« Only You Babe »
Lordess Ananda Teenorag
Titre : « Only You Babe »
Auteur : Lordess Ananda Teenorag
Série : Fire Emblem Three Houses
Genre : Alternate Universe, monde moderne – Humor, Romance, Frienship
Résumé : C'est lui. Le seul et l'unique. L'Etalon Roux, l'idole des foules et le charmeur de cœurs. La scène appelle Red Stallion, l'artiste qui chante le désir et danse la passion. Le plaisir n'a pas de frontière et l'amour n'a pas de maître.
Personnage central : Sylvain Jose Gautier
Personnage principal : Hubert Von Vestra
Soutiens / pairing : Sylvain Jose Gautier x Hubert Von Vestra A+/S
Résumé du chapitre : « Habituellement, les mecs ou les filles qui en pincent pour moi ne me proposent pas de marché douteux devant une partie d'échecs endiablée, en ricanant diaboliquement sous la pleine lune. »
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Date 3 : Hello Darkness My Old Friend
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Club d'échecs.
Soirée ténébreuse.
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« Echec… et mat. »
Argh. Il aurait dû écouter Mercedes. Et ne pas sortir ce soir-là, avec le mauvais alignement des astres (oui, son amie est fan d'astrologie !). Parce que, lorsqu'un mec habillé de noir vous propose un marché douteux en ricanant sous la pleine lune, c'est jamais bon signe.
« Bon, c'était un plaisir. » tente-il. « Mais je dois y aller et… »
Une main pâle agrippe son poignet.
« Un instant. »
Aïe. Non, non. Non. Bon, c'est le moment de tenter une retraite stratégique ?
« Tu sais, Dracula, c'est pas que tu es charmant… euh, je veux dire, ce n'est pas que tu n'es pas charmant (hum-hum, lapsus révélateur), mais j'ai du lait sur le feu et de la soupe dans la… non, c'est l'inverse, j'ai de la soupe sur le feu et du lait dans la… »
Les doigts s'enfoncent dans sa chair. Les prunelles vert pâle le transpercent, dans une promesse de souffrance éternelle.
« Le marché, Gautier. Le marché. Ou… vais-je devoir recourir à des méthodes de persuasion… plus drastiques ? »
Oups. Et lui qui pensait que la mort, c'était drastique, voilà qu'on aborde les thématiques de l'enfer (aïe, ça fait mal, le chantage et la torture, non mais !). Non, vraiment, il n'aurait pas dû accepter cette proposition-là. Mais bon, quand on s'appelle Sylvain Jose Gautier, on aime toujours se foutre dans la merde, c'est bien connu. Espérons que l'histoire finisse bien, pour la santé mentale de ses lecteurs (et la sienne, bien entendu).
…
Petit appartement sombre.
Plus tard.
…
Hello darkness, my old friend,
I've come to talk with you again
Because a vision softly creeping,
Left its seeds while I was sleeping
And the vision that was planted in my brain, still remains
Within the sound of silence
« Bon, tu te dépêches de découper mon cadavre, oui ou non ?! »
Un sourcil se hausse sur le visage du vampire.
« Votre… cadavre ? Qui parle… de le découper ? »
L'enflure. Faire durer le suspense, en ralentissant son débit de paroles. Les points de suspension, ça devrait être interdit chez les méchants (surtout s'ils sont habillés de noir et qu'ils ressemblent à un vampire).
« Bah, soyons clair. Lorsqu'un type habillé de noir te propose de venir chez lui après un marché, c'est pas pour arroser les pâquerettes. Alors, tu la sors, la tronçonneuse ?! »
Le Man in Black le fixe, inquisiteur. Puis éclate de rire, avant de susurrer.
« Le spécimen que vous constituez est bien plus intéressant… vivant. »
« Parce que… tu veux me découper vivant ?! Nan mais, t'es barjot, j'ai pas signé pour ça ! »
Exaspéré, Sylvain donne un coup de pied dans une boîte en carton vide. Ça lui vaudra peut-être une jambe en moins, mais on n'est plus à ça près. Heureusement, l'autre est trop occupé à rire diaboliquement pour y prêter attention.
« Vos idées… sont aussi irrationnelles que farfelues. » reprend le vampire, doucereux. « Mais, si vous insistez, je peux utiliser mes couteaux pour notre expérience… »
« Non merci. »
Le rouquin tremble (intérieurement). Le pire, ce n'est pas la menace de mort qui plane. Ce n'est pas la tronçonneuse qui l'attend irrémédiablement. C'est le temps mort qui le sépare de sa destinée tragique. Car Von Vestra ne fait rien – pour l'instant. Il se contente de le fixer.
In restless dreams I walked alone,
Narrow streets of cobblestone
'Neath the halo of a street lamp,
I turned my collar to the cold and damp
When my eyes were stabbed by the flash of a neon light,
That split the night and touched the sound of silence
C'est flippant. Vraiment flippant.
« Arrête de me regarder comme ça, tu… tu me mets mal à l'aise ! »
« Je croyais… que vous aimiez être… admiré ? »
Le chanteur s'étouffe sur place.
« Parce que… tu es en train de m'admirer, là ?! »
« Oui. Vous êtes un bel homme, c'est indéniable. Et, malgré vos tendances volages et votre propension à vous attirer des ennuis, vous avez une intelligence supérieure à la moyenne. C'est tout à fait mon genre. »
Un lent déclic s'opère dans la tête de Sylvain.
« Tu… tu es en train de dire… que je te plais, c'est ça ? »
« Il vous a fallu exactement trois heures, quarante-trois minutes et douze secondes pour le comprendre. Peut-être ai-je surestimé votre intelligence, en fin de compte. »
L'artiste cligne des yeux, hébété. Son interlocuteur soupire.
