Bonjour à toutes et tous !

Très contente de vous retrouver cette semaine pour le chapitre 3. Merci beaucoup pour vos reviews que je lis toujours très attentivement. Vos avis me sont précieux.

Je mets un Rating M à ce chapitre pour la présence de contenus sexuels explicites.

Les personnages et l'univers appartiennent à J.K Rowling.

Et je tiens toujours à remercier Audelie pour sa patience et son super travail de relecture !

Bonne lecture !

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Chapitre 3 :

Appuyée contre un mur de l'atrium, Hermione regardait dans toutes les directions, à l'affût d'une tignasse blonde. Son pied tapait de manière frénétique contre le sol, elle n'avait jamais été à la fois aussi nerveuse et impatiente. La sorcière ressassait encore sa conversation de la veille avec Ginny. Son amie lui avait fait prendre conscience de ses sentiments envers Drago et ce n'était pas chose aisée. Sa nuit avait été courte et pleine de questions. Notamment parce qu'elle partageait encore le lit d'un homme qu'elle n'aimait plus. Cette réalité était inconfortable, mais les faits étaient là. Elle ne devait pas tarder à parler de leur couple à Ron, elle ne pouvait plus rester les fesses entre deux balais. Mais une voix moqueuse rompit le cours de ses pensées.

– Arrête Granger ou tu vas finir par faire un trou dans le carrelage.

Hermione se retourna brusquement, manquant de se faire un torticolis. Elle détailla l'homme qui se tenait devant elle. Un costume bleu marine seyait divinement bien l'objet de sa convoitise.

– On y va ? demanda la brune, regardant les diverses cheminées qui trônaient dans l'atrium pour éviter de contempler Drago plus qu'il ne le faudrait.

Sans un mot de plus, le sorcier engagea le pas et pénétra dans une cheminée. L'ancienne Gryffondor se posta à côté de lui et cette proximité lui rappela instantanément leur moment dans l'ascenseur quelques jours plus tôt. Hermione ne tenta pas un coup d'œil vers Drago, de peur de reproduire le même schéma que la dernière fois. Même si en l'état, cette idée était loin de lui déplaire.

Arrivés dans le bureau de McGonagall, Hermione alla s'asseoir à côté de sa fille et Drago de son fils. Sans plus d'introduction, et surtout par habitude, la directrice engagea la discussion.

– Monsieur Rusard a découvert Miss Weasley et Monsieur Malefoy dans les cuisines après le couvre-feu. Ceux-ci étaient en train de profiter de la générosité des elfes et de...

Hermione lança un regard noir à sa fille qui baissa immédiatement la tête. Le respect des elfes, ainsi que tous les êtres et autres créatures magiques, était quelque chose qui lui tenait à cœur et elle était très déçue du comportement de Rose.

– De ? interrogea Drago, suspicieux de voir la directrice ne pas continuer sa phrase.

– Ce n'est pas important ! répliqua rapidement Scorpius.

Le petit blond passa nerveusement sa main dans ses cheveux et jeta un coup d'œil vers Rose. Cette dernière rongea nerveusement ses ongles. Il était certain qu'elle n'avait aucune envie que la directrice dévoile à leurs parents ce qu'ils avaient fait. Et puis ça relevait de leur vie privée ! Ce n'était pas de leur faute s'il n'y avait aucun endroit dans cet immense château qui leur permettait de se voir sans être dérangés par les autres.

– Ça l'est Monsieur Malefoy. Vous avez violé une nouvelle fois la règle concernant le couvre-feu. Je ne suis pas contre ce genre de démonstration, mais il est inutile de vous mettre en danger. Miss Weasley et Monsieur Malefoy étaient en train de flirter.

À l'entente de ces paroles, la ministre de la Magie écarquilla les yeux. Elle savait que Rose commençait à apprécier Scorpius, mais pas de là à s'amouracher de lui… Cette nouvelle changeait tout et la refroidit directement. Comment pouvait-elle être amoureuse du père du petit ami de sa fille ? Ce n'était pas raisonnable, même si elle n'avait pas décidé à tomber amoureuse.

– Leurs batifolages ne nous concernent en rien, répondit le père du Serpentard. Ce ne sont que des adolescents, laissez-les vivre leurs expériences.

