Hi!
Voilà le dernier chapitre de cette petite histoire! J'espère que ça vous plaira! J'attends vos retours avec impatience! Enjoy! *-*
Vivichan10
Le lendemain matin:
La neige avait enfin cessé de tomber et un doux Soleil matinal perçait au travers des volets de la chambre. Meredith et Derek étaient encore paisiblement endormis dans les bras l'un de l'autre. Leurs poitrines se levaient doucement au rythme de leurs respirations, presque à l'unisson.
Derek fut le premier à se réveiller. Comme d'habitude, Meredith pouvait parfois être une vraie marmotte . Il prit soin de ne pas trop bouger pour ne pas réveiller sa femme qui avait la tête posée sur son torse et l'un de ses bras mollement étendu au dessus de lui, comme pour s'assurer qu'il ne s'échapperait pas. Il sourit. Meredith faisait souvent cela, inconsciemment la plupart du temps, certainement parce que malgré tout ce qu'ils avaient traversé elle continuait à avoir peur de le perdre. C'était compréhensible, la vie de Meredith Grey n'avait pas été une balade de santé et beaucoup de personnes étaient parties sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit. Elle allait de mieux en mieux, en partie parce qu'elle était maintenant convaincue du fait qu'il l'aimait plus que tout, mais la peur de l'abandon ne la quitterait probablement jamais.
Toujours sans esquisser le moindre mouvement, le chirurgien posa ses yeux sur elle. Son visage était partiellement caché par ses cheveux qui coulaient en cascade sur lui, mais il pouvait deviner son air paisible. Un air qu'elle n'avait qu'en dormant. Il résista à l'envie de dégager ses cheveux de son visage pour pouvoir l'observer à sa guise, au lieu de quoi il soupira de bonheur. Elle était vraiment tout ce dont il avait besoin. Se réveiller à ses côtés, la tenir dans ses bras… il donnerait tout l'or du monde pour ça.
-Il faut vraiment que tu arrêtes de me regarder quand je dors, marmonna Meredith, exactement comme elle l'avait fait quelques années plus tôt au tout début de leur relation.
-J'admirais le fait que pour une fois tu ne sois pas en train de ronfler, se moqua-t-il en l'embrassant sur le front alors qu'elle levait les yeux vers lui.
-Je ne ronfle plus Derek.
-Oh que si, toujours aussi charmant d'ailleurs le bruit que tu fais.
Meredith sourit en le tapant doucement sur les pectoraux. Elle s'étira ensuite dans ses bras pour enfin se lever en entourant son corps nu du drap qui, Dieu sait comment, s'était retrouvé au sol près de leur lit.
-Je vais prendre une douche. Tu veux venir?
Et comment, bien sûr qu'il voulait venir! Il ne pouvait vraiment pas refuser une invitation pareille. Il sortit du lit en trébuchant dans la pile de vêtements étalés un peu partout autour du lit et suivit la blonde dans la salle de bains attenante.
Meredith était déjà dans la cabine de douche. Elle l'attendait avec un sourire qui en disait long sur ses intentions. Il ne pourrait jamais être immunisé contre ce sourire!
Il mit un certain temps à la rejoindre sous le jet d'eau brûlant, parce que même après toutes ces années elle arrivait encore à le rendre tout à fait incapable de respirer quand elle le regardait comme ça. Elle allait le tuer un de ces quatre. Cause de la mort: sourire de la luxure personnifiée. Il n'avait jamais été capable de décrire ce que ça provoquait chez lui, mais il en était certain, Meredith Grey avait le pouvoir de court-circuiter son cerveau d'un simple regard.
Après quelques secondes (pendant lesquelles il avait très probablement gardé la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés), il secoua sa tête et finit enfin par rentrer dans la cabine de douche. Cabine qui était bien moins spacieuse que celle de leur maison à Seattle. Ce n'était que mieux, car comme ça le corps de sa femme était délicieusement pressé contre le sien. Elle lui fit un clin d'œil en sentant à quel point il appréciait cela directement sur sa cuisse et elle glissa sa main entre leurs deux corps juste pour le taquiner un peu. Il manqua d'avaler sa langue quand elle le prit en main et le caressa sur toute sa longueur. Elle rit. Elle allait vraiment le tuer. Et puis elle arrêta de le toucher et lui tendit un fleur de douche pleine de savon en lui glissant à l'oreille:
-Dis… tu veux bien me laver le dos?
