Disclamer : Merlin et l'histoire ne m'appartiennent pas

Titre : Everything

Auteur : CaughtInTheRa1n

Résumé : "V-vous aviez dit que vous reviendriez." "Je sais. Et je l'ai fait." "N-non, vous ne l'avez pas fait." Arthur devait faire face à sa plus grosse erreur.

Traducteur : Ange Phoenix

Bêta : Antidote

Avancé de la fanfiction originale : 40 chapitres, en cours

Note : J'ai l'autorisation de l'auteur(e)

Note 2 : N'hésitez pas à me rejoindre sur discord pour voter pour les prochaines traductions et fanfictions !


CHAPITRE 3


Pendant un moment, personne ne parla. Merlin observa Arthur avec des yeux bleus azur, toujours affalé contre le mur. Sa respiration était lourde, sa poitrine se soulevait suite à l'effort de tirer de l'air dans ses poumons. Ses doigts se crispèrent.

Il rappelait à Arthur un animal acculé, attendant que le prédateur lui assène le coup fatal.

« Vous venez en finir, n'est-ce pas ? » demanda-t-il, et il laissa échapper un autre de ses rires glaçants. « M-Maintenant que vous savez que je ne peux pas... »

Ses mains se tordirent sur ses genoux.

Arthur fit un pas dans la pièce.

« Non », dit-il, en fermant la porte derrière lui. Il s'agenouilla, se mettant au niveau de Merlin et le regardant droit dans les yeux. "...Maintenant que je sais que tu ne peux pas quoi ? »

Il y avait plus de suspicion dans sa voix qu'il ne le voulait, et il se maudit mentalement. Il ne pouvait pas s'en empêcher ; être méfiant était dans sa nature. Cela l'avait gardé en vie en de nombreuses occasions.

Oui, et regardez où cela a mené Merlin.

« Putain, A-Arthur », dit Merlin. Il secoua sa tête. « V-vous savez quoi. »

Arthur le regarda sans comprendre jusqu'à ce que Merlin se déplace délibérément, ses jambes inutiles glissant contre le sol. Il réussit à bouger de quelques centimètres avant de s'effondrer à nouveau contre le mur, épuisé. Il ouvrit les yeux pour lancer un faible regard à Arthur.

« Ça vous aide ? »

Le silence.

« — Je suppose que l'exécution est plus facile si votre prisonnier ne peut pas se défendre. »

Arthur recula, ouvrant la bouche pour le corriger quand Merlin sourit à nouveau. Seulement, cette fois-ci, c'était un vrai sourire, du pur Merlin, et Arthur se demanda ce qui avait pu le provoquer jusqu'à ce que Merlin ouvre la bouche.

« Pensez-vous que je vais revoir W-Will ? Ou Lancelot ? »

Le sourire vacilla un peu tandis que ses yeux étaient vitreux. Les yeux du roi s'élargirent.

« Merlin ! Non, non, je ne vais pas... je ne vais pas t'exécuter. »

Le sourire tomba, et Merlin le regarda droit dans les yeux.

« M-Mais je vous l'ai déjà demandé une fois. »

« Quoi ? Demandé quoi ? »

Merlin commença à pleurer à nouveau.

« S'il vous plaît ? »

« Merlin, je ne sais pas ce que... »

« S'il vous plaît. »

« Je ne sais pas... »

« S'il vous plaît, faites que ça s'arrête. »

Et les yeux de Merlin se retournèrent dans sa tête.

Non.

C'était le seul mot qu'Arthur avait eu le temps de penser avant de se précipiter sur le sol du donjon, toujours partiellement accroupi.

Non. Non, Non, Non...

Il avait atteint la forme molle de Merlin en quelques secondes.

S'il te plaît, ne fais pas ça. Pas maintenant.

Ses mains planaient anxieusement au-dessus du corps de Merlin, il avait peur de le toucher, peur d'empirer les choses.

Cela ne peut pas empirer s'il est déjà mort, murmura une voix dans son esprit. Arthur grogna et secoua la tête pour clarifier ses pensées.

Merlin n'était pas mort. Arthur refusait de le croire. Il ne pouvait pas l'être. Pas après avoir enduré des semaines d'interrogatoire, il n'y avait aucune chance que Merlin abandonne maintenant, après qu'Arthur ait appris la vérité. Il ne pouvait pas mourir le jour où sa liberté lui était rendue. Arthur ne pourrait pas vivre avec ça.

« Allez, Merlin. »

Il y avait eu un long moment de silence.

« Reviens... »

Et puis, la poitrine amochée de Merlin frémit et se souleva.

