Bonjour tout le monde !
Et me voilà avec un nouveau chapitre !
J'espère qu'il vous plaira.
Merci à la personne qui m'a laissé une review anonyme, sans créer de compte, n'hésite pas à signer d'un pseudo, histoire que je t'offre des réponses un peu plus personnalisé parce que Guest, c'est nul comme pseudo 😂 Bizzz à toi !
Chapitre 3
Harry se réveilla et regarda l'horloge pour constater qu'il n'était que cinq heures du matin. Son alarme ne retentirait que dans trois quart d'heure, mais c'était trop peu pour se rendormir. Comme toujours, il devait se lever pour rejoindre sa maison avant le réveil de sa fille.
Il observa Drago dormir quelques instants avant de se lever pour se rendre dans la salle de bain. Il assouvit ses besoins naturels et passa sous le jet pour prendre une douche avant d'enfiler un boxer et de retourner dans le lit.
- Salut toi, dit-il en voyant Drago papillonner des yeux.
- Salut, quelle heure il est ? demanda-t-il d'une voix ensommeillée.
- Cinq heures vingt, répondit Harry.
- T'es pas bien de te réveiller à des heures pareilles ?! rouspéta Drago.
- Une envie pressante m'a réveillée et vu l'heure qu'il était, je me suis dit que ça ne servait à rien que je me rendorme, expliqua-t-il en prenant Drago contre lui.
- Dis, cette envie pressante, c'était pas celle de me faire follement l'amour ? questionna-t-il en faisant courir ses doigts sur le torse d'Harry.
- J'ai appris à vivre avec cette envie pressante-là, s'amusa Harry en caressant les flancs de son amant. Mais je saute sur n'importe quelle occasion pour tenter de l'assouvir.
Une vingtaine de minutes plus tard, ils se laissèrent retomber nus et essoufflés sur le lit.
- Voilà une belle façon de démarrer la journée, dit Harry, un grand sourire aux lèvres.
- Pour ma part, voilà une belle façon de mieux se rendormir.
Harry pouffa et embrassa le front de son amant. Il était vrai qu'il n'était pas du tout du matin. Harry savait qu'il aimait traîner au lit jusqu'à pas d'heure et sans vivre avec lui, il avait remarqué que son amant préférait prendre ses rendez-vous en après-midi pour se laisser l'occasion de faire la grasse matinée. Les seules exceptions étaient quand son fils était concerné où là, il faisait un effort, et parfois, quand ils étaient tous les deux.
- C'était bien ces trois nuits ensemble, ça faisait longtemps qu'on n'en avait pas eu l'occasion, fit remarquer Harry.
En effet, Lily avait demandé à dormir chez sa meilleure amie, Alice, une moldue qui allait dans la même école qu'elle et ensuite, elle avait passé deux nuits au Terrier pour rester avec Charlie, qui était venu quelques jours en Angleterre. Elle adorait son oncle dragonologiste et sautait sur la moindre occasion de le voir.
- Je crois que la dernière fois, c'était quand Scorpius était parti avec ses grands-parents et que tes enfants avaient accompagné les parents Weasley en Roumanie, se remémora Drago. Il y a deux ou trois ans.
Oui, c'était bien ça, trois ans en arrière et non deux. Autant Drago que lui avaient toujours mis un point d'honneur à être présents auprès de leurs enfants, d'autant plus pour Harry qui devait préserver les apparences. James, Albus ou Lily auraient trouvé étrange de voir leur père rentrer le matin.
Drago n'avait pas ce problème puisque Scorpius connaissait la vérité sur l'union de ses parents et sur les sentiments qu'ils partageaient aujourd'hui. Il ne savait pas que son père voyait la même personne depuis presque six ans, mais il savait que chacun trouvait le bonheur ailleurs. Drago avait raconté tout ça à Harry et il avait trouvé étrange de tenter de faire comprendre de telles choses à un enfant, mais il s'était dit que ça n'était pas son affaire.
Qui plus est, le problème ne venait pas forcément de Drago. Autant Hermione que Ginny lui avaient dit qu'il avait tendance à surprotéger ses enfants. Peut-être qu'Harry aurait dû dire la vérité à James, Albus et Lily, peut-être qu'ils n'étaient pas aussi fragiles que ce qu'il croyait.
