Bonjour à tous (ou bonsoir pour ceux qui liront ça en soirée ou pendant la nuit xD ) ! Me revoilà une semaine après avoir publié la suite de la traduction de L'Héritier des Black, écrite par FirePhoenix8 (The Black Heir, version anglaise). Je suis vraiment désolé, je parais un peu froid lorsque je parle mais ce n'est pas mon trait de caractère justement ! XD

Par ailleurs, je n'ai même pas parlé de rythme de publication ou autre alors je vais le faire. Jusqu'à début juillet, je publierai un chapitre par semaine (le dimanche en journée). A partir des grandes vacances, je publierai deux chapitres par semaine. Cela accéléra la publication car il reste une vingtaine de chapitres à traduire (courage traducteur xD !).

J'ai lu quelques review et je vous remercie pour vos gentils mots ! Ça me donne la pêche !

Bien évidemment, tous les personnages et le monde d'Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling. L'œuvre originale est de FirePhoenix8, je ne suis que le traducteur…

Oeuvre originale : 67 chapitres

Traduction française : 45 chapitres (traduits par Arianeth Malefoy) + 2 chapitres (par moi)

En cours : 1 chapitre

Bonne lecture !

Chapitre 47 : Le nouveau comportement d'Orion

Orion était actuellement assis dans le petit salon de Spinner's End, attendant l'arrivée d'un sorcier, tandis qu'il écrasait dans sa main un morceau de parchemin.

Deux semaines s'étaient écoulées depuis la réunion des Alliés Noirs et depuis la dernière fois qu'il avait vu Voldemort. Il y avait eu d'autres réunions pour discuter des progrès des alliés et des plans pour la guerre. Cependant, il n'avait pas pu y assister, au cas où Dumbledore ou tout autre sorcier de la Lumière déciderait de le vérifier en lui administrant du Veritaserum ou en utilisant la légilimancie. Snape était souvent hors de la maison, et quand il y était, le sorcier plus âgé ne pouvait pas parler à Orion des réunions, au cas où des sorts d'écoute seraient placés dans la maison.

L'humeur d'Orion s'était détériorée alors que les jours passaient. Il ne pouvait pas rendre visite à Draco, il ne pouvait pas sortir pour sa propre "protection", il ne pouvait pas contacter Emmerich jusqu'à ce qu'il soit à Durmstrang et il n'était pas non plus sage d'utiliser un portoloin pour voir Voldemort avant qu'il soit à l'école. La seule chose qu'il fit c'était réfléchir à ce que lui avait dit Sébastien : tuer Voldemort parce que cela était en quelque sorte lié au VA, et cela ne fit qu'assombrir encore plus son humeur. Il était de plus en plus en colère quand il y pensait. Il y avait toujours quelqu'un qui essayait de contrôler sa vie. Dans ce cas, il semblait que ceux qui tiraient les ficelles étaient Morgane et Mordred, et il avait hâte de les trouver et de leur parler.

Pire encore, il ne pouvait faire aucun progrès dans ses missions tout en étant enfermé à Spinner's End. Il avait le livre de Corelus Pommel qu'il avait pris dans le coffre-fort des Black mais il ne pouvait pas le déchiffrer sans utiliser les livres de la bibliothèque de Durmstrang. Il avait la Pierre de Résurrection mais ne pouvait pas l'utiliser jusqu'à ce qu'il transfère le morceau d'âme, pour lequel il espérait que le livre de Pommel pourrait lui donner une certaine aide. Il avait la cape d'invisibilité mais il avait toujours besoin de la baguette de Sureau. Il savait qu'il était aussi un Potter mais il ne pouvait rien demander à sa mère à ce sujet, à moins qu'il n'apprenne à la contacter en cours de nécromancie. Demander à Voldemort de faire la connexion avec leurs baguettes était hors de question, il ne voulait pas que le Lord Noir les écoute. Il voulait en savoir plus sur le VA mais il devait d'abord trouver les esprits, sauver Grindelwald et il ne pouvait pas aider Sirius sans la Pierre de Résurrection et sans apprendre la nécromancie.

La seule chose qu'il pouvait faire était d'écrire des lettres à ses amis et aux membres de l'Armée Noire.

Au moins, il avait appris que Titania et d'autres membres de septième année restaient à Durmstrang pendant deux ans de plus, pour atteindre leur maîtrise. Après avoir réussi leurs PRIME, équivalents aux ASPIC anglais, certains étudiants ont été sélectionnés par des professeurs et ont été invités à poursuivre leurs études en apprentissage. Rosier avait pris Titania et deux étudiants de plus comme apprentis, et après deux ans, ils deviendraient maîtres en forces du mal. D'autres membres de l'Armée Noire qui avaient obtenu leur diplôme avaient été choisis par Kragen, pour devenir Maîtres des potions, par Elgar pour devenir des Maîtres en transfiguration, par Arlov pour devenir des Maîtres en sortilèges, et par Janus afin d'atteindre une maîtrise en arithmancie.

Hier, il avait finalement reçu un document le déclarant comme émancipé dans le monde sorcier, avec la signature de Scrimgeour à la fin du parchemin. Cela l'avait considérablement remonté le moral et il avait organisé une visite au ministère et une entrevue pour aujourd'hui.

Sa bonne humeur ne dura pas longtemps car tôt le matin, il avait reçu une lettre qui lui disait de s'attendre bientôt à la visite du sorcier. Puis il avait appelé Dobby qui l'avait informé que le corps de Sirius était en bonne santé mais l'elfe lui avait également donné le long morceau de parchemin qu'il écrasait actuellement dans sa main. C'était un résumé de toutes les lettres qu'il avait reçues.

Presque tous ceux qui lui avaient écrit étaient des sorciers et des sorcières qu'il n'avait jamais rencontrés auparavant. Ils exprimaient leur joie que le Garçon-Qui-A-Survécu ait finalement été retrouvé et certains parlaient de sa mère. Ils le plaignaient d'avoir vécu dans l'ignorance de ses vraies origibes et d'avoir eu un deatheater comme père, qui l'avait kidnappé aux Dursley. Ils l'ont félicité pour avoir remporté le Tournoi des Trois Sorciers et avoir sauvé Cedric Diggory. Ils compatissaient au sujet de ses "malheurs" et l'accueilleront chaleureusement en Angleterre et à Poudlard. Ils demandèrent à connaître la prophétie et ils le dépeignèrent comme un héros, pour avoir échappé à Vous-Savez-Qui après la bataille du Département des Mystères et après l'attaque des Dursley. Et Orion détestait chaque mot qu'ils avaient écrit.

La seule chose positive était que Cédric et Hermione avaient également envoyé des lettres. Cédric avait obtenu son diplôme il y a quelque temps et juste après, il est entré dans le programme de formation des aurors, qu'il était sur le point de terminer dans un mois. Il sortait toujours avec Cho Chang et prévoyait de l'épouser après avoir obtenu son diplôme à Poudlard. Le jeune sorcier semblait impatient de commencer son travail d'auror sur le terrain, disant à Orion qu'il devrait également faire carrière chez les aurors et qu'il espérait le voir bientôt maintenant qu'il était de retour en Angleterre.

La lettre d'Hermione n'était pas aussi gaie que celle de Cédric mais elle était chaleureuse. Elle demanda s'il savait qu'il était Harry Potter depuis le début et elle lui demanda des informations sur la prophétie. Elle lui posa aussi soigneusement des questions sur la guerre et qui il soutenait, maintenant qu'il savait que Lily Potter était sa mère et qu'une prophétie avait été faite à son sujet et sur Vous-Savez-Qui. Orion pouvait sentir qu'elle se méfiait de sa véritable allégeance mais elle semblait penser que la prophétie ne lui laissait pas beaucoup de choix.

Soudainement, on frappa à la porte et Orion fut sorti de ses rêveries. Il écrasa en boule le parchemin qu'il tenait à la main et le laissa sur la table en se levant.

Dans un mouvement rapide, Orion ouvrit la porte et s'inclina brusquement : "Directeur."

Le vieux et grand sorcier regarda attentivement Orion, avant de dire agréablement : "Orion, je vois que tu vas bien. Puis-je entrer ?"

"Bien sûr." dit Orion en se déplaçant sur le côté pour laisser passer le sorcier. "Je suis surpris par votre visite."

"Oh, Dumbledore sait que je suis là." dit calmement Vagnarov, assis sur un fauteuil.

Orion s'assit devant le sorcier et plissa les yeux : "Ah bon ?"

"Oui." dit Vagnarov. "Nous sommes parvenus à un accord." Il transperca Orion de ses yeux sombres et ajouta : "Tu devras aller à Poudlard et-"

"QUOI ?" grogna Orion en sautant sur ses pieds. "Vous avez dit dans vos lettres que le ministère danois avait contacté les Anglais et leur avait dit que-"

"Ils l'ont fait." interrompit sèchement Vagnarov. "Comme je vous l'ai dit, le fait que vous ayez remporté le Tournoi des Trois Sorciers en tant que champion de Durmstrang a fait de vous le représentant de l'école à vie et en tant que tel, vous devez terminer vos études à Durmstrang. Le ministère danois a utilisé cette technicité juridique pour les négociations. Mais vous êtes un citoyen britannique et par conséquent, vous auriez dû être scolarisé à Poudlard, les Potter ayant écrit votre nom à Poudlard depuis le jour de votre naissance. Les deux faits se heurtent et les deux parties ont dû concéder. Finalement, Dumbledore et moi sommes parvenus à une solution qui satisfait tout le monde "

"Eh bien, je vous écoute." claqua Orion avec colère, alors qu'il se laissait tomber sur son siège.

"Tu iras suivre les cours principaux à Poudlard pendant la semaine." dit Vagnarov sévèrement. "Et pendant les week-ends, tu te rendras par cheminette à Durmstrang et prendras les cours supplémentaires des Hydres. Tu seras répartis dans l'une des maisons de Poudlard et y passeras les nuits en semaine, mais tes week-ends - et tes vacances si tu veux - se passeront à Durmstrang."

"Et c'est le mieux que vous puissiez faire, monsieur ?" demanda Orion furieux. "Je dois sauter d'un endroit à l'autre ? Et mes camarades de classe ? Vous leur faites prendre des cours pendant les week-ends eux aussi ?!"

"Il n'y a que trois Hydres dans votre année." déclara vivement Vagnarov. "Et ils ont déjà été prévenus."

