Disclamer : Rien ne m'appartient

Titre : Cherished

Auteur : Rosaline4389

Traducteur : Ange Phoenix

Bêta : Antidote

Résumé : Lorsqu'un jeune Harry, négligé, fut donné à un jeune Snape en difficulté, comment les deux allaient-ils apprendre à s'entendre ?

Autorisation : J'ai l'autorisation de l'auteure pour cette fanfiction


Cherished


Chapitre 3


Harry s'était réveillé le lendemain matin d'une humeur très maussade. Il n'avait pas appelé Snape ni joué avec ses jouets. Il avait juste continué à regarder par la fenêtre. Il n'avait presque pas pris de petit-déjeuner non plus. Snape ne s'en souciait pas, du moins c'était ce qu'il se disait. Il continuait cependant à surveiller Harry et il finit par décider qu'il se moquait de savoir si le garçon jouait ou non.

Mais ce silence commençait à l'énerver. Après avoir préparé une potion réussie et après avoir écrit quelques notes, il sortit de son laboratoire et alla voir Harry. Le garçon ne fit rien pour montrer à Snape qu'il l'avait vu arriver et continua à regarder par la fenêtre de sa chambre d'enfant, sa lèvre inférieure dépassant.

« Tu te sens bien ? » s'inquiéta Snape, en enlevant Harry de la moquette de sa chambre et en s'asseyant sur la chaise qu'il avait évoquée hier soir.

Il examina Harry qui le regardait fixement. « Potter ? » Snape avait l'air inquiet. Qu'est-ce qui n'allait pas avec le garçon ? Il n'avait presque pas de réactions normales.

Harry, lui, ferma les yeux.

« Potter ! Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? » Snape fronça les sourcils.

Harry fit une grimace et commença à se tortiller.

Snape se leva, le posa sur le tapis et s'y assit aussi. « Pourquoi ne joues-tu pas avec tes jouets ? Je détesterais découvrir que je suis allé dans ce magasin pour rien. »

Harry prit le chat en peluche qu'il avait ramassé auparavant et ses yeux se remplirent de larmes. « Chat, » marmonna-t-il.

« Oui, c'est un chat, » l'encouragea Snape.

Harry embrassa le chat et soudain des larmes coulèrent sur ses joues. Il avait eu un chat. Mais il n'était plus là non plus. Il avait aussi disparu, comme ses parents.

Snape essuya rapidement les larmes et fit asseoir Harry sur ses genoux. « Tu es un enfant très bizarre, Potter. Tu pleures pour les choses les plus simples. Et tu pleures en silence à ce sujet. Non pas que je veuille que tu pleures à haute voix comme un enfant gâté. » Snape se souvint que Dumbledore lui avait dit qu'il fallait parler à l'enfant de soi-même à la troisième personne. « Le professeur Snape n'aime pas les enfants dépressifs. »

« Nape », gémit Harry, tristement.

« Pourquoi pleures-tu ? » demanda Snape.

« Maman ! » pleura Harry.

Snape soupira. « Potter... » Il caressa les cheveux d'Harry et réfléchit longuement. « Je sais. Sortons un peu. »

Il prit Harry et le changea pour un pantalon bleu et une chemise verte avec des baskets blanches. Il lui brossa ensuite les cheveux (un peu) et l'emmena dehors.

Harry poussa un cri quand il vit le petit jardin de Snape. « Oooo ! », il pointa du doigt l'arbre et les fleurs.

« Nous allons faire un petit voyage, » prévint Snape.

« Dumbledore devrait être reconnaissant de ce que je fais pour remonter le moral de ce gosse », marmonna Snape. Il ouvrit le portail et emmena Harry à l'aire de jeux du quartier.

Harry avait déjà l'air beaucoup plus radieux. Il donna un coup de coude à Snape et pointa le toboggan. « Nape, Nape ! Oooo ! » Alors Snape se dirigea vers le toboggan. Il fit asseoir Harry en haut du toboggan et le poussa doucement.

Il n'avait pas tenu et guidé Harry jusqu'en bas, comme le feraient des gens normaux, mais l'avait laissé glisser, et Harry avait crié pendant qu'il descendait le toboggan. Il n'avait pas été blessé, mais il avait été très surpris.

Son visage était rouge et il souriait. Il commença à remonter sur la partie glissante du toboggan, mais Snape le prit dans ses bras et le remit en haut.

Au bout de cinq glissades fantastiques, Harry respirait fort et était de bonne humeur à nouveau. Il riait tout seul et se blottissait contre les robes de Snape alors qu'ils étaient assis sur un banc. Snape avait voulu qu'Harry fasse une pause et l'avait fait s'asseoir avec lui sur le banc pendant quelques minutes pour qu'il se calme.

« Eh bien », dit Snape au bout d'un moment. « Puisque tu sembles être redevenu toi-même, nous allons y retourner. » Il prit Harry dans ses bras et se dirigea vers la sortie du terrain de jeux (heureusement, car il avait senti des yeux sur lui), mais Harry protesta.

« Non ! Nape ! Non ! » Harry se débattit contre sa prise.