- A quoi tu penses ? s'enquit Drago en caressant sa joue.
- Tu crois que j'en fais trop avec mes enfants ?
- Point de vue nourriture ? Non, tu n'en fais carrément pas assez, railla Drago.
Harry soupira, sachant que c'était son moyen de lui faire comprendre qu'il devait être plus précis.
- Tu penses que j'aurais dû leur dire pour Ginny et moi ? Divorcer, les mettre face à la réalité ?
- Je ne sais pas Harry, chaque enfant est différent et je ne connais les tiens qu'à travers ce que tu me racontes. Chaque parent est différent aussi. Toi, tu as manqué d'amour, personne ne t'a jamais protégé alors tu fais tout l'inverse avec tes enfants mais sans les mettre dans une bulle non plus. Je ne pense pas que quiconque puisse te reprocher ça. Ils t'aiment, ils te respectent et tu les laisses vivre. C'est vrai que tu as voulu et tu veux toujours qu'ils grandissent avec l'image d'un foyer uni jusqu'à ce qu'ils soient en âge de mieux comprendre. Non, je n'ai pas jugé utile d'en faire autant avec Scorpius mais oui, je peux comprendre ton choix.
Harry acquiesça, comme souvent, Drago le comprenait mieux que personne et ça le rendait un peu plus amoureux à chaque fois.
- Et puis nos enfants n'évoluent pas dans le même environnement non plus. Tu es entouré de personnes bien, honnêtes, où la plupart des mariages sont des mariages d'amour. De mon côté, c'est tout l'inverse. Le mariage de mes parents ou celui de Blaise et Daphné sont des exceptions. La norme, c'est plutôt mon mariage avec Astoria. Scorpius doit connaître la réalité des Sang-Pur traditionalistes, même si, contrairement à ce que mon père a fait avec moi, je ne lui imposerai rien. Il doit connaître le monde dans lequel il évolue.
- Oui, tu as raison, approuva Harry en se blottissant contre Drago.
- Bien sûr que j'ai raison, dit Drago avec suffisance.
Harry pouffa et regarda l'horloge. Il était six heures du matin, il devait rentrer chez lui pour préparer le petit déjeuner.
- Il faut que j'y aille, annonça-t-il.
- Je sais, répondit Drago en cachant au mieux sa déception.
- Je t'aime, dit Harry avant d'embrasser son amant.
- Moi aussi.
Ils s'embrassèrent une dernière fois avant qu'Harry ne quitte la chambre à regret. Laisser Drago était toujours un déchirement. Certes, s'ils avaient vécu ensemble, ils n'auraient pas été sans arrêt collés, mais il aurait pu partir en sachant pertinemment qu'il le retrouverait le soir venu. Là, il ne pouvait pas dire quand l'occasion se représenterait, ni à combien de temps ils auraient droit.
Enfin, lui n'avait pas à se plaindre en comparaison de Ginny. Comme Drago n'avait pas d'obligations professionnelles, il était beaucoup plus facile de s'organiser des moments à eux.
Ginny, elle, devait composer avec ses obligations de maman, en veillant bien à ne pas éveiller la curiosité de leurs trois enfants, avec son emploi mais aussi avec celui de son amant médicomage.
Pris dans ses pensées, Harry s'aperçut qu'il avait loupé l'aire de transplanage de la zone où il se trouvait. Il fit demi-tour et partit dès qu'il l'eut atteinte.
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Albus se trouvait dans le Poudlard Express, qui n'allait pas tarder à partir pour les ramener chez eux, le temps des vacances de Noël. Il était en compagnie de Scorpius, de Rose et de Julius Hibert, un Serdaigle de leur année.
Ces premiers mois à Poudlard s'étaient bien déroulés. Albus avait de quoi être fier de ses notes, autant que Scorpius, au grand agacement de Rose d'ailleurs. Si la sorcière était meilleure pour tout ce qui était théorique, eux l'étaient plus en pratique.
Le train démarra et ils virent le quai de Pré-au-Lard défiler à travers la fenêtre. Albus fit un signe de la main pour dire au revoir à Hagrid et celui-ci y répondit avec enthousiasme.
- J'ai entendu dire que le Garde-Chasse était professeur de Soins aux Créatures Magiques jusqu'à récemment, c'est vrai ? demanda Julius.