Les yeux d'Hermione glissèrent sur Drago qui défia du regard McGonagall. Son fils releva fièrement le menton suite aux paroles de son paternel, a priori très surpris de la réaction de ce dernier. Drago ne semblait pas être aussi perturbé qu'Hermione. Mais il laissait peu de choses transparaître sur son visage. Ou peut-être parce qu'il ne ressentait pas la même chose qu'elle ? Peut-être que ce n'était que de la taquinerie désintéressée, ne prenant pas au sérieux ce qui se passait entre eux. Une désagréable sensation s'installa en elle, venant lui picoter légèrement les yeux. La déception renversa brusquement toutes les nouvelles et agréables sensations qu'elle avait ressenti à l'orée de leur rapprochement. Et voilà qu'elle s'était emballée inutilement.

– Il y a certains comportements qu'ils doivent réussir à réprimer dans l'enceinte de l'établissement. Je vous mandate, tous les deux, pour leur faire savoir, répondit la directrice, fixant Drago dans le blanc des yeux.

– Nous leur en ferons part, affirma Hermione, plus sèche qu'elle ne l'aurait voulu.

– Bien, pouvons-nous y aller ? s'impatienta Drago.

– Je vous congédie, oui.

Hermione se leva rapidement, suivi par les deux adolescents et de Drago. McGonagall voulut interpeller l'ancienne Gryffondor, mais celle-ci était déjà sorti du bureau. Elle appela sa fille qui vint vers elle en baissant la tête. Hermione voulait savoir ce que sa fille ressentait véritablement.

– Tu peux me parler de ce genre de choses, Rose. Je suis ta mère…

– Oh non, Mamaaaaaan... C'est super gênant.

– Mais c'est normal.

– On s'est juste embrassés... bredouilla Rose, toute rouge.

L'adolescente fixa le sol, embarrassée. C'était la première fois qu'elle avait ce genre de conversation avec sa mère. Elle s'était attendue à en avoir une, mais lorsqu'elle l'aurait voulu et non pas à cause de McGonagall ! Elle était pudique et cette démonstration de leur couple devant leurs parents et la directrice l'avait tellement mis mal à l'aise. C'était la fin de l'année en plus… McGonagall aurait pu être indulgente ! La jeune fille dit au revoir à sa mère et s'en alla avec le jeune Serpentard. Hermione les regardait partir et emboîta le pas, accompagné de Drago.

Ils ne parlaient pas, se contentant de marcher côte à côte, sans un bruit. L'ambiance était étrange, sûrement pleine de non-dits. D'ailleurs, ils n'avaient toujours pas parlé de ce qui s'était passé dans l'ascenseur. Mais avait-elle vraiment envie d'en parler ? À quoi cela les avanceraient-ils ? Seulement à désirer un peu plus ce qu'elle rêvait d'avoir.

Leur rapprochement était indéniable, mais ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde. Elle avait avancé la tête baissée, croyant aux potentiels sentiments amoureux qu'il pouvait lui aussi ressentir… Quelle tristesse. Et même si elle voulait se laisser entraîner par le charme de Drago le temps d'une soirée, elle ne pouvait pas craquer. Elle n'aimait plus Ron, mais elle ne pouvait pas rompre sa promesse tant que son mariage était toujours en vigueur. Elle avait même donné sa parole à sa meilleure amie qui l'avait écouté sans la juger. Et cette dernière convocation lui apportait une autre dimension. Sa fille était maintenant entichée de Scorpius, le fils de l'homme qu'elle aimait. Est-ce que Hermione devait prendre ces signes comme des alertes ? Quelque chose se mettait en travers de son chemin, c'était sûr. Elle devait faire taire ses sentiments pour toutes ces raisons.

– Hermione, attends.

La brune s'arrêta net en entendant la voix de Drago résonner avec force dans le couloir vide. Hermione se retourna et remarqua qu'il était à quelques mètres d'elle, il s'était arrêté sans qu'elle ne s'en aperçoive. Au fur et à mesure que Drago se rapprocha, un courant d'air emplit de son parfum navigua jusqu'aux narines de la lionne. Les battements de son cœur bourdonnèrent contre ses oreilles et les sombres pensées qu'elle venait d'avoir avaient subitement disparu. Elle s'autorisa à poser ses iris ambrés sur cet apollon.

– Je crois que mon fils n'est pas le seul à avoir succombé au charme d'une Granger.

– Que… que veux-tu dire par là ? demanda Hermione d'une voix chevrotante.

