Note de l'auteur : voilà le chapitre 3 du Harem de la Déesse ! Chapitre qui aura mis un peu de temps à sortir, toutes mes excuses, une grosse tonne de boulot m'est tombée dessus. Je tâcherai quand même d'être régulière pour la suite

Titre : le Harem de la Déesse

Disclaimer : Masami Kurumada

Résultat du vote : Aphrodite 1

Mû 1

Shaka 1

Aiolia 1

Aioros 1

Encore une fois, des résultats execo ! J'ai donc fait une petite exception et j'ai pris tous ceux que vous aviez désignés. Je tenterai de m'adapter à chaque fois qu'un résultat similaire se présentera, mais en tout cas, merci pour vos votes ! Et n'oubliez pas de voter pour ce chapitre aussi !


Deux jours s'étaient écoulée depuis la fameuse "première nuit" de l'Impératrice, et les rumeurs allaient bon train au sein du Palais Impériale. Certains disaient que Camus, honteux, s'était enfuit peu après l'acte accompli, ce qui laissait supposer un possible manque de respect envers Saori. D'autres au contraire disaient que cette nuit avait été fabuleuse, et que Sa Majesté Impériale ne tarderait pas à faire du jeune homme son favori officiel.

Mais bien sûr ce n'étaient que des "on dit".

De son côté, Saori, une liste à la main, sélectionnait en compagnie de sa sœur et de sa tante les concubins qui allaient être appelés pour le thé impériale.

- Tu n'as pas peur qu'ils te disent non ? s'inquiéta Sasha. Tu les préviens un peu au dernier moment...

- Je suis l'Impératrice, rappela la jeune femme. Chaque sujet se doit d'obéir à mes ordres. Et surtout je ne vois pas ce qu'ils pourraient avoir d'autre à faire, ils savent que certains d'entre eux risquent d'être appelés.

- Tu as désigné d'office le concubin Aldébaran ? demanda Artémis.

- Oui, c'est lui qui a proposé. La politesse veut que je ne le laisse pas à l'écart. Et puis il a l'air très gentil, j'aimerais bien parler un peu plus avec lui.

La princesse se leva de son siège de velours blanc pour jeter un regard par dessus l'épaule de son aînée.

- Tu as choisi qui ?

- Et bien...

Saori tapota du bout du doigt la fiche, et désigna plusieurs hommes à sa petite sœur.

- Comme je l'ai dit, Aldébaran est déjà sélectionné. Ensuite, j'ai demandé à Aphrodite.

- Aphrodite ?

Des petites étoiles s'allumèrent dans les yeux de la plus jeune.

- Tu as succombé à sa beauté, c'est ça ? Allez, avoue...!

- Rah, tu dis n'importe quoi, Sasha ! Il m'intrigue, c'est tout ! En plus on ne sera pas tous seuls !

Elle s'arrêta un instant et rajouta, les joues légèrement rosies.

- Mais... C'est vrai qu'il est beau.

Sasha articula un silencieux "tu vois", avant d'être rappelée à l'ordre par sa tante.

- Enfin bref. J'ai aussi convoqué Shaka. Il est important que je montre une bonne entente avec l'unique concubin issu d'une famille religieuse.

Artémis hocha la tête en signe d'appréciation. Les prêtres avaient beaucoup d'influence, il était important de ne pas les négliger.

- J'ai aussi demandé aux frères Aiolia et Aioros de se joindre à nous, continua l'Impératrice. J'aimerais leur poser quelques petites question.

- Ils avaient l'air assez proche, durant le peu de temps que je les ai vu, fit Sasha.

- Tu les as vu en dehors de la cérémonie ? demanda Saori, interrogée.

- Un peu avant, oui, expliqua sa cadette. Aioros avait l'air d'être plus là pour veiller sur son petit frère qu'autre chose.

La jeune femme fronça ses sourcils mauves sur ses yeux bleus. Elle n'aimait pas vraiment cette information.

- Et le dernier ? s'enquit la Grande Prêtresse, qui avait senti le trouble chez sa nièce, mais voyait l'heure tourner.

