Hey hey hey ! On se retrouve pour le troisième chapitre de The List :)
Voici donc la merveille, bonne lecture les ptits potes


- J'ai entendu Inuoka le dire à Kuroo, répond Léa, la mine perplexe. Je trouvais ça stylé.

Ses paroles sont suivies par le fou rire de Lucka. Le brun manque de tomber par terre. Noa rit aussi, mais plus de gêne que d'amusement.

Victoire se pince l'arrête du nez, elle n'arrive pas à déterminer si Léa est adorable ou tout simplement débile.

Solenne -qui penche plus pour la première option- s'approche de la seconde et lui explique le "problème".

- "Senpai", c'est un terme japonais pour désigner un élève plus âgé. Donc techniquement tu n'as rien dis de stupide ou déplacé-

- Pas encore, coupe Léo en marmonnant dans sa barbe inexistante.

Malheureusement pour lui, sa remarque a été entendue par toute l'équipe et en réponse, la capitaine lui pince la peau de l'avant bras. Elle fait souvent ça, pincer ceux qui débitent le plus d'imbécilités -il s'agit toujours des mêmes, à savoir Léo, Lucka, Noa et Léa.

- Cependant, reprend la première, en tant que français, on n'utilise pas souvent ce terme. Tu peux l'utiliser mais le mieux, je pense est de demander à Noa, si elle est d'accord...

À ces mots, Léa et ses yeux chocolat pétillants de paillettes se tournent vers l'Ace. Les joues de Noa se colorent d'un rouge discret.

- Je peux ? lui demande la première année, pleine d'espoir.

- Euh... Si tu veux, lui répond la terminale, hésitante.

Aussitôt, Léa prononce un "yeah" ravi, avant d'effectuer un petit saut. Lucka contourne le filet et s'approche de sa meilleure amie. Sur son visage se trouve un sourire moqueur, et des yeux rieurs. Il lui donne un coup de coude dans l'épaule, attirant son attention.

- Noa-senpai~ chantonne-il.

- Tu es juste jaloux, réplique la brune en lui tirant la langue.

L'entraînement se poursuit. Et l'heure fatidique arrive enfin, dix-sept heures trente. Victoire ordonne à Noa et Hanaêls de démonter le filet et de le plier.

Léo et Lucka ont pour directive de ranger les lourds poteaux, ils y arrivent avec plus ou moins de répliques acerbes.

Max et Solenne sont chargés de passer un coup de serpillière sur le parquet du gymnase.

La capitaine, installée sur le banc, envoie un message récapitulant l'entraînement à leur entraîneuse.

Une fois le tout fait, les différents membres de l'équipe se séparent et vont se changer. Étrangement, Noa met plus de temps à renfiler ses vêtements que pour sa tenue de sport. Alors qu'elle ôte ses genouillères, quelqu'un dans le vestiaire des filles prend la parole. Il s'agit de Victoire:

- Tu as bien fait tes étirements Noa ? lui demande-t-elle alors tout en se brossant les cheveux.

L'As affiche une moue boudeuse avant de répondre:

- Vic', tu n'es pas ma mère. Mais si ça t'intéresse vraiment: oui je me suis étirée.

C'est faux, et Noa le sait très bien. Seulement, Victoire et sa tendance à materner toute l'équipe, le sait aussi.

- Ne viens pas te plaindre si tu as des courbatures dans les prochains jours, lui dit-elle d'un ton qui se veut sévère.

Noa lui tire la langue.

- Oui Maman.

Les filles rient à cette remarque, et Célestine, fidèle à la tradition du Vendredi soir, lance une musique quelconque de sa playlist "volley".

Dans le vestiaire d'à côté, Léo et Lucka se défient du regard. Hanaêls lève les yeux au ciel, son jumeau et le passeur titulaire sont en plein duel de regard. Le premier qui cligne a perdu.

- Les gars ? Vous êtes sérieux ? demande-t-il, épuisé.

- Oui ! répondent les deux tourbillons ensemble.

Le brun s'assit sur la banc, à côté de ses affaires. Il reçoit un regard de soutien de la part de Max, installé dans le fond du vestiaire. Hanaêls se penche vers ses chaussures et défait ses lacets. Quand il se redresse après avoir enlevé ses baskets, les deux crétins sont toujours en plein dans leur duel. Et il jurerait d'avoir vu Léo avec une larme à l'œil.

Le central affiche une mine déconcertée, et doute l'espace de plusieurs minutes de son lien de parenté avec l'un des deux idiots. Il envisage sérieusement de mentir.

À l'avenir, lorsqu'on lui demandera si Léo est son jumeau, il se contentera de répondre que ses parents l'ont trouvé dans une poubelle et au vu de leur ressemblance, ils ont décidé de l'adopter. C'est bien, se dit-il, il fera ça, ce sera toujours mieux que d'admettre que son sang coule aussi dans les veines de Léo.

Il enfile son pantalon en ignorant ses coéquipiers et s'intéresse plutôt à la conversation de Max et Théo, il y a beaucoup plus de neurones de ce côtés là.

- Tu penses devenir Libero ? Demande le premier en nouant sa cravate parfaitement.

Max est du genre à tout faire parfaitement. Cela peut-être énervant mais le blond ne s'en rend pas compte. Assis sur le banc, les mains dans ses lacets, Théo affiche une mine soucieuse.

- Je ne sais pas encore, répond-il avec beaucoup de sérieux.

Une boucle croisée avec une autre boucle, même sa manière de nouer ses lacets est adorable. Hanaêls enfile sa chemise, et en la boutonnant s'approche des jeunes membres du club de volley.

