Il y avait des choses qui ne changeaient pas facilement. La difficulté de certains de se lever à l'heure. D'autres de comprendre quoi que se soit en anglais ou de se rappeler des dates en histoires.
Pour Monoma, c'était de laissé échapper un sujet pour critiquer un élève de la classe A-1.
-Vous avez entendu de la dernière nouvelle…? commenta-t-il sur l'heure du dîner, quelques jours après que Rei aille été dans la classe A-1. On raconte que la surveillante serait en fait une femme couguar…!
-Hein? fit Tetsu Tetsu, ne comprenant rien.
Primo, il n'était pas grand connaisseur sur le sujet. Mais si sa mémoire était bonne, ce terme s'employait pour des femmes intéressées par des jeunes hommes plus jeunes.
-Sérieux, c'est n'importe qu-, commença Kuroiro, celui capable de se fondre dans les ombres.
-On l'aurait aperçu en très de dîner avec Shoto Todoroki…! continua Monoma, comme si ses collègues de classe était pendu à ses lèvres. Et d'après ses sources, ils semblaient extrêmement proches.
-Proche comment…? murmura Mineta, s'étant glissé de son siège, comme attiré par tout les scandales impliquant une prof et un élève.
-Proche comme s'ils étaient parents…, commenta Monoma, avant de réaliser que le petit être aux cheveux en bouboules l'observait avec des yeux illuminés, joignant ses mains. T'as un problème?
-J'espère qu'elle nous traitera tous comme ça…! Ahhhh! fit-il, faisant rire beaucoup d'élèves de la classe B-1, brisant la tentative de Monoma de dégradé la nouvelle surveillante.
Les choses en restèrent là, excepter que Monoma se mit à être un des partisans à chercher toute faille dans le comportement de Rei pour la dégrader, voir monter un dossier pour le présenter au directeur.
Son prof en eu vent et il décida d'en parler toute suite à l'intéressée, s'excusant à l'avance de l'attitude « très peu héroïque » de son élève à problèmes.
-Non, vous n'avez pas à vous excuser… C'est normal, ses jeunes sont des adultes en croissance, ils s'interrogent, ils…, commença Rei, avant que Vlad King montre quelques écrits qu'il avait recueillit pour présenter au directeur. … Quoi?
Vlad se sentait mal. Cette femme ne méritait pas tant de reproches, mais en même temps, il avait entendu parler de rumeur entre elle et Shoto, et il voulait s'assurer que le directeur ne se trompait pas, quant aux comptes de cette femme.
-Juste pour être sûr, vous n'êtes pas… Enfin, vous ne traitez pas un élève mieux qu'un autre…? demanda-t-il, pour ne pas soutenir les propos cruels de son élève.
-Shoto Todoroki est mon fils…, répliqua-t-elle, écarquillant les yeux, ayant enlever ses lunettes quand il s'était approcher pour lui parler dans la salle de classe.
-… Ah… Hein?! fit-il, ne comprenant pas pourquoi elle travaillait si vraiment elle était épouse à Endeavor.
Et pourquoi diable elle cachait son identité…?!
Il lui demanda son but exact à enseigner à l'école et elle se montra parfaitement sincère, Aizawa rentrant entre temps pour essayer de trouver une place confortable pour dormir.
-Mon mari est un héros exceptionnel, mais parfois, j'ai peur qu'il n'aille perdu beaucoup de son humanité… Surtout envers sa famille… J'aimerais simplement pouvoir faire quelque chose pour les héros de demain, m'assurer qu'ils ne souffrent pas de ce milieu compétitif, ou presque tous projette d'être le numéro 1, alors qu'un seul pourra atteindre cet objectif…
Un long silence suivit son explication. C'était désarmant d'honnêteté et en même temps, Vlad ne voulait pas avoir tant d'information sur le présent héros.
Mais après réflexion, c'était évident qu'une femme ayant vu son mari se torturer à ne pas réussir à atteindre son but ultime et ayant subit ses foudres ne souhaitaient pas que qui que se soit traverse les mêmes revers.
Aizawa n'avait pour l'instant pas tout comprit chez Rei, mais il la catalogua alors sans méchanceté dans la même caste d'All Might. Des gens naïfs pensant que tout le monde pouvait être heureux, à force d'entraide et de bonnes volontés.
