Bonjour à vous chers lecteurs,
Nous espérons que vous allez bien, et que l'attente n'a pas été trop longue !
Réponses aux commentaires/reviews sur le chapitre précédent :
Ly-Lyra : Bon, je n'ai pas lu l'ancienne version mais celle-ci a l'air tout bonnement intéressante ! L'écriture est magnifique, vraiment, j'adore ! J'ai très hâte de lire la suite.
Bonjour Ly-Lyra.
Merci pour ton commentaire qui nous a fait vraiment plaisir. Nous sommes absolument ravies d'entendre que tu as aimé ce premier chapitre, et que tu attends la suite avec impatience ! Cela nous motive d'autant plus à poursuivre notre travail (qui est loiiiin d'être terminé...). Nous sommes heureuses de savoir que tu aimes ce style d'écriture, et tenons donc à insister sur le fait que nous te déconseillons FORTEMENT d'aller lire la première version. Étant le premier jet de cette histoire, nous pouvons t'assurer que le style est... Brouillon, pour être gentilles, et nous ne voulons pas que tu te retrouves dégoûtée de cette histoire. Nous espérons que ton intérêt pour cette histoire va continuer, malgré les délais de publication plutôt espacés, bien que réguliers, et que tu vas rester avec nous jusqu'à la fin !
En espérant que tu passeras une bonne journée,
Artémia, Elisabeth et Lilianna.
stormtrooper2 : Coucou. J'ai hâte de lire la suite et de savoir ce qui va se passer. A bientôt
Bonjour stormtrooper2.
Avant toute chose, Elisabeth et moi tenions à te remercier de continuer à nous lire. Tu n'imagines pas à quel point cela nous fait plaisir de retrouver d'anciens lecteurs sur cette version réécrite. Nous espérons sincèrement que cette nouvelle version sera à la hauteur de tes attentes (et peut-être qu'elle les dépassera, qui sait !), et que tu comprendras tout, du début à la fin ! Nous réalisons un vrai travail de fond avec Lilianna pour corriger ou trouver des explications à toutes les incohérences qui avaient été relevées par les lecteurs de la version originelle, et même celles qui étaient présentes et que vous n'aviez pas relevées ! C'est un travail de longue haleine, mais nous-y prenons toutes les trois beaucoup de plaisir, et espérons qu'il en sera de même pour vous. On vous réserve pas mal de surprises pour les années à venir, donc accroche-toi bien !
Dans tous les cas, cela nous fait très plaisir de te retrouver, et nous espérons que cela sera aussi le cas pour les chapitres à venir.
En te souhaitant de passer une bonne journée,
Artémia, Elisabeth et Lilianna.
Sans plus attendre, voici le chapitre 2. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et on se retrouve en bas !
Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling. Seuls nous appartiennent les personnages inventés et le scénario retravaillé de cette histoire.
Chapitre 2 :
POV Voldemort
Quelque peu surpris par la puissance des cris de l'enfant, je m'éloignai de quelques pas pour mieux réfléchir à ce que je venais de découvrir. Cette onde magique était en totale contradiction avec ce qu'elle aurait dû être, mais si je ne me trompe pas alors cela voudrait dire que… Mais est-ce qu'il ne pourrait pas se taire deux minutes ?! Ah mais oui bien sûr : j'ai tué sa mère.
Je retournai près de Harry Potter qui gémissait et pleurait en regardant le corps de sa mère, comme pour attirer son attention. Après m'être accroupi pour être à son niveau, je repoussai ses cheveux noirs en bataille qu'il tenait de son père, dévoilant des prunelles dont la couleur était en tout point semblable à l'Avada Kedavra, remplies de larmes. Rangeant ma baguette dans l'étui attaché à mon avant-bras droit, j'attrapai le visage de l'enfant entre mes mains, afin de mieux étudier ses traits. Le rejeton Potter lâcha un cri, semblant désapprouver ce geste brusque, son visage se froissant comme s'il essayait aussi de retenir ses larmes, alors qu'il se mettait à hoqueter.
Point positif mais totalement illogique à mes yeux, mon toucher le calme. Point négatif, je suis en train de toucher un être potelé, bruyant, qui pleure, et bave sans mon consentement.
J'attendis que ses cris cessent pour retirer mes mains, mais Potter agrippa fermement mon index de ses petits doigts. Je ne pus retenir une grimace en pensant que ces mêmes doigts avaient été dans la bouche du mioche. Mort par la bave d'un enfant… Charmante pensée ! Enfin bon, le plus important restait tout de même l'impulsion magique que cet enfant m'avait envoyée. J'analysai donc sa magie, les yeux plissés sous la concentration, puis fronçai les sourcils de perplexité, avant d'écarquiller les yeux, la colère prenant possession de mon corps. Le gamin dut sentir ma fureur puisqu'il recommença à sangloter, me faisant reporter mon attention sur lui.
- Comment est-ce possible ? Murmurai-je, à la fois confus et courroucé. Si ce que je venais de découvrir n'était pas le fruit de mon imagination, il était hors de question que je laisse Dumbledore s'approcher de lui !
Je m'approchai de l'enfant et le pris à bout de bras, ne pouvant réprimer une grimace de dégoût de devoir manipuler un être aussi repoussant. Le calant gauchement contre mon torse, je tournai les talons et sortis de la chambre, descendis les escaliers, et quittai la maison pour retourner dans la rue. Me retournant pour faire face à la demeure de James et Lily Potter, je me saisis de ma baguette et lançai le sortilège de l'Incendio :non pour pas pour effacer mes traces, mais pour prévenir l'Ordre qu'ils avaient perdu leur dernier espoir de victoire. Je me dirigeai alors vers un coin sombre, et transplanai au manoir Jedusor, décidé à en savoir plus sur l'enfant.
