I Know You Can Show Me
Traductrice: Mestissa
Pairing: Harringrove
Rating: T
Genre : Romance
Disclaimer:Traduction de la fanfiction de localtrashgoblin sur Ao3. Les personnages de Stranger Things ne m'appartiennent pas.
Résumé: Steve sort à la carrière par une froide nuit de printemps avec l'intention de mettre fin à ses jours. Il ne s'attend pas à trouver Billy Hargrove parmi toutes les personnes debout au bord de la carrière au clair de lune, ressemblant à un ange tombé sur terre.
Les garçons luttent pour former une amitié, tandis que chacun se débat avec ses propres sentiments sur la vie et ses sentiments naissants l'un pour l'autre.
Blabla de la traductrice: Voila une nouvelle histoire en sept chapitres ! Tout le mérite de cette histoire revient à l'auteur !
I Know You Can Show Me
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Chapitre 3 - Baby Steps (The Beginning of a New Routine)
Le reste de la semaine s'était déroulé comme d'habitude. Steve était allé en cours, avait conduit les enfants, avait fait ses devoirs. Regardé Billy Hargrove. L'autre garçon semblait aussi regarder Steve, ce qui était la partie étrange. Après ses dernières rencontres avec Billy, Steve avait eu du mal à comprendre ce qu'il ressentait pour l'autre garçon.
Lorsque Billy avait déménagé pour la première fois à Hawkins, il avait semblé tellement déterminé à se faire une réputation de nouveau bad boy résident. Il semblait juste tellement en colère tout le temps, commençant des combats et hurlant lors des fêtes. Et il s'était assuré de flirter avec chaque fille dans un rayon d'un demi-mile. Steve avait été plus ou moins perplexe face à l'insistance de Billy à reprendre l'ancienne position sociale de Steve, mais avec toutes les autres conneries (merci Nancy, pour un mot si approprié) qui se passaient, Steve n'avait vraiment pas eu beaucoup de temps pour réfléchir plus profondément à Billy Hargrove.
Bien sûr, Billy lui avait botté le cul à la maison des Byers. Le combat avait commencé alors que Steve essayait de protéger les enfants qui avaient été placés sous sa responsabilité, mais il pouvait admettre maintenant que c'était au moins en partie un moyen de libérer toute sa colère et son stress refoulés à propos de Nancy, des démodogs et de tout le reste de sa vie qui lui causait du chagrin. Une fois que son visage avait cessé de faire mal, Steve avait eu l'impression d'avoir au moins put faire un peu de catharsis.
Après le combat, Billy avait évité d'être seul avec Steve. Il jouait toujours de manière agressive envers Steve, à la fois sur et en dehors du terrain de basket, mais cela semblait être plus pour sauver la face qu'autre chose. D'autant plus que les seules fois où Billy interagissait avec Steve était lorsque d'autres personnes étaient là pour voir.
Alors que la semaine passait, Steve ne pouvait pas décider s'il était anxieux ou soulagé de passer plus de temps avec l'autre garçon.
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Mercredi soir, alors qu'il récupérait Dustin à l'arcade, Max avait informé Steve que Billy viendrait samedi après-midi pour travailler sur leur projet. Elle avait nivelé Steve avec un regard si calculateur que Steve était convaincu qu'elle avait pris des leçons d'El. Naturellement, les enfants étaient préoccupés par le fait que Steve soit seul avec Billy Hargrove.
Vendredi soir, à leur session hebdomadaire DnD - à laquelle Steve n'assistait que parce qu'il était un con et qu'il n'avait rien de mieux à faire depuis qu'il avait cessé d'avoir quoi que ce soit qui ressemblait à son ancienne vie sociale - le groupe avait fait connaître son inconfort.
«Es-tu sûr de pouvoir lui faire confiance ?» demanda Mike. «Il t'a presque tué, Steve.
-Il est idiot ou abruti ! » Ajouta Lucas.
Max hocha seulement la tête, tandis qu'El fixait Steve de la manière déconcertante qu'elle avait depuis son siège à côté de Mike.
« Il n'y a aucun moyen qu'il n'essaye pas de faire quelque chose ! » Cria Dustin. «Nous venons aussi ! Nous pouvons être là et te défendre si tu as des ennuis ! »
Les autres enfants murmurèrent en accord, se parlant les uns sur les autres alors qu'ils essayaient d'avertir Steve de toutes les terribles choses hypothétiques que Billy pourrait lui faire.