"Je ne peux pas croire ça !" grogna Orion avec colère. "Alors Dumbledore et vous, vous me voulez dans vos écoles absolument et je dois en souffrir ?"

"Je crois que c'est toi qui veux assister aux cours à Durmstrang." dit sèchement Vagnarov. "Si tu veux seulement assister aux cours à Poudlard, tu es libre de le faire."

Orion se moqua. Il savait très bien que Vagnarov le voulait à Durmstrang, bien que, de toute évidence, Vagnarov ne pouvait pas lui en dire la raison : qu'il était le VA et que le vieux sorcier voulait veiller sur lui. Mais il y avait une alternative à sa situation difficile ...

Il sortit soigneusement le document de sa poche et sourit à Vagnarov en le poussant vers lui. "Je pourrais décider de n'assister qu'aux cours à Durmstrang."

Les yeux de Vagnarov scannèrent le document qui accordait le statut d'adulte à Orion et il haussa un sourcil : "Il semble que tu peux le faire." Il regarda Orion et dit sévèrement : "Mais cela reviendrait à déclarer que tu es un sorcier sombre. Ce ne serait pas sage."

Orion serra les poings et dit à travers les dents serrées : "Je sais." Il se força à se calmer et à évaluer ses options. "Quels cours devrais-je suivre le week-end, monsieur ?"

Vagnarov tira un petit morceau de parchemin de sa robe noire et le tendit à Orion.

Orion le lut rapidement : Création de sorts noirs avec Galatea Ilythyia, Guérison contre les sorts noirs avec Petra Podroff, Annihilation de sorts et protection avec Roman Komorov, Nécromancie avec le directeur Vulcan Vagnarov –si le test est réussi-.

"Poudlard n'enseigne pas les arts sombres ou leur histoire, qui font partie du programme principal de Durmstrang." dit calmement Vagnarov. "Si tu souhaites suivre ces cours au niveau PRIME, tu devras également les suivre pendant tes week-ends, les professeurs sont prêts à donner de leur temps libre."

"Ok..." dit Orion avec un soupir.

"Très bien." dit Vagnarov, prenant le morceau de parchemin de la main d'Orion et l'incinérant rapidement d'un mouvement de baguette.

Quand le vieux sorcier fit un mouvement pour se lever, Orion leva la main et dit calmement : "Attendez une minute, s'il vous plaît. Il y a quelque chose que je dois vous demander, Monsieur."

Vagnarov haussa un sourcil. Orion le transperça des yeux, et dit sèchement : "Saviez-vous, avant cet été, que j'étais Harry Potter ?"

"Nous ne pouvons pas discuter de cela ici." déclara Vagnarov brusquement en se levant.

"J'ai besoin de savoir !" dit Orion sévèrement, se levant de son siège et agrippant le bras de Vagnarov. "J'ai besoin de savoir si vous le saviez depuis le début."

"Pas ici !" siffla Vagnarov. "Allons dehors."

Orion hocha la tête et suivit à la hâte Vagnarov. Ils quittèrent la maison et prirent le même chemin qu'il avait pris une fois avec Scrimgeour. Brusquement, Vagnarov se retourna et scanda quelque chose dans sa barbe alors qu'il tournait sa baguette autour d'eux.

Le vieux sorcier baissa les yeux sur Orion, et dit doucement : "Je ne savais pas que tu étais Harry Potter, mais le trimestre dernier j'avais des soupçons."

Orion plissa les yeux vers lui : "Pourquoi Maître Komorov m'en a-t-il dit un peu plus sur sa matière alors qu'il n'en a pas enseigné plus aux autres ? Vous lui avez tout dit ? Saviez-vous que j'allais faire irruption dans le Département des Mystères ?"

"Je savais qu'il y avait une chance que tu puisses te retrouver là-bas." dit calmement Vagnarov.

Orion fronça les sourcils : "Comment ça ? Pourquoi voudriez-vous ..." Ses yeux s'écarquillèrent et se tournèrent vers ceux de Vagnarov. "Rosier ! C'est votre espion dans les rangs du Lord Noir, n'est-ce pas ? C'est comme ça que vous saviez que je pouvais aller là-bas, parce que Rosier vous a parlé du plan du Lord Noir pour attirer Harry Potter là-bas. Et Rosier a dû vous dire que le Lord Noir avait découvert d'une manière ou d'une autre qu'Harry Potter était vivant, et vous savez que je suis un fourchelangue… Vous savez beaucoup d'autres choses sur moi, j'en suis sûr… C'est pourquoi vous aviez vos soupçons et vous avez fait en sorte que Komorov me donne des informations supplémentaires… pour me préparer…"

Vagnarov se redressa de toute sa hauteur et dit brusquement : "Romulus n'est pas mon espion. Il m'a simplement donné quelques informations."

Orion serra fermement le bras de Vagnarov et demanda farouchement : "Mais ai-je raison ?"

"Oui." dit sèchement Vagnarov. "Ton identité en tant qu'Harry Potter était inattendue mais, le trimestre dernier, j'avais suffisamment d'informations pour le deviner."

L'esprit d'Orion tournait. Il se demanda si Rosier était également marqué du symbole VA… Mais Sébastien et Rosier n'avaient jamais semblé bien se connaître, peut-être que Rosier n'était que l'espion de Vagnarov et rien d'autre… Il voulait demander tant de choses à Vagnarov, mais le vieux sorcier ne savait pas qu'il avait passé une semaine avec Sébastien, il y avait beaucoup de choses que Vagnarov ignorait. Mais il devait obtenir des réponses à plus de questions, d'une manière ou d'une autre.

Il révisa rapidement chaque souvenir de ses quelques rencontres avec Vagnarov. Le sorcier ne lui avait jamais rien dit sur les reliques ou les esprits. De plus, il y a longtemps, quand il avait mentionné la Pierre de Résurrection à Vagnarov comme moyen de vaincre un Dementor, le sorcier avait dit que la pierre n'existait peut-être pas, que c'était une légende. Mais ensuite il se souvint de la rencontre qu'il avait eue avec Vagnarov, juste après avoir eu la vision de Voldemort tuant Karkaroff…

Orion regarda attentivement Vagnarov, et dit doucement : "Oui, vous avez utilisé un mot très particulier, n'est-ce pas ? Inattendu… Vous n'êtes pas le premier à dire ça ... Je me souviens quand je vous ai parlé de la mort de Karkaroff. En voyant votre réaction, il est évident que vous le connaissiez bien. Et vous m'avez dit que je devais réussir, mais vous n'avez pas dit réussir en quoi. Et il y a autre chose, il faisait très froid dans votre bureau… Maintenant que je me souviens, j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose ou quelqu'un avec nous…" Il fit une pause et dit brusquement : "Karkaroff m'a donné un portoloin une fois, et il m'a dit qu'il s'était engagé à m'aider, il y a des décennies… il y a des décennies ! Il m'a aussi dit de chercher les reliques, que je devais réussir dans cette tâche."

Il agrippa fermement les épaules de Vagnarov et dit violemment : "À Durmstrang, les esprits m'ont contacté deux fois, des esprits qui, j'en suis sûr, ont contacté Karkaroff et vous aussi. C'est pourquoi votre bureau était froid, c'est pourquoi j'ai ressenti quelque chose de bizarre, parce qu'ils étaient là. Karkaroff est mort en disant qu'il vivait pour aider quelqu'un, que cette personne était tout. Il parlait de moi ! Il était votre ami. Il voulait que je trouve les reliques, et soyons honnêtes, vous aussi. Et je sais que les esprits sont Morgane et Mordred ! Je sais que vous leur parlez ! Ainsi, je sais que vous êtes impliqué dans toutes les machinations qu'ils ont pour moi ! Et vous savez quoi, j'ai fait beaucoup de progrès dans ma tâche, mais je ne dirai pas un mot à ce sujet tant que vous ne serez pas clair ! Je suis fatigué d'être manipulé !"

Vagnarov le regarda en silence pendant un long moment, et finit par dire avec un sourire narquois: "Alors tu l'as deviné ? Très bien, tout ce que tu as dit est vrai. Il ne sert à rien de garder le secret pour toi, maintenant que tu as déjà rencontré Grindelwald. Il doit te l'avoir dit avant de mourir."

"Comment savez-vous que je l'ai vu ?" dit Orion les yeux plissés. Sébastien ne l'aurait pas dit à Vagnarov, puisque le sorcier français n'allait parler à personne de la semaine qu'ils avaient passée ensemble…

Soudainement, Orion se moqua : "Bien sûr, Rosier. Il vous a raconté ce qui s'est passé dans la Chambre de la Mort, n'est-ce pas ? Il a dû voir comment j'ai ramené Lezander de la Porte des Nécromanciens, et comment j'ai soudainement disparu après ça. Eh bien, vous avez raison, cela a déclenché le portoloin, et j'ai vu Grindelwald. Mais il a à peine eu le temps de me dire quoi que ce soit, et il n'est pas mort !"

"Tu ne l'as pas tué ?" siffla Vagnarov avec colère, agrippant les épaules d'Orion.

"Non !" cracha Orion, les yeux plissés. "Pourquoi ? J'aurais dû ?"

"Parce que sa tâche était de te parler du test et ensuite de te permettre de le tuer !" claqua Vagnarov.

"Tout le monde veut que je tue quelqu'un, c'est dingue !" dit Orion furieusement. "Tuez-le ce putain de Grindelwald si c'est tellement important pour vous !"

"C'est toi qui dois le faire !" dit Vagnarov sévèrement, resserrant sa prise sur les épaules d'Orion. "Je ne peux pas croire que Grindelwald ait échoué dans ce domaine aussi !"

"Il n'a échoué en rien !" siffla Orion avec colère. "Et je veux en savoir plus sur ce truc de Vindico Atrum !"

"Je ne peux pas te le dire." dit vivement Vagnarov. "Pas avant d'avoir tué Grindelwald."

"Je n'ai aucune intention de…" Orion s'interrompit et sèchement en colère. "Eh bien, les esprits me le diront. Morgane m'a dit de la chercher après l'activation du portoloin. Elle me le dira."

"Les esprits ne se laisseront pas trouver, mon garçon !" dit Vagnarov avec impatience. "Elle voulait que tu la cherches une fois le portoloin activé et une fois que tu auras tué Grindelwald. Le portoloin t'a emmené vers lui pour qu'il puisse te dire ce qu'il fallait, avant de mourir sous ta baguette ! Je ne peux rien te dire d'autre et les esprits ne te parleront pas tant que tu ne l'auras pas tué !"

