Note d'Auteur : Voici, le chapitre trois, désolée pour l'attente !
J'espère bien qu'il sera à la hauteur de vos attentes, en tout cas, il y a un peu plus d'action.
Et promis, le chapitre quatre ne tardera pas après celui-ci ! Je vous souhaite donc une bonne lecture !
Marlène avait cette humeur morose, c'était chez elle, quelque chose de constant depuis sa prétendue mort.
Elle le savait depuis un certain temps, en fait, elle l'avait toujours su.
Peut-être n'était-elle pas morte, ce soir-là, mais ses émotions positives, elles étaient bien loin.
Ça devenait une habitude, c'était peut-être trop habituel de venir se poser devant ce bureau et de prendre cette plume entre ses doigts pour venir apposer son écriture sur le papier à lettre.
Celle qui la faisait sourire, rire et même pleurer de joie lui manquait plus que tout.
Elle aurait voulu retrouver sa meilleure amie sous un arbre, contempler le ciel à ses côtés en expliquant pourquoi tout leur était arrivé, mais Marlène, elle-même, ne savait la raison de pourquoi tout cela avait pu arriver.
Être piégée dans une éternelle tristesse, voilà, sa malédiction pour avoir survécu à cette première guerre.
La veille dans la journée, elle s'était rendu à l'hôpital de Sainte-Mangouste, ce qu'elle faisait une fois par mois sous une même apparence, assez différente de celle qu'elle avait pu avoir pendant sa jeunesse, sous un nom différent du sien.
Une vision d'horreur à chaque fois qu'elle allait voir le couple d'amoureux.
La folie les avait pris tous les deux, et rien ne pouvait les aider.
Ils étaient enfermés ou peut-être avaient-ils même disparu de leur corps ?
Il n'y avait plus d'émotions positives dans leurs corps, corps qui se mourraient à petit feu.
Et quand ils réagissaient, c'était des hurlements d'effroi qui se faisaient entendre.
C'était une vision qu'elle souhaitait oublier, mais c'était surtout des images dont elle ne se remettait pas aussi facilement.
Alice et Franck étaient devenus des corps sans vie.
Ce soir-là, elle ne savait pas pour qui écrire, ne savait plus quoi ressentir ni pour qui.
Tout ce qu'elle ne voulait pas devenir, c'était un corps sans vie comme pouvait l'être, aujourd'hui, les Londubat.
C'était instinctif, à cette pensée, elle le savait qui était la seule personne qui pourrait la protéger de ce qui serait probablement un jour, son destin.
Ma jolie fleur,
S'il y avait une personne qui me comprenait le mieux dans ce monde, c'était bien toi, Lily.
De Lily Evans à Lily Potter, tu es passé d'une enfant à une femme.
Je me souviens que tu me disais que, jamais, Ô grand jamais, tu ne te mettrais en couple avec Potter.
Et que je t'ai répondu de ne jamais dire, jamais.
Il semble que cette expression soit bien vraie, et heureusement, puisque c'était lui qui t'étais destiné depuis le départ.
Vous étiez des âmes-soeurs, des âmes faîtes pour s'aimer d'un amour inconditionnel.
Cet amour inconditionnel a fait naître un enfant, un enfant surnommé de nos jours « Celui qui a survécu » par tous les sorciers.
J'imagine qu'il n'a pas survécu par miracle, que toi qui a toujours été une grande sorcière, tu y es pour quelque chose.
De pure égoïsme, j'aurais souhaité que tu ne te mettes pas en travers du chemin de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, que tu laisses ton fils mourir et que tu survives.
Ta vie, à mes yeux, comptait plus que n'importe quelle vie.
Alors pourquoi a-t-il fallu que ce soit toi qui ait mis au monde, ce garçon que tout le monde pense être l'élu ?
Qu'importe ce que j'en dirais, aujourd'hui, nous n'appartenons plus au même monde.
Nous avons été séparer par la fatalité, par le point final d'une histoire.
Souvent, dans les pires temps, j'ai pensé à te rejoindre, à mettre un point final et te rejoindre dans cet autre monde que j'espère être plus reposant que celui dans lequel nous avons vécu.
Seulement, j'entends ta voix dans ces moments-là me rappeler que je dois encore me battre, qu'il y a encore de l'espoir pour que je trouve le bonheur en ce monde malheureux.
Et malgré ce que je voudrais croire, la mort n'est pas un chemin simple à rejoindre, mon esprit m'y refuse tout comme mon corps.
Ils ne veulent pas écourter le chemin, préférant suivre une destinée que je ne veux pas mienne.
Dis, de là où tu te trouves, penses-tu à moi ? Est-ce vrai ce que l'on dit, qu'importe où tu sois, une partie de toi se trouvera toujours en moi pour me guider ?
Souvent, j'en viens à la conclusion que ce ne soit qu'un sorcier ayant bu un peu de trop whisky pur-feu qui ait dit ça pour se réconforter de la mort de ses proches.