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Alors que Voldemort quittait Godric's Hollow, Harry Potter dans les bras, Severus Rogue apparaissait de l'autre côté de la rue, se retrouvant nez-à-nez avec la maison en flammes des Potter.
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Arrivé dans le parc du manoir Jedusor, Voldemort murmura le sortilège de Ratatinage, faisant que son masque reprit sa forme originelle : celle d'un anneau sur son hélix. À présent qu'il était en sécurité chez lui, il n'avait plus besoin de cacher son visage.
Il traversa les jardins, et allait passer le seuil de la porte d'entrée quand Harry poussa un cri de malaise, face à cet environnement étranger. Cela rappela au Seigneur des Ténèbres qu'il avait presque oublié avoir l'enfant dans les bras. Il avait décidé de l'épargner et de le ramener chez lui, et maintenant quoi ? Il méprisait et détestait les enfants, et ne savait bien évidemment pas s'en occuper : il était donc impossible qu'il garde Harry Potter avec lui.
Le Lord noir réfléchit quelques instants, cherchant qui pourrait bien s'occuper de l'enfant pour lui, tout en le gardant à l'œil. S'il voulait pouvoir se servir de lui plus tard, le confier à l'un de ses disciples était une évidence. Plusieurs de ses Mangemorts étaient devenus parents au cours de l'année passée, mais peu de ces familles avaient sa totale confiance…
Voldemort afficha un sourire en coin avant de reporter son attention sur le bambin, qui avait de nouveau les larmes aux yeux. Il savait exactement à qui il allait confier l'enfant. Sans attendre une minute de plus, le Seigneur des Ténèbres transplana vers sa nouvelle destination.
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Arrivé au manoir des Malefoy, Voldemort franchit le portail, ce qui alerta les propriétaires des lieux de son arrivée. Le Lord trouva les époux Malefoy sur les marches du perron, et Narcissa écarquilla les yeux en le voyant, avant de se précipiter vers le Seigneur des Ténèbres pour récupérer l'enfant qui pleurait, essayant d'apaiser le petit être. Lucius, quant à lui, resta un peu en retrait, bien qu'il s'était avancé de quelques pas dès que sa femme avait accouru pour prendre l'enfant dans ses bras.
- Je vous remercie Narcissa. Je dois avouer que porter cet enfant commençait à être pénible, en particulier avec ces cris. J'espère que ma visite tardive ne vous dérange pas, Lucius.
- Nullement Maître, répondit Lucius. Bien que nous soyons surpris de ce retour prématuré : nous pensions que vous fêteriez votre victoire en solitaire avant de nous tenir informés.
- Je ne suis pas opposé à une célébration en groupe de temps en temps, bien que la raison de ma visite soit tout autre, dit Voldemort en jetant un regard à l'enfant, qui s'était calmé sous les attentions de Narcissa.
Dès qu'il en avait eu l'idée, Voldemort avait su que seuls les Malefoy auraient été à la hauteur de la tâche qu'il voulait leur confier. Il avait toute confiance en cette famille d'apparence froide et hautaine en public, mais qui se révélait très aimante en privé. De ce fait, s'il voulait garder l'enfant sous son influence le temps de vérifier ses soupçons, les Malefoy étaient la famille qu'il lui fallait.
Avec la fraîcheur de la nuit, Lucius et Narcissa invitèrent le Seigneur des Ténèbres à entrer, avant d'aller s'installer dans le petit salon au rez-de-chaussée. Le couple s'assit sur le canapé, alors que Voldemort s'installait dans le fauteuil en face de celui-ci, le Lord regardant avec attention Narcissa et le gamin. On pouvait aisément voir que la jeune femme s'occupait de lui, comme si elle était sa propre mère. Lucius regardait lui aussi sa femme interagir avec l'enfant : son Maître n'avait pas précisé l'identité du garçon mais il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre qu'il s'agissait d'Harry Potter. La question était donc : pourquoi était-il toujours en vie ? Et pourquoi Lord Voldemort l'avait amené sous leur toit ?
Sentant le regard perplexe de son Mangemort qui attendait des réponses, le Lord noir engagea la conversation :
- Y a-t-il quelque chose qui te préoccupe Lucius ? Demanda-t-il.
- Maître, pourquoi Harry Potter est-il ici ? Pourquoi est-il toujours en vie alors qu'il représente une menace pour vous ? S'enquit Lucius.
Le Seigneur des Ténèbres ne dit rien, s'installant plus confortablement dans son fauteuil avant de répondre.
- Il se trouve que j'ai découvert quelque chose d'intéressant à Godric's Hollow, et j'en ai conclu qu'il m'était plus utile vivant que mort pour l'instant, expliqua-t-il.
- Je vois. Mais dans ce cas, pourquoi l'avez-vous amené chez nous ? Demanda Lucius, la question attirant l'attention de Narcissa qui berçait toujours le bébé aux cheveux sombres.
- Nous ne pouvons laisser cet enfant entre les mains de l'Ordre du Phénix, répondit le Lord noir. Ce qu'il représente est bien trop important pour que nous commettions une telle erreur. Je souhaite que son éducation soit faite par quelqu'un qui m'avertira de ses moindre faits et gestes, en attendant de savoir ce que je vais faire de lui.
- Attendez Maître, vous allez nous le laisser ? Demanda Lucius, se tendant imperceptiblement.