« Il faut qu'on rentre », insista Snape. Il vit le visage d'Harry devenir triste une fois de plus, et il soupira profondément. « Très bien, sale gosse. Mais pas plus de dix minutes. »

Cette fois, Harry joua sur le sable. Il lança du sable et rit en s'allongeant sur la surface molle. Snape décida qu'il devenait trop salissant, alors il le fit aller ailleurs. Harry pointa la balançoire.

Snape était très ennuyé par toute cette histoire, mais chaque fois qu'Harry souriait, il se sentait un peu mieux.

Il plaça Harry sur l'un des sièges de la balançoire et Harry poussa un petit cri. Snape envisagea d'utiliser la magie pour faire bouger la balançoire de haut en bas, mais il savait que des moldus se baladaient dans les environs. Soupirant, sans avoir le choix, il appuya sur l'autre siège.

Harry agita les bras et rigola.

Enfin, il fut temps de rentrer chez lui. Snape prit Harry dans ses bras, épuisé et de mauvaise humeur. Une fois rentré chez lui, il s'effondra sur le canapé et but du café pour se revigorer. Harry s'était amusé à s'asseoir sur les genoux de Snape et à jouer avec un lapin en peluche.

Quand Snape finit sa tasse, il essaya de retirer Harry de ses genoux, mais Harry serra ses robes.

« Mais qu'est-ce que ça veut dire, Potter, qu'est-ce que ça veut dire ? » demanda Snape.

« Nape ! » déclara Harry.

« Pourquoi es-tu insolent... » commença Snape, mais il abandonna.

Harry se mit à le harceler et à pointer du doigt l'étagère en disant : « Oooo ! »

« Tu veux lire ? » demanda Snape, amusé. Il alla chercher un livre. Il y était question de différentes potions. Il n'était pas sûr que Harry le comprendrait.

Mais Harry semblait apprécier. Il se pencha sur la poitrine de Snape et lui montra toutes les photos intéressantes, marmonnant des « Oooo ! » tout en jetant un coup d'œil à Snape.

Snape lui lut le titre de la potion. « Potion de Wiggenweld ».

Harry en désigna une autre, juste en dessous.

« Potion d'amour, la plus forte du monde, Amortentia »

« L'amour ! » C'est un autre mot que Harry avait appris lors de son court séjour chez ses parents.

Snape leva un sourcil.

« Amour Nape ! » pleura Harry et il se mit à sourire.

XXXXX

Snape était en train de bercer Harry pour l'endormir (Harry commençait vraiment à être sur les nerfs maintenant, dans son humeur hypersensible), quand la sonnette de la porte retentit.

Aussitôt, le calme d'Harry se rompit. Il se réveilla et s'assit soudainement. « Ooo ! » Harry désigna la porte, d'où semblait venir la voix.

« Oh, génial », marmonna Snape d'un ton sombre, faisant une note mentale pour maudire le visiteur.

Mais ce n'était que Minerva et Dumbledore.

« Oh », dit Snape. « Bonne journée, Albus, Minerva. Entrez, »

« Oh, avec plaisir, Severus », accepta M. Dumbledore. Minerva lui fit un signe de tête brusque.

Snape les conduisit dans le salon, où Harry était assis sur le canapé, les regardant avec méfiance. Lorsqu'il vit Minerva, il sembla un peu effrayé.

Cette dame allait-elle l'emmener, comme elle l'avait fait lorsqu'il avait vécu chez les Dursley ?

« Asseyez-vous », Snape agita sa baguette pour que des tasses de thé et un paquet de biscuits apparaissent sur la table.

Ils s'assirent. Minerva sourit à Harry, qui avait l'air terrifié.

Elle essaya de le prendre dans ses bras, mais il se débattit et émit des gémissements. « Qu'est-ce qui ne va pas avec ce garçon ? » Minerva regarda Snape d'un air accusateur.

« Il était d'assez bonne humeur, avant », dit Snape. « Quand on est allé au... terrain de jeux. »

« Vous êtes allés au terrain de jeux ? » demanda Minerva, sceptique.

« Il était grognon et se morfondait », dit Snape, sur la défensive.

Dumbledore gloussa. « Eh bien, Severus, nous sommes ici pour enfin te libérer de ton fardeau. Mme Arabella Figgs serait plus qu'heureuse d'adopter Harry. »

Il y eut un silence terrible.

Minerva fixait Dumbledore, la bouche tordue de colère. Dumbledore souriait. Snape avait l'air choqué. Harry se recroquevilla derrière le siège de Snape.

« Co-comment ? » demanda Snape.

« Severus, j'avais l'impression que tu ne voulais pas t'occuper d'Harry », dit Dumbledore, en soulevant un sourcil.

« Je... oui, mais est-elle la bonne personne pour s'occuper de P — »

« Eh bien, je ne doute pas qu'elle le soit... »

« Dumbledore », dit Minerva, avec fermeté. « Qu'est-ce que cela signifie ? »

« Exactement comme je l'ai dit, Minerva. Je me suis sentie coupable d'imposer Harry à Severus. Déjà, l'homme a l'air plus pâle. Peut-être que si je... »

Snape se leva soudainement et Harry rampa vers lui. « Dumbledore, vous ne pouvez pas juste prendre Potter — » grogna Snape.