- Oui, c'est vrai, répondit Albus. Seulement, avec l'âge, ça commençait à faire beaucoup de responsabilités.
- Selon mon père, ce n'est que la version officielle donnée par la Directrice, intervint Rose. Il paraît qu'elle a préféré le faire remplacer après qu'un élève ait été blessé.
- Ça m'étonnerait, objecta Scorpius. Mon père a été blessé pendant l'un de ses cours lorsqu'il était en troisième année et Hagrid n'a pas été viré…
- Toujours selon mon père, le tien a été blessé parce qu'il était idiot, insista Rose.
Albus vit clairement que Scorpius était vexé, en même temps, sa cousine venait d'insinuer que le père de son ami était stupide, il y avait de quoi se sentir humilié.
- Et selon mon père, le tien est tellement bête qu'il s'est fait cracher des limaces tout seul, rétorqua Scorpius.
Albus soupira, une fois de plus, ils se prenaient le bec. Dans ces cas-là, il ne savait pas quoi faire. Il adorait Scorpius et il n'était pas souvent en tort car Rose était souvent difficile à supporter, mais elle restait sa cousine…
- Sa baguette était défectueuse ! s'exclama Rose, pour défendre son père.
- Ce qui donne un peu plus raison à mon père. Si ta baguette est défectueuse, tu évites de t'en servir, conclut Scorpius avec un sourire victorieux.
Rose ouvrit la bouche pour répondre mais la referma, apparemment, elle ne trouvait rien à redire. Vexée, elle se leva et quitta le compartiment. Très vite suivie par Julius qui s'excusa, Albus le soupçonnait d'avoir un faible pour sa cousine vu son comportement envers elle depuis le début de l'année.
- Enfin en vacances ! s'exclama Scorpius en se détendant.
Albus pouffa mais ne commenta pas. Il espérait que Rose serait dans de meilleures dispositions à leur retour de vacances. Pour le moment, elle avait toujours du mal à digérer sa répartition chez les Serpentard et même si ses parents lui avaient assuré par courrier que sa maison leur importait peu tant qu'elle s'y sentait bien, Albus devinait qu'elle avait besoin de l'entendre dire de vive voix.
Elle avait passé ces derniers mois à se plaindre de son sort ou à être désagréable parce qu'elle n'aimait pas que Scorpius ou lui la surpassent dans certains domaines.
- J'espère que ton père te laissera venir à la maison pendant les vacances, dit Scorpius, tirant ainsi Albus de ses pensées.
En effet, Scorpius et lui étaient bien déterminés à se voir quelques jours avant la rentrée.
- Je ne vois pas pourquoi il refuserait étant donné qu'il laisse James aller chez Ernest ou inversement, répondit Albus.
- Eh bien, tout simplement parce que le père de MacMillan n'était pas l'ennemi de ton père quand ils étaient à Poudlard, objecta Scorpius.
Il était vrai qu'Albus n'avait pas pensé à ça. En même temps, s'il savait que son père ne s'entendait pas avec Drago Malefoy, c'était dû à ce qu'avait pu lui raconter son oncle Ron. Il ne se souvenait pas avoir entendu son père parler de celui de Scorpius, en mal comme en bien.
- Je suis certain que mon père saura faire la part des choses entre ses relations avec ton père et les nôtres, assura Albus.
- Mouais, vu tout ce que Rose peut dire sur ma famille, j'ai quand même des doutes, ronchonna Scorpius.
- Mon oncle Ron dit beaucoup de choses sur le ton de la rigolade sans se rendre compte de ce qu'on pourrait en retenir. Tiens, le jour de la rentrée, avant qu'on monte dans le train, il a quand même dit à Rose qu'il la déshériterait si elle n'était pas à Gryffondor. C'était pour rire, mais… ce n'était pas vraiment marrant, la pauvre.
Scorpius acquiesça simplement sans rien ajouter, mais Albus voyait bien qu'il n'était pas vraiment rassuré.
- Tu sais quoi ? Tu vas venir avec moi à notre arrivée et je te présenterai à ma famille. Au moins, on pourra leur demander en direct si on pourra se voir, proposa Albus.
- Tu es sûr ? demanda Scorpius, avec une réticence évidente.
- Je connais ma famille, assura Albus avec un sourire apaisant.