Un sourire franc étira les lèvres de Drago. Il avança d'un pas supplémentaire, se rapprochant dangereusement d'elle. Il porta sa main vers le visage de la sorcière et caressa l'une de ses joues de son pouce. Ce simple contact lui fit fermer les yeux, se concentrant pour ressentir la vague de sensation qui parcourra chaque centimètre carré de peau. Ses poils se hérissèrent et ses mains devinrent moites sous l'euphorie de ce moment. Tout s'écroula. Tout ce qu'elle venait de penser était réduit en un amas de poussière. Il lui avait fait littéralement perdre la raison. Pourquoi était-elle si faible face à lui ? « Peut-être parce que tu es amoureuse de lui, ma vieille » se moqua sa conscience. Et elle n'avait pas tort. Lorsque Hermione rouvrit les yeux, elle tomba sur deux perles grises qui la fixait intensément. Il était si proche qu'elle pouvait sentir son haleine mentholée s'écraser contre ses lèvres.

– Si tu savais à quel point j'ai envie de t'embrasser... chuchota Drago.

Paralysée par la situation, la brune en oublia de respirer. C'était la phrase de trop. Il ne pouvait pas lui balancer cela à la figure sans qu'elle ne réagisse… Et pourtant, elle était incapable de bouger.

L'ancien Serpentard caressa lentement sa joue, prenant le temps de contempler chaque détail de son visage. De ses magnifiques yeux marron, de son petit nez parsemé de taches de rousseur et de ses lèvres rosées et charnues qu'il convoitait depuis bien trop de temps. Ce contact chaud réveilla Hermione de son état végétatif et guidée par une envie irrépressible, elle brava les derniers centimètres qui séparaient ses lèvres des siennes, s'abandonnant dans les bras de la tentation.

Ce baiser dépassait ses attentes. La sensation était exquise. Ses lèvres chaudes, si douces et au goût fruité se mouvaient parfaitement à celles d'Hermione. Cette dernière encercla le cou du blond pour le rapprocher d'elle, écrasant sa poitrine contre son torse. Le baiser s'intensifia au grès des secondes. Le sorcier lécha avec gourmandise les lèvres charnues d'Hermione tandis que celle-ci lui autorisa l'accès à sa langue. Une douce chaleur s'installa au niveau de son bas-ventre l'avertissant que son désir pour l'homme qui était en train de l'embrasser se réveillait dangereusement.

Plus rien autour d'eux ne semblait exister. Le cerveau d'Hermione s'était mis sur pause, elle était asservie par son cœur et ses envies. Par manque d'oxygène, ils mirent fin au baiser et la sorcière posa son front contre celui de Drago. Toute la frustration et le désir qu'elle avait encaissé ses derniers mois avaient eu raison d'elle. Elle entendait au loin sa raison l'appeler, lui dire qu'elle pouvait tout stopper avant qu'il ne soit trop tard. Mais ce n'était qu'un baiser, cela ne pouvait pas être pire…

Drago attrapa l'une de ses mains et déposa un chaste baiser dans le creux de celle-ci. Quand il l'invita à le suivre, elle n'émit aucune objection, annihilée de toute raison. Hermione n'était pas certaine de l'endroit où Drago l'amenait, mais elle se laissa faire. La marche se fit dans le silence, aucun des deux ne parla, seules leurs mains se pressèrent de temps en temps.

Arrivés au septième étage du château, Hermione percuta sur l'endroit où Drago l'emmena. Un endroit sur-mesure, bien plus intimiste que ce couloir… L'ancien vert et argent avait de nombreuses fois eu affaire à cette fameuse salle, mais pas pour y prendre du bon temps. Il chassa rapidement ces histoires de la tête et il s'engouffra dans la salle en compagnie de la brune qui lui faisait tourner la tête depuis plusieurs mois.

Dès que leurs pieds eurent franchi le seuil de la porte, une agréable et réconfortante chaleur les entoura. Comme emmitouflé dans la douceur d'un plaid par un temps froid, les enveloppant tel un cocon. Ils laissèrent à l'entrée de cette pièce leur vie, leur passé, leurs problèmes, entrant dans cette parenthèse de bonheur et de légèreté, oubliant par la même occasion les inévitables conséquences.

La pièce était spacieuse et l'ambiance fortement tamisée. Un immense lit noir à baldaquin trônait à gauche et à vrai dire, Drago n'eut pas le temps de contempler plus que cela la pièce, car Hermione le tira vers elle pour l'embrasser fougueusement.

