Mauvaise surprise

Hermione sortie du train bras-dessus bras-dessous avec Ginny en rigolant et taquinant Ron.

-Allez Ronnie, c'est pas si grave, essaya de le rassurer Hermione tout en se moquant discrètement.

-Tu rigoles ? C'est l'humiliation totale ! cria Ron encore dépité.

-Mais non ! Je suis sûre qu'elle ne t'a même pas reconnu.

Alors qu'ils se préparaient avant l'arrivée à Poudlard, Ron, qui avait voulu faire le clown, avait mis un de ses caleçons sur sa tête afin d'amuser Harry. Au même moment, la fille sur laquelle il flashait, Lavande Brown, s'était trompée de compartiment et était entrée dans celui qu'ils occupaient. Elle s'était vite rendu compte de son erreur et était sortie en regardant Ron de haut en bas avec un air un peu snob.

Harry lui donna une claque dans le dos.

-Allez mec, il y en a plein d'autres des filles à Poudlard. En plus, Lavande je la sens pas trop pour toi elle ne te correspond pas. Tu devrais l'oublier.

-Facile à dire, elle est en même année que nous et à Gryffondor.

Ron continua de grommeler d'un ton inaudible tandis qu'ils se dirigeaient vers une diligence devant eux. Mais au même moment, un groupe de Serpentards avait eu la même idée qu'eux et ils se percutèrent avant de pouvoir atteindre la diligence. Ils mirent du temps à se reconnaître à cause de l'obscurité, puis...

-Potter ? s'écria Drago.

-Malfoy ! s'exclama Harry en même temps

-Qu'est-ce que vous faites ? On l'a vue avant ! s'écria Ron.

-Oh c'est bon Weasley c'est pas "je le vois donc c'est à moi", répliqua Pansy. On n'est plus des gamins.

-Mêle-toi de tes affaires Parkinson.

-Tu baisses d'un ton Weasley. Et dégagez on était là avant, intervint Blaise.

-Hors de question. ONétait là avant, répliqua Harry.

-C'est bon les gars, on va se chercher une autre diligence, soupira Hermione.

-Ouais c'est ça, écoutez donc Granger. Elle semble être la seule à avoir un minimum de neurones parmi vous, cracha Drago en les regardant méchamment.

-Serait-ce un compliment, Malefoy ? s'exclama Hermione en haussant les sourcils.

-T'en rêve hein.

-Être complimentée par une fouine ? Non merci, rétorqua la brunette en tournant les talons et se dirigeant vers une autre diligence.

-Ouf ça fait mal mec, je compati, ricana Blaise en se tenant les côtes à force de rire.

-Allez on s'en va, déclara Ginny en suivant la trace de Hermione.

-Pas heureux de vous avoir vus ! s'écria Ron en s'éloignant.

-Et moi donc, Weasley. Et moi donc, souffla Pansy.

Ils montèrent dans la diligence alors que les Gryffondors allaient se chercher une autre voiture.

-Moi, la seule satisfaction que j'aie c'est qu'au moins on a pas à aller chercher une autre diligence... Et aussi que j'ai vu Drago se faire rabattre le clapet par Granger, se moqua Théo sans se cacher.

-Ah ça vous fait rire ça hein, grommela Drago.

Alors qu'ils se dirigeaient vers Poudlard, la bande de Gryffondors discutait elle aussi de l'altercation qui avait eue lieu.

-Hermione tu es vraiment la meilleure. Rabattre le caquet de Malefoy ! C'est Noël avant l'heure, se réjouit Ron.

Ils éclatèrent de rire.

-J'avoue que c'était très satisfaisant à voir, ajouta dit Harry avec un petit sourire.

Ils parlèrent encore de cette rencontre durant tout le reste du trajet jusqu'à ce qu'ils arrivent aux portes du château. Ils descendirent de la calèche et se dirigèrent directement vers la table des Gryffondors sans plus attendre, accompagnés de l'odeur de cuisines qui émanaient de sous-sols et leurs parvenaient jusqu'aux narines.

-J'ai hâte que la répartition se termine, s'impatienta Ron tout en s'asseyant sur le banc et se frottant les mains.

-Ron tu viens de manger des dizaines de sucreries dans le train ! soupira Hermione, lassée.

-Et alors ? répliqua le roux. J'ai faim moi, en plus je sais pas pourquoi cette fois-ci le chariot était moins rempli que d'habitude.