"Pourquoi ?" demanda vivement Orion. "Pourquoi dois-je le tuer ?"

"Je ne peux pas te le dire non plus." répondit calmement Vagnarov.

Orion craqua de frustration : "Que pouvez-vous me dire, alors ?!"

"Pas grand chose tant que je ne sais pas à quel point tu as progressé dans ta quête." dit sèchement Vagnarov. Il transperça Orion de ses yeux noirs : "As-tu trouvé l'une des reliques ?"

"J'en ai trouvé deux." dit Orion avec un sourire narquois.

Les yeux de Vagnarov s'écarquillèrent légèrement et il dit doucement : "Déjà ? Très bien ... Lesquelles ?"

"Ça devrait être évident, puisque Dumbledore est toujours en train de se pavaner." dit Orion avec un ricanement. "La cape d'invisibilité et la Pierre de Résurrection. Dumbledore a toujours la baguette de Sureau, comme je suis sûr que vous le savez déjà."

Les lèvres de Vagnarov se recourbèrent en un petit sourire : "Excellent. Et as-tu un plan élaboré pour lui prendre la baguette ?"

"Oui." dit Orion sèchement.

Vagnarov agrippa les épaules d'Orion et dit sévèrement : "Tu es sur le point de réussir, tu ne peux pas prendre de risques ou échouer. Tu dois être très prudent. Prendre la baguette de Dumbledore ne sera pas une tâche facile, mais cela t'incombe. Seul toi peux faire tout ça, tu comprends ?"

"Oui." répondit doucement Orion.

"Et n'utilise pas la pierre." dit Vagnarov, perçant Orion avec ses yeux. "Je sais que tu la voulais pour tenter de sauver l'âme de ton père, mais c'est de la folie de vouloir faire ça. Et maintenant que tu es si près de réussir, ce serait insensé." Il plissa les yeux et ajouta : "Et tu ne devrais pas non plus prendre les cours de nécromancie. Tu n'en as pas besoin pour passer le test du Vindico Atrum, tu prendrais un risque inutile en traînant dans les arts nécromantiques."

"Cela ne dépend pas de vous, n'est-ce pas ?" claqua Orion. "Si je réussis votre test, vous devez m'inclure dans votre classe."

"Si tu réussis, je t'admettrai." dit calmement Vagnarov. "Mais je t'exhorte à reconsidérer l'offre."

"J'y réfléchirai, je ne veux pas étudier la nécromancie intégralement." dit Orion calmement. Il regarda Vagnarov et ajouta : "Les esprits ne me permettront pas de les voir ? Ils ne me parleront pas ?"

Vagnarov soupira : "Tu pourras essayer de les trouver, mais je doute que tu le fasses, tu étais censé tuer Grindelwald." Ses yeux se tournèrent vers ceux d'Orion, et il ajouta doucement : "Tu dois le tuer avant de subir le test pour devenir Vindico Atrum. Tu pourras le tuer après avoir obtenu la baguette de Sureau, si tu veux."

Orion serra la mâchoire mais resta silencieux. Il n'avait aucune intention de tuer Gellert, quoi qu'en dise Vagnarov. Ce n'était sûrement pas nécessaire, il n'avait aucune raison valable de le faire.

Il leva les yeux vers Vagnarov et dit calmement : "Qu'est-ce que je suis censé faire des reliques ?"

"Rien pour le moment." répondit Vagnarov. "D'abord, tu as besoin de tous les récupérer. Garde simplement les deux que tu as déjà."

"Très bien." dit Orion. "Mais dites-moi, si je veux trouver les esprits, où dois-je chercher ?"

Vagnarov lui fit un sourire narquois : "Je suis sûr que tu sais déjà où ils se cachent. C'est le seul endroit marqué à Durmstrang."

"Sur le mur où était gravé le symbole des Reliques de la Mort ?" dit Orion en arquant un sourcil.

"Précisément." dit sèchement Vagnarov. "Grindelwald a fait cette marque et cela indique l'endroit où tu pourrais trouver les esprits."

"Comment ?" dit Orion avec un profond froncement de sourcils. "Il y a quelque chose derrière le mur ?"

"Apparemment." répondit calmement Vagnarov. "Je ne suis jamais allé vers eux ou tenté d'ouvrir le mur. Je pense que peu l'ont fait, peut-être seulement Grindelwald."

"Très bien." dit Orion en se frottant le front.

"Je te verrai à Durmstrang." dit Vagnarov, faisant un signe de tête à Orion. Il agita sa baguette pour annuler les sorts anti-espionnage et de silence qu'il avait lancé, et disparut rapidement.

Orion soupira en regardant l'espace vide où Vagnarov s'était tenu. Même s'il avait le statut d'adulte, Vagnarov avait raison de dire qu'il ne serait pas sage de l'utiliser pour assister aux cours à Durmstrang. Il avait espéré que Vagnarov pourrait utiliser ses contacts dans le ministère danois pour résoudre le problème. Mais si Vagnarov avait conclu un accord avec Dumbledore, il ne pouvait pas s'y opposer ou ce serait très suspect. Mais d'un côté, il pourrait utiliser son statut d'adulte pour vivre seul dans son manoir s'il le voulait. Peut-être qu'il ...

Il vérifia sa montre, et après s'être assuré qu'il avait suffisamment de temps, il pointa rapidement sa baguette vers son anneau noir et activa le portoloin.

Ses pieds se posèrent instantanément sur le plancher en bois dur du bureau de Voldemort. Orion regarda silencieusement l'autre sorcier qui fronçait profondément les sourcils alors qu'il griffonnait quelque chose sur un long morceau de parchemin, son beau visage sombre arborant une expression de concentration intense.

Soudainement, les yeux perçants se tournèrent vers Orion, et Voldemort dit avec un froncement de sourcils : "Qu'est-ce que tu fais ici, Orion ? Tu sais que tu peux seulement aller en portoloin depuis Durmstrang."

"Je devais te voir." dit Orion, alors qu'il était assis sur un fauteuil devant Voldemort.

Voldemort posa sa plume et lui fit un sourire narquois. "Je t'ai manqué ?"

"Oui." dit Orion avec un petit sourire. Il se frotta le front et soupira : "Vagnarov est venu me voir. Je dois aller à Poudlard, même si je dois passer mes week-ends à Durmstrang."

"Encore mieux." dit Voldemort avec un sourire satisfait.

"Que veux-tu dire ?" demanda Orion avec un froncement de sourcils.

"Les Alliés Noirs m'ont harcelé pour te convaincre d'aller à Poudlard." répondit calmement Voldemort. "Ils veulent que tu gardes ta couverture d'élu, et quand le moment viendra, tu révéleras ta véritable allégeance. Les sorciers de la Lumière seront surpris, le choc sera plus grand et leur désespoir plus profond."

Orion fronça les sourcils. Ils avaient raison mais aller à Poudlard déjouait beaucoup de ses plans. Il ne passerait pas beaucoup de temps à Durmstrang et c'est là qu'il pourrait avancer dans toutes ses missions. De plus, sous la surveillance de Dumbledore, il aura du mal à aider Draco. Avant, il avait prévu d'entrer furtivement à Poudlard chaque fois que Draco aurait besoin de son aide. Maintenant, il ne pourrait pas autant aider Draco, étant donné que Dumbledore le regarderait toujours. D'un autre côté, il aurait accès à la Chambre des Secrets et à la bibliothèque de Serpentard. Il pouvait y pratiquer sa magie noire sans être détecté, et en plus, il pouvait lire le livre de Pommel et le croiser avec les livres de Serpentard sur les âmes qu'il n'avait pas eu le temps de lire complètement.

Il regarda Voldemort, et dit calmement : "Et ta réticence à m'avoir proche de Dumbledore ?"

"C'est mieux si tu joues avec Dumbledore." répondit Voldemort. "Agis comme un sorcier de la Lumière et gagne sa confiance. Peut-être que tu découvriras quelque chose d'utile."

"Très bien." dit Orion avec un soupir de résignation.

"Cela signifie que tu ne peux pas être ouvertement ami avec Draco." dit Voldemort sévèrement. "Tout le monde sait que Lucius est un deatheater, donc tu ne peux pas être vu autour de Draco."

"Bien." grogna Orion.

Voldemort se leva et s'approcha rapidement d'Orion, attrapant son menton et penchant sa tête vers le haut. "Cela signifie aussi que c'est mieux si tu ne te mêles qu'aux Gryffondors. Tu ne peux laisser personne soupçonner ton allégeance pour moi."

Orion gémit. "Les Gryffondors ! Bien sûr, c'est juste mon sort dans la vie de supporter non seulement Dumbledore pendant une année entière, mais aussi les Gryffondors."

Voldemort lui sourit avec amusement : "C'est amusant de jouer avec les Gryffondors, mon petit serpent. Profites-en." Il s'arrêta et ajouta sévèrement : "Mais n'essaye pas de convaincre l'un d'eux de soutenir notre camp. On n'en a pas besoin et Dumbledore pourrait le découvrir. Tu dois être ce qu'ils attendent de l'élu. Comprends-tu ?"

"Oui." répondit doucement Orion en se levant. "J'agirai comme l'humble et noble héros qu'ils veulent."

"Bien." dit Voldemort avec un sourire narquois, alors qu'il traînait un doigt sur la joue d'Orion.

Orion leva les yeux vers lui et dit avec un froncement de sourcils : "Qu'est-ce qui se passe pendant les réunions des Alliés Noirs ? Quels progrès ont été réalisés ?"

"Tu seras ravi d'apprendre que Lupin et trois autres alphas ont assisté à certaines de nos réunions." a déclaré Voldemort. "Nous sommes encore en négociation mais les perspectives sont bonnes. Les alliés sont plus calmes car les alphas semblent raisonnables et ne sont pas violents." Il sourit d'un air narquois et ajouta sarcastiquement : "Pour l'instant, ils n'ont pas encore menacé de lâcher leurs bêtas sur nous."

Un sourire heureux s'étira sur le visage d'Orion : "Et quels progrès les alliés ont-ils réalisés dans leur propre pays ? Nous n'avons pas eu le temps d'en discuter lors de la réunion à laquelle j'ai assisté."

