Hello tout le monde ! Voici le premier chapitre, j'espère qu'il va vous plaire. N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire !
Merci softblossom pour ta review, je te laisse découvrir l'histoire qui répondra à tes questions héhé !
Merci marnywalshh pour ta review, ça me fait plaisir !
Enfin, merci LinaewenLight pour ta review, je suis ravie de lire tes mots !
TW : mention d'un décès
« Penses-tu... penses-tu que c'est plus... simple, dans cet autre monde ? »
Une larme, transparente et brillante, roula sur la joue pleine de suie d'Hermione.
« Je... je ne sais pas. On... on dit toujours que c'est plus... plus paisible. » La brune essayait de réconforter la victime, tant bien que mal.
Quelques minutes plus tôt, Hermione courrait à travers les couloirs du château, évitant les jets de lumière qui fusaient autour d'elle. Ils étaient si colorés.
Hermione aimait les couleurs, elles rendaient le monde plus beau, plus accueillant. Mais elle détestait ces couleurs, plus particulièrement le vert vif.
Elle ne trouvait plus Harry, ni Ron. À la place, elle était tombée sur une personne qui gisait au sol, toujours consciente. Elle était cachée derrière un mur de décombres.
Cette personne, Hermione la connaissait depuis sa première année à Poudlard. Elle avait fait partie de sa vie pendant plus de sept ans. Elle ne pouvait pas partir, pas maintenant. Elle était trop jeune pour mourir lors d'une guerre.
Non.
Se figeant d'abord, le souffle coupé, Hermione s'était ensuite ruée vers elle.
Alors elle s'était agenouillée à ses côtés, et à présent elle tenait sa main. Elle n'osait pas la serrer, elle avait peur de lui infliger une autre souffrance.
« Est-ce que... est-ce que je pourrai... toujours faire... de... de la magie là-bas ? »
Hermione lui sourit, essuyant les nouvelles gouttes d'eau salée qui perlaient dans le coin de ses yeux.
Cette énième victime de la Bataille était en train de la quitter. Et la Gryffondor ne savait pas si elle allait pouvoir l'accompagner jusqu'à son dernier souffle. Elle devait retourner se battre.
Elle sentait son cœur se déchirer.
Les yeux bruns d'Hermione ne quittaient pas ceux de la personne mourante. Elle n'osait pas baisser son regard. Elle savait que le corps de la personne était en mauvais état. Ses os et ses membres avaient été brisés par les pierres qui étaient tombées sur elle.
« Si tu continues d'y croire, oui, elle sera toujours là. » Sanglota la jeune sorcière.
Et elle comprenait parfaitement si elle n'avait plus envie d'y croire.
« Je... je ne veux pas l'abandonner. Il... il souffrira trop, sans moi. »
« Laisse-toi aller, je suis là. » Hermione voulut caresser son front, mais il était tacheté de points rouges. « Tu as le droit de partir, de ne plus souffrir. »
Hermione savait que ses mots aidaient la victime. Cela la soulageait, quelque peu.
Mais elle n'avait pas pu la sauver.
Grinçant des dents, Hermione plaqua ses mains sur ses oreilles, elle souhaitait les boucher. Comme si cela allait étouffer les horreurs qui tournaient en boucle dans sa tête.
Elle ne voulait plus entendre ces cris de douleur, ces derniers souffles profonds qui annonçaient le décès d'une personne. Tout comme elle ne voulait plus les voir.
Ces souvenirs de cette nuit de mai, où elle avait côtoyé la mort dans tous les recoins du château.
Elle marchait d'un pas lent dans ce même couloir. Épiant furtivement les alentours. Plus rien n'était comme avant. Tout avait été reconstruit.
Peut-être trop parfaitement.
Pourquoi ce mur ressemblait-il exactement au précédent ? Il avait pourtant tué une personne à laquelle Hermione tenait.
Ce n'était pas normal.
Au loin, elle percevait quelques bribes de paroles qui émanaient de la directrice McGonagall. Elle rendait hommage aux victimes en ce jour de rentrée.
Hermione grimaça, elle n'avait pas fui la Grande Salle pour continuer de les entendre. Ces rires mélangés à des pleurs, car l'ancienne professeure de métamorphose avait veillé à rappeler de bons souvenirs lors de son discours.
C'était aussi lancinant que des funérailles, car à travers ces paroles, ils enterraient ces temps sombres pour laisser place à une année meilleure. Colorée à nouveau.
