Bonjour bonjour !
C'est le Jeudi, c'est chapiiiiiiiiitre !
Et on alterne, on repasse du point de vue de Touya ! Et ce crétin ne sait définitivement pas se tenir
Rappel : cette histoire étant (comme la plupart de celles actuelles) un défouloir à mon anxiété, elle aborde des sujets qui justifient le RATING M : /!\ violences, jurons et autres insultes pas très très jolies, relation malsaine, évocation des sujets du viol et de la pédophilie.
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Chapitre 3
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Titi et Grominet
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Touya a tenu sa promesse. Malgré la lenteur de l'après-midi et l'ennui profond qui l'a accompagné, il n'a pas fait d'esclandre. À vrai dire, il a même plutôt réfléchi à l'étrangeté de sa situation et de son kidnappeur. Il est capable d'actes répressifs quand son intégrité physique est en danger, il est capable d'émettre des menaces et sans doute de les mettre à exécution ; il n'est pas un ange . Pourtant, à par la chaîne à sa cheville, le militaire est bien traité.
Trop bien traité.
Il devrait être à fond de cale, pas assis confortablement dans le lit du capitaine sans que celui-ci n'ait l'intention de profiter de son corps. Et il aurait dû avoir un repas un peu plus maigre ; il ne se dépensera pas, de toute façon, à quoi cela servirait-il ? Est-ce Hawks qui a demandé à son cuisinier d'agir ainsi ?
Touya observe les rougeurs sur ses poignets. Il n'aurait pas non plus dû être détaché avec une simple promesse, surtout alors qu'il n'a pas respecté sa parole auparavant. Mais son vis-à-vis avait l'air presque soulagé de ne pas avoir à lui réduire un peu plus sa liberté. C'était subtile. Juste des épaules un peu plus détendues, un sourire un peu plus sincère.
L'officier veut continuer à gratter le masque, à le pousser hors de ses limites pour enfin voir ce qu'il cache. Il a l'impression d'être devant une énigme particulièrement ardue et, autant il n'en a généralement pas la patience et s'énerve très vite, autant il aime découvrir la vérité. Il veut se délecter des petits secrets de celui qui l'a enlevé. Il veut lui retirer ce rictus victorieux, qu'il se tortille à ses pieds en le suppliant de rester silencieux comme une tombe.
Il a encore un sourire un peu fou lorsqu'il entend le déclic de la serrure. Il ricane, alors que son geôlier entre dans la pièce, portant un baquet rempli d'eau à bout de bras. Touya cligne alors des yeux, curieux de savoir ce que le pirate fait avec ça dans cette cabine. Il ne compte quand même pas se nettoyer devant lui, au mépris de toute pudeur ? Quoi que, il se trimballait bien à moitié à poil ce matin, ce ne doit pas être la décence qui l'étouffe.
― T'as envie que je te zieute, c'est ça ? Tu fais dans le voyeurisme ?
― C'est pour toi, imbécile. Tu pus encore l'alcool.
― C'est les émanations de la taverne. Elles se sont incrustées dans le tissu !
― Les émanations de mauvaises foi, par contre…
Ce stupide blondinet ricane ; Touya lui adresse un doigt d'honneur, ne trouvant rien à répondre qui ne lui porterait pas préjudice. Il sait très bien qu'il sent encore l'alcool, merci, mais comment il compte exactement qu'il se lave ? Il a une chaîne à la cheville et puis, il n'a pas d'autres vêtements. Il puera encore les spiritueux, quoi qu'il fasse.
― T'as assez d'ampleur pour bouger si je colle le baquet au pied du lit et je te prêterais des vêtements.
― Je fais pas dans la charité !
― Jusqu'à hier, tu faisais pas dans l'otage non plus.
Les dents du militaire grince alors qu'il le foudroie du regard. Il a envie de glisser ses doigts sur la gorge musclée pour serrer et faire taire ce foutu petit oiseau qui prend un malin plaisir à se foutre de sa gueule. Et il n'a même pas de prises pour le mettre hors de lui, pour l'instant. Il semble avoir réponse à tout, ou en tout cas, esquive les remarquent qui ne l'arrangent pas.