«Hé, les Têtes de noeuds !» claqua Steve. «Je suis un grand garçon, je peux me débrouiller. Et de toute façon, je ne pense pas qu'il va essayer de me tuer à nouveau.
-Parce que Max l'a menacé une fois ? » Demanda Dustin d'un air dubitatif.
« Sûr. Ouais. » Dit Steve.
C'était de toute façon la réponse la plus simple.
Cela semblait apaiser les petits monstres. Le groupe avait alors forcé Steve à prendre un talkie-walkie et à jurer de les appeler si des problèmes commençaient. Ce qui, ouais, le faisait se sentait un peu mieux. Mais il était hors de question qu'il l'admette à qui que ce soit, surtout à un groupe de jeunes de treize ans inquiets.
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Steve avait passé samedi matin à se stresser. Il avait dit à ses parents qu'il allait recevoir un «ami» pour faire ses devoirs, mais ils avaient déjà fait des plans et seraient partis presque toute la journée et la nuit de toute façon. Donc Steve avait été seul avec ses pensées. Il ne pouvait pas décider où serait le meilleur endroit pour étudier. Il n'avait pas nettoyé sa chambre depuis des lustres, donc c'était un non, de plus cela semblait trop intime pour une raison quelconque.
Son lit était là-dedans. Et ses sous-vêtements.
Le salon n'avait que des sièges et une table basse, donc ce ne serait pas génial. Il supposa que la salle à manger était le meilleur endroit. Il venait de courir à l'étage pour attraper son sac à dos quand la sonnette retentit.
Alors que Steve attrapait son sac de son bureau, il envoya une avalanche de papiers tomber sur le bureau et sur le sol. Jurant, Steve donna juste un coup de pied aux papiers les plus près pour les envoyer sous le bureau avant de descendre les escaliers et de se diriger vers la porte d'entrée. Quand il l'ouvrit, il trouva Billy appuyé nonchalamment contre le cadre de la porte.
«Salut Harrington.» Dit Billy. «Bel endroit que tu as ici. Tu vas me laisser entrer ? »
Steve hocha simplement la tête et ouvrit la porte plus largement, laissant passer l'autre garçon et se dirigeant vers la salle à manger. C'était une journée chaude, donc Billy portait sa veste en jean et sa chemise était à moitié ouverte. Ses bottes émettaient un son solide alors qu'il marchait sur les planchers de bois franc. Il avait son sac à dos accroché à une épaule et en entrant dans la salle à manger, il le balança sur la table.
«Alors, sur quelle histoire veux-tu te concentrer pour ce projet ?» demanda Billy, en sortant un cahier et un crayon.
«Oh, euh.» Steve se rendit compte que dans toute sa préparation pour cette journée, il n'avait en fait fait aucune recherche. «Qu'est-ce que tu veux faire ?» essaya-t-il.
Billy s'arrêta et leva brusquement les yeux vers Steve.
«As-tu fait une pré-lecture pour ce projet ?» demanda Billy.
« Non ? » Dit Steve.
Billy soupira.
«Ne me dis pas que tu fais partie de ces personnes qui ne font aucune partie du projet de groupe, Harrington.
-Je ne le suis pas ! J'ai juste ... oublié de le faire cette semaine.
-As-tu même des livres d'Edgar Allan Poe ?
-Non ?
-Jésus. » Billy soupira. « D'accord allons-y. »
Il recommença à se diriger vers la porte d'entrée.
« Attends quoi ? » Steve était confus.
«On va à la bibliothèque, idiot.» Dit Billy. « Je vais conduire. »
Steve n'avait aucun argument à fournir.
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Steve avait rarement mis les pieds dans la bibliothèque publique de Hawkins. Pas parce qu'il détestait les livres ou quoi que ce soit, mais parce qu'il n'en avait jamais eu besoin. S'il voulait un livre, il pouvait généralement demander à ses parents de l'acheter pour lui dans l'une des belles librairies qu'ils visitaient lors de leurs voyages d'affaires. De plus, après avoir entendu Joyce Byers parler d'une nuit sur la recherche de Will dans la version Upside Down de la bibliothèque, l'endroit avait en quelque sorte donné à Steve des sueurs froides.