Et Hermione n'arrivait toujours pas à l'accepter.
Mais elle n'avait pas le choix. Tout comme elle n'avait pas eu le choix de revenir ici.
« Vous êtes vivante, Miss Granger, estimez-vous chanceuse. »
Hermione eut envie de rire quand elle se rappela ces paroles si froides.
Après tout, les vivants n'étaient-ils pas plus à plaindre ?
La brune passa une main dans ses cheveux emmêlés et elle se mit presque à courir. Elle avait besoin de sortir, de partir loin de cette atmosphère oppressante et lugubre. Elle avait l'impression qu'elle pouvait encore sentir l'odeur du sang, de la fumée.
Pourquoi était-elle revenue ?
Alors qu'elle descendait les escaliers, Hermione se souvint de la raison de son retour à Poudlard. Cela la frappa de plein fouet.
Les traumatismes de la guerre lui avaient sauté à la figure dès lors qu'elle avait posé les pieds dans cette école. À tel point qu'elle en avait oublié son but premier.
Elle devait le faire. Coûte que coûte.
Et elle espérait que cela l'aiderait à surmonter toutes ses peines.
Parce que Hermione était seule. Le Trio d'Or n'était plus. Il appartenait à l'Histoire. Il n'était plus qu'une légende.
Harry et Ron étaient les héros de la Bataille et ils vivaient comme tels. Ils n'avaient pas eu besoin de refaire leur année.
Tandis que Hermione était simplement la fille qui les avait aidés. Qui était de retour au statut de simple élève sorcière.
Et Harry et Ron ne lui parlaient plus.
Enfin, ne plus lui parler était un euphémisme dans la tournure qu'avait pris leur amitié.
Harry et Ron détestaient Hermione. Depuis juillet, depuis deux mois, l'amour qu'ils lui portaient s'était transformé en une haine des plus fulminantes, des plus soudaines.
La sorcière craignait que ses autres amis, ceux qui avaient décidé de refaire leur septième année également, ne suivent le même chemin.
C'était probablement le cas, car dans le Poudlard Express, personne n'avait daigné s'assoir avec elle dans son compartiment.
Et ce qui inquiétait Hermione, c'était que cela allait probablement s'empirer.
Car ils ne savaient pas tout.
Cela n'empêchait pas le fait que Ron et Harry lui manquaient. Elle ne leur en voulait même pas. Elle ne pouvait pas leur en vouloir alors qu'ils avaient vécu une année tout bonnement cruelle, tragique.
Les aléas de la vie.
Elle comprenait leur rancœur envers elle. Parfois elle s'était dit qu'elle l'avait méritée.
Mais elle finissait toujours par se rappeler qu'elle n'avait pas eu le choix.
Hermione devait se concentrer sur l'unique raison pour laquelle elle était de retour ici. C'était tout ce qui importait.
Enfin, la brune atteignit l'entrée du château. Elle se rua à l'extérieur, sautant dans les bras invisibles de la fine brise de fin de soirée, qui apaisa aussitôt ses maux qui avaient refait surface.
Hermione s'adossa contre un mur de l'immense façade en pierre. Heureusement, il faisait déjà nuit noire, ce qui empêchait la jeune femme de voir l'herbe, les jardins, où encore une fois trop de personnes avaient péri.
Observe.
Mais que devait-elle observer ? Elle ignorait où, comment, par quoi commencer.
Cela ne pouvait pas être si compliqué. Hermione était, encore et toujours, la Miss-Je-Sais-Tout de service.
Alors pourquoi se sentait-elle si impuissante ? Presque perdue ?
Cela l'angoissait affreusement, de ne pas trouver les réponses à ses questions.
Ce n'était pas habituel.
Peut-être que c'était bel et bien une nouvelle année, une nouvelle vie qui commençait.
Crac. Une branche s'était brisée en deux.
Hermione, qui avait laissé tomber sa tête contre la pierre, se repositionna correctement et regarda droit devant elle.
Draco Malfoy venait de surgir de l'ombre que les torches accrochées au mur n'arrivaient pas à éclairer.
La brune retint sa respiration, avant de serrer ses poings. Il était là.
Il avait osé. Elle ne l'avait pas vu dans le train, elle s'était dit que finalement il était revenu sur sa décision. Elle pensait qu'il allait fuir cette chance de refaire sa dernière année à Poudlard, tout comme il avait fui la Bataille.