- Je ne peux pas m'occuper d'un bébé, et diriger les Mangemorts en même temps, répondit Voldemort comme si c'était une évidence. Sans parler du fait que c'est une chose que je n'ai jamais expérimentée : m'occuper de ce rejeton reviendrait à le tuer, ce que je ne souhaite pas pour l'instant. C'est donc pourquoi je vous le confie, confirma le Seigneur des Ténèbres, remarquant la tension qui émanait du couple, Narcissa le regardant enfin dans le blanc des yeux.
- Vous nous le confiez, répéta Narcissa, légèrement méfiante. Et pourrais-je savoir combien de temps durerait cette mission ?
- Je l'ignore moi-même ma chère, je sais juste qu'il ne me sera d'aucune utilité avant ses onze ans, répondit Voldemort.
- Sans vouloir vous offenser, nous avons déjà notre fils, Drago. Je doute que l'arrivée d'un autre enfant dans notre vie soit une bonne idée. Surtout après…, dit Narcissa en laissant sa phrase en suspend.
- Au contraire, il serait bénéfique que Drago et Potter se lient d'amitié : il sera peut-être le petit frère qu'il n'aura jamais, argumenta le Lord.
- Vous vous dégagez donc de toutes responsabilités en ce qui le concerne, dit Narcissa d'un ton incrédule, ses bras se resserrant autour du corps de l'enfant Potter. Après que vous l'ayez arraché à ses parents !
- Narcissa ! S'exclama Lucius, jugeant que sa femme était allée trop loin.
- Si vous voulez que je prenne mes responsabilités, je peux éventuellement devenir son tuteur, proposa le Seigneur des Ténèbres presque avec indifférence.
- Je ne laisserai pas un assassin s'approcher de cet enfant, et ce, même si vous êtes le "patron" de mon mari, objecta Narcissa d'un ton ferme.
- Narcissa ! S'exclama Lucius, qui craignait maintenant pour la vie de sa femme. Nous nous occuperons de l'enfant Monseigneur, et je vous prierai de ne pas prêter attention aux propos déplacés de mon épouse, dit-il en s'inclinant bien bas.
- Ce n'est rien Lucius, répondit le Lord noir en balayant l'air d'un mouvement de main. Je comprends que ce que vous avez vécu ait pu causer un traumatisme assez puissant pour provoquer une pareille réaction de votre part Narcissa.
Narcissa darda un regard sur Voldemort, furieuse et outrée de ce que sous-entendait cet homme. Elle jeta un coup d'œil à son mari qui, sous son apparente impassibilité, semblait tout aussi énervé, même si Lucius se gardait bien de le montrer, sachant que cela ne servirait à rien de contredire son Maître, si ce n'est recevoir un Impardonnable. Comprenant alors qu'elle ne recevrait aucune aide de sa part, Narcissa se leva du canapé, et salua Voldemort d'un signe de tête.
- Je vais me retirer, il faut que je prépare la chambre de cet enfant, dit-elle avant de tourner les talons.
- Tu as vraiment choisi une femme de caractère Lucius, dit le Seigneur des Ténèbres, le Mangemort ne sachant s'il devait prendre cette remarque comme une critique ou un compliment. Enfin bon, je pense qu'il est temps pour moi de me retirer, ajouta-t-il en se levant du fauteuil. Nous nous reverrons à la réunion de demain.
- Mon Seigneur, l'arrêta Lucius. Si vous envisagez réellement de devenir le tuteur de cet enfant, peut-être vous faudrait-il considérer l'idée de prendre rendez-vous avec Severus, afin qu'il puisse vous examiner.
- Es-tu en train de suggérer que je sois malade ? Demanda Voldemort en lui lançant un regard incendiaire.
- Écoutez, je sais que ce n'est pas à moi…
Un sort le frôla avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, faisant exploser le secrétaire qui se trouvait derrière lui. Lucius se figea, n'osant plus bouger ne serait-ce qu'un doigt, alors que son Maître inclinait légèrement la tête, un air contemplatif sur le visage.
- … Bien que ta remarque fut déplacée, tu n'as peut-être pas tort, admit-il. J'enverrai une lettre à Severus une fois rentré au manoir Jedusor.
Lucius se contenta de hocher la tête, ne voulant pas énerver encore plus le Mage noir et risquer de perdre un membre.
N'ayant plus rien à ajouter, Voldemort quitta la demeure des Malefoy et transplana chez lui, satisfait de ce qu'il avait accompli.
À peine Seigneur des Ténèbres avait-il quitté le manoir Malefoy, Lucius se leva et se dirigea vers le buffet du salon pour se servir un verre de Whiskey Pur Feu. Son verre à la main, il partit s'installer dans le fauteuil devant la cheminée, contemplant les flammes qui dansaient dans l'âtre, tout en réfléchissant à ce qu'il venait de se passer. Une chose était sûre : s'occuper d'Harry Potter allait être un défi de taille…
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Cela faisait maintenant cinq ans que Harry habitait chez les Malefoy. Le jeune orphelin avait été rapidement accepté par l'enfant du couple, Drago, qui n'avait jamais hésité à le protéger, et ce, depuis le début. Même contre ses parents s'il le fallait ! Lucius aussi n'avait eu aucune difficulté à considérer Harry comme un membre de sa famille, en particulier grâce au fait que Drago semblait le considérer comme son frère. Narcissa, pour sa part, avait mis plus de temps que le reste de sa famille à s'adapter à cette nouvelle dynamique familiale. Sans doute les séquelles de ce qu'ils avaient vécu des années plus tôt étaient-elles encore fraîches dans son esprit. Cependant Harry l'avait conquise en se montrant être le bébé le plus mignon qu'elle ait pu voir après Drago.
