qu'il avait oublié de demander à son maître de s'occuper de Kiki, son apprenti, ne lachèrent aucun mot du voyage, leur esprit étant déjà fort occupés.

Juste à côté d'eux, Deathmask, écouteurs collé au oreilles, observait avec amusement les mimiques de Kanon, juste devant, qui semblait furieux que son frère privilégie une conversation passionné avec Aphro à propos du vol de canards qu'il venait d'apercevoir plutôt qu'avec lui. Le Cancer se demanda d'ailleurs pourquoi Saga et son ami restaient collés en quasi permanence depuis leur résurrection...

Un peu plus loin, Aldébaran et Dohko s'amusaient avec de jeunes enfants sous le regards attendris de leurs parents. Une gamine offrit même au Taureau un magnifique portrait d'elle et lui se tenant la main...

Shura, de son côté, avait ressorti l'inventaire de sa valise, qu'il avait rédigé consciencieusement dès que l'hôtel fût réservé (Un mois de cela, donc.). Tout semblait bien se passer, le Capricorne avait même fini par détendre ses épaules, lorsqu'il consulta le dernier mot de sa liste : Brosse à dent.

Il l'avait oubliée.

Heureusement pour lui, Aphrodite avait prévu des oublis de ce genre, et s'empressa de lui assurer qu'il n'aurait pas à s'en acheter une pour la semaine, histoire de le rassurer. (Enfin, surtout afin de stopper net la crise de panique provoquée par cet étourderie...) Une fois apaisé, il s'empara de son sac, afin de s'assurer que rien ne manquait...

Hormis ces quelques petits soucis, le vol se produit sans embûches. Comme le trajet n'était pas des plus longs qui soient (De la Grèce...Vers la Grèce. On à déjà vu pire, me semble-t-il...) Ils atteignirent rapidement leur destination.

L'île sur laquelle les chevaliers se rendaient était petite mais très touristique, et sa renommée provenait de sa nature luxuriante plutôt que de sa valeur historique. C'est donc sans surprise qu'ils découvrirent un aéroport tout aussi grand et luxueux, voir plus, que celui d'Athènes. En revanche, il y avait beaucoup, énormément de touristes, majoritairement étrangers.

De ce fait, l'attente pour les bagages fût longue. Très longue. Pour rendre le tout encore plus amusant, la valise de ce pauvre Shura avait pris l'initiative d'arriver en toute dernière sur le tapis, le plongeant de nouveau dans une profonde panique. Tout cela au grand dam d'Aphro, qui regrettait de ne pas avoir essayé de faire rentrer une deuxième valise dans ses affaires au lieu de simplement y glisser une ou deux brosses à dents...

Ceux qui n'avaient pas désiré rester avec le Capricorne pour gérer ses syncopes attendaient juste devant l'entré. Milo et Mü se trouvaient tous les deux au téléphone : L'un s'assurait une ènième fois que plusieurs voitures leur étant destinés allaient arriver, tandis que l'autre, livide, découvrait que son élève avait trouvé la fameuse clé qui ouvre tout, pourtant si bien cachée (Qui irait chercher une clé dans un porte clé accroché en plein milieu d'un hall d'entrée, voyons ?!) et en avait très bien profité durant la journée, jusqu'à ce que Shion se rende finalement compte de la situation.

Shaka, de son côté, finissait avec une mine triste sa lecture. Heureusement, il remarqua vite une librairie du coin de l'oeil. Visiblement, le fait de demander à Aiolos de gérer les comptes des plus faibles psychologiquement était une bonne idée.

Dohko et Deathmask, pour leur part, discutaient vivement de la répartition des chambres, une fois arrivés à l'hôtel. Plusieurs questions les dérangeaient : Qui allait devoir dormir à côté d'Aldébaran, connu pour ses nuits bruyantes et agitées, ou de Shura, qui prendraient sans doute le temps de relire à voix haute le planning du lendemain cinq à six fois avant d'aller vérifier qu'aucune de ses affaires ne manquaient ? Plus intriguant encore : Les chambres de l'hôtel étaient toutes destinées à accueillir quatre personnes. Or, ils étaient treize ! Quoique, on pourrait peut être faire dormir Aldé tout seul, cela en réjouirait plus d'un...

Le taureau, loin d'être atteint les mêmes questionnements que ses comparses, essayait encore et encore de décrocher de ses jambes la horde de gamins avec qui il s'était lié durant le vol, sous les regards impatients de leurs parents...

À l'autre bout de l'aéroport, un miracle se produisait : La valise du Capricorne venait enfin d'arriver ! Tandis que celui-ci, au bord des larmes, se dirigeait vers elle, Saga et Aphro, suivis de près par Kanon, à deux doigts d'exploser de rage (Enfin, surtout de jalousie...) allaient prévenir Aiolia et Camus, occupés à boire des tasses de café brûlantes. L'un pour se battre, bien qu'il l'ignorait, contre le somnifère qu'il avait ingéré, l'autre par habitude.

Quelques instants plus tard tout le monde fût réuni.

Saga et Aiolos sommèrent aux autres de se taire afin de laisser au Scorpion l'occasion d'énoncer la suite du programme. Une fois que les bruits cessèrent, il pût enfin prendre la parole :

-"Bon alors, euh, les voitures vont arriver dans plus ou moins un quart d'heure, du coup, ben, euh...Voilà."

Camus se sentit obligé de compléter l'annonce de son ami, peu doué pour les discours.

-"Vérifiez vos affai- Il croisa le regard de Shura et se mit à craindre une nouvelle crise "Enfin, non. Dirigeons-nous vers la sortie tous ensemble, les conducteurs ne devraient pas avoir de difficultés à nous reconnaître."

Conscient d'avoir échappés à la catastrophe, les Saints attribuèrent tous un regard reconnaissant au Verseau avant de se diriger vers la sortie. Les vacances, enfin !