Harry ricana, mais perdit aussitôt son sourire lorsqu'il regarda autour de lui. Pendant qu'ils s'étaient dirigés vers leurs places, des regards curieux et des murmures les avaient suivis ne les quittant plus. Harry en connaissait la raison. À cause des événements passés et des articles de la Gazette du sorcier, tout le monde le considérait désormais, encore plus que d'habitude, comme étant le survivant, "l'élu". Il essayait au mieux d'ignorer ces regards, étant habitué à cela, mais il était toujours mal à l'aise lorsqu'il était au centre de l'attention. Hermione, qui avait remarqué le comportement de son ami, lui serra doucement la main sous la table en signe de réconfort. Harry et elle avaient toujours eu une relation pure et fraternelle, se soutenants mutuellement. Harry lui fit un petit sourire pour lui signifier que ça allait et ils reportèrent leur attention sur l'entrée de la grande salle où les portes venaient de s'ouvrir sur le professeure McGonagall suivie des élèves de première année. Peu à peu, les murmures cessèrent et les regards se détournèrent de Harry qui put enfin respirer, soulagé. La directrice adjointe se dirigea vers la table des professeurs, tenant à la main le Choixpeau magique. Elle le posa sur un tabouret disposé là avant leur arrivée tandis que les nouveaux élèves observaient la grande salle et le plafond magique avec des murmures émerveillés. McGonagall se mit en retrait alors que le Choixpeau remuait afin de chanter sa chanson. Quand il eut fini, toute la salle commença à applaudir et McGonagall attendit que les applaudissements cessent avant de dérouler un long parchemin et de déclarer :

-Quand j'appellerai votre nom, vous vous approcherez et vous disposerez le chapeau sur votre tête afin qu'il vous puisse vous répartir dans une maison. Je commence : Abraham Nicolas !

-Poufsouffle ! s'exclama le Choixpeau.

-Ambros Cassie !

-Serdaigle !

-Qu'il se dépêche..., grommela Ron.

-Ron la répartition est plus importante que le banquet, s'exclama Hermione d'un air outré tandis que « Amory Eléonore ! » était répartie à Gryffondor.

Ils applaudirent tandis que Ron grognait en signe de réponse. La répartition continua jusqu'à ce que « Zobiv Hugh ! » soit réparti à Serpentard. McGonagall emporta alors le Choixpeau et le tabouret dans une pièce adjacente à la grande salle tandis que Dumbledore se levait et s'apprêtait à prononcer son habituel discours de bienvenue.

-Bienvenue, bienvenue pour cette nouvelle année à Poudlard ! Avant de commencer à déguster ce délicieux banquet j'aurai quelques petites annonces à faire.

Dumbledore fit une longue pause et Ron soupira de plus belle.

-Tout d'abord je voudrais informer les premières années que l'entrée dans la forêt interdite est strictement interdite à tous les élèves et qu'il serait bon que les plus anciens s'en souviennent aussi ! Ensuite monsieur Rusard, notre concierge, m'a demandé de rappeler à tous les élèves que les produits en provenance de "Farces pour sorciers facétieux" des frères Weasley & Weasley sont strictement interdits et que tout élève prit en possession de l'un de ces objets sera sanctionné !

Il y eut une vague de ronchonnements dans la salle alors que les élèves se plaignaient entre eux de cette annonce.

-Heureusement que Fred et Georges ont déjà commencés à mettre au point de nouveaux produits invisibles et facilement dissimulables pour passer inaperçus, chuchota Ron l'encontre des élèves dispersés autour d'eux à leur table qui s'empressèrent de répéter la nouvelle à leurs amis.

Hermione leva les yeux au ciel.

-Fred et Georges ont intérêt à me verser des intérêts après toute la pub que je leur fais, ajouta Ron l'air satisfait.

-Profiteur, chuchota Ginny à son encontre.

Son frère lui lança un regard courroucé.

-Maintenant, continua Dumbledore après avoir attendu que le calme soit un minimum revenu, je voudrais vous demander d'applaudir bien forts les nouveaux préfets-en-chef qui ont été nommés cette année : Miss Hermione Granger de la maison Gryffondor et Mr. Drago Malefoy de la maison Serpentard !

À la place des applaudissements prévus, ce furent des murmures étonnés qui parcoururent la salle. Les deux élèves concernés par la nouvelle étaient abasourdis, la bouche grande ouverte. Tous deux savaient ce qu'endurait le rôle de préfet-en-chef : ils auraient la particularité de partager le même dortoir réservé spécialement aux préfets-en-chef. Tandis que tous les élèves se tournaient vers eux, attendant de voir leur réaction, à la table des professeurs McGonagall regardait ailleurs, gênée, comme si elle avait essayé d'intervenir afin de changer cette décision sans succès. Dumbledore applaudissait seul et souriait d'un air espiègle. Finalement, quelqu'un à la table des Serpentards s'exclama :

-C'est une blague, c'est ça ?

-Crois-moi Malefoy, j'aimerai tellement que ce soit le cas... murmura Hermione encore choquée de l'annonce.

Ron, maintenant, n'avait plus du tout faim...