Lâche.
Mais Malfoy était de retour, comme elle, même s'il ne le méritait pas. Il était juste en retard, car cet enfant pourri gâté n'en faisait qu'à sa tête. Comme bon lui semblait.
Il n'avait pas changé. Peut-être était-il devenu pire. Il fallait posséder un sacré culot pour se montrer ici après avoir fréquenté le Mal pendant plus de deux ans.
Malfoy était tout de noir vêtu. De sa chemise jusqu'à ses chaussures. De la même façon que le jour de leur rentrée en cinquième année.
Hermione plissa les yeux en le voyant s'approcher de l'entrée, furieuse.
La tête haute, l'une de ses mains dans la poche de son pantalon, Malfoy s'avançait d'une démarche qui aurait pu être élégante, si la jeune femme n'était pas si écœurée de ce qu'elle scrutait.
Ses doigts pâles, dont deux bagues habillaient deux d'entre eux, tenaient fermement sa baguette. Jusqu'à rendre ses jointures translucides.
Ses cheveux blonds, presque blancs, brillaient toujours, tel le reflet d'une étoile. Parce que les cheveux de Malfoy n'avaient jamais été salis, contrairement à ceux d'Hermione.
Toutefois, ils n'étaient pas parfaitement plaqués en arrière. Quelques mèches tombaient sur son front, presque devant ses yeux, tant ils avaient poussé.
Ce n'était pas le pire. Le plus affligeant, c'était son visage. Toujours aussi... vide, froid.
Il n'y avait aucun regret, aucune tristesse dans son regard gris. Comme si rien ne s'était passé et qu'il était prêt à remettre ce masque de personne horrible qui terrorisait tous les élèves de l'école.
Ou peut-être... peut-être était-ce...
La rougeur dans ses yeux. Voilà pourquoi il était en retard.
Hermione était au courant de tout cela. Un certain groupe de Serpentard n'arrivait pas vraiment à se remettre des conséquences désastreuses de la guerre sur leur vie. Ils n'avaient pas tous été des mangemorts, mais leurs parents si, et cela suffisait.
Cette année allait être bien plus compliquée que les précédentes, pour eux. Leur passé déplorable les suivait tel un fantôme traînant un boulet. Mais ils avaient pris le risque.
Et pour accepter la perte de leur splendeur, de ce règne qu'ils avaient établi dans Poudlard depuis leur première année, ils avaient trouvé une nouvelle raison de vivre.
Des vices des plus addictifs.
Visiblement, Malfoy n'y avait pas échappé.
Le revers de la médaille.
Enfin, comme si elle avait attendu cela depuis son arrivée, le blond posa les yeux sur Hermione. Il ne s'arrêta pas, il la toisa simplement alors qu'il continuait son chemin vers le château.
Alors, un rictus vil, moqueur, presque inhumain, se forma sur le bout de ses lèvres. L'expression sur son visage pâle ne changeait pas. Implacable, glaciale.
Il y avait dans son regard une lueur que Hermione n'avait encore jamais vue. Une lueur presque diabolique, malveillante.
« Pitoyable n'est-ce pas, Granger ? De se retrouver seule. » Lâcha-t-il de sa voix grave.
Il avait encore cet aplomb en lui. Il ne craignait pas de lui parler, de la chercher, de la pousser à bout, alors que ses amis et elle avaient exterminé son camp.
La brune n'avait pas brisé leur contact visuel une seule seconde. Elle eut même le temps de lui adresser un sourire mesquin rempli d'assurance, pour unique réponse.
Si tu savais, Malfoy.
Et le Serpentard disparut, ne laissant derrière lui que le bruit de ses chaussures qui claquaient contre le sol.
Hermione soupira, exaspérée, les dents serrées. Une heure tardive approchait et il faisait de plus en plus frais. Toutefois, elle ne désirait toujours pas rentrer.
Elle le détestait de tout son être. Elle qui pensait pouvoir pardonner ses erreurs, car la Bataille lui avait appris à ne pas être rancunière.
Elle en était incapable.
Et Malfoy ne lui donnait aucune raison de le faire.
Hermione se perdit dans ses songes pendant quelques minutes, avant de pester contre elle-même.
« Il aurait dû finir à Azkaban, comme son père. »
« La sorcière la plus brillante de sa promotion serait-elle en train de parler à la lune ? »
La concernée tourna la tête sur sa gauche, le cœur battant la chamade.
