Thème du jour : Comédie !
500 mots tout pile, et sans faire exprès !
Écoutez, ce texte-là n'a ni queue ni tête. J'espère au moins que ça vous fera un peu rire, ou sourire !
« Je sais pas, j'y connais rien. À part Molière. C'est marrant, Molière. »
Aqua ouvrit des yeux ronds.
« Toi, tu aimes Molière ? »
Larxène allongée sur le canapé, nonchalante, soupira.
« Ben, quoi ? Pour l'époque, il avait un sacré culot. C'est un peu moi au quinzième siècle, et avec une bite.
-Dix-septième siècle. Et c'est fini l'alcool, pour toi. Tu dis n'importe quoi.
-Gnagnagna, miss je-sais-tout. Tu redeviens chiante. »
Ne s'en laissant guère compter, Aqua entreprit de subtiliser toutes les bières dans le périmètre de Larxène.
Larxène, elle, ne réagit pas, se contentant de suivre son décolleté du regard.
« Pour revenir à ta question… C'était quoi, déjà ?
-Si des gens ont déjà lu ou vu de la comédie, à part Molière, soupira Aqua.
-Quelle idée de poser cette question en soirée, ricana Larxène. Bravo, bel effort pour casser l'ambiance.
-Pourquoi on parle de ça, déjà ?
-Je sais plus, c'est venu dans la conversation.
-Moi une fois, j'ai vu un truc bizarre avec un ventriloque qui disait des gros mots, et un vieux tout nu.
-Beurk. Merci pour ta participation, Demyx.
-Pourquoi y a tout le temps des gens tout nus, au théâtre ?
-Y a pas tout le temps des gens tout nus. Mais c'est vrai que c'était une grande mode, fut un temps.
-De toute façon, c'est un truc de bourge, le théâtre.
-Bah justement, Molière y f'sait du théâtre de rue, c'était pour le peuple et tout, c'était cool. Enfin ça avait l'air, j'étais pas là.
-Le mec est un peu punk avant l'heure quoi.
-Pourquoi on parle de ça, déjà ? »
La conversation tournait en rond. Il serait temps d'envoyer tout le monde se coucher, mais Aqua ne serait certainement pas la première à suggérer l'idée. Pas envie de passer pour la rabat-joie de service.
Quelqu'un rota bruyamment, probablement Vanitas. Larxène somnolait sur le canapé.
« On s'emmerde. Aqua, dis-nous une blague.
-Non.
-Je t'avais dit, elle est pas drôle.
-Mais je peux être drôle quand je veux !
-Ah ouais ? Dis-nous une blague. »
La jeune femme sentit la nervosité l'envahir. La peur d'être ridicule. L'alcool n'aidant pas, elle sortit de but en blanc :
« Je peux pas, j'en connais que des racistes. Donc des pas drôles, quoi. »
Sa répartie fit rire ses amis. Elle se demanda s'ils se moquaient d'elle, ou s'ils riaient avec elle. Son impossibilité à discerner la différence l'empêchait souvent de trop se lâcher.
« Et où est-ce que t'as appris toutes ces blagues racistes ?
-Comme tout le monde, sur les sites de blagues nulles à l'école primaire. Et dans la bouche de Larxène.
-Fallait pas y mettre ta langue aussi profondément, hein ! »
Nouveaux rire. Même Aqua pouffa. Pourtant, elle se leva et tapa dans ses mains, comme une monitrice de colonie de vacances.
« Bon, ça suffit ! Tout l'monde au lit, avant que ça ne devienne plus ridicule que ça ne l'est déjà ! »
Je sais pas ce que j'ai avec Aqua, en ce moment. Peut-être que le thème de demain ne sera pas centré sur elle. Qui sait.
À demain les gens !