"Bientôt, les Américains obtiendront le vote de leur Congrès pour nous envoyer des combattants pour la guerre en Angleterre. Nous ne commencerons pas la guerre en Europe continentale tant que nous n'aurons pas gagné la guerre ici, ayant l'Angleterre à portée de main et après la mort de Dumbledore. Avec l'aide des Russes, nos alliés allemands ont rassemblé plus de soutien dans leur pays. Ils s'attendent à ce qu'une fois que nous aurons gagné l'Angleterre, les sorciers de la Lumière en Allemagne ne causeront pas trop de problèmes, car ils seront menacés par une possible invasion de la Russie. Alors peut-être que leur transition vers un gouvernement dirigé par des sorciers sombres ne sera pas trop violente." dit calmement Voldemort. "Le plus grand défi sera la France, où les sorciers de la Lumière sont en grande majorité. Mais de Valois a travaillé là-dessus. Il a déjà le soutien de toutes les familles sombres, et maintenant il négocie avec plusieurs familles importantes de la Lumière qui sont restées neutres dans le passé. Les Espagnols et les Italiens font de même. Les Ukraniens, les Roumains et les Bulgares disent déjà qu'ils pourraient se révolter et renverser leurs ministères à un moment donné. Ils attendent juste mon ordre, mais je ne le donnerai pas avant que le moment soit venu. Cela doit être coordonné avec la guerre en Allemagne et en France. Nous déplacerons toutes nos armées pour prendre le reste des pays une fois que l'Allemagne et la France seront conquises."

Orion haussa un sourcil : "Tout semble être planifié."

"Oui." dit Voldemort. "Mais il reste encore beaucoup à faire. Dumbledore a également été très occupé. Avec l'aide de la directrice de Beaubatons, il a contacté de nombreux sorciers de la Lumière qui sont prêts à se battre dans la guerre en Angleterre avant qu'elle ne se propage dans leur pays. Et il a également négocié avec deux alphas. Il essaie même de mettre les centaures, les gobelins et les veela de son côté. Je ne pense pas que les centaures seront d'accord, et je suis certain que les gobelins ne le seront pas. Pourtant, il y a beaucoup de veela en France, elles pourraient être un problème. Mais si nous obtenons le soutien des loups-garous et des vampires, nous aurons un net avantage."

Orion acquiesça de compréhension et regarda sa montre. Il soupira et leva les yeux vers Voldemort. "Je dois partir. Je vais rendre visite à Scrimgeour et Skeeter doit nous interviewer."

"Pourquoi fais-tu ça ?" dit Voldemort avec un froncement de sourcils.

"Une partie de mon rôle en tant qu'élu." répondit Orion avec un sourire narquois. "Je vais faire semblant de soutenir le Ministère. Ah, et je vais innocenter le nom de mon père et dire que Pettigrew est vivant. Ça ne te dérange pas, n'est-ce pas ?"

Voldemort releva le menton d'Orion. "Pourquoi veux-tu nettoyer le nom de ton père ?"

"Parce que c'est mieux si les sorciers de la Lumière pensent qu'il ne t'a jamais vraiment soutenu. Ils ne peuvent pas avoir un Sauveur qui a eu un deatheater pour père, n'est-ce pas ?" dit Orion avec un sourire narquois. "Je vais dire un mensonge sur la façon dont il est devenu un deatheater pour me protéger ou quelque chose comme ça. Mais qu'en est-il de Pettigrew ? Puis-je dire qu'il est vivant ?"

"Oui." dit Voldemort avec indifférence. "Je n'ai plus besoin de lui." Il sourit et enroula rapidement ses bras autour d'Orion : "En fait, j'allais te le donner en cadeau."

"En cadeau ? Vraiment ?" dit Orion avec excitation.

"Tu m'as donné Slughorn, je te donne Pettigrew." siffla Voldemort. "Et il vaut mieux que tu le tues rapidement. Un Avada Kedavra fera l'affaire, mon petit serpent."

"Très bien." dit Orion avec un grand sourire. "Je vais le faire, mais pas maintenant. Je veux que son corps soit retrouvé par les aurors, cela prouvera que mon père était innocent. Mais j'attendrai un peu, c'est trop tôt."

"Comme tu veux." dit Voldemort. "Je vais le garder ici pour toi." Il haussa un sourcil et siffla d'une manière douce, alors qu'il resserrait ses bras autour d'Orion : "Es-tu sûr que tu n'as pas plus de temps ?"

Orion sourit et tendit la main pour attirer le sorcier dans un baiser qui se faisait attendre depuis longtemps. Il enfonça ses doigts dans les cheveux de Voldemort alors que le sorcier lui violentait la bouche. Pour Orion, caresser les mèches noires de Voldemort était une façon de ressentir les changements physiques de son amant par rapport à ce qu'il était avant la fusion, et il savourait la douceur des cheveux ondulés. Pour Voldemort, alors qu'il plongeait sa langue plus profondément dans la bouche chaude d'Orion et qu'il pressait Orion contre son corps, c'était une réaffirmation du fait qu'il y avait quelqu'un qui l'aimait et qui n'avait d'yeux que pour lui. Quelqu'un qui le connaissait et l'acceptait, quelqu'un de puissant et de digne à qui il ne permettrait pas de s'échapper et dont il se souciait. Cet amour n'était pas une démonstration de faiblesse, mais une force sauvage car il ne laisserait jamais Orion le quitter, par tous les moyens nécessaires.

Orion rompit le baiser et ils haletèrent tous les deux de désir, alors que Voldemort resserrait son étreinte. Orion se mordit la lèvre pour réprimer un gémissement lorsque leurs excitations se frottèrent agréablement à travers leurs robes.

Reposant sa tête sur la poitrine de Voldemort, il dit calmement : "Par Merlin, j'aurais aimé ne pas y aller… mais je vais devoir partir, je ne peux pas perdre une minute." Il regarda Voldemort et ajouta avec un sourire narquois : "Mais je promets que je te rendrai visite pendant mes week-ends, Tom. Et je m'attends à ce que tu m'attends, prêt et disposé."

"Quel petit diable tu es, Orion." siffla doucement Voldemort, avec un sourire narquois. "Et tu oublies que je peux activer ton portoloin, et t'avoir dans mes bras à chaque fois que je veux te prendre. Et je sais que tu seras toujours disposé, mon petit serpent. Tu peux à peine te retenir quand tu es avec moi."

Orion se moqua. : "C'est l'hôpital qui se fout de la charité." Il pressa son corps plus près de celui de Voldemort, rassemblant leurs excitations et dit avec un sourire : "Tu sembles me vouloir, Tom. Tu es toujours prêt quand je suis là, c'est certain."

Il donna à Voldemort un doux baiser sur les lèvres avant que le sorcier n'ait la chance de répliquer et après s'être lentement éloigné, il dit avec un sourire : "Je te verrai bientôt. Tiens-toi bien quand je serai parti. Pas de meurtre de masse contre des moldus ou quoi que ce soit de ce genre. Je suis sûr que tu pourras trouver d'autres façons de vous amuser, Tom."

"Bien me comporter ?" siffla Voldemort avec un sourcil arqué. "Tu oublies à qui tu as affaire."

"Torture juste Pettigrew pendant que tu comptes les secondes pour me revoir." dit Orion avec un sourire. "Mais pas de moldus, souviens-toi. Pas avant d'avoir eu la chance d'en discuter davantage. D'accord ?"

"Si ça peut te faire plaisir." siffla Voldemort d'une voix douce, alors que ses lèvres se courbaient en un sourire narquois.

Orion lui jeta un coup d'œil suspicieux mais le lâcha, il n'avait pas beaucoup de temps. Lançant un dernier sourire à Voldemort, il activa rapidement son portoloin.

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Orion se tenait devant Spinner's End depuis environ dix minutes quand soudain, une vieille voiture moldue noire se précipita dans la rue et s'arrêta brusquement devant lui. Le conducteur, un sorcier à l'air furtif vêtu d'un costume en velour de couleur émeraude, lui lança un regard tandis qu'un autre sorcier sortit rapidement du côté passager.

"Je suis l'auror Dawlish, M. Black." dit le sorcier sèchement. "Le ministre nous a envoyés vous chercher, vous avez obtenu un statut de sécurité de premier ordre."

Orion hocha la tête et monta à l'arrière de la voiture, après que Dawlish lui ait ouvert la portière.

Le voyage vers le Ministère fut très silencieux. Les deux sorciers sévères à l'avant n'avaient pas prononcé un seul mot, ils semblaient attentifs contre une embuscade ou une attaque des deatheaters. La voiture semblait presque ordinaire, bien qu'Orion ait remarqué qu'il y avait beaucoup plus d'espace que dans les voitures moldues. Ils atteignirent le Ministère un peu plus tard.

"Nous sommes arrivés." dit le chauffeur, parlant pour la première fois en s'arrêtant devant l'entrée des visiteurs. "Je dois vous attendre. Une idée de combien de temps vous allez rester ?"

"Environ trente minutes." répondit doucement Orion. Il lança un humble sourire au chauffeur et ajouta : "Merci de m'avoir amené ici et merci pour votre protection."

"Ce n'est rien, mon garçon." dit le chauffeur avec un petit sourire.

Dawlish ouvrit sa porte et Orion le suivit à la hâte alors qu'ils atteignirent la cabine téléphonique.

L'auror composa rapidement un numéro et quand on lui demanda son identité, il répondit : "Auror Dawlish et l'invité du Ministre, Orion Black."

"Merci." dit la voix féminine, un peu détachée. "Aux visiteurs, veuillez prendre les badges et les attacher sur le devant de vos robes."

Dawlish tendit à Orion son badge, il était inscrit "Invité : Orion Black" et il le plaqua contre sa poitrine.

"Aux visiteurs du Ministère, vous devez vous soumettre à une fouille et présenter vos baguettes au bureau d'enregistrement qui est situé à l'extrémité de l'Atrium."

Le plancher de la cabine téléphonique trembla. Ils s'enfonçaient lentement dans le sol. Orion réprima ses souvenirs de la dernière fois qu'il était là. La dernière chose à laquelle il voulait penser était ce que la bataille du Département des Mystères lui avait coûté : la mort de Lezander et l'éloignement de Calypso. Au bout d'une minute environ, une lumière dorée illumina ses pieds, monta sur son corps jusqu'à ce qu'elle le frappe au visage et qu'il doive cligner des yeux.

"Le Ministère de la Magie vous souhaite une agréable journée." dit la voix de la femme.

La porte de la cabine téléphonique s'ouvrit et Dawlish en sortit, suivi d'Orion, qui inspecta les alentours.