Bien sûr, au vu de la relation fraternelle des deux enfants, ces deux-là en firent voir de toutes les couleurs à leurs parents, leur donnant sans doute des cheveux blancs avant l'heure, et Lucius avait béni plus d'une fois ses ancêtres pour lui avoir donné ses cheveux opalins.
Étrangement, Harry était le plus raisonnable des deux, et Drago celui qui initiait leurs péripéties. Le plus souvent, l'aîné avouait qu'il était à l'origine des méfaits, ne souhaitant surtout pas que son frère paye pour ses bêtises.
Aujourd'hui était un de ces jours exceptionnels où Drago était en colère contre Harry : Lucius les avait autorisés à apprendre à voler sur un balai sous la surveillance de leur mère, mais Dobby, l'elfe de maison, avait appelé sa maîtresse quelques secondes auparavant, lui signalant qu'une missive importante venait d'arriver pour elle. Narcissa avait donc laissé les enfants sous la surveillance de l'elfe, et était rentrée au manoir. Une fois qu'elle fut rentrée, Harry en profita pour prendre plus de hauteur, sous les regards horrifiés de Dobby et Drago.
- Harry ! S'exclama le blond. Descends immédiatement ! Tu pourrais tomber !
- Tout va bien Drago, le rassura Harry en souriant. Tu m'aurais rattrapé de toute façon.
Ce n'était pas une excuse, et Drago sentit le coin droit de ses lèvres tiquer d'agacement. Objectivement, il savait qu'il n'avait pas à s'inquiéter tout le temps pour son frère mais ce n'était pas sa faute si celui-ci était trop téméraire pour son âge. Devait-il parler de la fois où Harry s'était gravement blessé au poignet ?! Jamais il ne s'était senti aussi impuissant que ce jour-là. Revenant à lui-même, Drago ne put rien ajouter puisque Harry était redescendu à l'appel de leur mère pour le goûter.
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De retour dans le jardin, Narcissa congédia Dobby, et après avoir reporté son attention sur ses enfants, elle se pinça les lèvres en voyant Harry effectuer un looping. Elle entendit Drago hurler après son frère qui riait aux éclats, et décida qu'il était grand temps pour eux de faire une pause. Non seulement parce que les garçons devaient être fatigués, mais aussi parce que son cœur ne pouvait plus supporter une minute de plus de ce spectacle.
- Harry ! Drago ! Descendez, c'est l'heure du goûter ! Cria-t-elle.
Harry la rejoignit en moins de cinq minutes, un grand sourire collé aux lèvres, alors que Drago arrivait tranquillement et avec grâce. Elle était fière de ses deux garçons : tous deux étaient calmes, intelligents et beaux pour des enfants âgés de sept ans. Drago était grand pour son âge, et se comportait comme un gentleman en public. Cependant, de retour chez lui, le petit garçon se comportait à nouveau comme un enfant de sept ans. Ses cheveux étaient blonds platine comme tous les Malefoy et il les laissait libres, ce qui cachait une partie de son visage, lui donnant un air mystérieux. Et ses yeux gris, presque argent, lui conféraient encore plus de charme. Harry, quant à lui, était plus petit que Drago tout en ayant ses propres atouts : ses cheveux ébouriffés lui donnaient un air sauvage, et ses yeux couleur émeraude impressionnaient quiconque croisait son regard. Bien qu'étant encore un enfant, Harry savait parfois faire preuve de sagesse et de maturité.
Ils avaient grandi si vite, et Narcissa ne pouvait s'empêcher de penser, qu'il lui serait plus difficile de les protéger quand ils seraient plus âgés…
- ...man ! Maman ! On y va ou pas ?
Narcissa sortit de ses pensées à l'appel de ses fils, et les vit la regarder avec un air impatient. Elle s'empressa de répondre.
- Oui, on y va. Je vais demander à Dobby de faire des crêpes.
Elle regarda ses garçons partir en courant vers la cuisine avant de rentrer, heureuse de la vie qu'elle avait avec son mari et ses deux fils.
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Dans son bureau, Lucius était en train de finir la paperasse empilée sur son bureau. Il soupira et, décidant qu'il en avait assez fait pour aujourd'hui, rangea le reste d'un coup de baguette magique, et reporta son attention sur le cadre de la photo où la famille Malefoy posait pour la première fois avec Harry. Cet enfant avait été une bénédiction pour leur famille après la tragédie qui les avait frappés. Cette adoption avait guéri partiellement leur couple et avait permis à Drago de ne pas se sentir seul. Lucius avait eu beau demander une explication au Seigneur des Ténèbres sur la raison de son geste, ses questions étaient restées sans réponse. Mais qu'importe. Ils étaient heureux, et Lucius ne laisserait rien, ni personne, lui enlever cela.
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Malheureusement, les années passèrent trop vite au goût de Lucius et Narcissa, qui profitèrent de leur dernière année avec leurs fils, puisqu'ils allaient commencer leur scolarité à Poudlard dès le mois de septembre.
Le 31 décembre 1990, Narcissa entra dans la salle de bain attenante à la chambre de ses deux fils, et découvrit deux jeunes garçons, chacun habillé d'une robe de sorcier : l'une vert foncé, et l'autre noire.
- Drago tu as mis ta chemise à l'envers, dit-elle à l'aîné de ses fils avec un sourire amusé.
Harry pouffa de rire en se rendant compte que sa mère avait raison, avant d'essayer de le camoufler par une toux forcée.
- Harry ! L'interpella Drago, légèrement embarrassé que son frère se moque de lui. Ce n'est pas de ma faute ! Maman ! Il n'y a pas de différences ! S'énerva Drago en se tournant vers sa mère, le visage couleur pivoine.
