Hello! Vous vous apprêtez à lire un des chapitres que j'ai le plus aimé écrire. Et c'est probablement dû au fait que c'est le chapitre où l'intrigue se met en place. Je ne vous en dit pas plus et ne vous retiens pas plus longtemps. Bonne lecture ( :

*

Harmony s'avéra être une excellente analyste. Ce qui avait d'abord impressionné Hermione était l'étendue des connaissances en matière d'organisation politique. Harmony n'avait eu besoin d'aucun temps d'adaptation. Plus encore, elle semblait lire entre les lignes des différents communiqués de presse et faire des liens là où Hermione devait bien l'avouer, n'en aurait fait aucun. Les articles de la rubrique n'en étaient que plus précis et le fait d'être deux leur permettait également de traiter plus de sujets.

En plus de ses compétences professionnelles, Harmony était et cela ne gâchait rien, une collègue fort agréable. Elle avait su par son naturel et sa spontanéité s'intégrer rapidement à l'équipe de rédaction de la Gazette. Betty Braithwaite l'adorait et les trois femmes passaient toutes leurs pauses café ensemble. Même Ignatus Skinner qui ne s'illustrait pas particulièrement pour sa sympathie, était quelque peu tombé sous le charme notamment lors de l'un des nouveaux déjeuners hebdomadaires au Chaudron-Baveur. C'était une proposition d'Harmony. Avant son arrivée, chacun mangeait plus ou moins de son côté. Elle avait proposé de mettre en place ce rendez-vous. Hermione avait été d'abord un peu sceptique quant à la véritable utilité d'un déjeuner d'équipe. Devoir supporter les conversations des uns et des autres ne la mettait pas spécialement en joie. Mais elle devait reconnaître qu'après quelques semaines, les relations au sein de la rédaction s'étaient largement améliorées. Elles n'étaient pas forcément mauvaises auparavant, mais ils avaient maintenant la réelle impression de former une équipe.

Et c'était justement pendant l'un de ces repas qu'Harmony et Ignatus assis l'un en face de l'autre avaient débattu de plusieurs sujets. C'était un homme remarquablement instruit et intéressé par les questions de société. Il était à la Gazette du Sorcier depuis plusieurs décennies et il avait tendance à être très intolérant et particulièrement snob. En bref, éveiller l'attention d'Ignatus Skitter requérait une démonstration de savoirs et de compétences sans précédent. Que Harmony en soit capable n'avait pas de quoi étonner Hermione. Elle avait suivi la conversation de loin, mais elle avait failli s'étouffer en entendant Ignatus complimenter Harmony pour « son esprit d'analyse très développé pour son âge ». Cette dernière avait maîtrisé une forte émotion qui était probablement passée inaperçue aux yeux d'Ignatus.

Les deux jeunes femmes n'avaient pas restreint leur relation qu'au professionnel. Deux semaines après son arrivée, Harmony avait finalement trouvé un petit studio à Camden Town. Tout naturellement, Hermione avait proposé son aide pour emménager et depuis ce jour, elles passaient régulièrement leur temps libre ensemble.

Cependant, la situation au ministère de la Magie se détériorait de jour en jour. Un des objectifs du conseil de Démangification mené par Kingsley Shacklebolt était la réintégration des sorciers et sorcières nés-moldus au sein de la communauté magique. La guerre avait fait beaucoup de victimes. Certains avaient fui, d'autres avaient tout perdu. Le travail de réparation était colossal et allait de la reconnaissance du statut de victime à la question de la spoliation des biens des nés-Moldus. Or, Tiberius McLaggen avait pris la parole lors d'une conférence de presse au début du mois d'octobre au sujet des familles de « Sang-Pur ». Il avait notamment tenu des propos plus que préoccupants sur la place de ces familles et qu'il veillerait personnellement à ce que « le ministère ne sombre pas dans une chasse aux sorcières ». L'emploi même de cette expression était à bien des égards très déplacé. Ces propos avaient déclenché beaucoup de colère auprès des différentes organisations de nés-Moldus.