Scorpius se contenta de donner son accord par un acquiescement et le sujet fut mis de côté.
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Drago se trouvait sur le quai de la voie 9 ¾, attendant avec impatience l'arrivée du train pour retrouver son fils. A ses côtés, Astoria était là, tout aussi impatiente que lui et de loin, il pouvait voir son amant, sa femme et ses éternels amis.
Enfin, ils entendirent le sifflement du train et ils ne tardèrent pas à le voir entrer en gare. Drago avait tellement hâte. Surtout que Scorpius ne lui avait presque rien raconté mis à part le déroulement de ses cours. Rien sur ses occupations extra-scolaires, sur son entourage. Il se demandait d'ailleurs si ça avait quelque chose à voir avec le fait qu'il passait tout son temps avec Albus, le fils d'Harry, car Blaise lui avait rapporté qu'on ne les voyait jamais l'un sans l'autre.
En fait, ça ressemblait bien à son fils de lui cacher ce genre de choses. Il devait certainement penser que Drago allait être contre le fait qu'il soit ami avec un Potter et donc, il voulait le lui annoncer en face pour plaider sa cause. Pourtant, loin de lui l'idée d'aller contre cette amitié. Pour des raisons évidentes, si son fils était proche d'Albus, ça l'aiderait peut-être à bien s'intégrer à la famille de son amant lorsque le moment serait venu.
Les portes des wagons s'ouvrirent et les enfants commencèrent à descendre, cherchant leurs proches et se précipitant vers eux pour les étreindre. Il finit par apercevoir Scorpius, en compagnie d'Albus, se dirigeant vers Harry. Astoria et lui échangèrent un regard intrigué quand ils virent leur fils leur faire signe de le rejoindre.
- Je sens qu'on va bien s'amuser, dit-elle avant de se diriger vers le groupe.
Drago soupira mais la suivit, curieux. Elle n'avait pas tort, il allait apparemment devoir parler à Harry sans rien laisser paraître de leur relation alors que leurs épouses respectives et Granger savaient très bien ce qu'il se passait. Car oui, Hermione Granger était dans la confidence depuis toujours.
Drago commença par étreindre son fils et laissa sa femme en faire autant.
- Potter, Granger, Weasley, dit-il en se contentant d'un signe de tête.
- Malefoy, répondirent-ils de la même manière.
- Non mais je rêve ! s'exclama Granger, son regard se tournant vers l'une des portes du train.
Drago suivit son regard et aperçut la petite Weasley, les mains vides, l'air fière et derrière elle, un garçon qui portait deux sacs avec difficulté.
Même s'il ne s'agissait pas de la malle complète, les enfants devaient quand même prendre pas mal d'affaires pour leurs vacances, ils avaient des devoirs à faire après tout et porter une double charge comme ça devait être lourd pour un enfant d'onze ans, peut-être douze.
- Rose, repends tout de suite ton sac à ce pauvre garçon, demanda Granger les dents serrées.
- Mais maman, c'est lui qui a insisté…
- Je ne veux pas le savoir, reprends tes affaires, remercie-le comme il se doit et on s'en va.
La fillette souffla de mécontentement mais s'exécuta, allant même jusqu'à faire une bise au garçon qui en rougit jusqu'à la racine des cheveux.
- Désolée mais on va y aller nous, dit Hermione à l'attention des autres. On a certaines choses à mettre au point.
Drago se retint de pouffer ou de montrer son amusement. Bien sûr, il avait déjà entendu parler de Rose à plusieurs reprises par Harry, mais de là à voir qu'elle pouvait, du haut de ses onze ans, se servir d'un garçon qui en pinçait pour elle comme d'un porteur de bagages, il y avait un monde.
Le petit Hugo dit au revoir à tout le monde, déçu de partir si vite, et ses parents en firent autant avant de quitter le quai de la gare. Bientôt, il ne resta plus que la famille d'Harry et celle de Drago.
- Papa, dit Albus en regardant Harry. En fait, je voulais vous demander, à toi et maman, si Scorpius pouvait venir passer un peu de temps à la maison pendant les vacances.
Harry se tourna vers Ginny qui n'avait pas l'air dérangée par l'idée avant de reporter son attention sur son fils.
- Oui, sans soucis. Tu sais très bien qu'on n'a jamais empêché James de recevoir ou de se rendre chez ses amis en périodes de vacances, tant que tu gardes un peu de temps pour nous, il n'y a aucun problème.