Il y avait des individus qui ne seraient jamais heureux. Complexe d'infériorité, désirs de grandeur mais pas les attitudes ou le talent pour l'atteindre. Et ces gens devenaient névrosés ou pire, des criminels.
Bien sûr, il y avait les gens acceptant d'être normales, avec ou sans Quirk mais ne poussant pas leurs ambitions au-delà d'un certain réalisme. Ces gens faisaient la société, la société qu'ils défendaient et recevaient encouragements ou critiques.
Vlad King s'excusa de l'avoir déranger, suggérant qu'il remette à sa place son élève. Rei lui conseilla de lui laisser gérer ça.
-Je ne veux pas encore dire mon identité aux élèves. Aussi je m'emploierais à ne pas agir différemment avec Shoto plus qu'un autre et donner mon attention aux élèves nécessitant plus d'aide…
-Vous ne devez pas oublier que vous n'êtes pas seule, ni psy, M'dame. Sans vouloir vous choquez, certains de ses élèves ont un égo démesurés, il pourrait vous être difficile seulement de vous faire écouter d'eux…, commenta le prof, Rei hochant la tête.
-Je comprends… Quoi qu'il ne soit, je ferais de mon mieux dans mes capacités. Merci de m'en avoir parler dès que vous avez été mit au courant…! expliqua-t-elle, Vlad lui répondant que c'était naturel.
Elle sortit, le héros du sang se tournant vers Aizawa.
-… Tu savais qu'elle était la femme d'En-?
-Oui, répliqua Aizawa, étant déjà dans son sac de couchage.
-… Elle n'a pourtant pas besoin d'argent…, raisonna-t-il, trouvant curieux qu'elle soit là juste pour aider la seconde génération.
-Tu ne connais pas sa vie… Ni moi, commenta le héros.
Il se doutait pour avoir entendu des choses durant le tournoi à l'école où Endeavor avait exploser de bonheur, quand Shoto avait utiliser son côté gauche, qu'il valait mieux ne pas tout savoir les détails.
Le week-end arriva et Fuyumi reçut sa mère dans la mâtiné, ayant nettoyer la maison, enfin, presque toute la maison, Rei surprenant sa grande fille avec les cheveux rattachés, lavant le plancher.
-Allons, tu ne devais pas te mettre en quatre comme ça…! répliqua Rei, se déchaussant et Fuyumi se redressant, prit en flagrant délit.
-Pardon…! C'est juste qu'on a rarement d'invité…!
-Tu veux porter ça dans la cuisine? demanda Rei, lui tendant un paquet enveloppé d'un tissu vert.
-Tu n'étais pas obliger…! commenta Fuyumi, le sentant et souriant. Oh, ça sent terriblement bon!
Elles s'installèrent dans la cuisine et discutèrent du matin au dîner de l'éducation, des hauts et des bas.
-Tu aurais du me dire que tu devenais enseignante…! Je t'aurais donné des trucs pour briser la glace…! commenta Fuyumi, Rei rougissant, se sentant mal d'avoir fait tant de cachoteries.
-Je suis vraiment désolée… Je dois admettre que quand je suis aller voir le principal, je ne pensais pas qu'il me proposerait ce genre d'emploi. Je me serais suffit de tellement moins… Mais en même temps, c'est merveilleux de voir tous ses enfants travailler pour réaliser leurs rêves, toutes leurs forces, leurs imaginations…
-Awww! Je t'envie…! s'écria Fuyumi. Tu vis dans ce lieu secret que papa et Shoto ne décrivent jamais…!
Rei sourcilla.
-En parlant d'Enji, il n'est pas dans une mission périlleuse, j'espère…! demanda-t-elle, Fuyumi se contenta de lever son téléphone.
-… Semblerait qu'il y avait une conférence aujourd'hui… Et ils l'ont retardé parce que justement, papa est en très de s'occuper d'un train en panne avec 150 abandonnés…
-On ne risque pas de le voir de sitôt…, raisonna Rei, ayant un petit sourire triste.
Elle aurait du être inquiète pour Enji, mais en même temps, elle était rendu si habitué qu'il affronte le danger. Elle laissait l'illusion flotter dans son esprit qu'il était vraiment invulnérable…
Elle se dit qu'elle pourrait rester dormir et partir juste au matin. Elle aurait vraiment voulu voir Enji, lui laisser l'occasion de lui parler en chair et en os. Son appel l'avait touché, lui ayant rappeler qu'il n'y avait pas vraiment de haine entre eux. Juste quelques remords, quelques différents.