Oh il voyait très bien à quel jeu elle jouait là, et lui, pauvre diable, n'avait jamais appris à lui refuser quoi que ce soit. Il lui sourit en retour et commença à lui savonner le dos avec la fleur de douche, mais aussi ses mains (Il était humain, il ne pouvait vraiment pas résister à cela).
Tout cela était bien trop tentant. Sa peau si douce sous ses doigts, ses fesses collées à son entrejambe, ses cheveux dégoulinant d'eau sur ses épaules, sa main appuyée contre la paroi de la douche comme si elle risquait à tout moment de glisser de plaisir. Elle appuya sa tête sur son épaule, les yeux fermés et il l'embrassa sur la tempe.
-Je n'arrive pas à croire que c'est bientôt la fin de notre weekend… murmura-t-elle en soupirant alors que Derek passait la fleur de douche entre ses deux omoplates.
-On pourra revenir avec les enfants l'année prochaine. Je suis certain que contrairement à leur mère ils vont adorer la neige….
-C'est sûr… et la prochaine fois on pourrait aussi passer voir Cristina.
-Si elle ne donnait pas une conférence ce weekend je suis certain qu'elle serait venue et se serait glissée dans notre lit, rit Derek. Alors ça veut dire que je n'aurai plus à te convaincre pour prendre des vacances?
-Chéri, tu n'as jamais eu à me convaincre. Je finis toujours par dire oui avec toi.
-J'ai en tête pas mal de disputes qui prouvent le contraire… mais c'est bon à savoir. Je vais en profiter alors… en commençant par te demander si tu veux bien te retourner pour que je puisse te faire l'amour comme il se doit.
-Hmm… j'ai une autre idée… murmura-t-elle en ouvrant soudainement les yeux. Elle se retourna et se mit à genoux face à lui. Il déglutit avec difficulté. Ok… maintenant il en était sûr, elle allait le tuer. Elle commença par le caresser doucement et puis, elle le prit en bouche. Feu d'artifice dans le cerveau de Derek. C'en était presque trop, surtout quand elle leva les yeux vers lui et dit: regarde-moi Derek. Regarde-moi et jouis pour moi.
Derek finissait de boucler leurs bagages dans la chambre à coucher pendant que Meredith rangeait la vaisselle dans les placards de la cuisine du chalet.
Le chirurgien n'avait pas vraiment envie de partir. Il le savait parfaitement, dès qu'ils seraient de retour à Seattle le temps se remettrait en marche et fini le petit nid d'amour. Attention, il ne changerait de vie pour rien au monde. Être neurochirurgien, être le père de trois merveilleux enfants et être le mari de l'une des plus talentueuses chirurgiennes qu'il n'ait jamais connu était tout ce qu'il avait toujours voulu. Mais le calme des montagnes suisses, et surtout le fait de pouvoir profiter de Meredith sans être dérangé par son bipeur ou parce que Bailey avait tiré les cheveux de sa sœur, ça, ça allait lui manquer. Il allait devoir reprendre sa petite routine de séduction dans l'ascenseur entre deux étages et entre deux opérations, et il allait devoir se contenter d'embrasser sa femme dans les lits inconfortables des salles de repos de l'hôpital… non pas qu'il n'aimait pas ça… bien au contraire, ça lui rappelait toujours les débuts de son histoire avec Meredith et ça maintenait sans aucun doute la flamme entre eux. Mais tout de même… le chalet allait lui manquer. Meredith et lui n'étaient pas épuisés ici, Meredith et lui n'étaient pas pressés ici, Meredith et lui n'étaient pas distraits ici.