Pendant une seconde, Arthur n'avait pas compris ce qu'il voyait. Puis la seconde passa, et Arthur prit note de la faible respiration du serviteur, et comment ses doigts saignaient encore lentement sur le sol, comment les lèvres de Merlin étaient d'un bleu pâle.

« Merde », dit-il avant de tourner sur lui-même dans la cellule. Il avait besoin d'obtenir de l'aide pour Merlin, il avait besoin d'obtenir des soins médicaux pour Merlin.

Le garde à l'air coupable de tout à l'heure se tenait toujours juste derrière les murs de la cellule, observant, et Arthur prit une décision en une fraction de seconde.

Maudit soit-il, pensa-t-il, et il fit signe au garde d'entrer dans la cellule. Crise de panique ou pas, Arthur avait besoin de l'aide du garde.

Le garde s'avança, les yeux inquiets.

« Aidez-moi », plaida Arthur en faisant un signe vers le sorcier fragile. Le garde hésita dans l'embrasure de la porte. Que ce soit par peur pour lui-même ou pour le bien-être de Merlin, ils n'avaient pas le temps.

« Il est inconscient, » siffla Arthur, « Venez ici. Maintenant. »

Le garde observa le visage meurtri de Merlin une fois de plus, ferma les yeux un moment, puis passa à l'action. Agenouillé à côté d'Arthur, il semblait lui aussi avoir peur de le toucher.

« Que dois-je faire... ? »

« Aidez-moi à le soulever », grogna Arthur, glissant un bras sous les jambes de Merlin. Le garde hocha la tête et éloigna rapidement les épaules osseuses de Merlin du mur, soutenant sa tête comme celle d'un enfant. Arthur passa une main sous la colonne vertébrale de Merlin, et prudemment, avec l'aide du garde, le souleva.

Une fois debout, Arthur fut surpris par la légèreté de Merlin. Les vertèbres de sa colonne vertébrale et ses côtes appuyaient inconfortablement sur son avant-bras, et ses hanches osseuses ressortaient grotesquement sous sa peau. Ses membres, qui se balançaient maintenant librement, étaient longs et fins, les articulations de ses os bien trop proéminents.

Arthur prit un moment pour respirer alors que le garde retirait sa cape et la drapait sur le corps nu de Merlin. Cet aspect, au moins, n'était pas dû à la créativité des gardes. C'était le résultat de celle d'Arthur.

« Sire, le sorcier ne semble pas répondre à la douleur. »

C'était le milieu de la deuxième semaine d'emprisonnement de Merlin, Léon avait rapporté que Morgane avait retardé son attaque d'une autre quinzaine de jours, et le garde qui faisait son rapport à Arthur revenait en ayant l'air de plus en plus prudent.

« Bien sûr si », dit Arthur nonchalamment, « Tout le monde réagit à la douleur. Je vous ai dit d'être créatif. »

« Non. Nous avons sous-estimé sa tolérance, sire. » Le garde regarda ses mains. Elles tremblaient légèrement, et Arthur combattit l'envie de rouler des yeux. Si ses gardes ne pouvaient pas supporter une petite torture d'un sorcier connu et allié de Morgane, alors à quoi servaient-ils ?

« Avez-vous essayé de réduire ses rations ? »

Le garde eut l'air surpris. « Excusez-moi ? »

« Les rations. Avez-vous réduit ses rations ? »

La bouche du garde s'ouvrit légèrement. « Ses... Non ! Non, il est déjà en demi-rations, sire. C'est le protocole standard pour un sorcier pendant un interrogatoire. »

Arthur renifla. « Mais je pense que vous et moi savons tous les deux que ce n'est pas un interrogatoire standard. Morgane est en train de mettre en place une armée pendant que nous parlons. Il n'y a pas de temps à perdre pour le protocole quand la vie des citoyens de Camelot est en jeu. »

Le garde resta silencieux. Arthur se pencha en avant.

« Est-ce que je me fais bien comprendre ? »

Le garde hocha la tête. « Oui, Sire », murmura-t-il, et il sortit des appartements.

« Sire ? »

Arthur fut tiré de ses pensées par quelqu'un qui lui parlait avec inquiétude. Ses yeux se concentrèrent et il se trouvait toujours debout dans la cellule de Merlin, berçant le garçon contre sa poitrine. Le garde se tenait en face de lui, les sourcils froncés, et parlait.

« Sire, nous devons partir. Maintenant. »

Arthur n'avait pas besoin qu'on lui dise deux fois.


Et voici le troisième chapitre ! Les choses deviennent intéressantes !