Bonjour tout le monde, voici le chapitre suivant. Pas trop de changements pour celui-ci, il est court, mais le scénario évolue un peu par la suite.
Bonne lecture.
Chapitre 3 : Le jour où je découvris qu'être petit n'est pas un avantage du tout.
Ce fut le piaillement d'un Etourmi qui finit par me tirer de ma lourde torpeur. La lumière du jour m'aveugla quelque peu. Je me laissais le temps de m'étirer les ailes convenablement, avant de lui demander où on était. Il me faut toujours un certain temps avant de me rappeler ce qui s'était passé lorsque je dors.
Il répondit par ses sifflotements mélodieux qu'on était dans la ville où les vélos ne cessaient jamais de circuler. C'est vrai qu'on était à Vestigion. Et que j'étais pas au mieux de ma forme. Je constatais aussi que l'homme en bas venait d'ouvrir sa boutique et que de nouveaux clients rentraient.
Comme cela ne m'apportait pas d'informations intéressantes sur ma condition, je m'envolais voir ailleurs. Je trouvais la femme et l'homme à qui j'avais volé quelques gâteaux (qui étaient hyper secs, donc hypers bons) qui parlaient justement -Ah, surprise ! - de moi.
- Il était aussi petit qu'un Nosférapti. Je n'avais jamais vu ce pokémon avant, lança l'homme.
- Une nouvelle espèce ? Ça se pourrait.
En fait, ils discutaient avec un dresseur qui avait le même sac que Sacha.
- Vous savez où il a été ? Demanda le dresseur.
- Non, je ne l'ai pas bien vu dans le noir, et l'ai aussitôt relâché, car il nous mangeait des Poffins...
Ah, c'était donc des Poffins, ces gâteaux si délicieux ? Je me rappelle aussi que les dresseurs en donnent à leurs pokémons, notamment à Unionpolis pour les divers concours. Purée ! Je viens vraiment de régresser !
- Merci pour l'info, je vais le chercher ! Avec un peu de chance, il sera resté dans les coins !
- Bonne journée à vous ! Dit la femme, avant de rentrer avec son homme dans leur maison.
Je compris que grand ou petit, je serais toujours traqué... La joie d'être un pokémon légendaire…
- Avant tout, il me faut un vélo, sinon je ne vais pas aller loin.
Alors que je me demandais ce que le dresseur appelait 'vélo', je le vis faire le tour des 'vélos' je pense, que l'homme de la boutique sortait, vous savez, ces espèces de trucs en métal avec un siège en forme de poire avec des fesses, et cette tige qui part sur deux côtés. Puis qu'ils sont couillons ses humains ! Ils veulent aller vite, mais ils trimballent ce « vélo » qui leur rajoute du poids… M'enfin, la logique de ses bipèdes insupportables m'échappera toujours.
Le gosse se renseigna aussi sur moi sur le pavillon de la boutique, mais le vendeur lui répondit négativement. Puis il se mit à regarder les vélos et demanda ensuite lequel serait le plus apte pour voyager dans Sinnoh.
Ah, oui, j'ai oublié de vous dire que la source fleur est vers la région de Sinnoh. Par extension alors, ça veut dire que j'ai dû bien me défouler sur Floraville... Et qu'il ne faudra pas qu'un bouquet de Gracidées pour me faire pardonner auprès des habitants, mais surtout des Shaymins...
- Méfies-toi, gamin.
La conversation venait de reprendre, et je me penchais pour mieux entendre.
- Il y a un problème ?
- Giratina s'est déchaîné sur Floraville hier. Il a bien détruit une bonne moitié de leurs maisons.
- Giratina ? Le pokémon légendaire Renégat ?
ARGH ! Mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec ça ?!
- Hum, hum, reprit le vendeur. Et personne ne peut témoigner de ce qui s'est passé ensuite, si ce n'est qu'Arceus est intervenu.
Vas-y ! Rajoutes-en une couche !
