En attendant que les femmes finissent leur bain, Yami s'est posé sur son lit, essayant de dormir, mais le sommeil ne vient pas. Une sorte de stress parcourt ses membres, il décide de quitter le confort du matelas, il se lève, son pied se prend dans une lanière, il attrape le sac qui bloque le chemin pour le balancer.

Il s'arrête dans son lancé, c'est le sac de voyage de Charlotte, elle va lui passer un savon s'il fait ça. Il zieute à l'intérieur, il manque de tomber à la renverse contre le lit, le sac ouvert donne une vue précise sur les divers sous-vêtements de Charlotte.

Il commente dans sa tête, la qualité des matières, les détails de la dentelle, le choix des couleurs : du bleu clair comme ses yeux à du rouge osé comme les roses de sa véritable magie. Il se demande si elle portait réellement cela sous toutes ses couches de vêtements.

Il secoue la tête essayant de ne pas imaginer des scènes où il voit Charlotte là-dedans.

-Yami, que fais-tu ?

Il tourne la tête en ouvrant la bouche, trop concentré à reluquer la lingerie de quelqu'un d'autre, il n'a fait pas attention aux alentours.

-Ce n'est pas ce que tu crois, s'affole Yami.

-Ah bon ? J'étais sûre que tu fouillais à l'instant dans ma valise, réplique Charlotte.

-Bon, c'est ce que tu crois, soupire Yami. Je me suis pris les pieds dedans.

-C'est bon, rit Charlotte. Mais j'aimerai bien savoir ce qui te fascine là-dedans.

Sa voix est suave contre sa nuque, elle s'est légèrement baissée laissant ses doigts courir sur la peau foncée.

-Oh, je vois, fait Charlotte. Mes pièces de lingerie te plaisent ?

-Tu portes cela tous les jours, sous ta carapace de métal, demande finalement Yami.

-Et oui, susurre Charlotte. Veux-tu que j'essaye quelque chose pour toi ?

Yami sursaute, la surprise se lit dans ses yeux, maintenant face à Charlotte, il observe la forme de son corps mais remonte à ses yeux pour se stopper. Sauf qu'il y a quelque chose qui cloche, le son du peignoir blanc que porte Charlotte est léger, comme si elle ne porte rien en-dessous ou alors collé à la peau, sans rien de plus.

La curiosité a détruit la barrière de la gêne, il attrape Charlotte par les jambes, la collant à son torse, il la pose sans ménagement sur son bureau.

-Yami, ils vont t'entendre, dit Charlotte.

-Qu'importe, il n'y a personne autour, marmonne Yami.

Installé entre les jambes de Charlotte, il trouve sa cheville nue, il remonte le long de la jambe, fixant les yeux bleus de Charlotte, il trouve sa cuisse sans une couche de vêtement, confirme ce qu'il pensait.

-A quoi penses-tu ? interroge-t-il.

-Mince, Yami parfois, tu es vraiment dense, boude Charlotte.

Elle lui envoie un pied nu dans l'estomac, le temps qu'il se remette du choc, elle défait son peignoir. Quand il révèle la tête, il découvre un body noir, une couleur qu'il n'a pas trouvé dans sa valise.

Pourtant cela lui va à merveille, le noir marque les courbes de sa taille ou de ses seins. Sa peau de porcelaine ressort avec le rayon de Lune sur elle et le contraste entre les deux couleurs. Il note le jeu de transparence et de dentelles, la rendant plus désirable.

Elle est descendue de son perchoir, jetant le peignoir à travers la pièce. Elle s'approche de lui, ondulant ses doigts sur la peau de son torse exposé.

-Est-ce un peu plus clair, tente Charlotte.

Il s'abstient de lui dire qu'il est serré dans son pantalon sous une telle vue, il dévore ses lèvres, bataillant avec elle pour savoir qui peut diriger les baisers. Ses mains trouvent ses fesses, il marmonne quelque chose à propos de la douceur de sa peau.

-Je me demande comment je vais garder mon calme lors des réunions, si tu portes ça en permanence sous ton armure, dit Yami.

Charlotte s'amuse du trouble provoqué chez son petit ami, elle caresse ses épaules, elle trace chaque muscle, les délimitant avec ses doigts légers. Elle s'arrête sur le "v" de ses reins, il attrape sa main avant qu'elle ne descende plus bas, embrassant les jointures de sa main.

Il la guide vers le lit, elle tombe la première sur le lit, il fouille dans les boutons sur le devant de la pièce, Charlotte tressaille alors qu'il expose ses seins à l'air ambiant. Il pose une main sur un, testant la réaction de sa blonde, cela ne semble pas la gêner plus que cela.