Et puis, il y avait les autres journaux et plus particulièrement le Chicaneur. Hermione avait toujours été agacée par leur ligne éditoriale même du temps de Xenophilius Lovegood. Mais des articles sur l'existence des Ronflaks Cornus étaient à la rigueur tolérables. Depuis quelques années, le journal virait au complotisme avec à sa tête Rita Skeeter. Les propos du directeur de la justice magique leur avaient probablement donné quelques idées. Une semaine plus tard, le Chicaneur publiait à la une, l'interview la plus étrange qu'il ait été donnée de lire à Hermione : un ancien langue-de-plomb du département des mystères avait exposé ses recherches sur l'essence du pouvoir magique et sa transmission. L'article se terminait par son avis et un débat concernant l'origine du pouvoir magique chez les nés-Moldus. Son raisonnement se basait entre autres sur des études menées par des langues-de-plomb du XVIIe siècle. Peu importait que ces mêmes études aient été réfutées depuis près de 100 ans.

Nous étions à présent mi-octobre. Ce matin, Hermione et Harmony se retrouvèrent devant la cabine téléphonique qui servait d'entrée aux visiteurs du ministère de la Magie. McLaggen s'apprêtait à exposer les nouvelles dispositions du ministère au sujet de l'intégration des créatures magiques au sein du gouvernement. Aux dernières nouvelles, les négociations avançaient bien.

Elles entrèrent toutes les deux dans l'étroit espace. Hermione sortit ces quelques pièces moldues, tapa le code d'entrée : 6-2-4-4-2 et aussitôt la cabine s'enfonça dans le sol.

Elles arrivèrent au niveau de l'atrium qui était en effervescence. Des notes de service volaient dans tous les sens au-dessus des têtes des employés qui se pressaient en direction des différents ascenseurs. La salle de conférence de presse se situait au niveau 1. S'insérant dans une des files d'attente, Hermione consulta sa montre :

– On va être juste à l'heure

En effet, après avoir trouvé une place dans un ascenseur et être arrivées au bon étage, elles n'eurent que le temps de se faufiler au fond de la salle. Tiberius McLaggen fit son entrée et presque aussitôt les flashs se mirent à crépiter.

– Bonjour à tous et merci d'être venu. Cette conférence de presse a pour objet la communication autour de l'intégration des créatures magiques au sein du ministère.

Harmony se pencha vers Hermione et lui susurra à l'oreille :

– Ça s'annonce mal.

Tiberius continua et Hermione eut très vite la confirmation.

– Nous sommes au regret de vous communiquer que les négociations ont pris du retard. Si bien que nous avons décidé de reporter le vote sur la création d'un département spécifique ainsi que la représentation directe des Gobelins et des Elfes de maison au sein du ministère et du Magenmagot. Nous espérons pouvoir vous apporter de nouvelles précisions très rapidement. Je vous invite par la même occasion à la conférence de presse de ce soir où je dois nommer le nouveau secrétaire d'État à la justice magique. Mon proche collaborateur Rowan Toads se retire de la vie politique après plusieurs années de bons et loyaux services. Il consulta sa montre. J'ai quelques minutes pour répondre à vos éventuelles questions.

Les mains d'Hermione et d'Harmony s'étaient levées dans une parfaite synchronisation.

– Oui Hermione Granger de la Gazette du sorcier ?

– Merci. Pouvez-vous nous dire si ce retard est dû aux négociations difficiles au niveau du droit au port de la baguette magique pour les Gobelins ?

Harmony abaissa sa main aussitôt. McLaggen quant à lui s'était quelque peu renfrogné.

– La problématique du port de la baguette magique est un sujet qui doit être réfléchi et discuté avec beaucoup d'attention et soyez bien sûres que mon département et moi-même y apportons le plus grand soin.

Comme à son habitude, McLaggen avait éludé la question sensible. Il était un expert pour botter en touche. Hermione laissa sortir son agacement lorsqu'elles rejoignaient la sortie :

– Cette langue de bois m'insupporte. On sait tous que le port de la baguette est un sujet de négociation et que le ministère n'est pas en faveur de laisser les Gobelins en porter. Je ne parle même pas d'autres espèces comme les Elfes ou encore les Centaures. Et en attendant, on débat de l'origine des pouvoirs chez les nés-Moldus. Ça n'a aucun sens.

– McLaggen joue sa place en tant que ministre de la Magie. Et il choisit le côté réactionnaire en opposition à Shacklebolt. Il y avait une très bonne analyse dans le journal français le Cri de la Gargouille ce matin.