- Drago, dit Narcissa dans un soupir. Le bon côté, c'est celui où le col est plus évasé. Dans tous les cas, dépêchez-vous : la fête ne va pas tarder à commencer.
Ils devaient assister à une fête donnée en l'honneur du nouveau conseiller, Tom Jedusor, nommé au début du mois de décembre par le Ministre de la Magie.
Quinze minutes plus tard, Narcissa et Lucius attendaient à côté de la cheminée du salon, quand Harry et Drago arrivèrent, après avoir dévalé les escaliers en courant. Narcissa les regarda faire, amusée, alors que Lucius maugréait dans sa barbe qu'un Malefoy ne coure pas dans une demeure, quelle qu'elle soit. Dès que les enfants se tinrent aux côtés de leurs parents, Lucius s'accroupit pour se mettre à leur niveau.
- Bon, petit rappel avant de partir. Cette fête est très importante pour nous et notre image dans la société, donc vous restez avec nous jusqu'à qu'on vous dise d'aller jouer avec vos amis. On ne court pas, on ne crie pas sur les gens, et surtout, vous ne SORTEZ PAS du manoir. Suis-je clair ?
- Oui papa ! Dirent les deux enfants avec des visages innocents.
- Et si vous désobéissez, vous resterez avec nous pendant toute la fête et vous serez privés de Quidditch, annonça Lucius avec un sourire diabolique.
À cette annonce, les enfants se figèrent pour regarder leur père avec des yeux écarquillés.
- Bon, je pense qu'on va y aller par le réseau des cheminées, mais d'abord on met les masques.
La fête étant un bal masqué, Lucius distribua un loup à chaque membre de sa famille.
Narcissa reçut un loup noir finement ouvragé, dans un style à la fois fin et aérien, qui rendait les traits de son visage encore plus élégants que d'ordinaire. La forme des yeux du loup permettait de mettre en valeur les yeux bleus clairs de Narcissa, qui, d'un coup de baguette magique, changea la couleur de son maquillage pour donner à ses yeux bleus un effet encore plus glacial. Elle en profita par la même occasion pour changer la forme de ses pupilles, qu'elle fit ressembler à celles d'un serpent.
Contrairement à sa femme, Lucius avait opté pour un masque dans un style plus brut. Son loup était fait en cuir recouvert d'un tissu noir, lui-même orné de motifs en fil d'argent. En haut, de chaque côté du masque, se tenaient des chimères tenant chacune un serpent entre leurs serres, et la tête d'un hibou avait été brodée au centre du masque. Enfin, sous ses yeux se trouvaient des feuilles d'acanthes disposées de façon symétrique, qui accentuaient le saillant de ses pommettes.
Concernant les enfants, leur père avait choisi pour Drago un loup plutôt rond sur les bords. Comme celui de Lucius, il était noir, mais brodé de dentelle dorée sur ses extrémités. Au niveau des trous réservés aux yeux, des arabesques gris métallique et gris foncé étaient dessinées, épousant sa face de chérubin, et certains détails avaient été recouverts de fil doré, formant des larmes. Quant à Harry, il avait hérité d'un masque plus fin que celui de son frère, mais néanmoins assez semblable. Ce masque était aussi fait en cuir, mais a contrario de Drago et Lucius, il était recouvert d'un tissu vert émeraude. Ses bords étaient brodés d'une dentelle dorée, et il possédait des arabesques peintes en or, elles-mêmes recouvertes de paillettes de la même couleur que la broderie.
- Bien ! Dit Lucius, qui semblait satisfait du résultat. Drago, tu viens avec moi. Harry, tu vas avec ta mère.
Sur ce, Lucius, en compagnie de Drago, se dirigea vers la cheminée pour prendre une poignée de poudre de cheminette, qui se trouvait dans un vase à côté de la grande cheminée du manoir Malefoy. Après avoir demandé à Drago de ne pas le lâcher, il jeta la poudre et cria :
- Manoir Jedusor !
Des flammes vertes jaillirent et les englobèrent, emportant Lucius et Drago au manoir Jedusor. Harry détestait utiliser le réseau des cheminées : il tombait toujours par terre et, la plupart du temps, recouvert de suie. Il soupira et rejoignit sa mère dans la cheminée, attendant qu'elle prononce leur destination et, comme à son habitude, Harry tomba sur les fesses. Il se releva en lissant ses vêtements, cherchant du regard Narcissa, Lucius et Drago, qui le regardaient en se retenant de rire. Harry, vexé, se mit à bouder.
- Il n'y a rien de drôle…, grommela Harry.
- Harry, tu es si mignon avec ta moue qu'à chaque fois que tu tombes, on a envie de rire, expliqua Narcissa, visiblement amusée.
- Ce n'est pas une excuse... maugréa Harry.
Un elfe de maison fit irruption dans la salle, et leur dit :
- My lord, my lady, bienvenue au manoir Jedusor. Si vous voulez bien vous donner la peine de suivre Katie s'il vous plaît, la fête se situe dans le grand salon.
Sans attendre de réponse, l'elfe les conduit vers la porte qui menait au couloir principal. La famille Malefoy le suivit en silence, Narcissa s'empressant d'enlever la suie des vêtements d'Harry à l'aide d'un Récurvite, alors que les deux garçons contemplaient avec attention le décor autour d'eux.
La décoration était très sobre, mais le peu de meubles et de tableaux présents rendaient le lieu impersonnel. À cause de cela, les deux garçons trouvèrent les lieux quelque peu sinistres, ayant le sentiment que personne n'y habitait. Au bout de quelques minutes, de la musique parvint à leurs oreilles ainsi que des voix, alors qu'ils finissaient par arriver devant deux grandes portes en ébène. L'elfe les ouvrit et s'écarta du chemin pour laisser les Malefoy entrer dans la salle, avant de s'en aller prévenir son maître de leur arrivée.