- Mais personne ne peut dire s'il est retourné chez lui, dans son monde. Une chose est sûre, Arceus est intervenu en faveur de Floraville. Je ne serais pas étonné si Giratina aurait un petit souci.
'Petit', le mot est faible.
- Et tu risques de le croiser sur ta route, s'il n'a pu rentrer chez lui.
Mouais, et alors ?!
- Parfait ! S'exclama le gosse.
- Parfait ? Renchérit le vendeur. Non, je ne crois pas ! Ce pokémon est retors, et dangereux. Il pète des câbles pour un oui ou un non, et on ne sait jamais à quoi s'en tenir avec lui. N'oublie pas qu'il a été banni pour sa violence envers les hommes.
- C'est ce que me dit effectivement le Pokédex.
C'est aussi ce que les gens me sortent quand ils me voient... Ça m'énerve ! J'ai envie de me déchaîner, mais ça devra attendre le retour de ma taille normale. Je me mis à labourer les tuiles avec mes ailes, dans ma frustration. J'ai arrêté quand l'une d'elle s'est détachée et a manqué de tomber sur la tête du gars qui vendait ces vélos.
- Ne vous en faites pas, je le bouclerai dans une pokéball avant qu'il n'ait eu le temps de bouger !
Et voilà, la polémique et la politique de la pokéball repartent au galop...
- Tu es bien sûr de toi, mon garçon.
Le vendeur prit le temps de réfléchir, avant de continuer :
- Je te souhaites bonne chance pour ton voyage et le remplissage du Pokédex. Mais rappelles-toi, avec Giratina, il vaut mieux y aller en douceur.
- Je verrai en temps voulu. Merci pour le vélo, et c'est parti !
Le gosse enfourcha sa bécane et j'entendis le vendeur murmurer :
- Sacha avait réussi à gagner son amitié... En l'aidant. La pokéball ne servira qu'à l'énerver...
C'est pas faux. J'ai finis de déloger la tuile et l'ai quand même envoyé sur la tête du vendeur, qui a finit dans les pommes. Vous avez vu comme je m'y connais en gravité ?! Peut-être que quand il se réveillera, il aura trouvé une idée géniale pour rendre les vélos plus légers…
Mais il fallait maintenant que je me trouve à manger, et que je change de coin avant que tous les dresseurs de la région ne rappliquent et mettent la ville à sac pour me trouver, surtout après avoir trouvé un homme gisant inconscient au beau milieu du centre-ville.
Après avoir décollé et oublié les pensées de 'Je-suis-le-meilleur-dresseur-qui-va-attraper-Giratina-et-me-la-péter-dans-tous-les-sens-du-terme !', il me fallait un petit casse-croûte. J'avisais un groupe de Tyltons posés sur une autre maison, et leur demandait gentiment s'ils connaissaient un coin où becter.
Ils ne surent quoi répondre, et je me dis qu'il valait mieux chercher par soi-même. Après tout, être gentil et intelligent sont deux choses bien distinctes, et je suis même pas sûr qu'ils vont se rappeler de l'honneur de ma présence.
Au final, je fis la ville dans tous les sens, manquait de m'empoisonner sur un plant de baies qui n'étaient pas du tout comestibles, et alors que je me disais que ça n'irait pas de pire en pire, il se mit à pleuvoir.
Bon, en temps normal, l'eau ne me dérange pas. Je dis en temps normal car les gouttes de pluies sont beaucoup plus grosses depuis que j'ai rapetissé. Même mes ailes ne suffisaient pas à arrêter le trop plein et je me mis à chercher un abri pour éviter le gros du déluge.
Une carriole circulait justement, partant de Vestigion. Et comme elle avait une bâche dessus, je me faufilais dessous et me secouais dans tous les sens pour me sécher le plus vite possible. Il y avait des baies et divers aliments que je ne connais pas. Seulement, l'épisode de l'empoisonnement m'a calmé et je mangerai plus tard.
Le roulis est si agréable que je commençais à dodeliner de la tête. Pour finir par m'endormir.