L'Atrium avait l'air très différent en journée par rapport à ce qu'il avait vu durant la bataille du Département des Mystères. Ils se tenaient à l'extrémité d'une très longue et splendide salle avec un plancher de bois sombre poli. Sur le plafond bleu paon étaient incrustés des symboles dorés étincelants qui ne cessaient de bouger et de changer comme un énorme panneau d'affichage. Les murs de chaque côté étaient couverts de bois sombre brillant et il y avait de nombreuses cheminées dorées. Toutes les cinq secondes, une sorcière ou un sorcier sortait de l'une des cheminées de gauche avec un doux bruit. Sur le côté droit, de courtes files d'attente se formaient devant chaque cheminée en attendant de partir.

À mi-chemin dans le couloir se trouvait la fontaine des Frères magiques, qui semblait avoir été réparée. Le sifflement tintant de l'eau qui tombait s'ajoutait aux claquements de pas des centaines de sorcières et de sorciers qui se dirigeaient vers un ensemble de portes dorées à l'autre bout de la salle.

"Par ici." dit Dawlish.

Ils se joignirent à la foule, se faufilant entre les employés du Ministère, dont certains portaient des tas de parchemin, certains avaient des mallettes tandis que d'autres lisaient la Gazette du Sorcier pendant qu'ils marchaient.

Soudain, un grand espace s'ouvrit à travers la foule et Scrimgeour apparut dans toute sa splendeur. Il était entouré d'un grand nombre de sorciers qui se bousculaient autour de lui pour prendre des photos avec de grands appareils photo noirs, émettant des nuages de fumée violette à chaque flash. Il vit Skeeter avec un air irrité - sûrement parce qu'elle n'obtiendrait pas d'interview exclusive - au milieu d'autres sorciers et sorcières avec des plumes à papote qui flottaient dans les airs.

Orion réprima un gémissement. Scrimgeour avait laissé entendre que l'entretien se déroulerait dans le calme de son bureau. Bien sûr que le ministre en profiterait au maximum et rassemblerait un grand groupe de journalistes au milieu de l'Atrium, où tout le monde pourrait les voir ensemble. Il attira un sourire chaleureux sur son visage alors que le ministre s'approchait de lui.

"Mesdames et messieurs." dit Scrimgeour bruyamment, alors qu'il atteignait Orion, faisant signe de se taire. "C'est un moment extraordinaire ! M. Black - ou Harry Potter comme beaucoup d'entre vous doivent le connaître - qui, nous le savons tous, a échappé à Vous-Savez-Qui à plusieurs occasions, est venu ici pour montrer son soutien aux plans de sécurité du Ministère et aux actions contre les forces du mal qui menacent actuellement notre communauté."

La foule éclata en hurlements enthousiastes et Scrimgeour tapota Orion dans le dos pendant que les journalistes prenaient des photos. Quelques instants plus tard, de nombreux employés du Ministère s'approchèrent d'Orion, scrutant son front et lui serrant la main.

"Bon Dieu." dit un sorcier. "Le Garçon-Qui-A-Survécu, êtes-vous vraiment-"

"Bénis soit mon âme." murmura un autre. "Harry Potter ... quel honneur."

"Bon retour parmi nous, M. Black." dit quelqu'un à haute voix, tapotant Orion dans le dos.

Orion se retrouva à serrer la main de presque tout le monde dans l'Atrium.

"Doris Crockford, M. Potter. Je n'arrive pas à croire que je vous rencontre enfin !"

"Je suis tellement fier de vous, M. Black, tellement fier."

"J'ai toujours voulu te serrer la main - je suis tout bouleversé."

"Ravi, M. Black. Je m'appelle Amos Diggory."

"Le père de Cédric." dit Orion, avec un sourire chaleureux, alors qu'il serrait la main du sorcier. "Comment se porte-t-il ?"

"Il se souvient de lui !" s'écria Diggory en regardant tout le monde. "Vous avez entendu ça ? Il se souvient de mon fils ! Bien sûr, c'était un champion du Tournoi des Trois Sorciers comme toi… et j'ose dire qu'il aurait gagné sans l'attaque…"

"Bien sûr." dit Orion agréablement. "Cédric est un sorcier très doué."

Orion serra des mains encore et encore, mais peu de temps après l'avoir pris en photos, les journalistes commencèrent à repousser les autres. Ils se rassemblèrent autour de Scrimgeour et d'Orion, criant leurs questions.

"M. Black, dites-nous, que pensez-vous des brochures du Ministère sur les consignes de sécurité ?"

"Que pouvez-vous nous dire sur la prophétie ? Est-ce vrai que-"

"Où est votre célèbre cicatrice, pourquoi ne pouvez-vous pas-"

"Es-tu excité d'aller à Poudlard ?"

"S'il vous plaît, Mesdames et Messieurs." dit Scrimgeour avec un sourire en levant la main. "Une question à la fois."

Alors que les journalistes se taisaient, Orion a dit d'une voix forte et claire : "Je suis honoré d'aller à Poudlard. J'y suis allé au cours de ma quatrième année, en tant que champion du Tournoi des Trois Sorciers, et j'y ai rencontré beaucoup de gens intéressants et je me suis fait de bons amis, comme Cédric Diggory."

"Et les mesures de sécurité du Ministère ?"

Orion réprima un grognement. Il avait vu les affiches sur le Chemin de Traverse, et les consignes de sécurité étaient clairement un ramassis de conneries, mais il sourit chaleureusement et dit : "Je les ai trouvées très pratiques et utiles. La communauté des sorciers est actuellement menacée par une organisation qui se fait appeler les deatheaters. Et je suis certain que si toutes les familles suivent les directives du Ministère, elles pourront protéger leurs êtres chers contre les attaques."

"Que s'est-il passé pendant la bataille du Département des Mystères ? Les rumeurs sur la prophétie sont-elles vraies ? Êtes-vous destiné à vaincre Vous-Savez-Qui ?"

Orion leur fit un humble sourire et dit doucement : "J'adorerais en discuter avec vous, mais pour ma propre sécurité, on m'a dit de ne pas en divulguer plus."

"Mais êtes-vous l'élu ?" insista quelqu'un.

Tous les journalistes le regardèrent dans l'attente d'une réponse, et Scrimgeour lui lança un regard sévère alors que ses doigts se resserraient sur les épaules d'Orion.

Orion jeta un coup d'œil insistant au Ministre, indiquant clairement que s'il répondait à la question, il voudrait quelque chose en retour. Il ne perdrait pas grand chose en répondant puisque Dumbledore et Voldemort connaissaient déjà la prophétie, et les alliés voulaient qu'il agisse en tant qu'élu. Mais il allait certainement faire en sorte que Scrimgeour lui rende la pareille.

Le Ministre lui fit un signe de tête furtif, et Orion se tourna rapidement pour faire face aux journalistes et dit calmement : "Je suis l'élu, en effet."

Les journalistes et la foule éclatèrent en questions enthousiastes alors que d'autres prenaient des photos. Finalement, l'un d'eux dit à haute voix : "Quels sont vos plans pour affronter Vous-Savez-Qui ?"

"J'ai une confiance totale envers le Ministère et les aurors." dit Orion, lançant à Scrimgeour un petit sourire. "Je suis sûr qu'avec leur aide, nous pourrons gagner la guerre contre Vous-Savez-Qui et ses serviteurs. Il n'y a aucun doute, pour moi, que nous réussirons."

La foule applaudit et cria de joie. Puis certains ont demandé d'une voix perplexe: "Où est votre cicatrice ?"

"Ah oui..." dit Orion, touchant brièvement son front, alors qu'il se rappelait ce qu'il avait dit à Dumbledore. "Mon défunt père a jeté un sort pour la cacher." Il devint sombre et ajouta : "Depuis qu'il est mort, le sort ne peut plus être annulé, donc ma cicatrice sera toujours dissimulée."

"A propos de votre père." dit Skeeter bruyamment, avec un sourire sur le visage. "Vous m'avez accordé une interview exclusive lorsque vous étiez un champion du Tournoi des Trois Sorciers, vous avez laissé entendre que votre père était innocent et qu'il a été incarcéré en raison de l'incompétence du Ministère, puisque votre père n'a pas été jugé. Pourtant, vous êtes maintenant en train de soutenir le Ministère…"

Orion lui sourit et répondit calmement : "En effet, à l'époque, l'incarcération illégale de mon père, et le baiser du Détraqueur qui lui a été donné, était une indication claire de la mauvaise gestion des choses au Ministère. Mais maintenant qu'il y a un nouveau Ministre, il a tout mon soutien. Il a exprimé le souhait de réparer les erreurs du passé."

"Êtes-vous en train de dire que votre père était innocent et qu'il n'a pas trahi les Potter ? Qu'il n'a pas tué tous ces moldus et qu'il n'était pas le partisan de Vous-Savez-Qui ?"

Orion lança à Scrimgeour un regard en coin, et le sorcier plus âgé comprit bientôt qu'il était temps de lui rendre la pareille, et il dit d'une voix forte et claire : "Comme le dit Orion, ce Ministère est résolu à réparer les erreurs du passé. Nous avons trouvé des informations indiquant que Sirius Black était en effet innocent de toutes ces charges, et nous sommes déterminés à trouver les preuves nécessaires pour nettoyer son nom."

Les journalistes crièrent des questions et quelqu'un dit par-dessus le bruit : "Alors qui a trahi les Potter ? Quelles preuves avez-vous ?"

"Nous soupçonnons que Peter Pettigrew était le traître, et nous avons de bonnes raisons de croire qu'il est toujours en vie et qu'il est un fervent partisan de Vous-Savez-Qui." a déclaré Scrimgeour sévèrement. "Nous travaillons durement pour le trouver et traduire Pettigrew en justice."

La foule éclata en murmures choqués et en hurlements de colère, réclamant la capture de Pettigrew, tandis que les plumes à papote se déchaînaient sur les morceaux de parchemins. Les journalistes étaient enthousiasmés par cette nouvelle révélation.

L'entretien public dura encore quinze minutes. Orion eut la chance d'assurer l'innocence de Sirius, expliquant que Sirius avait pris la Marque des Ténèbres pour le protéger de Vous-Savez-Qui. Il affirma qu'aller à Poudlard était comme un rêve devenu réalité. Scrimgeour donna une brève explication de ce que son Ministère faisait pour capturer les deatheaters. Orion fut d'accord avec Scrimgeour lorsqu'on lui demanda son opinion et il eut la chance de parler de Dumbledore, disant qu'avec l'aide du vieux sorcier et des aurors, l'armée de Vous-Savez-Qui serait vaincue.