Même si elle avait tout de suite reconnu cette voix mélodieuse et suave, elle était toujours aussi surprise de le voir à ses côtés.
Tout comme elle ne se lassait jamais de cet océan bleu et vert qui remplaçait son regard. Et c'était bien le seul dans lequel elle aimait nager.
« Le rat de bibliothèque qui ne fait pas honneur à sa maison serait-il en train de fuir ses amis rien que pour moi ? » Répliqua Hermione avec un sourire malicieux.
« Je préfère fuir la vie en général, mais c'est plus difficile. Elle est rapide, fatale. »
Les lèvres de la Gryffondor s'étirèrent d'autant plus.
« Qu'as-tu lu, Theodore, pour être si poétique ce soir ? »
Plutôt que de perdre son temps à répondre, Theodore Nott tendit son bras devant lui et il posa sa grande main sur la hanche d'Hermione, l'attirant vers lui.
Jusqu'à la coller contre son torse.
« Theo... »
Un frisson parcourut la colonne vertébrale de la brune. Elle ne résista pas à l'envie de plonger sa tête dans le cou du garçon. Elle inspira longuement, se délectant de son parfum qui enivrait ses sens.
Elle était soulagée de voir qu'il était sobre.
Theodore baissa la tête, jusqu'à atteindre l'oreille d'Hermione. Ses cheveux légèrement bouclés chatouillaient les joues de la jeune femme.
« Tu me manquais déjà, Hermione. » Lui murmura-t-il.
La Gryffondor le sentit sourire contre son lobe.
Sa chemise sortait de sa jupe, exposant une infime partie de sa peau nue, au niveau de sa taille. Theodore le remarqua et il fit glisser ses doigts dessus, tout en ne quittant pas Hermione des yeux.
La sorcière était toute rouge, presque timide. Le Serpentard était si entreprenant et tactile avec elle, elle n'avait pas l'habitude. Ron n'avait jamais été ainsi avec elle.
Pendant quelques secondes, Hermione se surprit à repenser à cet été.
Parce que dans cette tornade de moments pénibles, Theodore agissait tel un soleil dans sa misère.
« Putain Hermione, tu es merveilleuse. » Grogna Theodore alors que, de plus en plus profondément, il pénétrait la jeune femme aux yeux encore innocents. Ses hanches claquant contre ses cuisses. « Tu es si... »
Il ne parvint pas à terminer sa phrase. Se tenant au-dessus d'Hermione, il était subjugué par ce qui s'offrait à lui. Elle ne cessait de gémir, les joues rosées.
Elle n'avait jamais connu de telles sensations. Voir qu'il était celui qui provoquait ce plaisir en elle, cela excitait Theodore. Bien plus qu'il ne l'avait jamais été.
Quand il faisait sortir son membre et le rentrait à nouveau, d'une façon plus intense, le dos d'Hermione s'arquait, jusqu'à plaquer ses seins contre le torse du sorcier. Peau à peau.
Et dire qu'elle lui avait avoué qu'elle avait peur de le décevoir car elle manquait d'expérience.
C'était si bon d'être en elle, notamment lorsqu'elle resserrait son intérieur autour de son érection alors qu'il tapait son point sensible.
Cela faisait si longtemps qu'il attendait cela.
Si on lui avait dit qu'elle finirait avec Theodore Nott un jour, Hermione aurait ri au nez de la personne. Elle peinait encore à réaliser.
Hermione se mordit la lèvre inférieure, retenant un gloussement.
« Tu te fiches de moi, Hermione ? » La taquina Theodore qui fixait intensément la sorcière.
La brune ouvrit la bouche, offusquée.
« Bien sûr que non je... »
Le Serpentard ne lui laissa pas le temps d'en dire plus. Avec douceur, il planta ses doigts dans les hanches d'Hermione, les enfonçant légèrement, et il la plaqua contre la façade.
Arrachant un petit gémissement à la jeune femme.
Ainsi, Theodore écrasa ses lèvres sur celles d'Hermione et il l'embrassa fougueusement. La sorcière devait se tordre la nuque pour l'atteindre. Elle aimait tant quand il l'encerclait de ses longs bras.
Alors que l'on pouvait les surprendre à tout moment, à l'extérieur du château.
Et Hermione en vint à se demander comment les amis de Theodore allaient réagir en l'apprenant.
Dans quoi s'embarquait-elle ?
Qu'en avez-vous pensé ? 🌻