– Mais on ne sait même pas encore comment sera à terme nommé le nouveau ministre de la Magie ! McLaggen se met en campagne avant une quelconque planification d'élection au lieu de se concentrer un maximum sur la reconstruction.

Elles étaient arrivées à hauteur de la sortie des visiteurs quand elles se retrouvèrent nez à nez avec Rita Skeeter. Celle-ci ne sembla d'abord pas les remarquer et après quelques secondes, elle tourna la tête et de sa voix nasillarde s'écria :

– Miss Granger ! Mais quelle question intéressante vous avez posée tout à l'heure ! Je me suis toujours dit que vous aviez un certain talent. J'espère que tous ces débats autour des nés-Moldus ne vous affectent pas trop. J'imagine que ce doit être dur. Mais il est de mon devoir de journaliste d'informer le public sur les avancées de la science. Ne pensez-vous pas ?

Hermione déjà remontée vira totalement au rouge.

– Vous êtes la dernière personne avec qui je désire parler de l'éthique journalistique Rita. Au plaisir de ne pas vous recroiser trop souvent.

Sur ces mots, Hermione tourna les talons et se dirigea d'un pas rapide vers la cabine téléphonique.

– Nom d'un crapaud ! Je déteste cette femme. Quel intérêt pour les gens de lire des inepties pareilles ? On est tout juste sortis d'une guerre d'idéologie et elle ose publier ces torchons sans adopter aucune distance et sans même prendre la peine de vérifier ses sources.

– Ces façons de faire ont toujours été au-delà des limites de l'acceptable. Je sais qu'on a déjà discuté d'une potentielle réponse en équipe. Je continue à penser qu'avec une audience comme celle que le Chicaneur est en train de développer, il faudra à un moment ou un autre se positionner sur cette question.

– Mais c'est ridicule de devoir baser notre ligne éditoriale sur la presse à scandale et conspirationniste ! C'est vraiment leur donner plus d'importance qu'ils n'en méritent.

– Et quelle est l'autre alternative ? La laisser tranquillement écrire et s'énerver à chaque fois qu'on la croise ?

Hermione chercha quoi répondre. Elle était agacée à la fois par le calme apparent d'Harmony, mais plus encore par cette matinée infructueuse. Hermione consulta sa montre. Il était presque midi et Ginny lui avait donné rendez-vous non loin de là pour déjeuner.

En sortant de la cabine téléphonique, elle finit par répliquer :

– Je n'ai pas envie de rédiger un article qui expliquerait comment j'ai obtenu mes pouvoirs magiques.

– Et il n'en est évidemment pas question. La transmission des compétences magiques malgré ce que laisse entendre le Chicaneur est étudiée depuis de nombreuses décennies. Il y a des recherches bien plus sérieuses qui sont menées avec des conclusions qui font consensus dans la communauté des chercheurs magiques. Ce n'est pas une affaire de débat. Et ces études vont au-delà de la question des sorciers et sorcières nés dans une famille non-Mag'.

Elle fut interrompue par l'arrivée de Ginny qui sortait de la cabine.

– Ginny ! Je ne savais pas que tu étais au ministère. En mission pour Greenwand ?

– Plus ou moins, j'étais au département des transports magiques.

Elle se tourna vers Harmony :

– Salut. J'imagine que tu es la fameuse Harmony Dragonneau. Hermione m'a beaucoup parlé de toi et j'avoue lire avec beaucoup d'attention tous tes articles dans la Gazette.

Harmony lui répondit par un sourire rayonnant.

– Bien, on va manger ? lança Hermione à l'attention de Ginny. Je meurs de faim.

Elles s'éloignèrent toutes les deux et Harmony disparut dans un crac sonore. Elles arrivèrent au restaurant moldu où elles avaient coutume d'aller. Hermione salua la serveuse de la main et se dirigea vers la salle du fond. Elles s'installèrent autour d'une petite table sur laquelle trônait un bougeoir recouvert de coulures de cire.

– Bien, raconte-moi tout ! Ton hibou était lapidaire.

– Et bien comme je te le disais, j'avais rendez-vous avec le département des transports magiques pour la mise en place d'un portoloin.