La sorcière passa ses mains dans cette chevelure dorée qu'elle avait rêvé tant de fois de désordonner, caressant entre ses doigts certaines mèches. Les lèvres de l'ancien Serpentard retracèrent la ligne de la mâchoire de la brune dans une pluie de baisers, finissant sa tâche dans le creux de son cou. Mordillant délicatement la peau de celui-ci, descendant sur ses clavicules encore couvertes par des vêtements qu'il jugea de trop. D'une main habile, il tira sur la fermeture-éclair de la robe et la descendit avec lenteur. Hermione se tortilla pour faire glisser son vêtement qui finit par tomber au sol, la laissait en sous-vêtement à la vue de son amant. Les iris de glace de Malefoy parcoururent son corps avec envie, imprimant dans sa mémoire chaque grain de beauté, chaque cicatrice, chaque vergeture qui faisait de son corps une véritable œuvre d'art. La voir dans cette tenue le rendait dingue. Les courbes qu'il s'était tant de fois imaginé n'avaient rien à envier à la réalité. La brune rougit en sentant le regard appuyé de son soupirant. Elle se sentait belle, si désirable à travers ses pupilles dilatées par l'envie.

La lionne déposa un léger baiser sur les lèvres du blond et s'activa à retirer le premier bouton de sa chemise blanche, alternant entre un baiser et un bouton défait. Sa chemise ne tarda pas à retrouver sa veste et la robe d'Hermione sur le sol. La sorcière observa le torse dénudé de son amant et glissa ses mains dessus. Elle partit à l'exploration de chaque centimètre de peau, goûtant, léchant, mordillant la moindre parcelle dénudée qui s'offrit à elle. Ses prunelles s'arrêtèrent une seconde sur son avant-bras gauche où y était ancrée une marque reconnaissable entre mille. Hermione caressa du bout de ses doigts les contours légèrement effacés par le temps de ce monstrueux serpent et de cette tête de mort. Elle sentit Drago se tendre, comprenant ce qu'elle était en train de faire, mais contre toute attente, elle déposa ses lèvres sur la marque partiellement estompée et vint l'embrasser par la suite.

Drago entoura sa fine taille de ses bras et la serra contre lui, humant sa chevelure à l'odeur sucrée. Le contact de sa peau tiède contre la sienne le fit frissonner. Cette étreinte était si réconfortante qu'il ne voulait plus jamais la lâcher. Mais cela était en contradiction avec son envie de partir à la découverte de son sublime corps. Doucement, il la fit se retourner pour qu'elle soit dos à lui. Il dégagea la chevelure de sa bien-aimée sur le côté et déposa une myriade de baisers contre son cou, sa nuque et ses omoplates. D'un geste habile, il dégrafa son soutien-gorge, libérant sa poitrine qu'il comptait bien chérir. Du bout de ses doigts, il traça une ligne qui partit de sa trachée, passa entre ses deux seins, son ventre et finit sa lente course contre son intimité. Hermione bascula sa tête en arrière et ferma les yeux sous le toucher expert de Drago. Ce dernier passa deux doigts sur le dernier sous-vêtement de la brune, caressant ses lèvres intimes à travers le tissu. D'un geste impatient, Hermione fit glisser sa culotte le long de ses cuisses et retira ses escarpins par la même occasion. Elle se retourna pour être face au blond qui l'observa avec un sourire moqueur sur les lèvres.

– Tu es bien pressée... souffla Drago, taquin.

Pressée, elle ? Comment pouvait-elle résister à cet homme au physique et au toucher parfait ? La brune défit la ceinture de Drago avec lenteur, son regard rivé dans celui de son amant. Chaque geste était exécuté avec une pleine conscience, savourant le moment présent, ne perdant pas un seul détail. Il l'aida à descendre son pantalon ainsi que son sous-vêtement et enleva ses habits qui étaient baissés sur ses chevilles. Une fois complétement nu, Drago prit Hermione par la taille pour la soulever. Dans un geste contrôlé, elle passa ses jambes autour du bassin de son bien-aimé, collant son intimité déjà bien humide contre son membre durcit. L'ancien vert et argent l'embrassa à pleine bouche, la rendant incapable de penser à autre chose que lui.

Les grandes mains de Drago empoignèrent les fesses d'Hermione pour la maintenir plus fermement contre lui. Il s'avança vers le lit à baldaquin et l'allongea avec douceur sur celui-ci, elle écarta les cuisses pour qu'il puisse se caler entre celles-ci. Drago l'interrogea sur la suite des événements, prêt à arrêter à la moindre hésitation, mais Hermione hocha la tête et lui susurra un « oui ». Elle posa sa main sur sa joue légèrement piquante par une barbe de quelques jours et le regarda avec tendresse. Bien sûr qu'elle voulait qu'il continu, elle voulait qu'il lui fasse l'amour. Drago tendit une main vers le sol et le tâta pour ramasser sa baguette avant de lancer un sortilège de contraception. Une fois cela fait, le blond posa son front contre celui de cette sublime femme qui serait bientôt sienne et riva son regard d'acier dans le sien. Drago positionna son sexe à l'entrée de celui d'Hermione et la pénétra avec douceur. Les deux amants soufflèrent leur contentement et soulagement dans un gémissement commun. Ils ne formaient plus qu'un.

