Bonjour,

en cette rentrée voici le nouveau chapitre de l'aventure de George Silver ! n'hésitez pas a partager votre point de vue sur votre lecture avec des reviews ou en suivant l'histoire, je prend toujours autant de plaisir a voir vos retours !

bonne lecture


Chapitre 3 : retour à Poudlard

Le soleil était bien haut lorsque George ouvrit les yeux. Il se laissa paresseusement réchauffé par les rayons du soleil caressant son corps pendant un petit moment avant de se redresser dans un sursaut. Oui, il était toujours dans la tour et oui, Lewis dormait bien paisiblement à l'opposé. La ruine dans laquelle il dormait était toujours la même, rien de nouveau. Alors qu'est ce qui clochait ?

C'est trop calme, le soleil est trop haut dans le ciel pour que cette vieille folle ne nous ait pas déjà réveillés. Ce n'est pas normal… pensa George

Depuis près de deux mois, il vivait un calvaire : l'entrainement physique et intellectuelle imposé par sa grand-mère était éprouvant pour des jeunes de douze ans et cela fait près d'un mois que son meilleur ami Lewis était embarqué dans sa galère. Le jeune métisse, qui n'était pas bien gros, avait bien grandit et pris en muscle. Il faisait près de cinq centimètres de plus que George et, malgré son retard, si on peut appeler comme ça la bienheureuse période pendant laquelle il n'avait pas eu à subir cet entrainement, était désormais plus musclé que George. Les deux amis en avaient vécu des choses depuis le début des vacances : entre les coups de fouets de Zultan, les interminables tours de terrain qu'ils effectuaient à jeûne, sans oublier les nuits froides et courtes qu'ils subissaient chaque nuit. Mais jamais, au grand jamais, on avait oublié d'aller les chercher.

- Lewis, réveille-toi…

- Hum, qu'est-ce que tu veux, laisse-moi dormir il est …

Il regarda sur l'horloge solaire qu'il avait créé pour garder un semblant de notion du temps

- 10 h ! cria-t-il en se levant rapidement, en panique, avant de remarquer qu'aucun elfe de maison n'était en vue. Calmé, il balbutia : mais, mais, d'habitude, ils nous réveillent à l'aube…

- Voilà pourquoi je t'ai dit de te lever !

Au même moment, les deux elfes de maison apparurent :

- Le maitre et son ami sont réveillés… Veulent-t-ils descendre prendre leur petit déjeuner ? demanda Mery.

Les deux amis se regardèrent puis regardèrent les elfes.

- Hem, oui… on veut bien ? dit George, de façon soupçonneuse.

Les deux elfes empoignèrent les mains des jeunes sorciers et en un crac, les voilà sur la terrasse du manoir devant Bonne Maman et Zultan, qui, en parfait majordome, était entrain de servir le thé.

- Et bien jeunes hommes, même après deux mois d'éducation, il ne vous suffit que d'une seule matinée pour repartir dans vos anciens travers, lança comme bonjour bonne maman. Allez, dépêchez-vous. On doit être sur le chemin de traverse pour quatorze heures, vous devez acheter vos fournitures pour demain.

Les deux garçons échangèrent un regard avant que George ose demander :

- Hem… Comment ça pour demain ?

Elle sortit deux lettres et les tendit aux jeunes garçons.

- Et bien pour la rentrée mon cher ! Voici vos inscriptions, listes de fournitures et billets de train… et oui, on doit déjà se quitter. dit-elle avec un sourire féroce.

George et Lewis restaient scotchés devant les lettres qui symbolisaient la fin de leur enfer personnel.

- Mais asseyez-vous bon sang ! Et mangez, vous me faites peur à rester pétrifiés comme des statues ! s'énerva-t-elle.

Les deux jeunes s'assirent en vitesse et s'attaquèrent à leurs étranges repas.

Lorsqu'ils eurent terminés, elle leur dit :

- J'ai préparé des vêtements dignes de votre statut. Zultan vous accompagnera sur le chemin de traverse. Et au nom de Merlin, activez-vous ! Lança-t-elle en levant les yeux au ciel.

Les deux jeunes s'empressèrent d'aller enfiler leurs vêtements. Chaque jour, des vêtements les attendaient dans une des chambres près de l'entrée. Après cette tâche effectuée, les deux compères allèrent chercher le majordome qu'ils trouvèrent le petit salon.

Ce dernier sortit un mouchoir et le déplia sur la table. Il pointa sa baguette et jeta un sort informulé. Une montre à gousset sortit alors du mouchoir : elle semblait écrasée et irréparable. Il daigna jeter un œil sur les deux jeunes :

- En retard, comme d'habitude… Écoutez bien, je ne le répèterais pas deux fois. dit-il d'une voix trainante avec son air de sergent-chef habituel.