Mais elle n'allait pas revenir sur sa décision d'être indépendante de lui et de recommencer entre eux sur des bases neufs. Elle devrait lui parler de ses sentiments vis-à-vis du passé. Sans oublier Dabi. Mais elle voulait s'assurer avant qu'il soit vraiment capable d'encaisser le tout sans surréagir.
Quand Enji rentra chez lui, était 8 heures du soir. Il avait du se taper une conférence stupide s'éternisant sur des heures, discutant des nouvelles implications à suivre sur les héros. Ensuite, il avait été appeler à aider un confrère à l'extérieur de son périmètre. Un nouveau gang de criminels aux Quirks féroces avaient été capturer par leur coopération.
Mais comme il s'y attendait, tout de même un peu déchu, Rei n'était plus là.
-J'ai essayer de la convaincre de rester dormir…! s'excusa Fuyumi, lui déballant le gâteau et lui en tranchant un morceau, lui approchant ensuite son repas et le dessert de Rei. Mais elle avait des obligations, qu'elle m'a dit…
-Bien sûr… Ce ne sera pas la dernière fois que ça risque d'arriver…, marmonna-t-il en prenant une bouchée de son repas fraîchement réchauffé.
Il eut envie de penser qu'elle n'était pas trop malheureuse d'être partie sans le voir. Mais il savait fort bien qu'il était fautif dans ce cas-là. Il n'aurait pas du aller dans cette conférence. Il aurait pu refuser d'aider son collègue dans le pétrin. Il se serait débrouillé autrement.
Ça aurait juste nuit à son image déjà terne d'héros numéro 1. Enfin…
Fuyumi ne dit pas un mot, sentant sa déception muette alors qu'il mangeait sans sembler goûter quoi que se soit, ses yeux regardant devant lui, amer. Elle préféra s'éclipser dans sa chambre, le cœur lourd. Elle s'installa sur son lit, serrant son oreiller contre elle, sentant ses yeux lui chauffer.
Pourquoi…? Pourquoi sa mère ne pouvait pas juste revenir à la maison et tourner la page sur le passé…?
Rei ne s'attendait pas à être appeler par l'école. Encore moins quand le directeur l'amena dans son logement dans l'enceinte de U.A.
-Aizawa a dut partir en mission… Et d'après la loi, je ne suis pas un être humain, expliqua le rongeur, ouvrant la porte en appuyant son pouce sur un scan.
À l'intérieur était aménager une maison tout à fait normal, excepté quelques meubles plus petits qu'à la normal. Une gamine aux cheveux blancs, aux yeux rouges et ayant une petite corne poussant sur son front les dévisagea, semblant nerveuse.
-Tout va bien, Eri… c'est une amie…! commenta le directeur, mais la gamine s'enfonçant dans le sofa, ne paressant pas du tout rassuré.
-… Est-ce que c'est…? commença doucement Rei, stupéfaite.
Elle avait entendu parler par Shoto que le jeune Midoriya et un élève senior de U.A avait sauvé une enfant des Yakuzas. Mais elle ignorait que l'école l'avait prit en charge, encore moins que son tuteur était le taciturne professeur semblant toujours endormi.
-Eri, voici Rei… Elle va veiller sur toi le temps que Monsieur Aizawa revienne…, commenta le rongeur, employant un ton doux et très jovial.
Mais la gamine grimaçait, ne semblant pas bien accepter tout changement.
Rei resta debout, en arrière fond, attendant. Combien de fois elle s'était sentit désemparée elle-même, par le passé…? Combien de fois elle aurait souhaité de réveiller du cauchemars qu'était alors sa vie? Cette gamine avait dut subir quelque chose d'atroce pour être si méfiante. Ma foi, il n'était pas difficile de deviner ce qu'on ressentait quand des gens abusaient de vous pour votre Quirk.
Elle avait subit quelque chose de similaire, mais à une si petite échelle…
-Monsieur Nezu…, commenta soudain Rei, le directeur levant son regard vers elle. Peut-être pourrais-je faire chauffer de l'eau…? Il me semble que vous êtes amateur de thé… Et je pourrais faire un chocolat chaud pour Eri…
-Certes… Quelle magnifique idée! commenta Nezu, semblant soulagé qu'elle vienne à son aide.