Les mouvements de bassin de Drago étaient lents et légèrement tremblants sous l'émotion. Hermione malmena la bouche de son partenaire, mordillant sa lèvre inférieure, suçotant sa langue avec envie. Elle vivait l'instant présent, ne pensait à rien d'autre, seulement à lui, à elle, à eux deux partageant un doux moment d'intimité. La sorcière s'appliqua à mouvoir son bassin contre le sien avec sensualité, soupirant à chaque à-coup qu'il lui offrit. Elle glissa ses mains contre son dos et planta sans s'en rendre compte ses ongles dans la chair, le marquant à chaque coup de rein devenu brusque.

Désireuse de plus, Hermione échangea les places et se retrouva au-dessus de Drago. Il lui lança un regard brûlant et agrippa fermement ses hanches pour accompagner les ondulations qu'elle exerçait sur son sexe tendu. Leurs bassins claquaient dans un doux bruit répétitif, ce qui ne faisait qu'intensifier l'excitation des deux amants. Drago fixait de façon hypnotique la poitrine d'Hermione rebondir à chaque fois qu'elle augmentait la cadence de ses mouvements de bassin. La brune se pencha un instant vers le blond pour le couvrir de baisers.

– Tu es tellement belle... murmura Drago en embrassant tendrement son front humide.

Il encercla sa taille avec poigne et la contraint à arrêter sa torride chevauchée. L'ancien Serpentard l'embrassa avec ferveur, glissant sa langue dans sa bouche pour aller à la rencontre de la sienne. Sans l'avertir, il reprit ses coups de hanche, faisant gémir sa partenaire contre sa bouche. Il se délectait de chaque bruit qu'elle émettait et se sentait fière d'en être l'auteur. Leurs cœurs battaient la chamade à l'unisson, leurs corps entremêlés étaient recouverts d'une fine pellicule de sueur, unifiant leur ébat.

Hermione commença à perdre pied sous l'agréable torture que Drago lui infligeait, ralentissant de rythme à chaque fois qu'elle sentait son point culminant arriver ou au contraire, la surprenant en accélérant subitement la cadence, lui arrachant des onomatopées de plaisir. Il savait parfaitement où poser ses mains, connaissant exactement ses points faibles. La lionne fut même surprise de ressentir des sensations qu'elle ne pensait pas être capable d'éprouver à certains endroits. Comment pouvait-il savoir ce que son corps aimait sans qu'elle-même ne le sache ?

Lentement, ils échangèrent une nouvelle fois les places. Le sorcier allongea Hermione dans l'immense lit et se mit sur elle, s'appuyant sur ses avant-bras pour ne pas peser. La brune fit une moue boudeuse en sentant Drago se retirer d'elle. Il déposa un baiser sur le bout de son nez, de ses lèvres et glissa sa langue jusqu'à l'un de ses tétons joliment dressés pour l'occasion. Il s'amusa à le lécher, le mordiller avec légèreté tandis que de sa main libre, il titilla à l'aide de son pouce son autre téton.

Il laissa à contrecœur sa voluptueuse poitrine et traça une ligne de baisers jusqu'à son bas-ventre. Drago déposa un baiser humide à l'intérieur de sa cuisse gauche et lui lança un regard rendu noir par le désir. Il la sentait fébrile sous ses doigts et ce n'en était que meilleur. Il commença par embrasser ses lèvres intimes déjà bien humides par sa faute et il glissa un doigt en elle, puis un deuxième. L'ancien vert et argent entama de lents mouvements de poignets et recourba légèrement ses phalanges en elle pour caresser sa zone sensible. L'effet fut immédiat et Hermione lâcha quelques injures qu'il n'aurait jamais cru entendre dans la bouche de celle-ci. Fière de son résultat, il partit à l'attaque de la zone la plus sensible de son corps. Il passa sa langue sur son clitoris, le lapant avec douceur. Les mains d'Hermione prirent d'assaut les cheveux du blond pour les tirer avec ferveur, marquant son plaisir. Les gémissements de sa belle résonnaient comme une douce mélodie, le motivant pour lui procurer encore plus de plaisir.