Ce dernier expliqua rapidement :

- Ceci est un portoloin. Il va nous amener au chaudron Baveur. Il vous suffit de le toucher pour qu'il vous y emmène. Je vous laisse deux heures. Si vous n'êtes pas revenus d'ici-là, je vous laisserai trouver un endroit où dormir. Tenez, vos valises… dit-il en pointant les deux valises amenées par les jeunes sorcier lors de leur arrivée. Je les ai préparées moi-même. Vous n'avez qu'à acheter vos nouvelles fournitures et les mettre dedans. Watson ! voici l'argent que tes parents t'ont donné pour tes fournitures. Expliqua-t-il en lançant la bourse sur Lewis. Et voici la tienne jeune maitre ! en lui envoyant une plus grosse bourse.

Les deux jeunes, interloqués, attendirent un peu puis rangèrent leur bourse, empoignèrent leurs valises et touchèrent la montre à gousset à ce moment-là. George eu l'impression qu'un crochet l'agrippa au niveau du nombril et le tira vers l'avant. Il se sentit quitter le sol et aspirer dans un tourbillon de couleurs, le tout dans un sifflement semblable à celui du vent passant dans un fin tuyau.

Ils atterrirent dans une chambre. George se palpa le corps par réflexe et les deux amis se regardèrent, ébahis par cette expérience. Zultan partit s'assoir sur un fauteuil en tenant la montre à gousset par la chaine

- Tic-tac, tic-tac, tic-tac, l'heure tourne. Il vous reste 1h59 ! laissez vos valises ici, si vous ne revenez pas dans deux heures, demandez-les au bar ! partez maintenant !

Les deux amis partirent rapidement. Ils étaient heureux de ne pas avoir d'exercice à faire, d'être libre après deux mois de captivités. Ils regardèrent la liste : rien de nouveau, des livres de cours, les uniformes et le matériel de potion. Alors qu'ils rentraient, Lewis s'arrêta devant une vitrine de magasin de balai.

- Lewis, on va être en retard et il va vraiment nous laisser ici !

- George, il me reste de l'argent et toi il t'en reste plein ! si on veut obtenir un poste dans l'équipe de quiddich cette année, il nous faut un vrai balai et pas nos Brossdur 5 et 6 ! Ils sont super pour apprendre à voler mais on ne peut pas faire du quiddich avec !

Après quelques minutes à échanger, les deux amis se décidèrent à regarder les différents modèles.

Très rapidement Lewis choisit une comète 260. George, quant à lui, hésitait toujours. Il finit par demander au vendeur ce qu'il proposait qui lui montra alors différents modèles. Il s'arrêta devant l'une des vitrines.

- Voici une de nos pépites, un des derniers Flèches d'argent sortis sur le marché !

Lorsque George regarda le balai, il sut qu'il voulait celui-là.

- Combien pour ce balai ?

- Oh, je crois que c'est au-dessus de vos moyens jeunes hommes.

- Dites toujours ? dit George sûr de lui.

Le jeune vendeur, un peu dubitatif, lui répondit :

- Euh… cent trente gallions, huit mornilles et vingt huit noises !

Il sortit cent trente et un gallions de la bourse. Celle-ci était désormais vide : il restait en tout et pour tout que trois noises.

Le vendeur déchanta en voyant ce jeune sortir tant d'argent mais l'envie de faire une belle vente pris le dessus et il encaissa l'argent avec un grand sourire.

- Et voilà jeune homme, vous venez de faire une super affaire !

- Merci ! répondit simplement George en tenant son nouveau balai.

Les deux jeunes sortirent, tout joyeux, avant que soudainement Lewis parte en courant en direction du chaudron baveur. George, par réflexe, le suivit et le rattrapa, évitant les passants, bousculant des panneaux publicitaires et autres joyeusetés : les deux amis couraient comme si leur vie en dépendait – ce qui était loin d'être faux.

- Pourquoi on court Lewis ?! demanda George lorsqu'il vit son ami ralentir la cadence.

- Tu n'as pas vu l'heure ?! il y avait une horloge en face du magasin de balai et il restait 2 minutes avant que Zultan ne s'en aille, répondit il entre deux souffles.

- Par Morgane ! j'ai complètement oublié ce problème, mais je crois bien que c'est trop tard maintenant. dit George, en ralentissant, l'air décomposé.

George et Lewis arrivèrent finalement devant l'arrière cour du chaudron baveur. À peine eurent ils passé les portes que le barman leur cria :

- Ça fait cinq minutes qu'il est parti. Prenez vos valises et dégagez ! Je ne fais pas l'hospitalité gratuitement ! dit-il de sa voix grave

Les deux compères prirent leurs affaires et ressortirent dans le chemin de traverse.

Ils se posèrent sur le muret à la sortie du bar et regardèrent devant eux.

Ils étaient tous les deux, perdus au pied du chemin de traverse, en pleine activité avec plus un sou en poche et toutes leurs affaires. Autour d'eux ça rentrait dans les magasins, ça sortait des boutiques, ça s'engageait sur les chemins, ça se perdait dans ces ruelles labyrinthiques.

- Bon George qu'est ce qu'on fait maintenant, demanda Lewis en s'adossant au mur