Bien sûr, la gamine ne sembla pas du tout intéressé à accepter quoi que se soit de l'étrangère. Le directeur lui approcha des jouets, son cahier à coloriage mais voyant qu'elle continuait à épier l'étrangère, effrayée, il soupira et alla prendre place sur un fauteuil à sa taille, à côté de Rei, celle-ci ayant opter pour s'installer sur un siège aux proportions pour humain.
-Elle est encore très renfermé sur elle-même…, commenta Nezu tout bas, semblant désolé de la chose. Mais personne ne peut lui en vouloir…! Nous ne sommes pas proprement équiper pour venir en aide à un enfant ayant tant souffert… Nous ne pouvons que laisser le temps faire son œuvre, et la traiter avec tous les soins possibles…
-… Parfois, il vaut mieux traiter la personne comme quelqu'un de normale…, répliqua Rei, surprenant le directeur.
Il comprit son point de vue mais décida de changer de sujet.
-Je suis navré de vous avoir appelé si tard…! Et vu la nature du service, je ne peux pas vous dédommager...
-Ça ne me dérange pas du tout, Nezu… Je peux vous appeler par votre nom…? s'assura-t-elle, le directeur se contentant de sourire. J'aurais fini par rentrer chez moi, sinon…
-Qu'avez-vous fait de votre journée de congé…? demanda-t-il, curieux.
-Oh, rien de spécial. J'étais avec ma fille, on parlait d'éducation…
-Oh, la jeune Todoroki…! J'aime beaucoup cette petite…! admit le directeur, ses yeux pétillant. Elle va bientôt fêter sa fête, il me semble…
-Elle est né en hiver… Comme moi…! commenta Rei, souriant à ce souvenir.
-Et elle est éducatrice pour des enfants de l'âge d'Eri…! commenta le rongeur, Rei hochant la tête.
-Elle me dit que mon travail doit être très difficile comparer aux miens… Mais je me rappelles quand elle et ses frères avaient cette âge précoce de la maternelle… Oh, ils débordaient d'énergie… Et ils créaient toute sorte de jeu, parfois je me sentais complètement dépassé…!
-Ah ha ha! Ma fois, aujourd'hui, on ne se ferait pas une telle image de Shoto…! Heureusement, il semble s'être fait ami avec Bakugo…! commenta le rongeur, Rei ayant quelque doute mais préférant ne rien dire.
Quand elle regardait son fils, elle avait l'impression de voir une version miniature d'elle quand elle était enfant. Toujours seule, toujours très pensive…
Mais il avait aussi une aura de puissance qui émanait de lui… Sûrement à cause d'Enji…
-Dites… Vous n'avez pas l'air d'une vieille…! commenta soudain Eri, Rei et Nezu se tournant vers elle, réalisant qu'elle avait tout écouter la conversation.
-… Ma foi… Si… Je suis vieille…! admit-elle, souriant, Eri finissant par descendre du sofa et s'approcher, précautionneusement avant de mieux l'observer.
-… Vous avez des cheveux blancs parce que vous êtes très, très vieille? demanda-t-elle, Nezu souriant devant son innocence et sa franchise.
-Non… Je pense que, comme toi, je suis né avec cette teinte… Mais il est vrai que de dos, les gens m'ont déjà traité comme une vieille mémé… Mais toi, Eri, tu n'as pas l'air très âgée…! commenta Rei, lui souriant avec bienveillance.
-… J'ai… 5, 6… 7 ans…! commenta-t-elle en levant ses doigts, Nezu applaudissant en silence, content qu'elle s'exerce à compter et qu'elle ne se trompe pas dans son âge.
-Tu es très grande, pour avoir 7 ans…! Je t'aurais donner 8…! commenta-t-elle, Eri rougissant, avant de se toucher la tête.
-… c'est la corne…? demanda-t-elle, songeuse, Rei plissant les yeux en souriant d'avantage.
-Elle est très mignonne…, commenta-t-elle, Eri baissant les yeux.
-… C'est de là que vient mon pouvoir… Je n'aime pas ça…, commenta-t-elle, grimaçant.
Rei comprit son sentiment et elle hocha la tête.
-… On aimerait parfois être né sans Quirk, n'est-ce pas…? demanda-t-elle, Eri levant ses yeux, surprise, ne pensant pas qu'un autre avait eu l'idée avant elle. Mais on fait de son mieux avec qu'est-ce qu'on a…!