― Il est hors de question que j'utilise ton savon de chichiteux, poupée.
― Tu préfères celui au suif et gras de porc du reste de l'équipage ?
Touya fronce le nez à l'idée et Hawks ricane à nouveau, ouvrant un tiroir au-dessous du lit pour en tirer un pantalon noir et une chemise en toile, qu'il lui lance à la figure sans plus de cérémonie. La fragrance d'agrumes le prend à la gorge, à croire que le capitaine en a parfumé tous ses fichus habits.
― Vu comment tu as l'air d'adorer mon odeur, évite de te masturber dessus, je n'ai pas des dizaines de tenues.
― Va crever le bec ouvert, sale piaf.
Hawks glousse, comme il s'agissait d'une bonne blague dont Touya n'a pas l'explication. Il grogne, ses yeux se plissant alors qu'il cherche le meilleur moyen de répondre. Comme s'il pouvait éprouver quoi que ce soit pour ce sale pirate ! Ok, il était tombé sous son charme, mais il était déjà bien alcoolisé. En restant sobre, impossible qu'il se mette à désirer un pirate dont l'hygiène devait être aussi douteuse que celle d'un chien errant.
Et non, il n'est pas de mauvaise foi.
― Et comment j'enlève mon pantalon, avec cette très jolie chaîne à ma cheville, hum ? Tu n'y as pas pensé à ça, hein, la cervelle de moineau ?
― Je déferai le bout attaché au lit, je suis pas assez fou pour te laisser l'opportunité d'utiliser ton Fruit.
― Oh, je suis déçu, je pensais pouvoir te plumer, mon pigeon.
― … Tu n'espères quand même pas me mettre hors de moi avec des jeux de mots plus usée que le concept de Justice dans la Marine ?
La pique atteint le soldat plus qu'il ne le voudrait. Il sait que ce qu'il se passe au sein de l'organisation n'est pas toujours reluisant ; il a déjà vu des choses qui l'ont mis en colère, mais il a fermé les yeux dessus, trop pressé de monter les échelons pour satisfaire son père. Et le pirate remue le couteau dans la plaie béante de son ego, sans hésiter une seule seconde. Est-ce par hasard ou a-t-il plus d'informations sur lui qu'il ne l'imagine ? Il n'aime pas l'idée.
Un bref instant, il songe à refuser, rien que pour énerver Hawks. Mais quand aura-t-il de nouveau l'occasion ? Il n'est pas certain que l'offre sera renouvelée, surtout s'il la refuse une première fois. Puis, ce n'est pas comme si c'est la première fois qu'il se lave en présence d'un autre. Après tout, les douches sont des espaces communs dans la Marine.
Il se redresse, enlève son haut blanc aux couleurs de l'organisation, avant de remarquer du coin de l'œil que le pirate lui tourne le dos, comme pour ne pas lui laisser l'opportunité de le railler. Un rictus déforme ses lèvres, alors qu'il pose discrètement ses pieds sur le sol. Le plus silencieusement possible, il s'approche du pirate, espérant réussir à le surprendre. Peut-être que s'il l'étrangle, il l'affaiblira assez pour lui subtiliser les clés de sa chaîne ?
Il se retrouve plaqué le dos contre le bureau et une main enserrant sa gorge avant même de comprendre comment Hawks a fait pour réagir si vite. Il le surplombe, ses doigts enfoncés dans sa chair pour réduire sa respiration sans la couper, avec un sourire amusé qui donne à Touya l'envie de lui brûler les lèvres, pour effacer cet air presque condescendant de son visage.
― Putain !
― Allons, allons, tu peux ne t'en prendre qu'à toi-même. Et au fait, je n'ai pas la clé pour la menotte sur ta cheville, quel dommage…
― Tu te fous de moi ?! s'étrangle Touya.
La pression sur sa gorge se relâche et il tousse, avant de prendre une brusque inspiration qui brûle ses bronches. Ce connard. Il devait s'attendre à un truc du genre et a fait en sorte de détruire ses espoirs. Au moins a-t-il raison sur un point : il a beaucoup plus de mou qu'il ne l'a imaginé. Il aurait pu bouger un peu plus dans la petite cabine. Il peut même atteindre la porte s'il le souhaite, bien qu'elle soit verrouillée.