- Tu vois, je te l'avais dit ! s'exclama Albus en souriant à Scorpius.
Drago regarda Harry et ils se sourirent brièvement.
- Et toi papa, tu voudras bien qu'Al vienne à la maison ?
- Pourquoi je serais contre ? demanda Drago en haussant un sourcil.
- Eh bien, je sais que vous ne vous entendiez pas à l'école…
- Et ça remonte à loin. De plus, vous n'êtes pas nous. Il n'y a aucun problème, assura Drago.
Les deux garçons se regardèrent, heureux, et Harry sourit devant le spectacle de leur amitié. Drago lui-même devait avouer être assez touché. Aujourd'hui, il avait des amis, Blaise et Théo notamment, mais à l'âge de son fils, il n'en avait eu aucun, trop occupé à considérer tout son entourage comme des larbins. Il était ravi que son fils ne soit pas comme lui et qu'il découvre aussi jeune la valeur de l'amitié.
- Bon, eh bien je vous propose d'y aller, intervint Astoria. Harry, Ginny, ça a été un plaisir et on vous enverra un hibou pour faire venir Albus à la maison, si ça vous convient ?
- Avec plaisir, merci beaucoup Astoria, répondit l'épouse Potter en tendant sa main à l'épouse Malefoy.
Harry et Drago se regardèrent sans rien laisser paraître de l'amour qu'ils ressentaient l'un pour l'autre et se serrèrent la main. En apparence, ça n'était que deux adultes se disant au revoir, mais chacun caressa brièvement le dos de la main de l'autre avant de se lâcher.
- Potter, dit-il.
- Malefoy.
Albus et Scorpius se firent une bise avant que leurs pères ne ramassent leurs affaires, Harry prenant aussi le sac de James qui s'était tenu un peu à l'écart tout au long de la discussion. Les deux familles quittèrent le quai ensemble et se séparèrent à l'aire de transplanage.
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Deux jours s'étaient écoulés depuis le retour du Poudlard Express et Scorpius avait passé le réveillon de Noël en famille, auprès des parents de sa mère. Les Greengrass étaient des gens sympathiques et les fêtes passées chez eux étaient toujours agréables. Pas comme avec les parents de son père qui d'ailleurs n'allaient pas tarder à les rejoindre pour le déjeuner de Noël.
Sa grand-mère était très gentille, mais son grand-père ne cessait de se plaindre de tout ou de faire des reproches. La plupart du temps, c'était son père qui en faisait les frais mais là, avec sa répartition à Serdaigle, il savait très bien qu'il n'y couperait pas. Pour peu qu'il ait entendu parler de son amitié avec Albus…
- Allez mon grand, c'est l'heure, annonça son père dans l'encadrement de la porte. Ça va vite passer puis pense que demain ton ami viendra passer la nuit à la maison.
Scorpius sourit : oui, tout était arrangé. Demain, Albus viendrait à partir de seize heures et il dormirait au Manoir. La semaine après le nouvel an, ce serait à Scorpius de se rendre chez les Potter. Il croisait les doigts pour que Rose n'y soit pas, mais selon le hibou qu'il avait reçu d'Albus la veille, il y avait peu de chance.
Apparemment, la jeune fille s'était fortement fait réprimander par sa mère à cause de son comportement avec Julius et elle avait aggravé son cas en répondant d'une manière qui ne plaisait guère à Hermione Granger.
Scorpius s'en voulait un peu de se réjouir des malheurs de Rose, il n'était pas comme ça en temps normal. Enfin, il ne l'avait jamais été jusqu'à présent en tout cas.
Le jeune Malefoy se secoua quand son père l'appela de nouveau. Il vérifia une dernière fois que ses cheveux étaient parfaitement en ordre et descendit pour être présent à l'arrivée de ses grands-parents paternels. Toutes les fêtes avec sa famille paternelle se faisaient au Manoir, par tradition. Il s'agissait de la résidence ancestrale des Malefoy après tout.
Les flammes de la cheminée du grand salon se colorèrent de vert et Narcissa Malefoy ne tarda pas à en sortir, suivie par son époux. La matriarche vint d'abord devant Scorpius et l'étreignit avant d'embrasser son front.