– Je... je vais... venir... dit Hermione à bout de souffle dont le dernier mot de sa phrase se transforma en gémissement.

Drago retira délicatement ses doigts de son intimité, mais continua de lécher langoureusement son clitoris. Il prit une des mains d'Hermione qui était encore dans sa tignasse dorée et l'amena à son petit bouton de rose pour qu'elle prenne la place de sa langue.

– Continue, murmura suavement Drago en plantant ses orbes de cristal dans celles de sa dulcinée.

Il agrippa le bassin d'Hermione pour le rapprocher du sien et à l'aide de sa main il dirigea son érection contre son intimité pour la caresser du bout de son gland. Il s'amusa à la pénétrer très lentement et à sortir, la faisant trépigner d'impatience. Pris à son propre jeu, Drago finit par craquer et il s'enfonça entièrement en elle tout en murmurant son prénom. Il se remit au-dessus d'elle et l'embrassa avec tendresse, prenant pleinement son temps, savourant chaque sensation que lui procurait leur union. Il rechercha la main libre d'Hermione et entrelaça ses doigts aux siens, désireux de plus de contact qu'il en avait déjà avec elle. Les yeux clos, la bouche collée à celle de cette somptueuse femme se révélait être un moment fort en émotion. Il se sentait si vivant.

Les doigts de la brune continuèrent de caresser son petit bout de chair tandis que Drago ne cessa d'augmenter le rythme de ses va-et-vient. Elle se sentait en totale symbiose avec lui. Tous ses sens étaient en éveils et son cœur semblait vouloir s'échapper de sa poitrine.

– Drago... regarde-moi...

L'ancien Serpentard rouvrit les yeux et serra les dents en sentant son plaisir se rapprocher de son point de non-retour. Il planta son regard dans celui d'Hermione et son cœur rata un battement malgré la folle course qu'il était en train de faire. Il resserra ses doigts autour des siens et augmenta la vitesse de ses coups de bassin, ne lui laissant plus le choix, il voulait lui donner l'orgasme qu'elle méritait. Gémissant à l'unisson, sans retenue, ils sentirent tous les deux poindre leur paroxysme de plaisir. Et c'est dans un dernier coup de rein devenu bestial et une caresse de trop sur le clitoris de la brune que les deux amants laissèrent leur jouissance exploser, les délivrant pour un temps indéterminé de leur désir mutuel.

Seules leurs respirations haletantes résonnaient dans l'immense pièce. Drago nicha sa tête dans le cou d'Hermione et tenta de reprendre ses esprits. La sorcière, encore sonnée par cette vague de plaisir, glissa le bout de ses doigts sur le dos humide de son amant, traçant des cercles d'une main faible.

Le blond sortit doucement de sa léthargie et il s'extirpa de l'intimité d'Hermione en faisant attention de ne pas salir les draps. Il se pencha vers la table de nuit où une serviette était parfaitement pliée et il s'essuya avant de la donner à la brune.

Reprenant doucement une respiration normale, Drago sentit la fraîcheur du château glisser sur sa peau humide. Après un frisson désagréable, il ouvrit les draps et se glissa sous les couvertures en compagnie de son amante. Il ne pouvait cesser de regarder Hermione se remettre du corps à corps passionné qu'ils avaient tous deux partagés. Aucun des deux ne semblaient vouloir parler, le silence leur suffisaient. La brune se tourna à son tour pour le regarder, ses yeux marron s'ancrèrent dans les siens. Elle était belle, magnifique même. Comment se faisait-il qu'il ne s'en soit pas rendu compte avant ? Sûrement parce qu'il avait été un petit con acerbe et bien trop imbu de lui. Il regrettait ces années à l'éviter, à la dénigrer, à la réduire à son sang et son intelligence. Peu importait son sang, il était bien placé pour savoir qu'un sang pur ne garantissait pas d'être une bonne personne.

Tout naturellement, le blond glissa ses doigts dans la chevelure emmêlée d'Hermione. Il contemplait chaque détail de son visage et se remémorait encore le goût de sa peau, de ses lèvres. Elle était parfaite. Mais la réalité le rattrapa plus vite qu'il ne l'aurait cru, elle n'était pas à lui. L'engouement et la magie du moment lui avait fait tout oublier, même le fait qu'elle soit mariée à un autre. Cette pensée le crispa. Elle était toujours mariée à cet idiot de Weasley. D'un œil curieux, Drago rechercha la main gauche d'Hermione et tomba sur un anneau à son annulaire. Il s'était toujours demandé comment un bras cassé comme lui pouvait être marié à une femme si intelligente et forte. Mais il ne fallait pas être idiot pour savoir que tout ne tournait pas rond entre eux. Hermione n'était pas du genre à rompre son vœu de fidélité à la moindre occasion. À moins que son charme ait fonctionné sur elle ? Bon, c'était indéniable vu ce qu'ils venaient de faire. Il n'avait eu aucun scrupule à enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie de leur couple. Confortant son plaisir égoïste, ne voulant Hermione que pour lui. Mais si elle décidait de rester mariée à cet abruti ?