― Un peu. C'est drôle de te voir te débattre alors que tu n'as aucune chance.
― Aucune chance ?
Touya veut s'indigner, avant de remarquer que le pirate est beaucoup trop proche de lui. Leurs torses semblent se frôler, alors qu'il peut voir que les yeux dorés de son vis-à-vis ressemblent à ceux des faucons. Il peut encore le mordre, réalise-t-il, pour se venger de cet échec cuisant. Mais il a à peine le temps d'ouvrir la bouche que les lèvres du pirate s'écrasent sur les siennes, autoritaires, buvant jusqu'à la dernière goutte de son souffle.
Lorsque Hawks le relâche, ses joues le brûlent et sa respiration est erratique. Son cœur bat à ses oreilles, alors que l'autre recule, toujours avec ce putain de rictus qu'il veut effacer. Il ne sait même plus s'il est en colère, outré ou totalement surpris.
― Tu ne pensais tout de même pas que je ne le verrais pas venir, chiot ?
Touya se redresse, grondant, avant de s'arrêter net, son sang bouillant dans ses veines, alors qu'il se retrouve nez-à-nez avec des plumes recouvertes de Haki face à lui. Sans ses pouvoirs, il sait qu'il ne fera pas long feu, alors il inspire profondément pour se calmer. Il imagine le pirate et son putain de sourire disparaître dans ses flammes bleues ; un rictus détend ses lèvres, alors qu'un plan se dessine dans son esprit.
Son kidnappeur va bien devoir s'accroupir pour enlever la chaîne de l'extrémité du lit, non ?
― C'est bon, tu as fini de me faire regretter ma proposition ?
La voix de Hawks le sort de ses pensées et il acquiesce. Il reçoit un regard et un grognement méfiant, avant que le pirate ne sorte la clé d'une de ses poches de son manteau. Ses plumes le tiennent toujours en joue, comme pour le dissuader de recommencer son acte. Mais Touya n'en a aucunement l'intention : pourquoi se débattre quand il peut agacer son kidnappeur ?
Il retient tant bien que mal un gloussement alors que le capitaine met un genou à terre pour défaire la chaîne. Puis, il soulève une jambe et pose son pied contre ses côtes, seul endroit qu'il peut facilement atteindre sans tomber. Son rictus s'agrandit et il ricane sans plus se gêner, lâchant :
― Dis-moi, qui est le plus chien de nous deux, à être à genoux à mes pieds ?
Touya sait qu'il a franchi une limite lorsque le pirate saisit sa chaîne et la tire avec brutalité. Il tombe à terre et l'air est expulsé de ses poumons sous le choc. Il ne peut même pas rire de sa réussite, mais un rictus déforme quand même son visage, jusqu'à ce que Hawks l'agrippe par les cheveux. Leurs regards se croisent ; les yeux dorés sont d'une froideur digne de celle de l'Amiral Akainu.
Pour la première fois, un frisson de peur parcourt l'échine de l'officier, avant que sa tête ne soit brutalement immergée dans l'eau. Il ferme les yeux et la bouche, alors qu'il a l'impression que ses poumons vides se consument, comme s'il avait utilisé son Fruit jusqu'à sa limite. Il se débat, mais la poigne de fer du pirate l'oblige à garder la figure sous l'eau, une dizaine de secondes, peut-être.
Mais une éternité pour Touya qui craint par-dessus tout la noyade.
Lorsque Hawks le redresse hors de l'eau et relâche, il recule, haletant en cherchant à remplir ses poumons et il tremble. Pathétique. Il est pathétique, mais jamais il n'a pensé que son vis-à-vis serait capable d'une telle violence, ni même qu'il possédait une telle force. Il a l'impression que son cuir chevelu est passé à un doigt d'être arraché par sa poigne. Bon sang.
Son kidnappeur a toujours son regard froid, presque vide, en se relevant sans un mot. C'est étrange. C'est la première fois que l'homme le violente autrement que pour se protéger ou le mettre en garde. Le soldat se demande soudain s'il n'est pas allé trop loin, s'il n'a pas soulevé le masque pour toucher directement à ces boîtes sombres où les humains enferment leurs traumatismes. Il ne le regrette pas vraiment. Mais il aurait préféré éviter le passage dans le baquet ; il a l'impression d'être un chiot bâtard qui a manqué d'être noyé à la naissance.
