CHAPITRE 2 : Plus jamais ça.
Doucement la lumière qui obscurcissait sa vision se dissipa. Un bruit sourd résonna au-dessus de lui tandis qu'une voix bien trop familière résonnait dans ses oreilles.
Cousin ! Debout !
Et tandis que de la poussière retombait sur le corps recroquevillée sous l'escalier, des milliers de souvenirs se bousculaient dans sa tête. Etait-ce le plus étrange des rêves, ou le début de la folie que les foules voulaient lui attribuer ? Un étrange délire qui commençait en ce jour ou bien la plus étrange des réalités ? Les souvenirs par milliers d'années écoulées comme un cauchemar, les trahisons, les peurs et les pleurs, entrecoupés d'illusions de joie et d'amitié. Ces années d'émerveillement, suivies d'une désillusion brutale. N'était-ce que la création de l'esprit d'un enfant ? Ou avait 'il vécut tout cela ? Il ne savait le dire. Il avait peur d'espérer, peur d'être déçu, encore, peur que ce ne soit qu'une illusion, qu'une tromperie de plus. Peur de se retrouver seul ici, et ne savoir se mettre en travers des choses. Peur que tout recommence encore, et encore, comme un cauchemar en boucle. La rage et la haine avait fait place à une terreur pure, a des larmes en cascade, ne pouvant se stopper.
Puis dans sa détresse, il la sentit. Faible, tenue loin de lui par le sort, incapable de le rejoindre, mais pourtant bien présente. Muselée et restreinte, mais tout de même à ses côtés. Son amie de toujours. La seule qui ne l'abandonnera jamais. Sa magie était là, ne cherchant qu'à le réconforter lui rappelant qu'il avait désormais du temps, et de possibles alliés. Pour quelques instants la détresse s'envola, laissant place à la détermination. Et des mots, qui résonnaient dans tout son être
« Plus jamais ça. »
Comme une obsession, comme une vague qui emportait tout sur son passage, une simple phrase balayait tout le reste. Ses points se serraient, les jointures blanchissait, et ses dents se serraient. Une vive flamme pris place dans l'émeraude des yeux de l'enfant, une flamme pleine d'émotions dans des yeux bien trop anciens pour l'apparence jeune qu'il revêtait. Il se leva doucement, ses jambes flageolant sous le déluge d'émotions à la fois contradictoires et complémentaires qui se bousculaient en lui. Et toujours la même phrase qui tournait en boucle, telle une rengaine à laquelle on s'accroche pour ne pas se briser, le dernier obstacle empêchant un esprit d'éclater en mille morceaux. Une phrase résumant à elle seule le plus grand désir d'un jeune homme ayant du grandir trop vite et affronter trop de choses.
« Plus jamais ça. »
Il passa doucement la porte de sa prison, la flamme d'une détermination acquise au cours d'épreuves trop nombreuses brillant dans ses yeux. Sans un regard en arriéré, sans prêter la moindre attention aux hurlements porcins lui ordonnant de s'arrêter et de revenir, il passa la porte du plus banal des endroits. Le vent balayait ses cheveux, et le soleil l'éclairait, telle une bénédiction du ciel envers ses choix et tandis que la mélodie euphorique de sa magie résonnait au fond de lui, il prit la direction d'un rendez-vous qui allait tout changer, il prit le direction d'une nouvelle vie. Il se dirigea vers gringotts. Sans un regard en arrière vers la vie misérable qu'il abandonnait, il monta a bord du bus magique. Il passa le bar sans problème, car après tout, qui allait prêter attention à un enfant, qui manifestement savait parfaitement ou il allait ? Il passa les marches de marbres de la banque, jetant un regard en coin à l'inscription aux abords de la banque.
Entre ici, étranger si tel est ton désir
Mais à l'appât du gain renonce à obéir
Car celui qui veut prendre et ne veut pas gagner
De sa cupidité, le prix devra payer
Si tu veux t'emparer, en ce lieu souterrain
Dun trésor convoité, qui jamais ne fut tien
Voleur tu trouveras en guise de richesse
Le juste châtiment de ta folle hardiesse.
En entrant dans la banque, l'enfant qui n'en était pas un se dirigea vers un comptoir, avant de prononcer les mots qui allaient tout changer pour lui, et pour ce monde, d'une voix enfantine reflétant pourtant une ancienneté en décalage totale avec la première impression.
Maitre gobelin. Je suis Harry Potter. Je demande l'accès a mes coffres, ainsi qu'un rendez-vous avec le gobelin en charges de ceux-ci. Et je vous prierai de ne pas ébruiter ma présence ici.