À peine arrivés dans le grand salon, les Malefoy furent rejoints par Serafina Zabini. En voyant les deux enfants, la femme à la peau hâlée et aux cheveux sombres leur indiqua que son fils, Blaise, qui était leur ami de longue date, devait se trouver dans les parages.
- Vous pouvez aller retrouver Blaise, mais ne faites pas de bêtises ! Leur dit Narcissa. Et Drago, tu prends soin de ton frère, dit-elle à son aîné avec un regard entendu.
- Ne t'inquiète pas mère, on reviendra vers toi au moindre problème, répondit Drago. Viens Harry, j'ai cru voir Blaise avec les autres vers les jardins, déclara-t-il en prenant Harry par la main, avant de se faufiler avec son frère à travers la foule.
Harry s'accrochait fermement à la main de Drago, ne le quittant pas d'une semelle. Il ne supportait pas les fêtes : il y avait trop de monde, il avait constamment l'impression d'être observé, et il détestait cette sensation, celle de sentir le poids de leurs regards sur ses épaules. Il se calma quand il aperçut Blaise, Pansy et Théodore, et accéléra le pas pour les rejoindre, laissant son frère derrière lui.
Drago regarda Harry le dépasser d'un pas précipité, comprenant tout à fait son empressement. Les Malefoy étaient tous blonds de naissance, et étant donné que Harry avait les cheveux d'un noir de jais, cela suscitait nombre de ragots au sein de la communauté magique. Bien que Drago était lui aussi un peu perplexe concernant cette particularité physique, il ne s'y attardait pas. Blond ou pas, Harry restait son frère.
Faisant abstraction de ces réflexions, Drago rejoignit ses amis, un sourire presque sadique aux lèvres : puisque l'heure était maintenant à la fête, le blond avait préparé un plan diabolique pour animer un peu plus cette soirée.
- Bonsoir tout le monde ! Êtes-vous prêts pour la rentrée à Poudlard ? Demanda Drago avec entrain.
- Toujours ! Surtout pour savoir si tu vas à Gryffondor Drago, répondit Blaise avec un air sournois.
- C'est vrai que les couleurs rouge et or t'iraient si bien Drago, dit Théodore avec un petit sourire en coin.
- Arrêtez de vous moquer de lui ! Les gronda Pansy, se mettant entre Drago et le reste des garçons. T'inquiète, je suis sûre que tu iras à Serpentard Dray, le rassura-t-elle en se tournant vers le blond.
Harry fit de son mieux pour ne pas rire, ce qui n'était pas chose aisée en voyant un Drago blanc comme un linge, une expression de dégoût sur le visage en s'imaginant porter une cravate rouge et or. Le jeune blond se reprit, affichant à nouveau une expression neutre, non sans avoir foudroyé Blaise du regard au passage. Blaise se contenta de hausser les épaules en toute réponse, face à la réaction de Drago. Mais ce semblant de normalité ne perdura pas, car déjà, Drago affichait un sourire malicieux, et les entraînait dans un coin de la salle, à l'abri des regards.
- Bon, j'ai amené quelque chose d'intéressant qui, je l'espère, va pimenter cette soirée ennuyeuse, leur confia Drago à voix basse.
- Qu'est-ce que c'est ? L'interrogea Harry.
- J'ai découvert, tout à fait par hasard, un coffret de potions que père a reçues de la part de Severus quand ils étaient jeunes, et j'ai décidé d'en prendre une avec moi ce soir afin de la tester, leur expliqua Drago, assez excité à l'idée de voir les effets de ladite potion.
- Et que fait-elle ? Demanda Théodore d'un air suspicieux.
- Je n'en sais rien, c'est la surprise, avoua Drago en haussant les épaules.
- Eh bien, essayons ! Qui ne tente rien n'a rien ! Décida Pansy.
- Mais Drago ! On va être punis si on fait ça, non ? S'inquiéta Harry, nerveux à l'idée de désobéir à leur père.
- T'inquiète petit frère, on s'arrangera pour jouer au Quidditch quand même, le rassura Drago.
Harry hocha finalement la tête, bien que toujours un peu réticent. Ils se mirent donc à chercher un moyen pour faire boire discrètement la potion aux invités, et conclurent que la seule solution envisageable était de la verser dans la fontaine à boissons. Drago se proposa pour aller verser le contenu de la fiole dans la fontaine, et partit donc en direction du buffet. S'assurant que les serveurs avaient le dos tourné, il versa la potion dans le distributeur qui servait à confectionner les différentes boissons, puis prit la poudre d'escampette pour rejoindre ses amis, et les prévenir de la réussite de leur plan. Leur méfait accompli, le petit groupe se dissocia afin de ne pas attirer l'attention.
Drago et Harry se dirigeaient vers les jardins, quand des mains les attrapèrent dans le creux du bras. Craignant d'avoir été découverts, ils se retournèrent lentement et soupirèrent de soulagement en voyant qu'il ne s'agissait que de leur père, et non d'un inconnu.
- Cela fait trois fois que je vous appelle. Dépêchez-vous, le conseiller va prononcer son discours, déclara Lucius en marchant avec ses deux fils vers Narcissa.
Harry se calma, sachant que leur méfait n'avait pas été découvert, mais se mit à paniquer à nouveau en voyant les verres que tenait sa mère, à moitié remplis de Whisky Pur Feu pour son père, et d'Hydromel pour elle. Deux boissons, qui avaient sans doute été fabriquées par la fontaine dans laquelle Drago avait versé la potion ! Harry lança un regard catastrophé à Drago qui était lui-même tétanisé d'effroi, pensant probablement à la même chose que lui. Il franchit néanmoins calmement les quelques mètres qui le séparaient de sa mère, et lui demanda si elle en avait bu.