Quand cela se termina, Scrimgeour lui fit un signe de tête heureux et un sourire chaleureux alors que les appareils photos fonctionnaient à nouveau. Et Orion entra dans la voiture du Ministère avec un sourire satisfait sur le visage.

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Les deux semaines suivantes passèrent rapidement. Orion a écrit une brève lettre à Draco, expliquant qu'il allait à Poudlard mais qu'il ne pouvait pas être ouvertement ami avec lui, bien qu'il ait exhorté le sorcier aux cheveux blonds à utiliser le miroir pour communiquer avec lui. Et il a finalement écrit à Calypso une lettre très maladroite dans laquelle il expliquait qu'il ne passerait que ses week-ends à Durmstrang et qu'ils avaient besoin de parler en face à face de ce qu'il s'était passé. Il reçut une réponse de Calypso, dans laquelle elle accepta qu'ils avaient beaucoup de choses à discuter. Mais Draco ne répondit jamais, ce qui inquiétait énormément Orion.

Il vit à peine Snape, qui passa les deux dernières semaines des vacances enfermé dans les petits laboratoires de potions de Spinner's End. Il avait acheté les manuels de Poudlard pour Orion, mais le sorcier plus âgé semblait être sous pression pour finir ce qu'il faisait, alors Orion ne le dérangeait pas.

La Gazette du Sorcier avait fait un article en première page. L'interview d'Orion et Scrimgeour retranscrite ressemblait à ce qu'Orion attendait et cela le laissa satisfait. D'autant plus que Voldemort ne l'avait pas convoqué, indiquant que le sorcier et les alliés étaient également satisfaits de l'article.

C'était le premier septembre, et Snape était déjà parti pour Poudlard, puisque le sorcier plus âgé avait refusé de prendre le Poudlard Express au milieu d'ennuyeux imbéciles, comme il appelait ses élèves. Orion avait senti que Snape était satisfait qu'il aille à Poudlard mais aussi inquiet pour Draco et le serment, puisque Dumbledore surveillerait Orion de près. Le sorcier plus âgé semblait avoir beaucoup à l'esprit ces derniers temps et il avait l'air stressé et fatigué. Mais Orion était heureux quand Snape avait admis une fois que le Lord Noir semblait être plus sain d'esprit et plus raisonnable dans ses plans pour la guerre. Orion pouvait dire que Snape acceptait lentement que Voldemort puisse devenir un bon leader. Il savait que Voldemort écoutait les conseils de Snape et cela semblait calmer le maître des potions.

Orion avait rangé ses vêtements dans la malle et mis Arès dans sa cage, bien qu'il n'emmena pas Sylvana à Poudlard puisque les serpents n'étaient pas autorisés. Elle restera au Manoir, entourée par les elfes de maison. Comme une lettre du Ministère l'avait notifié, un groupe de trois aurors était arrivé dans une voiture pour l'emmener à la gare de King's Cross.

Ils atteignirent King's Cross avec vingt minutes d'avance. Le chauffeur de la voiture lui trouva un chariot, déchargea sa malle et la cage d'Arès, toucha son chapeau en signe de salut à Orion et partit.

Les trois aurors au visage sinistre et en costume moldus sombre avancèrent au moment où la voiture partit. L'un avait pris le chariot d'Orion tandis que les deux autres l'encadraient, marchant dans la gare sans parler. Ils entrèrent dans la gare et les gens se précipitèrent à côté d'eux alors qu'ils se dirigeaient vers les quais neuf et dix. Il y a longtemps, Orion avait entendu Draco parler de la façon d'entrer dans la plateforme neuf trois quarts. Bien qu'il soit encore un peu inquiet de faire une course folle avec son chariot vers un mur, il avait plus peur pour Arès qui serait en première ligne et la chouette n'aimait pas particulièrement les surprises. Il pouvait devenir assez méchant quand quelqu'un le poussait à sortir de sa tranquillité.

Ils atteignirent presque la fin du quai neuf, quand Orion entendit soudainement des voix derrière son dos.

"Maman, tu crois honnêtement que Tu-Sais-Qui va se cacher derrière un mur, en attendant de surgir sur nous, dans cet endroit ?" dit une voix ricanante.

"Oui, parce que les gens n'ont pas disparu, n'est-ce pas ? Même sur le Chemin de Traverse… Fortarôme et Ollivander sont partis en vacances, hein ?" dit une voix, gonflée à bloc. "Si tu penses que la sécurité c'est de la comédie, tu peux rester derrière… Revoyez vos idées, jeune homme, avant que je ne décide que vous êtes trop immature pour retourner à Poudlard !"

"Ca alors ... je ne peux même plus faire de blague ici ..."

Orion secoua la tête de surprise. Il savait que Florian Fortarôme avait disparu mais pas Ollivander. Il se posa la question : était-ce Voldemort ? Mais toutes les pensées suspectes quittèrent son esprit et un large sourire se répandit sur son visage alors qu'il voyait une jeune femme se tenir à quelques mètres de lui. C'était une femme d'une beauté à couper le souffle. Elle était grande et élancée avec de longs cheveux blonds et semblait dégager une faible lueur argentée.

Ses yeux s'écarquillèrent quand elle vit Orion, et elle dit d'une voix rauque : "Orion ! Ça fait longtemps !"

Elle se dirigea vers lui et on put enfin voir Mme Weasley, avec Ronald Weasley et Hermione Granger à ses côtés.

"Fleur, c'est bon de te voir !" dit Orion avec un sourire, marchant en avant et laissant ses escortes derrière lui.

"Toi aussi !" dit Fleur Delacour, avant qu'elle ne se précipite pour l'embrasser sur chaque joue. "J'avais hâte de te revoir ! Oh, j'ai lu les articles sur toi dans les journaux !" Elle fit un clin d'œil et ajouta : "J'ai toujours su que tu avais beaucoup de secrets ... avec ton air mystérieux..."

Orion rit et lui lança un sourire narquois : "Il semble que tu aies également des secrets. Que fais-tu ici ?"

Ses grands yeux bleus s'écarquillèrent. "J'ai oublié de t'écrire, avec tous ces évènements !" Elle retourna sa chevelure argentée et dit avec un grand sourire : "Bill et moi allons nous marier ! C'est pourquoi je suis ici. Bill est très occupé en ce moment, il travaille beaucoup et je ne travaille qu'à temps partiel chez Gringotts pour parfaire mon anglais. Donc pendant les vacances, il m'a emmené voir sa famille, pour apprendre à bien les connaître. Il n'y avait pas grand-chose à faire à la maison, à moins que tu n'aimes la cuisine et les poulets ! Et comme il est occupé et qu'il n'est pas sûr pour les gens de se déplacer en petits groupes, j'ai décidé d'accompagner Mme Weasley ici."

"Toutes mes félicitations !" dit Orion de bon cœur, alors qu'il lui attrapait la main. "Bill semble être un bon sorcier."

"Il est merveilleux." dit Fleur, alors que ses yeux aboraient une lueur d'adoration. "Il est si gentil et attentionné…" Elle se tourna sur le côté et s'exclama : "Oh, mais tu dois absolument rencontrer sa mère !"

Orion ne put s'empêcher de remarquer que Mme Weasley semblait être assez ennuyée par Fleur, tandis que Ron la regardait comme s'il était ravi. La seule qui n'était pas dérangée par Fleur était Hermione, qui le regardait avec un petit sourire sur son visage, semblant impatiente de lui parler.

"Mon cher garçon." dit chaleureusement Mme Weasley, alors qu'elle faisait un pas devant Fleur. "Dumbledore nous a dit de te chercher, afin que nous puissions nous assurer que tu savais comment rejoindre le train." Elle cligna des yeux vers les aurors derrière Orion, et ajouta avec incertitude : "Bien qu'il semble que tu aies déjà de l'aide…"

"Mme Weasley, je suis heureux de faire votre connaissance." dit Orion avec un charmant sourire. Il adopta une voix timide et douce et ajouta : "Les aurors sont là pour m'accorder leur protection… vous voyez…"

"Eh bien, je suis contente qu'ils te protègent." dit Mme Weasley. "Avec tout ce qui t'es arrivé, c'est normal qu'ils soient venus ici avec toi ..." Elle le regarda et dit avec un doux sourire : "Et je suis ravie de te rencontrer aussi, chéri. J'espère que tu apprécieras Poudlard et que tu te feras beaucoup d'amis. Ça doit être difficile pour toi de laisser derrière toi tes vieux amis."

"Un peu." dit doucement Orion. Il lui sourit chaleureusement et dit : "Mais je suis sûr que je vais me faire de bons amis à Poudlard, j'attends ça avec impatience."

Il jeta un coup d'œil à Ron, qui le regardait d'un air renfrogné, et sachant que cela devait être fait pour que sa couverture fonctionne, il leva sa main en avant et dit avec un sourire chaleureux : "Ron, c'est agréable de te voir. J'espère que nous pourrons laisser nos vieilles rancunes derrière nous et recommencer tout à zéro."

Ron eut l'air surpris, et il serra la main d'Orion avec incertitude. "Bien sûr."

Orion lui lança un sourire avant de se tourner vers Hermione. Il haussa un sourcil amusé et lui sourit en disant : "Hermione, je sais pertinemment que tu avais hâte qu'on se revoit-"

Brusquement, Hermione se lança en avant et le serra dans ses bras, alors qu'elle dit rapidement : "Oh, Orion… As-tu reçu ma lettre ? Je suis si contente que tu sois là. J'ai tellement de choses à te demander… tant de choses sont arrivées… je ne peux pas imaginer ce que cela a dû être pour toi de découvrir-"

"Hermione." dit Orion, l'interrompant avec un petit rire. Il l'aimait, mais plus important encore, avec son aide, il pouvait facilement gagner les Gryffondors. S'il jouait bien, il serait bientôt accueilli par les autres, apaisant ainsi les soupçons que Dumbledore pourrait avoir à son sujet. "Je sais que nous devons parler de beaucoup de choses, mais ce n'est sûrement pas le lieu ni le moment."

Elle rompit l'étreinte et dit calmement, alors qu'elle le regardait attentivement : "Oui, tu as raison. Cela ne peut certainement pas être discuté en public-"

Une toux l'interrompit, et un auror dit sévèrement à Mme Weasley : "Madame, je pense que nous devrions y aller. Il n'est pas prudent de rester ici si longtemps."

