Je discutais avec mon prof mais ce n'était que des conversations banales.

Quand il essayait de faire de l'humour, je ne comprenais pas toujours.

En fin de compte, il était plus intéressant que je ne pensais.

Une impression étrange était présente, depuis que je l'avais rencontré, j'avais l'impression de l'avoir vu avant mais je ne savais plus d'où.

Je ne cherchais cependant pas à en savoir plus.

Ce samedi matin, il m'envoya un message.

« Ton ami est chez moi, viens lui dire de s'en aller ».

-Je ne sais pas de quel ami il parle.

Je me rappelais que Sebastian couchait avec des gars de mon âge.

Son truc, c'était les lycéens.

Tant qu'il ne me draguait pas, je m'en fichais.

Je décidais de l'ignorer mais il insista.

« Ramène tes fesses pour dire à ton ami de s'en aller ! ».

Je décidais donc d'aller chez lui.

Chez lui, je sonnais.

Il habitait dans une maison, je ne pensais pas que les profs gagnaient autant.

Il m'ouvrit, en sous-vêtement.

Le voir quasiment nu ne me faisait rien.

-Salut, Ciel, entre.

Je rentrais et vu Alois, triste.

-Dis à ton ami, que ce n'était que pour la nuit.

-Ce n'est pas mon ami, juste un gars avec un intérêt pour moi. Je ne comprends pas d'ailleurs, pourquoi vous me dérangez pour cela. Ce n'est même pas mes affaires avec qui vous couchez.

Alois vint vers moi et me dit :

-Je suis tombé amoureux de lui mais il ne veut pas de moi.

Alois tenta se de rapprocher de moi.

Je le rejetais sèchement.

-Il ne te l'a pas dit que c'était que pour une nuit ?

-Si mais je l'aime !

-Tu es vraiment con, il ne fait que des plans pour une nuit. Si tu le savais, ne t'attaches pas à lui !

-Tu es méchant, Ciel !

Alois pris ses affaires et s'en alla.

-Quel imbécile ! s'exclama Ciel.

-Tu as été dur avec lui.

-C'est vous qui m'avez dit de venir, vous m'avez dérangé.

-Pourquoi tu faisais un truc important comme te masturber ?

-Cela ne vous regarde pas ! s'énerva Ciel.

-Désolé, je te taquine encore mais c'est si facile avec toi. Tes réactions sont intéressantes. Tu veux à boire ?

J'acceptais mais je ne comptais pas m'éterniser chez lui.

Sebastian enfila un tee-shirt mais je gardais mon regard interrogateur.

-Quoi ?

-Mettez un pantalon !

-Tu t'en fiches, cela ne te fera pas bander de me voir à moitié nu, répondit Sebastian.

-Vous n'êtes qu'un abruti.

-Oui mais tu acceptes de me parler, tant que j'ai un intérêt pour toi, je m'en fiche d'être un abruti.

-Vous êtes étonnant. Pourquoi vous vous intéressez à moi ?

-Tu es intéressant. C'est la première fois que je rencontre quelqu'un comme toi.

-Vous ne vous intéressez qu'à mon autisme donc, dit Ciel.

-Non pas que, toi avant tout. Tu es déconcertant. D'ailleurs si tu ne te mets pas avec quelqu'un tu ne coucheras jamais avec quelqu'un et tu resteras puceau toute ta vie.

-Pourquoi vous n'avez retenu que cet aspect ? demanda Ciel.

-Tous les jeunes de ton âge couchent ou vont le faire. Comment veux-tu coucher avec quelqu'un si tu ne peux pas être touché facilement ?

-Je ne dis pas que je ne veux pas de sexe avec quelqu'un, je dis juste qu'il devra me voir plus que comme un objet sexuel et que le meilleur cadeau qu'on puisse offrir, c'est soi-même.

-C'est une vision intéressante, dit Sebastian.

-Je ne sais pas si je serai avec quelqu'un ou si je tomberai amoureux, mais si c'est le cas, cette personne sera patiente et attendra.

-Combien de temps pour t'embrasser ? Deux ans ? se moqua gentiment Sebastian.

-Non, vous savez bien que je déteste quand vous vous moquez de moi !

-Désolé, c'est si facile.

-Et vous ? demanda Ciel.

-Quoi donc moi ?

-Eh bien les histoires sans lendemains, est-ce un choix ou vous avez été amoureux et avez souffert au point de pas vous attacher ? Ou alors le divorce de vos parents ?

-Tu te la joues psychologue ? demanda Sebastian.

-Vous n'êtes pas obligé de répondre.

-Si puisque ce sujet semble t'intéresser. Mes parents ne sont pas divorcés et j'ai été amoureux. Je ne souhaite plus m'engager alors j'enchaine les plans avec les jeunes de ton âge.

-Pas les vieux de votre âge ? ironisa Ciel.

-Je ne suis pas si vieux. Je n'ai que 30 ans. J'aime les lycéens, ils sont jeunes. Les étudiants aussi.

-Tant que vous ne me draguez pas et que vous ne tentez rien.

-De toute façon, tu ne te laisseras pas toucher alors ce serait une perte de temps. Je ne te vois pas comme un plan.

-Tant mieux alors. Je n'aime pas les vieux je crois.

Je finis par m'en aller.

Avant de partir, je dis à Sebastian, mon professeur :

-Vous êtes bien plus compréhensif que je ne le pensais. Vous êtes bien le premier prof qui m'intéresse. Je viendrais peut-être plus souvent en cours.

-Tant mieux, les cours auraient un niveau plus intéressant avec toi.

Une fois Ciel parti, Sebastian se souvint enfin ou il avait vu Ciel.

-Ce jour-là, c'était bien lui le gamin dont j'ai tué les parents.

Sebastian espérait que Ciel, lui, ne se souviendrait pas si facilement de son visage.

Sebastian cachait un grand secret que Ciel n'avait pas encore découvert mais quelqu'un chose les liés : le meurtre de Sebastian sur les parents de Ciel.