Meredith, qui avait fini de tout ranger, entra dans la chambre où il n'était pas loin d'avoir empaqueté tout ce qu'ils avaient amené avec eux pour le weekend. Elle le regarda faire quelques secondes sans rien dire et puis, comme si elle avait lu dans ses pensées (après dix ans de mariage, il avait fini par être convaincu qu'elle en était capable), elle dit:
-Je sais Derek… à moi aussi ça va me manquer tout ça… mais au fond, je suis sûre aussi qu'on deviendrait fous après un certain temps. On est bien trop accros au bloc opératoire et au scalpel et… et à être tout le temps ensemble rien que nous deux, on finirait par se détester, par se disputer… C'est un beau petit nid d'amour ici, mais ce n'est pas la maison, ce n'est pas notre maison. Et puis, ta sœur nous tuerait si on ne rentrait pas pour la sauver de nos terribles enfants...
Il hocha la tête avec un sourire à l'évocation d'Amelia. Meredith avait raison. Bien sûr qu'elle avait raison. Elle s'avança vers lui, l'embrassa doucement et puis, se tournant vers le lit elle pointa le mur du doigt:
-N'oublie pas notre post-it, il va rejoindre l'autre à la maison.
Derek alla décoller leurs nouveaux vœux du mur et en les glissant entre deux livres sur des nouvelles techniques de chirurgie (Meredith avait insisté pour les emmener, mais elle ne les avait même pas ouverts une seule fois du weekend), il rit en disant:
-Imagine un peu la tête de notre mur dans trente ou quarante ans… Si on écrit des vœux tous les dix ans, on finira par tapisser toute la chambre de cadres avec des post-its bleus.
-A ces post-its là, il faudra en plus ajouter des post-it pour me rappeler où toutes nos affaires seront rangées quand j'aurai Alzheimer, dit Meredith comme si de rien n'était en fermant la fermeture éclair de l'une des valises.
-Mer… soupira Derek qui ne pouvait jamais s'empêcher de s'attrister à chaque fois que Meredith abordait le sujet comme si c'était une certitude qu'elle finirait par perdre la tête. C'était l'une de ses plus grandes peurs que de se réveiller un jour et de ne plus retrouver cette étincelle si spéciale dans les yeux de Meredith qu'elle n'avait que pour lui.
La jeune femme, égale à elle-même, lui fit un clin d'œil et explosa de rire:
-Ne fais pas cette tête là Derek. Quand bien même j'oublierai où sont les choses chez nous, ce n'est pas grave. Ce qui est important c'est que je sais que toi, tu me rappelleras tous les jours qui tu es et qui sont nos enfants, et que dès que je deviendrai folle à lier, Cristina s'occupera de se débarrasser de moi… dit Meredith, avant de rajouter rapidement, parce que Derek la fusillait du regard: je plaisante! Derek, n'y pense pas d'accord…
Il hocha la tête, et balayant ces tristes pensées de sa tête il s'approcha de sa femme et la serra dans ses bras. Il inspira le parfum de lavande de ses cheveux fraîchement lavés et lui caressa tendrement le dos.
Ils laissèrent tous leurs bagages à l'entrée du chalet, là où quelqu'un devait venir les chercher plus tard pour les descendre en motoneige dans la vallée et après avoir une dernière fois regardé leur petit nid d'amour et avoir enfilé leurs manteaux et leurs bottes de neige, ils sortirent main dans la main, prêts à rentrer chez eux.
Le chemin dans la neige parut bien plus court et aisé à Meredith. Peut-être était-ce grâce au Soleil qui brillait si fort ce jour-là sur les pentes de la montagnes, ou bien était-ce parce qu'elle savait où elle allait. Elle regrettait presque de ne pas avoir été se balader, au lieu de rester tout le weekend à l'intérieur du chalet… elle le regrettait presque, parce que, en y repensant bien, elle ne changeait vraiment rien aux événements. Tout avait été parfaitement parfait et elle chérirait le souvenir de cet anniversaire de mariage très longtemps.
Comment avait-elle pu penser que tout cela était une mauvaise idée? Elle revenait changée, plus sûre que jamais d'être la femme la plus heureuse au monde et avec une sérénité qu'elle n'avait que très rarement ressenti dans sa vie.
The End!
A très bientôt!
Vivichan10