Tout ce que je souhaiterais dire, c'est merci, merci d'avoir toujours été à mes côtés, merci d'avoir été celle qui rendait ma vie meilleure, épanouie, belle.
Ta meilleure amie.
Elle observait la lettre en relisant ses phrases, ses mots sur le papier avant de venir la plier afin de venir l'enfermer dans une enveloppe.
Sans perdre de temps, elle se vêtit d'une cape dont la capuche venait dissimuler sa chevelure et le haut de son visage.
Marlène avait ouvert la fenêtre de sa chambre et avait fini par disparaître de cette dernière en utilisant le transplanage pour voyager vers un autre endroit.
Ce n'était pas quelque chose qu'elle faisait souvent, mais pour une fois, elle en avait besoin.
Alors là voilà, à atterrir en laissant une traîné nuageuse derrière elle, dans un cimetière alors que l'hiver prendra bientôt fin pour laisser place au printemps.
Il faisait encore froid et cette fraîcheur s'accentuait du fait que la nuit se prononçait lentement, le soleil laissant place lentement à la lune tout comme le ciel éclairé donnait une vue sur un ciel étoilé.
La jeune femme observait les alentours, l'ambiance qui émanait de cet endroit, rien n'avait changé depuis la première fois qu'elle était venue.
Elle le sentait ou plutôt, c'était un espoir qu'elle avait d'être seule dans ce cimetière.
Ses doigts passaient sur le tissus de sa capuche pour venir s'assurer de cacher le haut de ses visages et ses cheveux, couvrir au mieux son visage pour ne pas être reconnu par un des villageois ou par quiconque.
Elle savait au plus profond d'elle que si quelqu'un la reconnaissait, tout se compliquerait et qu'il ne fallait surtout pas.
Marlène s'arrêta devant une tombe, une tombe dont deux noms étaient inscrit côte à côte.
Ses fins doigts parcoururent les noms qui avaient été sculpté dans la pierre.
« James Potter et Lily Potter »
La demoiselle retenait les larmes qui s'essayaient de fuir ses yeux, dans un geste lent et maladroit, elle sortit sa baguette afin de venir décorer cette pierre tombale de Lys même si des fleurs venaient déjà décorer ce monument.
Avec ces fleurs, la jeune femme finit par déposer la lettre qu'elle avait écrite en faisant bien attention à ne pas y avoir mis son identité au cas où quelqu'un ait l'idée de lire cette lettre.
En se relevant doucement, Marlène commence à le sentir.
Quelqu'un est en train de l'observer à l'instant même.
Sans prendre le temps de réfléchir plus, elle serre dans sa main droite sa baguette afin de pouvoir mieux attaquer si elle est dans le besoin.
Ce n'est pas pour ça qu'elle se retourne, il ne vaut mieux pas, c'est ce qu'elle dit dans son fort intérieur.
Seulement, elle n'a pas le temps de poser une quelconque question qu'elle entend des pas s'approchaient de là où elle se trouve.
Ainsi par pure réflexe, elle se retourne.
Sauf qu'il est déjà trop tard car son corps se retrouve plaqué contre un arbre et qu'elle fait face à son assaillant bien qu'elle ait toujours les yeux fermés dû au choc de son dos plaqué.
Peut-être n'aurait-elle jamais voulu ouvrir les yeux ?
Elle n'aurait alors jamais croisé ses yeux gris, ni ses cheveux bruns mi-long coiffés en arrière et encore moins retrouvé ce corps contre lequel il lui était arrivé de se blottir quand elle était plus jeune.
« Sirius… »
La voix de la jeune femme avait laissé échapper de la surprise dans le seul prénom qu'elle avait pu prononcer et pourtant, elle avait tant de questions qui lui parvenaient à l'esprit.
D'ailleurs, Marlène ne semblait pas être seule à être surprise car ce même homme qui la maintenait toujours contre l'arbre, avait la même expression qu'elle portait.
« Sir… »
La demoiselle aux cheveux châtains s'apprêtait à de nouveau prononcer son nom, mais une main vint se poser sur ses douces lèvres rosés, la main de cet homme dont les yeux avaient perdu de leurs lueurs brillantes.
Cette lueur de malice qu'il avait dans ses yeux, à l'époque, elle avait disparu et Marlène supposait que ce soit depuis la mort de son meilleur ami.
Une éternité semblait se passait autour d'eux, ils se fixaient les yeux dans les yeux intensément comme s'ils allaient tous les deux trouver des réponses.
Malheureusement, aucune des questions qu'ils se posaient intérieurement n'avaient de réponses pour l'instant et sûrement, qu'ils le savaient déjà tous deux, mais ils continuaient à se fixer comme si quelque chose allait changer, comme si ce qui se passait, allait disparaître d'un moment à l'autre.
« Tu n'es pas réelle »
C'était une voix grave qui venait d'éveiller tous les sens de la jeune femme et qui l'avait aussi blessé, elle ne pouvait pas être plus réelle qu'elle ne l'était déjà.
Alors pourquoi pensait-il qu'elle n'était pas réelle ?