- Joyeux Noël mon chéri, lui dit-elle avec un grand sourire.
Elle se tourna ensuite vers son fils et l'enlaça aussi, en lui souhaitant la même chose. Pour Astoria, l'étreinte fut plus brève mais tout aussi sincère. Lucius, lui, se contenta de leur souhaiter de bonnes fêtes, sans geste supplémentaire, mais ça ne choqua personne. Scorpius ne se souvenait pas d'une seule marque de tendresse de la part de son grand-père, ni d'en avoir reçu, ni d'en avoir vu.
Fifu, leur Elfe de Maison, apparut et entreprit de servir les apéritifs. Narcissa commença à discuter avec son fils et sa belle-fille du réveillon de la veille tout en buvant son verre de vin rouge tandis que Lucius, lui, ne quittait pas Scorpius des yeux, ce qui commençait légèrement à l'agacer.
- Alors comme ça, tu as été envoyé à Serdaigle, finit-il par dire.
- Oui grand-père, se contenta de répondre Scorpius.
- Ce choixpeau doit être devenu trop vieux à mon avis, il ne tourne plus rond. D'abord, il envoie un Malefoy à Serdaigle et ensuite, il envoie une Weasley au Sang-Mêlé chez les Serpentard…
- Lucius…, tenta Narcissa, mécontente.
- Sache, père, que Scorpius se plaît beaucoup chez les Serdaigle et je trouve qu'il y a tout à fait sa place, intervint Drago.
- Bien sûr, ça c'est parce que tu as été trop souple avec lui…
- Ça suffit, le coupa Drago, énervé. Tu n'as aucun droit de remettre en cause la façon dont nous élevons notre fils. Il est l'un des meilleurs de son année, il a un comportement irréprochable, c'est tout ce qui compte pour moi. Si ça ne te convient pas, la cheminée est là, tu n'as qu'à partir.
Scorpius regarda son père, stupéfait et admiratif. Habituellement il encaissait les paroles de Lucius sans réagir mais là, il lui avait tenu tête et mieux, il le soutenait complètement.
- Si c'est comme ça, dit Lucius.
Sans un mot de plus, il se dirigea vers la cheminée, jeta une poignée de poudre dans l'âtre et disparut rapidement.
- Mère, tu veux toujours fêter Noël avec nous ? demanda Drago, pas plus perturbé que ça.
- Bien sûr, répondit-elle tristement.
- Alors passons dans la salle à manger.
Les quatre personnes passèrent un moment agréable. Bien sûr, au début, l'absence de Lucius avait pesé sur son épouse mais très vite, elle s'était intéressée aux premiers mois de Scorpius à Poudlard et avait mis de côté les tensions causées par son mari.
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Drago et Scorpius se tenaient devant la cheminée du grand salon, comme la veille lorsqu'ils avaient accueilli Lucius et Narcissa mais cette fois, ils étaient heureux d'attendre, même si Drago cachait ça derrière un air blasé.
Soudain, les flammes se tintèrent de vert et Albus sortit de la cheminée, très vite suivi par son père. Les deux garçons se saluèrent avec enthousiasme.
- Bonjour Scorpius, bonjour Malefoy.
- Potter, répondit Drago en se contentant d'un signe de tête.
- Papa, est-ce que je peux montrer ma chambre à Albus ? s'enquit Scorpius, impatient.
- Oui, bien sûr et tout le reste du Manoir si tu veux.
Le jeune Potter prit soin de dire au revoir à son père avant de quitter la pièce derrière le fils Malefoy. Les deux adultes restèrent un moment l'un en face de l'autre avant que Drago ne verrouille la porte donnant sur le hall et ne lance un sort de silence. Sans plus attendre, il se jeta sur son amant et l'embrassa passionnément.
L'autre répondit au baiser avec plaisir, mêlant sa langue à celle de l'ancien Serpentard et posant ses mains sur ses hanches, rapprochant un peu plus leurs bassins.
- Je n'ai pas arrêté de penser à toi depuis ce jour-là, sur le quai. Te voir si proche et te traiter comme si tu ne représentais rien…, avoua Harry.
- C'est pareil pour moi. Je suis content que tu ais décidé d'accompagner ton fils jusqu'ici.