- Bien sûr que j'en ai bu, et ton père aussi. Même le conseiller s'en est servi, quand ton père lui a proposé d'aller prendre un rafraîchissement, et il l'a d'ailleurs trouvée très bonne ! Lui confirma Narcissa, néanmoins un peu perplexe face à la question posée par son fils cadet.
- Le conseiller en a bu aussi ?! Où est-il !? S'exclama Harry catastrophé.
- Oui, mais il est sur l'estrade maintenant. Il est en train de relire une dernière fois son discours, regarde ! Lui dit Narcissa, en lançant un regard vers le podium, où se trouvait ledit conseiller.
Harry dirigea son regard vers Tom Jedusor tenant son verre dans une main, et son discours dans l'autre, qu'il relisait attentivement. Harry se rapprocha de Drago pour lui demander conseil, mais celui-ci était comme lui : pétrifié et horrifié, à cause de la situation qui échappait à leur contrôle. Maintenant qu'ils ne pouvaient plus échapper à la catastrophe qui allait arriver, Harry pria Merlin en espérant que la potion soit ratée, ou que les effets soient minimes.
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Tom regardait depuis l'estrade tous ses invités qui s'approchaient, attendant clairement qu'il prenne la parole. Il était fier de ce qu'il avait accompli : maintenant qu'il s'était rapproché du Ministre, il serait capable de tout savoir sur ses adversaires, exploiter leurs faiblesses, et enfin, prendre le pouvoir. Ce plan était plus que minutieux et avait été long à préparer, et il aurait encore besoin de l'appui de la part de nombreuses créatures magiques. Mais au final, cela en vaudrait la peine.
Il survola la foule du regard, et trouva aisément les Malefoy juste devant de la scène. Tom avait espéré les trouver en compagnie des enfants en début de soirée, mais Narcissa les avait autorisés à rejoindre leurs camarades avant qu'il ne remarque leur présence. Il avait été déçu de ne pas avoir vu Harry. Cela faisait presque 10 ans qu'ils ne s'étaient pas vus, et il aurait voulu voir de ses propres yeux, ce qu'était devenu l'enfant qu'il avait épargné il y a de cela plusieurs années. Il relativisa en se rappelant qu'il avait prévu de parler avec les Malefoy après la fête, et donc qu'il aurait l'occasion de voir l'enfant Potter plus tard dans la soirée.
Prenant une courte inspiration, il se dirigea vers le micro, regardant une dernière fois ses invités qui, dans quelques années, si son plan réussissait, se transformeraient en pions à sacrifier si nécessaire. Sur cette dernière pensée, il commença son discours.
- Mes chers amis, je vous remercie d'être venu aujourd'hui pour fêter ma nomination. Je tiens avant tout à remercier mes collègues pour m'avoir soutenu dans mon parcours, et pour m'avoir permis de rejoindre vos rangs au sein du Ministère, et auprès de notre cher Ministre. Bien sûr, je ferai de mon mieux pour répondre à chacune de vos attentes, et...
Tom s'arrêta brusquement en entendant des rires, et vit que les personnes à l'origine de son interruption laissaient échapper des bulles de savon de leur bouche. D'autres étaient horrifiées en voyant des rides apparaître sur leurs visages, tandis que les invités restants avaient leurs cheveux, leur barbe et leurs sourcils qui poussaient jusqu'à atteindre le sol. Choqué par ce qu'il voyait, Tom invoqua un miroir en face de lui et faillit crier, mais étant un Serpentard, il ne se permit pas d'extérioriser sa peur en voyant son nez s'allonger, prenant la forme d'un morceau de bois sur lequel poussèrent quelques petites branches feuillues. Il fit disparaître le miroir d'un coup de baguette, se tourna vers un de ses elfes de maison et ordonna :
- Faites venir Severus Rogue, et faites sortir tout le monde !
Sans se soucier de ses invités, qui pour la plupart, avaient déjà transplané chez eux pour cacher leurs nouveaux appendices, il descendit de l'estrade, et prit la direction de son bureau.
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Les Malefoy, eux, étaient restés au manoir Jedusor malgré la tournure des événements. Les quatre membres de la famille se dirigeaient donc tant bien que mal vers le bureau du maître des lieux : Lucius s'empêtrant dans sa barbe et Narcissa hoquetant toutes les deux minutes, laissant échapper des bulles de savon qui étaient de plus en plus nombreuses, parce qu'elle se retenait de rire en voyant son mari marcher comme un canard pour éviter de se casser la figure. De leur côté, Harry et Drago paniquaient intérieurement : Harry savait que ce n'était qu'une question de temps avant que leurs parents n'apprennent la vérité, et Drago culpabilisait d'avoir embarqué son petit frère dans son plan, ce qui signifiait que, comme lui, Harry risquait aussi une sanction alors qu'il avait été réticent à l'idée de participer.
Arrivés devant les portes du bureau du conseiller, les époux Malefoy échangèrent un regard avant de frapper à la porte, qui s'ouvrit pour dévoiler l'elfe qui les avait accueillis devant la cheminée plus tôt dans la soirée. Katie les fit entrer dans la pièce, et leur demanda de patienter le temps que son maître arrive, celui-ci étant retourné dans le grand salon afin de s'assurer que ses convives étaient rentrés en toute sécurité, et les Malefoy se firent la réflexion qu'il avait dû prendre un chemin différent du leur, puisqu'ils ne s'étaient pas croisés.