― J'espère que ça t'a permis de te rafraîchir les idées. Ne t'aventure plus jamais sur ce terrain.
Il ne le menace pas, mais ce n'est pas la peine. L'atmosphère s'est alourdie de sa colère retenue et Touya a bien compris que le baquet n'est qu'un avant-goût de ce qui l'attend s'il recommence. Il fait un vague signe de la main en signe d'acquiescement, avant de la passer dans ses cheveux humides. L'eau coule en gouttes froides sur son torse nu, alors qu'il se relève lentement sur ses deux pieds.
Il a le temps de croiser un regard doré plein de culpabilité quand Hawks passe à côté de lui pour lui mettre le savon entre les mains. Le militaire le suit du regard, l'observe déplier la chaise près du mur de la cabine, s'y asseoir et poser sa tête contre, comme pour se calmer. Intéressant. Alors comme ça, il a réagi impulsivement et semble le regretter ? Il a définitivement touché un point plus que sensible et, même s'il apprécie le pousser à bout, il se promet de ne pas recommencer.
Ça serait dommage que son jouet se casse, rongé par la culpabilité.
Un ricanement lui échappe, alors qu'il finit de se déshabiller avant de rentrer dans le baquet pour se débarbouiller. Il a beau dire, il est tout de même content de pouvoir se laver et de ne plus sentir la bière rance. Avec un autre, il aurait sans doute mariné dans son uniforme jusqu'à ce que son père donne la rançon ou que les pirates se débarrassent de lui. Avec un autre, il aurait sans doute déjà été assommé ou drogué, aussi. Il a bien conscience d'avoir de la chance et il a un pincement au cœur en se rappelant des remords dans les yeux dorés.
Une part de lui se réjouit de ce sentiment, comme en punition du kidnapping, mais une autre part estime qu'il est allé trop loin. Il y a d'autres manières, moins humiliantes, de sortir l'homme de ses gonds. Il aurait pu, il aurait dû s'y prendre autrement. Sinon, à force, Hawks ne voudra plus rien à faire avec lui et ordonnera à un de ses camarades de s'en occuper.
D'ailleurs, s'il est le capitaine, pourquoi ne l'a-t-il pas fait dès le départ ?
Touya fronce les sourcils à cette question. Pourquoi n'y a-t-il pas pensé plus tôt ? C'est étrange, encore plus que tout le reste. Pourquoi, malgré tout ce qu'il lui fait endurer, Hawks ne le refourgue pas à un de ses hommes ? Le militaire la garde dans un coin de son esprit, alors qu'il s'essuie avec la serviette laissée sur le bureau. Il la replie en silence, pose la savonnette humide dessus pour ne pas tacher le bois, avant de se rhabiller avec les vêtements que lui a prêtés le capitaine.
― … Merci. Pardon
Touya a l'impression que les deux mots lui arrachent la gorge. Voilà une éternité qu'il ne les a pas prononcés. Il se soucie peu d'habitude de ceux qu'il blesse, mais aucun ne le fait frémir comme Hawks. Le jeune homme est beaucoup trop intéressant, drapé dans son mystère, pour qu'il ne prenne pas un peu soin de lui.
― C'est à moi que tu parles ?
― Évidemment. Tu vois quelqu'un d'autre, dans cette pièce ?
― Tu devrais avoir peur de moi, après ce que je t'ai fait…
Le militaire se pince les lèvres, alors que sa gorge le gratte sous l'amusement qu'il tente de réprimer. Puis son rictus s'élargit alors qu'il se rapproche du pirate. Il ne peut pas nier qu'il a été terrifié sur le coup, mais actuellement, il trouve bien plus drôle la culpabilité de son geôlier. Il est presque adorable, à se soucier de son bien-être comme s'il n'était pas son prisonnier, mais un invité.