"Bien sûr… Vite, vite, à travers la barrière." dit Mme Weasley, qui semblait un peu troublée par l'austère efficacité de l'auror. "Orion ferait mieux de commencer…"

Elle regarda d'un air interrogateur l'un des aurors, qui hocha brièvement la tête, saisit le bras d'Orion et tenta de le diriger vers la barrière entre les platesformes neuf et dix.

"Merci, mais je peux le faire moi-même." dit poliment Orion, cachant son irritation.

L'auror le laissa partir avec un bref signe de tête, et Orion poussa son chariot directement sur la barrière solide, et se retrouva, une seconde plus tard, debout sur la plateforme neuf trois quarts. Arès battait des ailes à l'intérieur de la cage au-dessus de sa malle et eut un hululement indigné, alors qu'il lançait à Orion un regard malveillant. Orion gloussa simplement, ce qui fit huer Arès, avant de lui tourner rapidement le dos. Orion secoua la tête avec amusement et regarda autour de lui.

Un machine à vapeur rouge attendait à côté d'une plateforme remplie de monde. Un panneau au-dessus de sa tête disait "Poudlard Express, onze heures". Orion regarda derrière lui et vit une arcade en fer forgé à l'endroit où se trouvait la barrière, avec les mots "Plateforme neuf trois quarts" dessus. La fumée du moteur dérivait au-dessus des têtes de la foule qui bavardait, tandis que des chats de toutes les couleurs s'enroulaient çà et là entre leurs jambes. Les hiboux hululaient les uns aux autres d'une sorte de mécontentement à cause du monde présent. Les premiers wagons étaient déjà remplis d'étudiants, certains se posaient sur la fenêtre pour parler à leurs familles, d'autres se disputant des sièges.

Hermione, Fleur, les aurors et les Weasley le rejoignirent en quelques secondes.

"Et bien, profite de l'école." dit Fleur en embrassant Orion au revoir. "Au revoir, Orion."

Ron se précipita vers l'avant, l'air plein d'espoir, mais il trébucha avec le chariot d'Orion, et le visage rouge, il avança, dépassant Fleur sans la regarder.

Orion avala un grognement dérisoire et dit chaleureusement à Fleur : "Prends soin de toi et donne mes meilleures salutations à Bill."

"Je le ferai." dit-elle avec un sourire éblouissant, se tournant gracieusement et semblant flotter vers la barrière, attendant que Mme Weasley la rejoigne.

Mme Weasley fit un bruit d'indignation.

"Maman la déteste." dit doucement Ron à Hermione.

"Je ne la déteste pas !" dit Mme Weasley dans un murmure. "Je pense juste qu'ils se sont précipités dans cet engagement, c'est tout !"

"Ils se connaissent depuis plus d'un an." dit Ron, qui avait l'air étrangement groggy et fixait la barrière, où Fleur se tenait.

"Eh bien, ce n'est pas très long ! Je sais pourquoi c'est arrivé, bien sûr. C'est toute cette incertitude avec le retour de Tu-Sais-Qui, les gens pensent qu'ils pourraient mourir demain, alors ils précipitent toutes sortes de décisions qui prennnent normalement du temps. La dernière fois qu'il était puissant, les gens s'enfuyaient…"

Orion arrêta d'écouter Mme Weasley quand il aperçut une tête blonde argentée parmi la foule d'étudiants. Les yeux de Draco se fixèrent sur lui, mais le jeune sorcier fronça les sourcils et détourna les yeux, alors qu'il montait dans le train. Orion se frotta le front avec lassitude et reporta son attention sur la conversation.

"Bill et Fleur ... eh bien ... qu'est-ce qu'ils ont vraiment en commun ? C'est une personne travailleuse et terre-à-terre, alors qu'elle est ..." dit Mme Weasley.

"Parfaite." interrompit Ron avec un soupir. Il semblait encore légèrement ivre, il secouait la tête pour remettre ses idées en place.

Orion réussit à réprimer une remarque cinglante, et il demanda avec sympathie : "Tu ne t'es pas habitué à elle pendant qu'elle restait chez toi ?"

"Eh bien, je m'y suis fait." dit Ron, l'air ravi de la gentillesse d'Orion. "Mais j'avais espéré qu'elle me dise au revoir, pas qu'elle saute sur toi de façon inattendue..."

"C'est pathétique." claqua Hermione, s'éloignant de Ron aussi loin qu'elle le pouvait avec son chariot. "Nous devrions y aller."

"Oui, vous feriez mieux de monter directement dans le train, vous tous, il ne vous reste que quelques minutes." dit Mme Weasley en consultant sa montre.

Il y eu un sifflement derrière eux, presque tout le monde était monté dans le train et les portes se fermaient.

Ils se dépêchèrent d'avancer et Mme Weasley et les aurors les aidèrent à charger leurs malles dans le train.

"Maintenant, chéri, tu dois rester avec nous pour Noël, je vais arranger ça avec Dumbledore." dit Mme Weasley à Orion par la fenêtre, alors qu'Orion fermait la porte derrière lui et que le train commençait à bouger.

"Je ne veux pas vous causer trop de problèmes, Mme Weasley." dit Orion timidement, bien qu'il fulminait à l'intérieur. Il n'y avait aucun moyen qu'il passe ses vacances avec les Weasley, quels que soient les plans de Dumbledore.

"Oh ne dis pas n'importe quoi, mon cher. Il n'y a pas de problème du tout." dit chaleureusement Mme Weasley. "Et appelle-moi Molly."

Le train commença à prendre de la vitesse et elle ajouta avec un signe de la main : "Je vous reverrai bientôt ... Prenez soin de vous, mes chéris !"

"Au revoir maman !" dit Ron.

Le train prit de la vitesse et bientôt Mme Weasley et les aurors ne devinrent que de minuscules points.

Orion regarda Hermione et dit : "Je suppose que nous devrions chercher un compartiment vide."

"Nous t'aiderons à en chercher un, mais nous ne pouvons pas rester avec toi." dit Hermione, prenant un air contrit. "Ron et moi devons d'abord nous rendre dans la voiture des préfets, puis patrouiller un peu dans les couloirs."

"Oh, vous êtes préfets… félicitations." dit Orion avec un sourire.

"Merci." dit fièrement Ron. "C'est une tâche très difficile, tu sais-"

Hermione se moqua : "Tu ne prends jamais tes devoirs au sérieux, Ron. Je ne sais pas pourquoi tu fais semblant maintenant…"

"Je ne fais pas semblant." claqua Ron, son visage se colorant d'un rouge betterave.

Ron et Hermione se faufilèrent alors qu'ils se frayaient un chemin dans le couloir vide. Orion agrippa la cage d'Arès et traîna sa malle derrière eux.

Il remarqua que les gens le regardaient sans vergogne alors qu'il s'approchait. Ils pressèrent même leurs visages contre les fenêtres de leurs compartiments pour le voir. Il s'était attendu à endurer une quantité de bouche béante après tous les articles de "l'élu" dans la Gazette du Sorcier, mais il n'aimait pas la sensation d'être sous les feux des projecteurs. À Durmstrang, il n'était qu'un Hydre mais maintenant tout avait changé. Même à Durmstrang, il était certain que ses jours de tranquillité étaient terminés. Il se demanda comment il y serait accueilli… Quoi qu'il en soit, il savait que ce ne serait pas facile.

Enfin, Hermione s'arrêta et ouvrit la porte d'un compartiment. Orion regarda autour de lui et ne vit que des filles hypnotisées le regarder depuis leurs fenêtres. Sans réfléchir, il se glissa avec gratitude dans le compartiment.

"Salut, Luna." dit Hermione. "Est-ce que ça te dérange si tu as de la compagnie ?"

La fille à côté de la fenêtre leva les yeux. Elle avait des cheveux blonds crasseux, mi-longs, sales, des sourcils très pâles et des yeux protubérants qui lui donnaient un regard définitivement surpris. Orion la fixa. Il l'avait vue pendant sa quatrième année à Poudlard mais ne lui avait jamais prêté attention. Mais se tenir là si près d'elle, c'était différent… La fille dégageait une aura distincte. Peut-être était-ce le fait qu'elle avait mis sa baguette derrière son oreille gauche pour la mettre en sécurité, ou qu'elle avait choisi de porter un collier de bouchons de bièraubeurre, ou qu'elle lisait un magazine à l'envers.

Ses yeux se posèrent sur Hermione puis sur Orion. Elle acquiesça.

"Merci." dit Hermione. Elle se tourna vers Orion et dit : "C'est Luna Lovegood, une Serdaigle de cinquième année. Nous vous reverrons plus tard, nous devons y aller maintenant."

Orion hocha la tête et Hermione quitta rapidement le compartiment, Ron la suivant.

Orion rangea sa malle et la cage d'Arès dans le porte-bagages et s'assit. Luna le regarda par-dessus son magazine à l'envers : Le Chicaneur. Elle ne semblait pas avoir besoin de cligner des yeux autant que les humains normaux. Elle fixa Orion, qui avait pris le siège en face d'elle.

"Tu es Harry Potter." dit-elle.

"Je préfère mon vrai nom, Orion Black." dit doucement Orion. Il y avait quelque chose en elle d'étrange.

"L'esprit, au-delà de toute mesure, est le plus grand trésor de l'homme." dit Luna d'une voix rêveuse.

Orion fronça les sourcils et leva son magazine à l'envers assez haut pour cacher son visage et se tut.

Le train a fait un bond en avant, les accélérant vers la campagne. C'était une sorte de journée étrange et instable. A certains moments, la voiture était illuminée par le soleil alors qu'à certains moments, ils passaient sous des nuages d'un gris inquiétant.

"Tu ne veux pas être ici, n'est-ce pas ?" demanda soudain Luna, qui commença à détacher une paire de lunettes psychédéliques provenant du Chicaneur.

Les yeux d'Orion se posèrent sur les siens : "Ça ne me dérange pas d'être ici avec toi."

"Je faisais référence à Poudlard." dit-elle calmement.

Orion lui sourit. "Cela ne me dérange pas non plus. Poudlard est un endroit très intéressant. Tu es intéressante."

"Oui, Poudlard est plein de secrets." dit-elle en le regardant. Elle resta silencieuse et dit brusquement : "Tu es gentil, je ne m'attendais pas à ce que tu sois comme ça."

"Et tu t'attendais à quoi ?" dit Orion avec un sourcil arqué.