Gamin, je n'ai pas le temps pour les imposteurs. Tu est déjà le troisième harry potter qui se présente avec cette demande cette semaine, et ce n'est pas une simple marque de respect qui vas changer les choses. Si tu est celui que tu prétends montre-moi donc ta clé.
Ma clé n'est malheureusement pas en ma possession. Et je vous prierai ne pas me manquer de respect alors que j' n'ai rien fait pour vous offensé. Je crois qu'un test sanguin suffira à prouver qui je suis, je me trompe ?
…Bien, je vais pratiquer un test, et ensuite, tu dégageras gamin. Je n'ai pas besoin de perdre mon temps avec ça.
Dis le gobelin, avec un air profondément agacé sur le visage, tout en sortant un bol de sous son bureau
Place une goutte de sang dans ce bol, ça suffira. Dit le gobelin, en tendant a Harry une dague qu'il avait gardé caché jusque-là.
Sans la moindre hésitation, le jeune homme s'entailla la paume et plaça la main au-dessus du bol. Il serra et une simple goutte de sang coula dans le bol. Et des noms apparurent dans la vapeur soudainement crée. Trois noms. Celui du jeune brun, bien évidemment, et aussi les noms de ceux lui ayant donné la vie. De deux courageux guerriers, dont le souvenir brulait encore dans de nombreux cœurs. Des noms qui firent reculer le gobelin, tandis que le choc s'inscrivait sur son visage.
Veuillez m'excuser monsieur Potter, je vais tout de suite vous conduire à votre gérant des coffres.
Le jeune brun dû retenir un sourire sardonique, à la vue de la soudaine servilité du gobelin. Ce banquier méprisant venait de se rendre que la maniéré dont il avait traité l'un des plus importants clients de gringotts pourrait lui valoir son poste. Le gobelin, soudainement diligent, amena vite Harry au bureau de Griphook, l'ancestral gérant des comptes. Le jeune homme ne laissa pas transparaitre sa surprise à la vue du nom inscrits sur la porte, ne laissant apparaitre qu'une froide indifférence. Mais à l'intérieur, il boulonnait. Gripsec lui avait assuré, des années auparavant…ou serait-ce dans plusieurs années ? Il soupira, les voyages dans le temps, ce n'est définitivement pas bon pour la grammaire…Enfin bon… Gripsec avait assuré être l'unique gérant des comptes Potter, ce qui semblait désormais être un mensonge évident…
Il fut finalement introduit dans le bureau de Griphook. Dès que la porte fut close, celui-ci entama :
Monsieur Potter, je suis Griphook. Je me dois d'admettre ma surprise face à votre présence ici, surtout suite à la lettre que vous nous avez adressé il y a quelques jours…
Une lettre ? Veuillez m'excuser Griphook, mais il me faut admettre que j'ignore totalement me sujet de ce dont vous me parler.
Comment cela ? Cette lettre et cette signature sont bien les vôtres pourtant non ?
Griphook tendit une lettre portant un sceau qu'Harry reconnu comme étant celui des Potter. Il s'empressa de la prendre entre ses mains et de la parcourir.
« Griphook, j'ai toute confiance en Gripsec afin de gérer mes affaires, et c'est ainsi avec lui que j'interagirai désormais pour les affaires communes. De plus, je suis encore bien jeune pour avoir à gérer tout ça. Je laisse tout pouvoir de décision et de prélèvement à mon tuteur magique le professeur Dumbledore. Je vous demanderai de cesser de bloquer ses tentatives afin de prélever le l'argent sur mon compte courant. Il a tous les droits de prélever ce qui lui plait, puisque il m'élève désormais.
Cordialement
Harry James Potter, Héritier le la noble et ancienne famille Potter. »
La lettre entra en combustion entre les mains d'un Harry blanc de rage. Se contrôlant comme il pouvait, il adressa une phrase a Griphook
Maitre gobelin, je puis vous assurer que cette lettre n'a pas été écrite de ma main. Mais ce n'est pas un sujet dont nous devons débattre maintenant. Tout du moins, pas tant que je suis seul. Veuillez mander quelqu'un afin de me mener à mon coffre ancestral. Ceux qui pourront éclairé sur tout ceci nous y attendent.
Griphook, constatant l'état de rage avancé du sorcier ne chercha pas à discuter. Ils se rendirent vite au coffre ancestral. L'ouverture de celui-ci révéla trois silhouettes sombres, se détachant nettement sur le fond fait d'or du coffre. L'une d'entre elles se leva et lance, les yeux planté dans ceux de l'héritier Potter :
Eh bien, on a failli attendre !
Oh mon dieu ! Ce chapitre a mis moins d'un moins à sortir ! Vous pouvez remercier macron, et la fermeture des lycées…Allez, à bientôt les phénix !