-… Et votre pouvoir…? demanda Eri, se demandant s'il était destructeur, comme le sien.
Rei se leva et alla se chercher son verre d'eau, avant de s'asseoir au sol pour être au même niveau que la gamine. Nezu les observait en silence, attentif.
-… Je peux changer l'eau en glace…, admit-elle, plongeant ses doigts dans l'eau et y ressortant avec une étoile, la montrant ensuite à la gamine.
-C'est froid…! commenta Eri après y avoir toucher, mais souriant.
-Ce n'est pas toujours commode. Par exemple, parfois j'ai si froid que j'ai du mal à faire quoi que se soit sauf grelotter…! commenta-t-elle, Eri la dévisageant, médusée. C'est pourquoi j'ai besoin de gens autour de moi. Plus de gens et plus d'animations font de la chaleur, et je me sens mieux dans ce temps là…
-Ohhh…, commenta la gamine, hésitant, avant de lui saisir sa main de libre. C'est vrai, vous êtes très froide.
Rei écarquilla les yeux, retenant son souffle, n'ayant pas songé que l'enfant teste ses propos. Mais elle accepta le contact et lui avoua que sa petite main chaude était très agréable…
-J'ai déjà moins froid…! admit-elle, Eri joignant ses mains sur sa bouche.
-Est-ce que… Est-ce que si je me colle à vous, vous allez avoir plus chaud? demanda-t-elle, Rei ayant l'impression que c'était un de ses enfants se prêtant à jouer sa boule chaude.
C'était tellement adorable, elle crut qu'une larme montait à ses yeux.
-Je ne peux pas t'obliger…! répliqua-t-elle, un peu gêné, mais Nezy se prêta au jeu.
-J'ai trouvé un livre! Si on tenait chaud à Miss Rei tout en la laissant nous le lire? demanda le principal, Eri voyant le dessin de la page couverture et finissant par hocher la tête.
Rei se ramassa à avoir Eri sur une jambe et le principal sur l'autre, tous peloter dans une couverture de laine. Elle passa ses bras autour de leurs épaules pour tenir le livre et les tenir plus proche d'elle, embarrassée de se retrouver dans une situation qu'elle n'avait pas vécu depuis 10 ans, mais ne pouvant se voiler la face en appréciant le confort et la douceur de l'instant.
-Et bien… C'est l'histoire d'un petit hamster, du nom d'Hamtaro…! commença Rei, Eri regardant les dessins avec des yeux brillants, Nezu se faisant tout petit mais souriant largement, appréciant cette instant, lui donnant l'impression d'avoir une famille.
Aizawa revint tard ce soir-là. Il alla chercher Eri dans le logement de Nezu, n'aimant pas déroger à la loi en laissant « un animal » baby-sitter la petite. Mais l'animal en question était directeur d'école…! Ce n'était pas vraiment fou de songer qu'il était très capable de s'occuper d'une enfant, s'il gérait tout ce qui touchait l'école haut la main.
Il resta un peu surpris de voir Eri endormi, sa tête reposant sur une des cuisses de la nouvelle surveillante, celle-ci lui caressant ses cheveux soyeux en acceptant une nouvelle tasse de thé de Nezu.
-Ah! Content que tu sois revenu indemne, cette fois…! commenta le principal, Aizawa plissant les yeux, avant d'enlever son foulard de capture.
Il avait besoin de s'asseoir deux minutes. Il était épuisé…
-Pas de souci avec Eri…? demanda-t-il, le principal lui répondant aussitôt.
-J'ai appeler Mme Todoroki pour me seconder dans la tâche de surveiller la petite… Et j'ai encore une fois été soufflée de l'expertise de cette dame…
-Je n'ai presque rien fait…! répliqua Rei, un sourire mal à l'aise, Aizawa sachant déjà qu'elle était humble.
Mais qu'Eri se soit sentit assez à l'aise pour s'endormir à côté d'elle…?
Peut-être parce qu'elle était une femme et donc moins effrayant que d'autres gens. Il se rappelait qu'il avait du faire preuve de patience pour gagner sa confiance. Non pas qu'il avait demandé à être son gardien. Vu son Quirk, il était la personne la mieux choisi pour stopper son Quirk s'il se réactivait.
Le directeur secoua la tête, toujours un large sourire aux lèvres.