- C'est Ginny qui me l'a suggéré, moi, j'hésitais parce qu'on est chez toi et…
- Et Astoria sait très bien ce qu'il y a entre nous, elle se fout bien qu'on fasse quelque chose ici ou non. D'ailleurs, on pourrait se voir ici lorsque Scorpius repartira pour Poudlard. Ça pourrait être plus simple, tu n'aurais qu'à venir par la cheminée…
- Comme le père Noël, s'amusa Harry.
- En plus sexy.
Ils rirent ensemble avant de s'embrasser de nouveau. Ils ne tardèrent pas à se déshabiller l'un et l'autre et Drago finit par repousser Harry jusqu'à ce qu'il tombe assis sur le canapé.
- Les garçons…, dit Harry, dans un dernier sursaut de conscience.
- Ton fils t'a dit au revoir, s'ils voient la porte fermée, ils ne chercheront pas plus loin, mais je doute qu'ils redescendent avant l'heure du repas, répondit Drago
Sans attendre, Drago monta sur Harry et le laissa le préparer avant de s'empaler sur son sexe. Il ferma les yeux de plaisir tant c'était bon de sentir son amant en lui, de sentir ses mains qui caressaient ses flancs, son torse, de sentir ses yeux qui le dévoraient.
Après un temps, Drago remonta pour se laisser retomber, encore et encore, aidé par les mains de son amant qui se posèrent sur ses fesses pour le soutenir dans ses mouvements.
- Drago…
L'une des mains d'Harry quitta son postérieur pour venir caresser son sexe et très vite, la jouissance arriva, provoquant quelques coups de reins plus tard celle de l'ancien Gryffondor.
Les deux amants, essoufflés, échangèrent un baiser chargé d'amour avant que Drago ne se lève. A l'aide de sa baguette, il jeta un sort de nettoyage sur eux deux avant de se rhabiller pendant qu'Harry faisait pareil avec la sienne.
- Je pense que tu as raison, finit par dire Harry. Se voir chez toi sera plus pratique pour aller et venir mais surtout, ça change de cette petite chambre d'hôtel, même si j'avais appris à l'apprécier.
Drago offrit un sourire à son amant avant de l'embrasser tendrement. Cette nouvelle organisation lui plaisait beaucoup, ça donnerait un côté plus… intime à leur relation, même si cette pensée était complètement ridicule.
Voilà six ans qu'ils couchaient ensemble, presque autant qu'ils s'aimaient et ils avaient appris à se connaître par cœur. Peu importe où ils se verraient, ils n'en seraient pas plus proches mais tout de même, le fait de ne plus se voir dans une chambre d'hôtel impersonnelle plaisait à Drago.
- Bon, en attendant, je ferais mieux d'y aller, déclara Harry.
- Ou je pourrais te garder dans ma chambre jusqu'à demain. Tu rentrerais par la fenêtre, comme un ado, s'amusa Drago.
- On a bientôt quarante ans Drago, répondit Harry, en pouffant.
- Vu ce qu'on arrive à faire et le rythme auquel on peut le faire, je ne trouve pas qu'on fasse notre âge.
- C'est vrai, concéda Harry.
Ils s'embrassèrent tendrement et Harry se dirigea vers la cheminée.
- Je ne serai pas là quand tu ramèneras Albus demain, mais quand ce sera au tour de ton fils de venir à la maison, accompagne-le, il se pourrait que je te demande des conseils en placement, ce qui nous obligerait à nous isoler dans mon bureau, l'avertit-il avant de lui faire un clin d'œil.
- Tu sais, apprendre à faire de bons investissements, c'est compliqué, ça pourrait prendre des heures.
- Oh mais j'espère bien que ça prendra des heures !
Sur ces dernières paroles, Harry lança la poudre dans l'âtre et disparut la seconde d'après.
Et voilà pour le chapitre 3 !
Comme vous l'aurez remarqué, on est passé de début septembre à fin décembre. A certains moments, je ferais des petits sauts comme ça, à d'autres, ça se suivra, tout dépendra des événements en fait.
Alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?
Du comportement de Rose, de la réaction d'Hermione ?
De Drago et Harry face à face, jouant aux indifférents pour les apparences ?
Du départ de Lucius ?
Bref, est-ce que ça vous a plu ?
Je vous souhaite à tous une bonne semaine et vous dit à très vite !
Bizzz.