- Célestine ne fait que d'éloges à ton sujet, intervient-il. Tu dois être doué dans le rôle de libéro.

Espérant le rassurer, le terminal lui adresse un sourire. Mais visiblement cela ne change rien à la gêne de Théo, qui passe une main nerveuse sur sa nuque.

- Euh… Peut-être, oui, non, bégaye-t-il, avant de reprendre correctement, merci.

Max lance un sourire en coin au frère aîné Pavan, auquel il répond. Théo n'est pas encore à l'aise avec tous les membres de l'équipe, excepté Célestine, Léa et Max qui a réussi à l'amadouer avec son goûter, il y a peu. Et on le comprend, Max cuisine magnifiquement bien et n'importe qui de censé vendrait père et mère pour l'un des ses gâteaux.

- Aïe Putain !

Les trois garçons se retournent d'un même mouvement. C'est Lucka qui a crié. Ses mains sur ses yeux, on devine des larmes qui humidifient ses joues. Légèrement courbé, il semble que ce soit lui le perdant de la bataille de regard.

Léo, au contraire, se tient fièrement debout devant son ennemi, un sourire triomphant sur les lèvres. Ses yeux sont rouges, et ses joues dégoulinantes de larmes. Il n'a pas meilleure allure que le perdant. Ils sont à peu près égaux dans le ridicule, comme toujours.

- J'ai gagné ! Lance le deuxième setter d'un air fier.

- Tu pleures comme une madeleine et tu es toujours en caleçon, intervient son jumeaux, exaspéré. Je ne vois pas de quoi être fier.

À ces mots, le sourire de Léo disparaît et il essuie ses larmes d'un revers.

- Comment tu gâches l'ambiance, râle le gagnant du duel.

- Mais habille-toi, soupire son frère.

À côté, Lucka se redresse doucement et enlève sa main de ses yeux. Il a l'air aussi défoncé que Léo -à savoir ici que ces yeux sont plus rouges que la cape du petit chaperon rouge, ou l'uniforme de Nekoma, un comble !

- La prochaine fois, je… chuchote-t-il à son rival.

- Je vais chercher Vic' ? les menace Hanaêls en affichant son sourire le plus angélique.

Lucka grogne quelque chose mais enfile sa chemise malgré tout. Victoire est une trop grande menace pour être ignorée, et ça n'a rien à voir avec leurs 9 centimètres de différence.

Quelques minutes plus tard, les deux retardataires (ou retardateurs) sont habillés de l'uniforme du Lif.

Un pantalon droit rouge pour les garçons, une jupe à carreaux (tout aussi rouge ) pour les filles, ainsi qu'une chemise blanche et un cravate à motif jacquard (là aussi, le rouge est à l'honneur ). Le tout est recouvert d'une veste blanche avec des détails bleu et rouge sur les avant-bras, et le blason du lycée orne le côté gauche du torse.

Les garçons sortent donc des vestiaires et traversent le gymnase chargés de leurs sacs. L'air frais leur fouette le visage, en réveillant certains.

- On attendait plus que vous ! leur lance Sydney avec un signe de la main.

Toutes les filles sont déjà dehors, et changées.

Les garçons les rejoignent et Victoire peut enfin fermer le Gymnase à clé.

C'est dans une bonne ambiance (quoi qu'en dise Léo) que l'équipe mixte du Lycée de l'ambassade se dirige vers l'internat.

Victoire et Hanaêls discutent ensemble, jetant des regards inquiets (ou parentales ?) au reste de l'équipe et en particulier aux fauteurs de trouble (plus besoin de les nommer). De son côté, Max a sorti son casque, préférant être au calme. Théo ne quitte pas Célestine et Léa, il y a de fortes probabilités pour qu'il soit un peu effrayé par Sydney et ses grands gestes.

Derrière eux, en pleine discussion Lucka et Noa suivent leur coéquipier et Léo charrie Solenne qui semble à deux doigts de frapper le terminal.

- Sérieux Léo, tu es chiant, l'informe la première en réclamant son téléphone, dans les mains en hauteur du frère Pavan. Rends-moi mon téléphone !

- Mais bien-sûr, susurre le décoloré. Il te suffit de l'attraper~

Solenne lève son bras pour essayer de récupérer son bien, en vain. Elle finit par avoir recours à la solution ultime :

- Hanaêls ! Viens chercher ton frère ! Il est chiant !

Sa douce voix parvient aux oreilles de l'aîné des Pavan, et, malheureusement pour Léo, de Victoire. Quelques instants plus tard, la jeune Garcia récupère son cellulaire et son sourire, tandis que l'oreille de Léo se trouve entre les doigts de la capitaine qui a besoin d'une nuit de 12h pour compenser ces idiots.

- Eh ! Léo ! crie Lucka en se tournant vers le terminal malmené.

Au loin, le ciel commence à rougeoyer et le soleil disparaît derrière la silhouette des bâtiments de l'internat.

Le deuxième passeur relève les yeux vers son rival et Lucka enchaîne :

- J'espère que tu tends bien l'oreille pour entendre ton égo se faire malmener !

Noa rit sous cape tandis que Léo s'énerve et se débat de la prise de Victoire avant de pousser des cris très virils lorsque la blonde resserre sa prise sur son oreille.

- Lucka ! J'ai complètement oublié de te le dire ! Intervient Noa, presque choquée d'elle-même.

Le brun se tourne vers sa meilleure amie, le regard curieux.

- Hum ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Noa passe une main dans ses cheveux courts pour dégager sa vue, mais sa mèche brune revient presque aussitôt .

- Je passe le week-end chez mon père à Miyagi, lui dit-elle en souriant.