Alors que Billy les conduisait à la bibliothèque, Steve se demanda combien de ces pensées il pouvait confortablement partager avec l'autre garçon. Probablement aucune d'entre elles.
Billy avait la radio à fond, crachant du Metalica alors qu'il naviguait la Camaro dans les rues de Hawkins, prêtant à peine attention aux panneaux de limitation de vitesse qu'ils passaient. Après s'être garé dans le parking de la bibliothèque, Billy entra directement dans le bâtiment avec toutes ses fanfaronnades habituelles. Steve était un peu surpris de la facilité avec laquelle Billy semblait être capable de naviguer dans les étagères de la bibliothèque. Il semblait savoir où tout était et comment se rendre le plus rapidement aux bons endroits, se déplaçant avec la facilité d'un pro chevronné.
Steve savait que Billy avait de bonnes notes à l'école mais il ne pouvait pas imaginer le garçon en train d'étudier, surtout à la bibliothèque publique. Steve cacha cette nouvelle connaissance de Billy dans un coin de son esprit, juste à côté de cette même image de Billy à la carrière dimanche soir dernier.
Alors que Billy sortait les livres des étagères, il les remit à Steve, qui les prit sans se plaindre.
« Poe a écrit une tonne d'histoires courtes et d'autres choses, donc nous pouvons probablement nous en sortir en en choisissant deux ou trois au lieu de rien de plus. » Disait Billy. «Je ne veux pas vraiment parler de sa poésie, juste parce que je pense que Rainier s'attend à ce que nous l'analysions réellement et je ne suis pas vraiment d'humeur pour ça. »
Il attrapa un dernier livre sur l'étagère et fit un signe de tête vers l'une des tables contre le mur. Steve le suivit docilement, posant sa pile de livres sur la table. Billy s'installa sur un siège et tira la moitié des livres vers lui.
«Parcoure les et vois si tu en trouve qui semblent intéressants» dit-il . «Je vais les parcourir ceux là et voir ce que je peux trouver.»
Ils passèrent une heure et demie en silence. Steve ne savait vraiment pas ce qu'il cherchait, alors il feuilleta simplement page après page une écriture sombre. De temps en temps, il jetait un coup d'œil furtif à Billy de l'autre côté de la table. Les ecchymoses sur son visage guérissaient régulièrement, le violet foncé se transformant lentement en divers degrés de jaune et de vert. La coupure sur sa lèvre avait finalement commencé à se refermer, même si une petite ligne rouge persistait. La lumière du soleil qui entrait par la fenêtre derrière Billy éclairait ses cheveux comme une auréole. Un petit sillon était apparu entre ses sourcils pendant qu'il lisait. Steve se rappela soudain regarder Nancy étudier. De combien il était devenu friand d'un sillon similaire entre ses sourcils. Billy leva les yeux et établit un contact visuel avec Steve. Steve ramena ses yeux sur le livre qu'il faisait semblant de lire,
«Steve,» dit Billy. «Es-tu vraiment en train de lire ces livres ?
-Quoi ? Ouais, bien sûr.
-Alors, quelles histoires as-tu choisies ?
-Je ... celle-là. »
Steve poussa le livre sur la table vers Billy, qui le lui arracha des mains et le brun tambourina ses doigts sur le bord de la table. Billy avait l'air sceptique, mais tourna son attention vers la page.
«Doubles assassinats dans la rue Morgue ? » lut Billy. «J'ai l'impression d'avoir entendu parler de celui-ci.»
Il feuilleta l'histoire, survolant les lignes.
« Ça a l'air bien. J'en ai un autre dans ce livre que nous pouvons utiliser pour comparer. Beau travail, Harrington. »
Billy commença à rassembler les livres sur la table, séparant les deux qu'ils avaient choisi d'utiliser et les poussant vers Steve. En se levant, il passa son sac à dos sur son épaule et fouilla dans sa poche pour son portefeuille. Il sortit sa carte de bibliothèque et fit un clin d'œil à Steve.
«Allons lire ces bébés ailleurs », dit-il.
« Tu es terrible. » rit Steve.
Il resta maladroitement en arrière pendant que Billy vérifiait les livres, flirtant odieusement avec le bibliothécaire comme il le faisait toujours. Avec les livres en sécurité dans le sac à dos de Billy, les garçons montèrent dans la Camaro et Billy les ramena chez Steve.