Comment Hawks peut-il même être pris au sérieux par les membres de son équipage ? À moins qu'il ne leur cache habituellement ce trait de caractère, ou que tous les hommes de ce rafiot soient à son image ? Touya a d'autant plus envie de s'amuser avec lui, de le faire danser entre ses doigts jusqu'à s'en lasser.
Ses doigts agrippent les côtés du manteau écarlate et il pousse la chaise du pied ; déstabilisé, le pirate glapit - quel son délectable - mais ne tombe pas au sol, arrêté par son torse. Il est lourd, certes, mais le soldat n'en a pas vraiment cure. Il a le nez dans les plumes rouges, d'une douceur inattendue, alors que son rictus se transforme en large sourire. Il a l'impression d'être un chat qui vient d'attraper entre ses griffes un petit oiseau sans défense et la sensation est des plus délicieuses.
― Oh, petit oiseau, crois-moi que tu n'es pas le plus méchant de cette pièce.
― Relâche-moi ou je te blesse.
― Encore une mise en garde… Est-ce que ça te révulse tant que ça de faire mal ?
Touya se penche à son oreille, gouailleur. Il ne retient même plus son ricanement, alors qu'il sent le pirate se tendre contre lui. Il attend avec impatience le coup, ou la réplique mordante, que lui offrira l'homme. Il se réjouit d'avance de la résistance qu'il montrera. Le renversera-t-il sur le sol ? Le blessera-t-il pour lécher la plaie ensuite ?
Mais la seule chose qui brise le silence est un shanty siffloté par le capitaine, comme si de rien n'était.
Ce sale piaf se fout de sa gueule. Il a un sourire immense jusqu'à ses oreilles, alors qu'il continue à siffler sa chanson. Il bascule la tête en arrière et lui tire même la langue, comme un gamin, avant de le repousser en gonflant ses ailes. Touya est bien obligé de lâcher le manteau écarlate, agacé parce que le pirate ne lui a pas donné ce qu'il veut. Il se retient de l'agripper par le col pour le secouer, en vengeance puérile, et se contente de glisser les mains dans les poches de son pantalon d'emprunt.
― J'vais te rattacher.
― La porte est verrouillée et je suis pas assez stupide pour tenter de vaincre à moi tout seul un équipage entier, t'as pas plutôt un simple bracelet ?
― T'es assez stupide pour me mettre hors de moi, pointe nonchalamment le capitaine.
― Nan, ça c'est parce que tu m'excites quand tu te mets en rogne.
L'officier observe avec une certaine satisfaction le visage du pirate virer au même rouge que son manteau, à deux doigts de bégayer. Oh, alors ce genre de choses dites à haute voix le met mal à l'aise ? Pourtant, il n'est pas aussi rouge quand c'est lui qui mène la danse. A-t-il été surpris, ou est-ce le fait que ça soit le danger qui excite Touya ? Le jeune homme l'ignore, mais il compte bien expérimenter pour trouver la réponse à cette question.
― Assieds-toi le temps que je rattache, sinon tu vas encore tomber au sol.
― La dernière fois, c'était de ta faute.
Hawks ne daigne pas répondre, encore, et une moue agacée tord la bouche du militaire. Il a donc décidé de l'ignorer pour éviter de s'énerver. Le petit joueur. Franchement, il est déçu, il pensait qu'il aurait un peu plus de cran que ça. Il lui obéit en croisant les bras sur sa poitrine, réfléchissant au meilleur moyen de le faire ressortir de ses gonds, alors que l'extrémité de la chaîne se referme au pied du lit.
― Je t'apporterais ton repas ce soir.
Les mots du pirate sont presque secs. L'a-t-il dégoûté ? Si c'est cela, il ne mérite plus son attention. Pourtant, il était prometteur ; il a des comportements aussi déviants que lui, lorsqu'il y est poussé. Touya se souvient encore des doigts et de la langue contre son cou et songe qu'il est peut-être juste effrayé par ses propres réactions.
Sa langue glisse sur ses lèvres.
Il brisera les résistances du petit oiseau pour s'en repaître, avant de le réduire en poussière.
Pour les pierres, c'est à gauche, pour les reviews, c'est à droite, promis, vous avez le droit de hurler après moi XD
Normalement, rendez-vous jeudi prochain pour la suite, alors à peluche !