Elles furent interrompues par la serveuse qui venait prendre les commandes. Elles choisirent comme à leur habitude un fish and chips à partager ainsi qu'une salade. Une fois la serveuse éloignée, Ginny reprit :

– Greenwand m'envoie en mission au Brésil. Je ne sais pas si tu as su, mais il y a des feux de forêt très importants en Amazonie. Nos correspondants brésiliens pensent que ces incendies sont causés par des dragons.

Hermione ouvrit de grands yeux.

– Je l'ignorais ! C'est vrai que la Gazette n'est pas très portée sur l'actualité internationale. Mais ce sont des dragons sauv...

Elle se tut aussitôt en voyant la serveuse réapparaître avec leurs boissons. Quelques secondes plus tard, Ginny reprit :

– Des dragons sauvages ? C'est difficile à dire. Le dernier hibou que nous avons reçu d'eux faisait mention d'un potentiel trafic de bois précieux pour baguette magique. Peut-être qu'ils sont utilisés comme diversion ou même comme moyen de déforestation. Ils m'ont proposé d'y aller pour pouvoir faire la connexion entre eux et Charlie. Tu sais, il s'occupe de dragons en Roumanie. Et puis j'avais envie d'aller voir, de bouger un peu.

– C'est incroyable Ginny ! Tu as raison, ça va être une expérience de dingue. Quand pars-tu ? Tu as déjà pris un rendez-vous pour le portoloin ?

– Je pars demain soir.

La serveuse les interrompit une troisième fois en apportant les deux assiettes. Elle s'éloigna en leur souhaitant d'un ton jovial un bon appétit. Hermione encore sous le choc de la nouvelle du départ de son amie mit quelques minutes avant de retrouver ses mots. Elle engloutit la moitié du fish and chips afin de masquer la gêne qui s'était installée. Ginny gardait le silence. Enfin, Hermione releva la tête et demanda :

– Et pour combien de temps ?

Les paroles de Ginny furent dites dans un murmure :

– Je ne sais pas.

Hermione déglutit.

– Et comment Harry a-t-il réagi ?

– On a rompu hier soir. On ne voyait pas l'intérêt de rester ensemble avec un océan entre nous.

Hermione but une gorgée d'eau.

– Dois-je comprendre que ton « je ne sais pas » est une façon de dire que tu ne penses pas rentrer ?

– Je suis désolée. Je ne me reconnais plus ici. L'ambiance me pèse. J'ai besoin d'aller voir d'autres choses. Si je peux être utile ailleurs, je ne vois pas pourquoi je me forcerais à rester. Elle fit une pause. Est-ce que tu m'en veux ?

– Non ! Bien sûr que non ! Je suis triste de te voir partir, mais je comprends. J'aurais aimé avoir plus de temps pour digérer la nouvelle et pouvoir profiter de toi avant ton départ. J'imagine que tu avais tes raisons n'est-ce pas ?

– J'ai pris ma décision hier matin.

Hermione esquissa un sourire :

– C'est tellement toi. J'espère que tu y trouveras ce que tu souhaites. Est-ce que tu prévois tout de même de revenir de temps en temps ?

– Je rentrerai pour Noël. Ça ferait trop de mal à Maman si je ne revenais pas, en tout cas cette année et j'espère aussi que vous viendrez me voir.

Les deux jeunes femmes finirent leur déjeuner en discutant à bâton rompu. Elles le savaient, ce repas serait le dernier en tête à tête avant longtemps et elles voulaient en profiter au maximum. Après presque deux heures, elles sortirent du petit restaurant. Leurs au revoir furent baignés de larmes. Elles se serrèrent dans les bras l'une et l'autre se promettant de s'écrire le plus souvent possible. Puis Ginny s'en alla et Hermione la regarda s'éloigner. De grosses larmes coulaient sur ses joues. Elle transplana une fois que son amie fut hors de vu.

Elle arriva à la rédaction les yeux encore rouges. Harmony était assise à son bureau. Elle leva la tête quand Hermione entra et s'arrêta de taper sur sa machine.

– Ça va je te jure. Juste beaucoup d'émotions. Elle... Elle s'en va pour le Brésil demain...