-Altruiste, compassionnée et attentive aux autres… Ce sont d'excellentes qualités pour un pédagogue…! Pas étonnant que votre fille soit enseignante…! commenta Nezu, Aizawa regardant l'heure et sourcilla.
-Vous allez tracasser votre famille… en revenant si tard…, commenta Aizawa, jetant un regard à Rei, celle-ci parut d'un coup un peu détaché.
-… Ça ne risque pas…, commenta-t-elle, et Aizawa sentit le même mur de glace qui séparait les gens de Shoto.
Ce n'était pas qu'elle n'était pas capable de communiquer. Mais ce sujet semblait douloureux et elle ne voulait pas donner de détails.
Nezu se contenta de détourner adroitement la conversation sur les prochaines activités à l'école, suggérant même qu'ils organisent une collecte de fond pour des up-grades de costume.
-Ne comptez pas sur moi ou mes élèves… Ils ont beaucoup de choses à rattraper…, commenta Aizawa, avant de prendre délicatement Eri dans ses bras.
Rei dut admettre être surprise de voir comment il se débrouillait bien, pour un homme qui n'avait pas eu d'enfant. Elle avait la curieuse idée que les hommes qui n'étaient pas pères ne savaient pas ce qu'était l'instinct paternel. Mais à le voir retenir la petite contre lui, baissant sa voix pour donner ses derniers conseils au directives aux autres, elle dut admettre qu'il semblait un tuteur adéquat pour la petite.
Les deux se ressemblaient, quand on y pensait. Excepter que l'une était pure et effrayé des autres. L'autre était sombre et effrayait les autres.
Elle était contente de voir une autre facette de cet homme, se disant qu'elle ne devrait pas juger une personne juste par son apparence ou son attitude envers les autres.
Quand les deux partirent, Nezu se retrouva seul mais serein. Il avait passé une très agréable soirée. Il doutait parfois ses capacités à interagir avec les petites personnes délicates comme Eri. Mais de côtoyer Rei l'inspirait et le calmait de cette crainte et de celle de ne pas être à la hauteur pour gérer l'académie.
Il finit son thé avant de ranger les jouets et se préparer pour une nuit de sommeil réparatrice.
Le lendemain, Rei alla voir Mitsuki à l'hôpital. Elle allait enfin pouvoir rentrer chez elle, et ils n'étaient pas trop de deux pour l'aider à monter dans le taxi.
-C'est vraiment aimable d'être venu…! commenta Masaru, faisant du café dans leur cuisine, Rei rentrant pour la première fois chez la maison des Bakugos.
Elle était si fraîche, si sophistiqué. On sentait que c'était des stylistes qui vivaient ici. Elle en venait à jalouser un peu ce genre de lieu.
Il lui semblait que c'était le signe de réussite d'habiter un tel endroit. Non pas qu'elle soit ambitieuse…! Mais elle se demandait ce que ça ferait de recevoir des amis dans un lieu semblable. Les gens penseraient sûrement : « Ah, elle a réussi…! Elle n'a pas du tout besoin de son mari pour subvenir à ses besoins… ».
Elle savait en partit qu'elle était à peu près obsédé à l'idée de devenir indépendante, d'autant qu'Enji faisait de visible effort pour recoller les pièces. Mais si elle retournait à son ancienne routine, elle avait trop peur de redevenir comme avant. Et ça ne faisait de tort à personne…!
Elle souriait à Masaru, le trouvant tellement aimable et serviable…! C'était un bonheur de côtoyer ce genre d'homme…
-Est-ce que vous avez quelqu'un pour l'aider les premiers jours…? demanda-t-elle, inquiète pour Mitsuki, toujours une jambe dans le plâtre.
-Elle est bien trop fière pour demander l'aide de qui que se soit…! Mais Inko est libre, et je lui ai déjà demandé si elle pouvait venir nous rendre visite fréquemment…!
-C'est une bonne idée… Ça a des avantages à être femme de foyer…, souffla Rei, songeuse.
Masaru l'observant un moment, gêné, avant d'essayer de savoir comment ça allait, de son côté.
-Alors, les choses se replacent, entre toi et ton mari…?
-… Non…, répliqua-t-elle, ne comprenant pas exactement pourquoi tout le monde pensait que son bonheur dépendait d'Enji.
-… Ah bon…? Mais il n'est pas… Je veux dire…! C'est juste que je pensais que tu voulais…! commença Masaru, Rei se prenant le front.