Drago avait d'abord cru que cette obsession pour la lionne n'était qu'un trop-plein d'hormones. Mais force était de constater qu'il commençait à ressentir des émotions bien plus prenantes au fil de leurs échanges, de leurs rencontres. L'ancien Serpentard n'avait toujours pas mis un mot sur ce qu'il éprouvait, mais il voulait continuer à ressentir cette chaleur qui enveloppait son cœur à chaque fois qu'il pensait à elle. Et puis, il venait de goûter à ce fruit défendu, comment ferait-il à l'avenir si elle ne voulait plus l'approcher ? Elle lui manquerait tellement… Une certaine angoisse lui serra la gorge. Mais ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur son sort, il devait profiter de cet instant qui ne se reproduirait peut-être jamais. Il voulait lui dire combien elle était importante pour lui.

– Je... commença Drago.

– Chut... murmura Hermione en apposant avec légèreté ses lèvres sur celles de Drago dans un tendre baiser.

– Laisse-moi te le dire, chuchota-t-il contre ses lèvres.

Le cœur d'Hermione qui venait à peine de se calmer repartit à une cadence folle. Qu'avait-il à lui dire ? Une multitude de scénarios passèrent dans son esprit, des plus dramatiques, aux plus romantiques. Elle était suspendue à ses lèvres, attendant la sentence qui serait peut-être prononcée.

– Tu me rends heureux.

Drago n'aurait jamais pensé dire cela un jour, mais Hermione Granger avait conquis son cœur. Vingt ans plus tard, ils se retrouvaient enveloppés dans les mêmes draps qui eurent accueilli la démonstration de leurs sentiments. Elle faisait partie des rares personnes qu'il avait réussi à faire passer avant lui. Elle l'avait aidé et était parvenue à le sortir de son deuil sans qu'elle en ait conscience. Lorsque tout était bien trop noir, bien trop lourd, suffoquant, il avait eu son rire en tête. Sa mélodieuse voix qui le traitait d'idiot parce qu'il ne cessait de la taquiner affectueusement. De sa beauté qu'il ne pouvait s'empêcher de contempler et de sa gentillesse qui insufflait du positif dans sa vie. Il ne pouvait que la remercier d'être la merveilleuse femme qu'elle était.

[...]

Entortillée dans les couvertures, Hermione contempla Drago remettre son pantalon de costume. Ses iris lorgnèrent sur son torse, profitant que celui-ci soit encore dénudé pour admirer chaque relief de peau. Elle n'arrivait pas à poser son regard sur autre chose que lui. Elle ne voulait pas quitter ce lit, elle préférait rester ici, avec lui et continuer d'apprendre à le connaître véritablement. Ils avaient beaucoup parlé. Ils s'étaient confiés naturellement l'un à l'autre, sans aucun jugement, ni apriori. La brune n'avait pas manqué de lui raconter que son couple avec Ron était mal en point et elle avait pu jurer voir le regard de Drago briller à cet instant. Mais une chose importante n'avait pas été mentionnée, qu'adviendrait-il d'eux une fois sortie de cette pièce ? C'était sûrement trop tôt pour en parler, le contrecoup de leur situation viendrait très prochainement. La voix suave de son amant fit revenir Hermione à la réalité.

– Cette vieille peau de McGonagall serait furieuse de savoir ce que nous venons de faire dans l'enceinte de son château, ricana Drago en boutonnant sa chemise.

– Je n'hésiterais pas un seul instant s'il fallait recommencer, murmura Hermione en mordillant sa lèvre inférieure.

Drago s'assit sur le lit et glissa deux doigts sous le menton de la brune avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Même si l'envie de garder sa délicieuse bouche scellait à la sienne le tenter, ils devaient partir.

– Nous devrions y aller, il est déjà 17h.

Déjà ? Le temps était passé à la fois si vite et si lentement... Elle voulait rester ici, dans ses bras, loin de toute l'agitation du monde extérieur. Rester encore dans cette bulle d'amour et d'euphorie, où toutes ondes négatives n'avaient pas réussi à pénétrer dans la pièce.