Il malaxe les deux entre ses mains, elle gémit au contact, il taquine le centre, écoutant attentivement les murmures de Charlotte. Elle se tortille sous lui alors qu'il porte un sein à sa bouche, il passe sa langue dessus, le tout commence à rougir, laissant des marques qui resteront au matin.

-Yami, crie Charlotte.

-Je suis allé trop fort, demande le sabreur.

-Je vais garder des marques, idiot, gronde Charlotte.

-C'est dommage, parce que je compte t'en laisser d'autres, taquine Yami.

Il met sa menace en place rapidement, mordillant son ventre sur plusieurs parcelles de peau, il sent à son Ki, qu'elle n'est pas embarrassée par la situation, alors il continue sur son avancée, arrivant à la naissance de sa féminité.

Il dérive de sa route, embrassant l'intérieur de ses cuisses, elle rougit à vue d'œil alors qu'il marque sa peau vierge. Il revient, l'embrassant doucement, il tente en vain d'enlever les mains de Charlotte de son visage.

-Hey, appelle Yami. Je ne le ferai pas si tu ne veux pas.

-C'est juste gênant, murmure Charlotte.

-Tu serais rassurée si je restais à côté, demande Yami.

Sa tête se baisse légèrement, donnant la forme d'un "oui" silencieux, il tourne délicatement son visage rougi, insistant pour qu'elle garde ses yeux sur lui.

Ses doigts coulent vers son pubis, il passe ses doigts sur la toison, il trouve son centre de plaisir, caressant doucement cette zone très sensible. Elle ferme les yeux, mordant sa lèvre inférieure.

-Laisse-toi aller, conseille Yami. Je te l'ai dit, nous ne sommes que tous les deux. Charlotte, regarde-moi.

Elle essaye de garder les yeux ouverts, mais elle se crispe à la première intrusion, Yami embrasse ses yeux larmoyants, ses joues rougies par les sensations, massant ses seins pour la faire penser à autre chose.

Avec du temps, de la patience et des baisers, le corps de Charlotte se détend tout comme son Ki, Yami se relève, son pantalon retire au passage, ne restant qu'avec un fundoshi, il se place entre les jambes de Charlotte, s'appuyant sur ses coudes pour ne pas l'écraser.

Il pose son front sur le sien, gardant un contact visuel, il entre en elle, il respire lentement, essayant de ne pas bouger. Alors que ses pulsions lui donnent envie de se mouvoir rapidement en elle.

Quand il sent prête, il bouge dans un rythme lent, il cherche le meilleur moyen pour qu'elle prenne du plaisir avec lui. Bientôt ses plaintes sourdes sont devenues de légers gémissements, appelant le fumeur par son prénom. Yami gémissait le prénom de la blonde dans l'oreille de cette dernière, calant sa respiration sur celle de la blonde.

En se calant à son rythme, il synchronise aussi sa libération sur la sienne, quand elle se resserre contre lui, sa propre libération.

Ils respirent tous les deux forts, des perles de sueur sur tous leurs corps, la douleur de l'action menaçant de les faire s'effondrer. A sa première fois, Charlotte semble plus fatiguée que lui avec des désagréments plus imposants.

-Comment tu te sens, souffle Yami.

-Je suis épuisée, confirme Charlotte. Et j'ai un peu mal.

-C'était ta première fois, tu as été merveilleuse, complimente Yami.

-Yami, as-tu pris du plaisir avec moi ? bégaye Charlotte.

-Et pourquoi, selon toi, j'en aurais pas pris ? interroge Yami.

Quand elle a posé sa question, Yami a roulé de son côté de lit, attrapant la blonde par la taille pour la garder coller contre lui, malgré les traces de sueurs sur leurs corps encore nus.

-Et bien, rougit Charlotte. Je n'ai pas fait grand chose. Je veux dire, je ne t'ai pas touché comme tu l'as fait avec moi.

-Char, nomme Yami. Te voir prendre du plaisir par ma main est beaucoup plus excitant que ce que tu peux imaginer. Pour le reste, tu le feras quand tu voudras essayer. Je serais toujours émoustillé par des petites attentions. En particulier, celles-là.

-Hey, marmonne Charlotte. Continue à dire des choses comme ça et je te ligote à ce lit grinçant !

-Très bien, très bien, rit Yami. Nous devrions dormir maintenant, nous avons une mission demain..

Il est certain qu'elle ne l'a pas entendu quand il souhaite "Bonne nuit" au creux de son oreille, il les couvre, tous les deux de la couette, et niche son menton sur la clavicule de Charlotte. Qu'il aimait son odeur.