Bien sûr qu'il voulait la revoir avec son mari…! Il devait trouver bizarre qu'une femme rejette sa famille pour chercher travail, vivre seule. Si une femme aussi entêté et indépendante que Mitsuki se complaisait dans la vie de couple, pourquoi pas elle?
Elle sourit, embarrassé de sa réponse trop honnête.
-Ce n'est pas encore le bon moment… J'avais besoin d'un peu de distance… Mais je sens qu'Enji a changé… Bientôt, nous pourrons tourner la page et aller de l'avant…, commenta-t-elle, Masaru semblant content de cette explication.
-Tu m'as fait peur…! Encore un peu, et je m'attendais à ce que tu me dises qu'il était question de divorce…! Ça aurait été triste…! 4 enfants, tu t'imagines, combien ils seraient malheureux de voir leurs parents séparés?
« … Pas vraiment… » réalisa-t-elle, se rappelant l'attitude très joyeuse de Natsuo à l'idée qu'elle se sépare.
Et l'idée venait même de Shoto…! Seule Fuyumi semblait convaincue que leur bonheur à tous reposait à ramener la famille ensemble…
Pour sa part, elle n'était plus sûr de rien… Elle sentait encore de l'affection pour Enji, mais en même temps, elle sentait une fureur vive à chaque fois qu'il la descendait et tentait de la convaincre de le laisser l'entretenir, la loger, la nourrir, etc.
Il n'avait pas besoin d'elle. Pourquoi diable elle aurait besoin de lui?!
Elle contint ses sentiments négatifs, allant dire au-revoir à Mitsuki dans sa chambre, celle-ci lui jetant un drôle de regard.
-… Tu as vraiment l'air mal…, commenta la belle blonde, Rei sourcillant.
-… Mais non, je vais très bien…! mentit-elle, Mitsuki pouffa de rire.
-C'est ça…! Pas de ça avec moi, ma chère… Je suis une femme, et j'ai comme le pressentiment que tu ne réalises pas les erreurs que tu commets…, commenta-t-elle, Rei n'aimant pas où elle s'en allait mais l'écouta, semblant calme.
Les deux femmes étaient très différentes, elles avaient grandis dans deux mondes extrême l'un à l'autre. Mais Rei ne détestait pas du tout Mitsuki. À l'inverse, elle cherchait à lui ressembler, ne pas se laisser manipuler par personne, mais sans non plus être une vraie diablesse quand son amour propre était touchée.
-Tu t'es mise à travailler sous une fausse identité… La belle affaire…! Mais un jour, les jeunes et les médias apprendront qui tu es… Et où tu pourras fuir, alors? Tu vas devoir tout déballer, si c'est pas aux journalistes véreux, ce serait à ton horrible mari…
-Dire quoi? demanda Rei, sentant son cœur débattre dans sa poitrine.
-… Que tu le hais…, commenta simplement Mitsuki, comme si ce n'était rien de si énorme ou terrible, presque avec un fou rire. Allons…! Je sais que tu en meurs d'envie…! Tu penses juste qu'il ne pourra pas se relever de ça…! Mais pas du tout! Masaru me voue parfois une haine féroce, quand j'en fais à ma tête. Quand il a explosé ma clone, si tu avais vu sa tête, si euphorique…! Merde, j'en pince encore plus pour lui…! s'écria-t-elle, rougissant, semblant d'un coup gêné, Rei éclatant de rire.
Ce qu'elle disait ne semblait pas faire de sens. Mais pour son couple, ça en faisait et c'était tant mieux.
Si tout le monde pouvait être si franc et si direct que le couple Bakugo… Accepter les hauts et les bas du mariage, sans se soucier des conventions.
Mais elle était différente d'elle. Elle ne pouvait pas s'amuser à l'idée qu'Enji la déteste. Et Enji serait très troublé si elle lui confiait le ressentiment qu'elle portait en elle.
Non, pour son bien et son bonheur, elle se tairait, attendrait que les choses se calment.
Quand à l'idée que son identité soit révéler à l'école, et bien, elle ferait avec, le moment venu. Ou elle donnerait sa démission.
L'idée la chagrinait, elle qui s'attachait aux élèves, à l'équipe école, au directeur… Mais il était hors de question de travailler pour des gens qui la considérerait comme un monstre. Chose que les gens devaient continuer à croire, à cause de l'article. Sûrement.