Elle ne put terminer sa phrase. Les larmes s'étaient remises à couler. Harmony se leva et tout en sortant un mouchoir blanc de sa poche, s'approcha d'Hermione. D'un geste bienveillant, elle lui caressa le dos et lui tendit le mouchoir. Hermione parcourue d'un sanglot s'en saisit et épongea ses yeux humides. Harmony se saisit d'une des mèches de cheveux de sa collègue et la replaça derrière son oreille. Se faisant, sa main effleura la joue d'Hermione. Elle était douce et chaude. Hermione poussa un soupire, ravala ses larmes et déclara :

– Bon. On a du boulot je crois.

Harmony lui répondit par un sourire et les deux femmes se remirent au travail.

La pendule venait d'afficher cinq heures de l'après-midi quand elles relevèrent la tête. Il était temps de partir pour la deuxième conférence de presse de la journée. D'habitude, le directeur du département de la justice magique n'en donnait qu'une maximum par jour. Mais la nomination du nouveau secrétaire était un fait exceptionnel. Cette fonction représentait en quelque sorte la vice-présidence du département. C'était un des postes clefs au ministère. Le départ de Rowan Toads avait été si soudain qu'il était difficile d'avoir une idée de son remplaçant.

Les deux jeunes femmes se levèrent, enfilèrent leurs capes et sortirent de la rédaction. Elles transplanèrent et refirent le même parcours que ce matin en passant par la cabine téléphonique, l'atrium et les ascenseurs.

Cette fois-ci, elles retrouvèrent Harry qui attendait lui aussi devant la salle de conférence :

– Je savais que vous viendriez.

Harry avait rencontré Harmony quelque temps plus tôt lors d'une de leurs visites quotidiennes au ministère. Ils s'étaient très bien entendus et au moins une fois par semaine ils se donnaient tous les trois rendez-vous dans le bureau d'Harry. Là, ils échangeaient des nouvelles et différentes analyses. Bien sûr, Harry ne pouvait pas commenter les affaires dont il était chargé, mais la vie politique était un sujet libre.

En s'approchant de lui, Hermione remarqua qu'il semblait fatigué. Elle ne l'avait pas croisé ni hier soir ni ce matin. Elle songea que sa rupture avec Ginny en était probablement la cause, mais n'aborda pas la question. Elle aurait tout le temps d'en discuter ce soir et surtout elle se sentait capable de refondre en larme et ce n'était vraiment pas le bon moment.

Ils entrèrent tous les trois dans la salle pleine à craquer. Évidemment, Rita Skeeter était assise au premier rang et elle plaisantait avec un des journalistes de Sorcière Hebdo. Son rire donna des frissons à Hermione. Ils restèrent debout.

McLaggen entra. Comme ce matin, les flashs fusèrent. Il remercia avec un grand sourire et il prit la parole presque aussitôt.

– Je vous ai convoqué ce soir exceptionnellement pour vous annoncer que la fonction de secrétaire d'État à la justice magique a bien été pourvue.

Plusieurs rires retentirent dans l'assemblée.

– Et je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps. Je vous présente donc Mrs Dolores Ombrage qui occupera dès à présent le poste. Nous nous réjouissons de notre future collaboration.

Hermione crut que le sol venait de s'ouvrir sous elle. Elle sentit Harry, qui se trouvait à sa gauche, tressaillir. Elle lui attrapa l'avant-bras. Leur trouble était si grand qu'ils ne purent écouter le discours d'Ombrage qui était rentrée dans la salle et s'adressait maintenant à l'assemblée de sa voix mielleuse. Son regard se posa soudain sur Harry et Hermione. Sans pour autant s'arrêter, elle eut un léger haussement de sourcil. La conférence se termina. McLaggen et Ombrage sortirent par la porte des officiels. La foule grouillante des journalistes se dirigea vers la sortie. Harry, Hermione et Harmony ne bougèrent pas et restèrent les yeux fixés sur l'estrade que Dolores Ombrage venait tout juste de quitter.

Un chapitre assez long avec beaucoup d'informations ! Je tenais à revenir sur un certain point : les incendies au Brésil. Pour celles et ceux qui ne me connaîtraient pas, je suis chercheuse en sciences naturelles et environnementales et je fais une thèse au sujet des ... incendies au Brésil. Haha. Alors autant vous dire que ce clin d'œil là m'a beaucoup fait rire et mes collègues aussi.J'espère que jusqu'à là, cette histoire vous plaît et que cette fin de chapitre vous tiendra en haleine jusqu'à la semaine prochaine !