« Tu veux qu'il reste ? »

Snape rougit. « C'est le fils de Potter », dit-il, furieux. « Bien sûr que non... »

« Eh bien, dans ce cas, Harry vient ici. »

Severus avait l'air furieux tandis que Minerva observa Dumbledore et Snape.

Harry n'avait pas bougé.

« Allez, Harry », insista Dumbledore.

Harry pleurnicha et se cacha derrière les jambes de Snape. Snape le prit et fit un pas vers Dumbledore.

« Non ! Nape ! » Harry s'éloigna des mains de Dumbledore en se débattant. Le vieil homme avait l'air surpris.

Snape arracha les poings d'Harry de sa robe. « Potter, ne fais pas ça », avertit-il.

« Nape ! Aaahhh, Nape ! » Ils allaient l'emmener loin de Nape ! Il ne voulait pas partir !

Dumbledore essaya de le tirer vers lui. « Qu'est-ce qui ne va pas avec le garçon ? » il semblait inquiet.

Harry se mit à pleurer. Son visage était rouge et plein de larmes. « Non, Nape ! Nape ! Nape ! » pleura-t-il.

Snape ne savait pas quoi faire. Il faisait de son mieux pour éloigner Harry, mais celui-ci s'était accroché à ses robes comme un aimant.

« Waah, non ! » Harry s'étouffa.

« Potter, ne fais pas de crises de colère », dit Snape, faiblement.

Harry sanglota et donna un coup de pied à Dumbledore.

« Eh bien, cet attachement est assez surprenant », se leva aussi Minerva. « Severus, je ne savais pas que vous aviez une telle façon de faire avec les enfants, »

Snape s'était abstenu de rouler les yeux de dégoût. Il n'était pas sûr de vouloir vraiment se séparer de Harry.

« Directeur », dit Snape, froidement. « Si Potter souhaite rester avec moi, il n'y a aucune raison de le forcer à se séparer de moi pour Arabella Figgs. »

Dumbledore se figea et, étonnamment, sourit. « En effet. »

Minerva fit la grimace. « Que se passe-t-il, Albus ? »

« Je ne faisais que tester », répondit Albus en riant, reconnaissant. « Pour voir si les choses étaient pour le mieux. Mais je vois que ces deux-là sont très attachés à l'un et l'autre... même s'ils ne sont pas ensemble depuis plus de... »

« Moi, attaché ? » bafouilla Snape.

« Oui, Severus », sourit Dumbledore. « Je l'ai vu sur ton visage. »

« Mauvaise compréhension, alors », craqua Snape.

Harry pleurait encore.

« Je vais le calmer », dit Snape en s'excusant avec une petite pointe d'embarras alors que Harry continuait à murmurer son nom. « Excusez-moi. Je reviens dans un instant. »

Minerva avait l'air inquiet, mais Dumbledore fit un signe de tête.

Snape emmena Harry dans sa propre chambre et lui dit sévèrement. « Ça suffit, Potter ! »

Harry renifla et ouvrit un œil. « Nape ? » gémit-il.

« Il en va de ma réputation », souffla Snape, mais il caressa les cheveux de Harry et réussit finalement à le retirer de ses robes. Il allongea Harry sur son lit. « Maintenant, repose-toi pour réfléchir à cette crise de colère. Je ne veux pas que tu grandisses comme un enfant gâté. »

« J'aime Nape », chuchota Harry, après que Snape l'ait bordé.

Snape se figea. Il ne savait pas comment répondre. Personne ne l'avait aimé. C'était tout nouveau pour lui.

« Bon garçon, calme-toi maintenant », rectifia Snape en essuyant ses larmes. Harry semblait être fatigué, car il se coucha sans se débattre. Snape commença alors à quitter la pièce.

Mais quand Harry vit Snape partir, il tendit les mains. « Non ! »

« Repose-toi Potter, je vais revenir », promit Snape.

Harry sembla comprendre un peu, car il renifla une fois de plus puis s'enfouit sous les couvertures.

Quand Snape revint dans le salon, il se lâcha réellement sur Dumbledore.

« Vous avez trouvé cela tout à fait nécessaire, Dumbledore ? » exigea-t-il de savoir.

Il avait l'air furieux. Minerva aussi regardait Dumbledore avec colère. Mais le vieil homme était toujours aussi calme.

« Severus, parfois les petites surprises font apparaître la vérité... »

« Vous l'avez blessé ! C'était un drame totalement inutile... »

« Je suis d'accord », le soutint Minerva.

« Nous avons découvert beaucoup de choses, Minerva. Nous avons découvert que ces deux-là vivront heureux ensemble. Nous avons découvert que je n'ai pas pris la mauvaise décision, après tout. »

Snape observa Dumbledore d'un air entendu et décida qu'il n'y avait pas à discuter avec lui.


Et voici le troisième chapitre de cette traduction !

Vous aimez toujours autant ?