"A quelqu'un de différent." dit doucement Luna. "Bien que tu sois ça."

Orion réalisa finalement ce qu'il y avait chez elle, ce qu'il ressentait venant d'elle. Ce n'était pas aussi fort que le sentiment qu'il avait autour de Loki, mais il était indéniable. La fille avait de légers pouvoirs nécromantiques. Elle était certainement une sorcière de la Lumière, mais peut-être qu'elle avait eu un ancêtre sombre. Même s'il était certain que la fille ne connaissait pas ses pouvoirs. Comment pourrait-elle savoir si elle allait à Poudlard, où de tels arts n'étaient jamais enseignés. Et la réplique de Lovegood était teintée de bons sentiments, ceux de la Lumière. Ses parents n'avaient jamais envisagé de la tester non plus, ils ne l'aimeraient probablement plus.

Il la regarda et dit doucement : "Tu… ressens les choses, n'est-ce pas ?"

Les grands yeux brumeux de Luna s'écarquillèrent légèrement, et elle dit calmement : "Oui. Toi aussi ?"

"Cela dépend. Parfois oui mais rien d'extraordinaire." dit Orion avec un petit sourire.

"Je pense que tu es comme moi." dit Luna en le fixant. "Tu-"

Brusquement, il y eut des troubles devant la porte de leur compartiment : un groupe de filles de quatrième année chuchotaient et rigolaient ensemble de l'autre côté de la vitre.

"Tu lui demandes !"

"Non toi !"

"Je vais le faire !"

Et l'une d'elles, une fille audacieuse avec de grands yeux noirs, un menton proéminent et de longs cheveux noirs se fraya un chemin à travers la porte.

"Salut, Orion. Je suis Romilda, Romilda Vane." dit-elle d'une voix forte et confiante. "Pourquoi ne nous rejoins-tu pas dans notre compartiment ? Tu n'es pas obligé de t'asseoir avec elle." ajouta-t-elle dans un murmure, indiquant Luna, qui portait soudainement ses Lorgnospectres, ce qui lui donnait l'air d'une folle.

"Je suis bien ici." dit Orion avec un charmant sourire. "Merci quand même pour l'offre."

"Oh." dit la fille, l'air très surprise. "Oh d'accord."

Et elle se retira, laissant la porte derrière elle.

"Les gens s'attendent à ce que tu aies des amis plus cool que moi." dit Luna, montrant un talent pour l'honnêteté.

"Tu es mon amie, non ?" dit Orion en lui lançant un sourire.

Luna le regarda. "Si tu veux que je le sois."

"J'aimerais bien."

"Alors nous serons amis." dit-elle joyeusement, se tournant pour lire son magazine, portant toujours les Lorgnospectres.

Orion la regarda en silence, intrigué. Finalement, il se tourna pour regarder par la fenêtre. Le temps dehors était aussi irrégulier qu'il l'avait été tout l'été. Ils passaient à travers des étendues de brouillard glacial, puis en sortaient grâce à la lumière du soleil. Ce fut pendant l'un des moments où le soleil était visible que Ron et Hermione entrèrent enfin dans le compartiment.

"J'aurais aimé que le chariot à déjeuner se dépêche, je meurs de faim." dit Ron avec envie, s'affaissant sur le siège à côté d'Orion et se frottant le ventre. "Salut, Luna. Devine quoi ? Malfoy ne fait pas son job de préfet. Il est juste assis dans son compartiment avec les autres Serpentards, nous l'avons vu quand nous sommes passés."

Les yeux d'Orion se tournèrent vers Ron, alors que Luna dit : "Peut-être que des joncheruines ont envahi sa tête."

"Des quoi ?" demanda Orion, tandis qu'Hermione se moquait.

Luna regarda Orion à travers ses énormes lunettes colorées. "Des joncheruines... Ils sont invisibles. Ils flottent autour de tes oreilles et rendent ton cerveau flou. Je pensais en avoir senti quelques uns passer dans le couloir."

Elle agita les mains à l'air libre, comme si elle attrapait de grands papillons invisibles.

Ron croisa rapidement les yeux d'Orion, et il dit avec incertitude : "Est-ce que tu… tu aimes le Quidditch ?"

"Oui." dit Orion, essayant et réussissant à lui donner son plus beau sourire.

"Oh, cool." dit Ron, semblant plus à l'aise avec lui. Puis il a dit fièrement : "L'année dernière, j'étais le gardien de l'équipe de Gryffondor. J'ai vu Katie Bell - elle est en septième année- dans le couloir, elle a été nommée capitaine et elle va faire des essais pour notre équipe. Je vais essayer à nouveau d'avoir le poste de gardien."

Orion avala un grognement. Il avait entendu dire par Draco que Ron était un terrible gardien, jouant rarement assez bien alors que la plupart du temps il était un joueur minable. Il savait que Ron avait été nommé gardien parce qu'il n'y avait vraiment personne d'autre de disponible.

Il regarda Ron et dit avec une assurance : "Je suis sûr que tu auras le poste. Après tout, tu étais gardien pendant un an, tu as de l'expérience."

L'expression de Ron devint satisfaite mais sa réponse fut interrompue par Hermione. "Vas-tu te faire répartir par le choixpeau magique, Orion ?"

"Oui."

"Dans quelle maison comptes-tu être réparti ?" dit Ron, le scrutant de près.

"Gryffondor." répondit calmement Orion, bien que cela le dérangeait profondément puisqu'il était à peu près certain que le chapeau le placerait à Serpentard. Il aurait juste à s'en occuper, se faisant probablement des amis à Gryffondor tout en étant à Serpentard, ce n'était pas une tâche facile. "Après tout, mes parents étaient tous les deux des Gryffondors. Cela aurait du sens."

Ron le regarda bouche bée. "Je ne savais pas ça."

Hermione souffla. "Si tu lisais la Gazette du Sorcier, tu le saurais."

"Je l'ai lu !" claqua Ron en se tournant vers elle.

Hermione l'ignora et perça Orion avec ses yeux, alors qu'elle dit calmement : "Tu as donné une interview où tu as confirmé que tu étais l'Élu. Est-ce vrai ? Y avait-il vraiment une prophétie ?"

Le compartiment devint soudainement silencieux, alors que tous les yeux se concentraient sur Orion. Il haussa les épaules et dit calmement : "Il y avait une prophétie, et ce que l'article disait était la vérité."

"Ça alors !" murmura Ron, regardant Orion avec de grands yeux, la bouche ouverte.

"Et à propos de ce que tu m'as dit une fois ?" dit Hermione ostensiblement, regardant attentivement Orion.

"Qu'est-ce qu'il t'a dit ?" dit Ron perplexe, alors qu'il jetait un coup d'œil d'Hermione à Orion.

Orion plongea ses yeux dans les siens et dit calmement : "Je n'ai pas le choix, n'est-ce pas ? En plus, Dumbledore m'a ouvert les yeux sur beaucoup de choses, je lui dois beaucoup. Il m'a aidé dans le Département des Mystères. Et moi, j'ai réalisé que tu avais raison sur beaucoup de choses. Cela n'a pas été facile. Je ne savais pas grand chose." Il hésita et ajouta doucement : "J'ai réalisé que je m'étais trompé… Tout ce calvaire m'a ouvert les yeux…Je-j'ai changé… "

Hermione le transperça des yeux et sembla satisfaite alors que son expression s'adoucissait : "Je suis contente, j'étais très inquiet pour toi."

"Merci." dit Orion avec un petit sourire.

Hermione sourit et dit plus gaiement : "Alors dis-moi, comment est Snape en tant que tuteur ?"

"Le bâtard graisseux est ton gardien ?!" haleta Ron horrifié.

"Si tu lisais les journaux, tu le saurais ! Et ne l'appelle pas comme ça, c'est un professeur !" claqua Hermione avec impatience.

"Je compatis avec toi, mon pote, vraiment." dit Ron avec un ricanement. "La vieille chauve-souris des cachots ..."

Orion avala un grognement et dit humblement : "Il n'est pas si mal…"

"Eh bien, je suppose qu'après les Malfoy, Snape doit apparaître comme un cadeau du ciel !" dit Ron avec un petit rire.

Orion se serra les mains mais dit doucement : "Je suis mieux avec Snape, c'est vrai."

"Je ne sais pas comment tu pouvais supporter de vivre avec Malfoy." dit Ron avec une expression dégoûtée sur son visage.

"Je ne l'ai presque jamais vu." dit Orion, réussissant à le dire d'un ton calme et indifférent. "Et nous nous sommes séparés avec ces révélations..."

"Je m'en doute." dit Ron avec un sourire satisfait. "Quel choc cela a dû être pour lui et tu dois le haïr, puisque son père est un deatheater et tout."

"C'était un coup dur." dit doucement Orion. "Et je n'aime pas trop en discuter, je préfère laisser ça au passé."

"Bien sûr." dit Hermione, lançant à Ron un regard colérique. "Cela a dû être horrible de découvrir que M. Malfoy, qui était censé te protéger et prendre soin de toi, travaillait pour Tu-Sais-Qui tout ce temps. Si tu ne veux pas en parler, nous respecterons ça, n'est-ce pas Ron ?"

"Bien sûr." répondit Ron avec un haussement d'épaules.

Soudain, on frappa fort à la porte et une fille entra.

"Je suis censée livrer ça à Orion Black." elle hésita, alors que ses yeux rencontraient ceux d'Orion et qu'elle devenait écarlate. Elle tenait un rouleau de parchemin noué avec un ruban violet. Perplexe, Orion prit le rouleau qui lui était adressé et la fille sortit du compartiment en trébuchant.

"Qu'est-ce que c'est ?" dit Ron, alors qu'Orion le déroulait.

Le visage d'Orion pâlit en le lisant, et il dit d'une voix rauque : "Une invitation."

"Une invitation à qu-"

Mais Orion n'écouta pas alors qu'il partait à la hâte hors du compartiment, son cœur battant follement dans sa poitrine, alors que la sueur coulait sur son front. Il a relu la lettre, ne croyant pas vraiment ses yeux, mais elle était là :

Orion,

Je serais ravi que vous vous joigniez à moi pour un déjeuner dans le compartiment C.

Cordialement,

Horace

Et voilà ! Fin du chapitre 47 ! Beaucoup de choses croustillantes dans ce chapitre ! J'ai hâte de vous faire découvrir la suite ! N'oubliez pas de mettre la fic en fav et de laisser une review !