« Il semblerait que j'aie commis une erreur d'appréciation. Je pensais que l'attraction était réciproque. Mais, de toute évidence, vous êtes venu sans en savoir la raison. La porte est ouverte, vous pouvez partir. Je n'entreprends des pratiques de rating M qu'avec des victimes consentantes. »
And in the naked light I saw,
Ten thousand people, maybe more
People talking without speaking,
People hearing without listening
People writing songs that voices never share,
And no one dared disturb the sound of silence
« Hubert Von Vestra. »
Le chanteur le fixe d'un regard torve. Son interlocuteur hausse un sourcil, subtilement amusé.
« C'est effectivement moi. Vous avez progressé, vous connaissez mon nom. »
Sylvain étrécit les yeux – comme pour comprendre les Ténèbres.
« Tu… tu étais en train d'essayer de me draguer ? »
« C'était l'évidence même, Gautier. »
Sérieux ? Sérieux ?! Le chanteur croise les bras, puis lance d'un ton égal.
« Habituellement, les mecs ou les filles qui en pincent pour moi ne me proposent pas de marché douteux devant une partie d'échecs endiablée, en ricanant diaboliquement sous la pleine lune. »
« Quelle triste vie que la leur. Mais je vous rappelle que ce n'était pas tout à fait la pleine lune. »
« Oui, à un jour près, je sais. Mais tu étais habillé de noir et tu riais diaboliquement. »
« Je suis toujours habillé de noir et je ris toujours diaboliquement, Gautier. C'est le principe. »
Touché. Il faut reconnaître qu'il n'a pas tort.
Fools, said I, you do not know,
Silence, like a cancer, grows
Hear my words that I might teach you,
Take my arms that I might reach you
But my words, like silent raindrops fell,
And echoed in the wells of silence
A son tour, le roux hausse un sourcil, amusé.
« Tu sais qu'être le clone de Severus Rogue n'inspire pas confiance ? »
« Je me suis coupé les cheveux pour rectifier ce problème. »
« Je suis sûr qu'il est asexuel. »
« Vous ne lisez pas assez de fanfictions. »
Curieux, Sylvain penche la tête sur le côté.
« Tu es fan de yaoi ? »
« Une littérature emblématique des fantasmes les plus débridés, qui livre néanmoins des indices intéressantes sur les postures sexuelles et des moments de plaisir humoristique intense. »
Le chanteur étouffe un rire. Oh, ils vont bien s'entendre, si ça continue.
« On est d'accord, donc. » acquiesce-t-il. « Mais, pour les postures sexuelles… tu n'as pas lu le Kâma-Sûtra du Principe Mâle ? »
« L'aspect comique manque dans cet ouvrage. »
Sylvain ne peut qu'approuver. C'est pour cela qu'il lit des fanfictions sur Internet, non mais. Amusé, il lance.
« Bon, Severus Rogue avec les cheveux courts. J'accepte ton marché, à une condition. »
« Laquelle ? »
« Je ne veux pas de tronçonneuse entre nous. »
« Est-ce que les couteaux restent acceptables ? »
« … »
And the people bowed and prayed
To the neon god they made
And the sign flashed out its warning
In the words that it was forming
And the sign said : the words of the prophets
Are written on the subway walls
And tenement halls,
And whispered in the sounds of silence
A son tour, le vampire penche la tête sur le côté.
« C'était une plaisanterie, Sylvain. »
« Ha ha ha, je meurs de rire. »
« Au moins, vous ne mourrez pas tout court. »
« Si tu veux qu'il y ait quelque chose entre nous, il faudra arrêter l'humour noir pendant nos ébats. »
D'un geste preste, le grand ténébreux l'attire vers lui, pour lui dévorer la bouche. Sylvain frémit, alors que l'autre susurre à son oreille.
« Commençons, voulez-vous bien ? J'ai attendu toute la soirée, j'estime que ma patience mérite d'être récompensée. De plus… »
« De plus ? »
« Je dispose d'une panoplie de matériel qui sera à votre goût, en dépit de votre aversion chronique pour les lames. »
Wouah. Von Vestra, fan de bondage SM ? Houlà, ils vont bien s'entendre, c'est sûr. Finalement, ça valait la peine de défier les astres et de faire cette partie d'échecs…
« Toi, je sens que tu vas me plaire, c'est sûr. » souffle le roux, avec une œillade coquine. « Mais pas de tronçonneuse, s'il te plaît. »
« Je réserve cela au moment où vous ne parviendrez plus à me résister. »
Ils vont vraiment bien s'entendre, c'est sûr.
Hubert, sourire terrifiant : Un chapitre fort intéressant. Dommage que la scène avec mon... matériel... soit restée hors champ. Hé hé hé hé...
Sylvain : Est-ce que quelqu'un pourrait me détacher et... éloigner tous ces objets métalliques de moi ?! /Geint/ On avait dit PAS DE TRONÇONNEUSE, espère de sinistre vampire pervers !
Hubert, ricanant : Comme vous êtes douillet, Gautier. Osez me dire que vous n'avez pas apprécié le moment où je vous ai...
Ananda, intervenant : Bon, maintenant, ça suffit. Je n'ai pas mis de rating M sur la fic, il faut que ça reste light.
Hubert : Quel dommage. Quel dommage... /Ricane/
Annette : La chanson était The Sound of Silence de Simon et Garfunkel. C'est incroyable comme elle convient bien à ton partenaire du chapitre, Sylvain.
Sylvain, geint : Ce qui est surtout incroyable, c'est que je sois encore en VIE !
Ingrid : Arrête de geindre, c'est moi qui serai avec toi au prochain chapitre. Ce serait plutôt à moi de me plaindre...
Sylvain : Mais pourquoi tant de haine...