- Par Salazar, qu'est-ce que c'était ? Une attaque ? Un coup monté ? S'exclama Lucius, dérouté par les événements qu'ils venaient de vivre.
- J'en doute. Plutôt une blague de très mauvais goût ! D'ailleurs, pourquoi as-tu cette apparence ? Je n'arrive pas à faire le lien entre les bulles de savon et la croissance fulgurante de tes plants capillaires ! Fit remarquer Narcissa.
- Vous avez tous les deux tort, même si ce sont des suggestions intéressantes, dit une voix familière en provenance de derrière eux, faisant se retourner les membres de la famille Malefoy. Lucius, je suis vraiment déçu que tu aies oublié le cadeau que je t'aie offert.
- Severus ? Que fais-tu ici ? Et de quoi parles-tu ? Demanda Lucius perdu.
- Le conseiller m'a appelé pour régler l'incident survenu ce soir, et j'avoue que je ne m'attendais pas à ce que ces potions fonctionnent encore après tout ce temps. Tenez, buvez cela, les effets de la potion disparaîtront instantanément, expliqua Severus en leur tendant deux fioles, remplies d'un liquide visqueux et violet. Bonjour les gosses ! Salua Severus en se tournant vers Harry et Drago, qui étaient assis sur le canapé se tenant au milieu du bureau.
- Bonjour Severus ! Dirent les concernés, qui étaient de plus en plus stressés.
- Je ne voudrais pas interrompre ces charmantes retrouvailles, mais j'aimerai savoir ce qu'il s'est passé Severus, rappela Lucius, désireux d'enfin obtenir des réponses.
- Et tu n'es pas le seul mon cher Lucius, déclara une voix en provenance de la porte.
- Monsieur le conseiller ! S'exclamèrent les adultes tout en s'inclinant, les enfants baissant simplement la tête.
- Par Salazar, relevez-vous. Alors Severus ? Nous attendons des explications, commanda Jedusor d'un ton légèrement impatient.
- Bien sûr. Vous m'aviez dit que vous pensiez à un enfant qui aurait utilisé sa magie accidentellement, mais c'est tout sauf cela : il s'agit de l'une des potions que j'ai confectionnée quand j'étais à Poudlard. Je suis aussi surpris que vous car je les ai confiées à Lucius quand nous avons quitté l'école, et je ne vois pas comment elle a pu arriver là. Aurais-tu une idée Lucius ? Demanda-t-il à l'intéressé.
- Non, pas la moindre. De toute façon, seule la famille y a… accès.
Lucius pâlit brutalement, et se tourna vers ses deux fils, effaré.
- Ne me dites pas que vous avez fait ça ?! Explosa-t-il.
Drago baissa la tête, penaud, alors qu'Harry se cachait derrière son frère, essayant de fuir le regard furieux de son père.
- Papa, c'est moi le coupable ! Ne punis pas Harry, il n'a rien fait ! Se dénonça Drago, voulant protéger son frère.
- Qu'importe ! Je vous avais dit de rester tranquille pour la soirée ! JUSTE une soirée ! Gronda Lucius.
- Lucius. Ça suffit, l'interrompit Jedusor d'une voix calme mais ferme, sachant que Lucius lui obéirait, avant de reporter son attention sur les deux enfants. Les garçons, venez ici, leur demanda-t-il d'une voix doucereuse.
Les garçons se levèrent, et s'avancèrent pour se placer devant l'adulte. Drago se mit face à lui, prêt à prendre ses responsabilités, alors qu'Harry restait en retrait, trop timide pour regarder le conseiller, préférant se triturer les doigts. Tom les jaugea un moment du regard, impressionné par le fait que le jeune Malefoy soit aussi protecteur envers l'autre garçon. Mais il demanderait plus de détails à Lucius à propos de la relation qu'entretenaient ses deux fils plus tard. Pour l'instant, le problème était tout autre : la fête avait été gâchée par les enfants, et cet incident ne resterait pas impuni.
Tom s'accroupit devant les garçons, et attrapa Harry par le bras avant de l'attirer vers lui. Drago amorça un mouvement pour s'interposer et garder Harry derrière lui, mais sa mère le retint par l'épaule, avant de le ramener près d'elle. Tom prit le menton d'Harry pour lui faire lever la tête et croiser son regard. Ils restèrent quelques longues secondes à se regarder dans le blanc des yeux, le tout dans un silence total, avant que l'adulte ne se relève et se tourne pour faire face aux époux Malefoy.
- J'espère que votre punition vous fera prendre conscience des conséquences de vos actes, et que vous ne recommencerez pas. Severus, je te remercie pour ton aide, et je te dis à demain matin pour la réunion Lucius. Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne soirée, déclara Tom avant de quitter le bureau, saluant une dernière fois les adultes présents dans la pièce.
Les enfants soupirèrent de soulagement, avant de se rappeler que leur père, lui, n'était pas prêt d'oublier leur bêtise. Les prochains mois allaient être très longs, non seulement car ils allaient être privés de Quidditch, mais aussi à cause de la seconde punition que leur père ne manquerait pas de leur donner pour avoir gâché la soirée.
Et voilà pour le chapitre de ce mois-ci chers lecteurs !
Nous espérons qu'il vous aura plu, et que vous attendrez le prochain avec impatience.
N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à nous donner vos réactions, vos remarques, ce que vous avez apprécié ou non, etc… C'est toujours utile pour nous, concernant la suite de la fiction, mais aussi pour des écrits futurs.
Nous vous souhaitons une bonne journée, et vous disons à la prochaine pour un prochain chapitre !
De gros bisous à vous, on vous embrasse très fort !
Artémia, Elisabeth, et Lilianna.