Hermione se leva à contrecœur et s'habilla. Une fois prête, elle s'approcha de la porte et la regarda en soupirant. Sa vie allait reprendre son court normal et elle devra assumer ses actes. Son cerveau n'assimilait toujours pas l'ampleur de la chose, encore anesthésié par les événements. Drago prit sa main et déposa un baiser sur le sommet de son crâne. La brune releva ses prunelles mordorées vers lui et lui sourit faiblement. Il lui rendit son sourire et pressa sa main contre la sienne. La lionne poussa la porte et la luminosité du couloir éblouit les deux amants. Une fraîcheur emprisonna leurs corps, contrastant avec l'agréable chaleur de la Salle-sur-demande. Un frisson parcourra l'échine d'Hermione et un mauvais pressentiment s'installa dans le creux de son estomac. Elle quitta à regret la main de l'homme qu'elle aimait et s'avança à ses côtés dans le couloir vide.

À chaque pas que Hermione fit, sa conscience pesa un peu plus lourd. Mettant des mots sur ce qu'elle venait de faire. Non, elle ne pouvait pas ressentir du regret. Elle ne regrettait pas ce qu'elle avait fait avec Drago ! Mais peut-être de la culpabilité… Elle ne s'était pas attendue à craquer. Mais elle avait été faible et avait brisé une par une les promesses qu'elle avait juré de tenir. Comment pouvait-elle annoncer ça à Ron ? Son souhait de rompre avec lui était une annonce suffisamment choquante, alors si elle rajoutait le fait qu'elle l'avait trompé avec leur ancien ennemi… Elle ne donnait pas chère de sa peau. Réfléchissant au meilleur moyen de parler à son époux, Hermione crut entendre sa voix résonner dans le long couloir. Pensant tout d'abord à une hallucination, elle n'y prêta pas attention, mais la voix se rapprocha et fut vite suivie par le corps de Ron.

– Hermione ? Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda le roux, surpris.

– Oh... euh... Ron ?

Le sang d'Hermione ne fit qu'un tour en voyant son conjoint. Il était bien devant elle, elle ne rêvait pas. Pourquoi était-il ici ? La bouche de la brune devint aussi sèche que le désert, le stress gagnant un peu plus de terrain. Elle se força à déglutir. Mais prise au dépourvu, le cerveau d'Hermione peina à réfléchir convenablement.

– Je... nous venons de sortir du bureau de la directrice, essaya de dire Hermione sans bafouiller. Mais elle se rendit compte qu'elle venait de commettre une erreur. Par tous les grands sorciers, elle priait pour que Ron ne relève pas cette bourde.

– La réunion n'a pas été annulée ?

– Ah... hum... c'était un rendez-vous en lien avec le ministère, répondit Hermione dont le visage avait pris une teinte bien plus pâle que d'habitude.

L'ancien Serpentard s'apprêta à prendre la parole, mais Hermione se tourna vers lui et le fit taire d'un regard. C'était à elle de réparer son erreur, il n'avait pas à s'interposer. Et puis elle ne voulait pas rajouter de la potion dans un chaudron déjà en feu. L'aversion entre le roux et le blond était toujours présente et elle ne voulait pas assister à un duel improvisé.

– Je viens justement de sortir du bureau de McGonagall... rétorqua Ron en se grattant le sommet de la tête.

L'ancienne Gryffondor observa l'air suspicieux dans le regard de Ron. C'en était fini pour elle. Son plan s'était finalement retourné contre elle. Une vague de chaleur monta au visage d'Hermione et elle sentit ses yeux picoter. Les larmes menaçaient de couler. Elle devait lui dire la vérité, mais pas ici, pas à côté de Drago. Elle jeta un coup d'œil vers le blond, à la recherche d'un quelconque appui, mais sa vue se brouilla. Et d'un seul coup, la brune sentit ses jambes défaillir sous son poids. Elle s'accrocha de justesse à l'épaule de Drago qui la retint dans ses bras avant qu'elle ne s'écroule au sol. Elle entendit au loin son prénom être murmuré, sans pouvoir déterminer la voix. Mais un voile noir et le silence firent désormais place. Un surplus d'émotions avait eu raison d'elle.

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Et voilà pour ce chapitre 3. J'attends avec impatience vos reviews pour savoir ce que vous en avez pensé !

Vous aurez la suite des événements dimanche prochain dans l'après-midi, comme d'habitude. Ça ne va pas être trop long ahah ?

Merci de votre lecture et à la semaine prochaine ;-)

Rosaël