«Je vais donc lire les histoires ce week-end,» dit Billy en se garant dans l'allée. « Ensuite, tu pourras les lire la semaine prochaine et nous pourrons comparer les notes et partir de là le week-end prochain. »
Steve hocha simplement la tête. Puis il remarqua que Billy n'avait pas encore coupé le moteur. Billy ne venait pas ? Avaient-ils fini de bosser ? Steve ne voulait pas que Billy parte encore. Est ce que... ?
«tu veux entrer ?» Demanda Steve. «Mes parents vont sortir jusqu'à tard. Nous pourrions commander une pizza et regarder la télévision ou quelque chose comme ça. J'ai le câble.»
Billy hésita. Il agita distraitement son collier pendant un moment, ayant l'air d'avoir une sorte de débat interne, avant de sembler prendre une décision.
« Ouais, okay. » Dit-il en coupant le moteur.
Billy, en fait, avait un goût intéressant pour la télévision et les garnitures de pizza. Après s'être disputés pendant dix minutes pour savoir s'ils regarderaient Knight Rider ou The Love Boat pour finalement mettre MTV, Billy et Steve s'étaient disputés pendant encore vingt minutes pour savoir quoi commander pour le dîner. Steve était catégorique sur quelque chose de classique, comme le pepperoni. Billy voulait trop de légumes.
« Épinard ? Sur la pizza ? » grogna Steve. « Tu es fou.
-Ce n'est pas ma faute si vous avez si peu de variétés de pizza dans cette petite ville, Harrington.» rétorqua Billy. «Je suis cultivé.
-Tu es prétentieux.
-Tu es un gamin.»
Ils finirent par faire des compromis et s'accordèrent pour des champignons et des olives avec le pepperoni de Steve. Billy avait fait la moue tout le temps que Steve passait la commande, puis avait cloué Steve au visage avec un oreiller pour l'avoir traité de bébé. Une fois la pizza arrivée, ils zappèrent sur HBO et regardèrent Spinal Tap, Billy riant chaque fois qu'il devait expliquer une blague liée à la musique à Steve. Steve devait admettre que c'était sympa. Pas seulement d'avoir quelqu'un de plus de treize ans chez lui pour la première fois en un an, mais juste d'être près de Billy. Le blond avait un sens de l'humour ridicule et un grand rire. Steve se rendit compte qu'il n'avait pas vraiment entendu Billy rire avant. Pendant qu'ils mangeaient de la pizza et regardaient la télévision, ils parlèrent aussi un peu. Pas de quoi que ce soit d'important, mais de choses normales au lycée. Lesquels de leurs camarades de classe se trompaient. À quel point la nourriture à la cafétéria était horrible. Quels professeurs étaient des connards et lesquels vous permettraient de vous en sortir. Au moment où Billy se levait pour partir, ils traînaient depuis des heures. Pas de combat, pas de posture, juste ... traîner. Steve avait envie de recommencer, plus souvent.
« Fais-tu quelque chose demain ? » Demanda Steve alors qu'il conduisait Billy vers la porte.
«Juste des devoirs.» Billy haussa les épaules. « Je dois conduire Maxine à l'arcade dans l'après-midi.
-Je conduis Dustin là-bas aussi. » Dit Steve.
«Alors je te verrai là-bas. »
Billy sourit un peu. Il se tourna pour se diriger vers sa voiture.
«Voudrais-tu…» commença Steve, s'arrêtant lorsque Billy se tourna pour lui faire face. «Voudrais-tu... peut-être... qu'on traîne ensemble ou quelque chose comme ça ? Pendant que les enfants sont à l'arcade ? Pour que tu n'ai pas à faire l'aller/retour chez toi puis de revenir chercher Max.»
Billy lui donna un autre de ces regards difficiles à lire, et Steve commença à se demander si El venait juste d'enseigner ça à une classe au centre communautaire ou quelque chose comme ça.
« OK. » Dit finalement Billy. « Faisons quelque chose. »
En regardant la Camaro foncer au loin, Steve se souvint du talkie-walkie que le groupe lui avait donné. Il était posé, intact, sur sa table de chevet.
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Rapprochement, rapprochement ! La suite au prochain chapitre !