- Ah oui. Il s'agit de Mû.

C'est le beau-fils de Shion. Mais il reste très discret à ce sujet, et je n'ai pas pu apprendre beaucoup de lui, ni sur la nature exacte de son lien avec le ministre.

- Ça va bientôt être l'heure, grande sœur. Tu devrais te préparer.

Saori inclina sa tête bien faite, et fit un signe à ses domestiques. En un rien de temps, elle se trouva habillée d'une longue robe blanche légèrement bouffante mais somme toute légère, avec quelques froufrous en pieds, une ceinture bleue assortie à son chapeau et de petites sandales tressées.

- Tu es très belle grande sœur, la complimenta Sasha. Je suis sûre que les concubins tomberont tous amoureux de toi.

L'Impératrice vit bien l'éclair de tristesse passer dans les yeux verts de sa cadette, et s'approcha d'elle pour redresser son menton d'une main.

- Je n'aime pas que tu prenne ce regard triste. Toi aussi tu aimeras quelqu'un, un jour. Et qui t'aimeras en retour.

Sasha baissa les yeux et ne dis rien, faisant soupirer Saori.

Malheureusement, elle n'avait pas le temps de consoler sa petite sœur, le thé attendait. Elle espérait par contre qu'Artémis le ferait pour elle.


La table drapée d'une nappe de fines dentelles blanches était recouverte de toutes sortes de mets délicieux, allant de fines pâtisseries préparées par le meilleur cuisiner du palais, et même de l'Empire, aux thés les plus rares et les plus exquis. Bref, Saori n'avait pas fait dans la demi-mesure. Mais loin d'être un caprice de petite fille gâtée, c'était un moyen de tester ses concubins appelés pour le thé. Certains étaient nés et avaient grandis au sein de la noblesse, d'autres étaient issus du peuple, et elle était certaines que plusieurs lui réservaient quelques surprises...

- Bonjour, messieurs, fit l'Impératrice en faisant signe aux jeunes hommes inclinés devant elle de se relever. Installez-vous je vous pris, nous allons commencer cet agréable après-midi.

Elle leur adressa un sourire lumineux et s'assit sur la chaise en fer peint en blanc, identiques aux sept autres, et observa où se plaçaient ses "invités".

Aldébaran n'hésita pas et prit la place qui se trouvait devant lui, laissant de ce fait un siège d'écart à la gauche de Saori. Sa droite, par contre, fut immédiatement investie par Aphrodite, qui lui envoya son regard le plus charmeur. Aioros s'installa en face d'elle et força son jeune frère à se mettre à ses côtés, ne laissant plus que la place à la gauche de Sa Majesté Impériale pour Mû et celle entre Aphrodite et Aiolia pour Shaka.

Une fois tout le monde installé, Saori fit signe à une servante de servir le thé, observant encore le choix de l'alimentation de ses concubins en même temps qu'elle entamait la conversation.

- Êtes-vous bien installés, dans le harem ?

- Fort bien, votre Majesté Impériale, répondit doucement Mû.

- Oui, les chambres sont petites, mais très confortables, agrémenta Aphrodite.

- Ne manquez pas de respect à Sa Majesté Impériale, gronda doucement Aldébaran, se servant de petits gâteau et de thé au jasmin.

La jeune femme soupira intérieurement, et afficha un sourire trompeur de façade. Cela commençait bien...

- Avant d'aller plus loin, fit-elle, je souhaiteriez que vous m'appeliez par mon prénom. En privée bien sûr, ajouta-t-elle en voyant que certains s'apprêtaient déjà à ouvrir la bouche. Et si vous pouviez vous tutoyer, cela serait parfait. Après tout, vous serez amener à vous côtoyer pendant encore de nombreuses années.

Qu'elle n'est pas employé le terme "jusqu'à votre mort'' était volontaire. Un concubin pouvait très bien se faire chasser du harem. Une porte qui ne resta manifestement pas ouverte pour rien.

- Quelles sont les raisons pouvant pousser au bannissement d'un concubin ? demanda Shaka, sirotant sa tasse de thé vert comme s'il s'agissait d'un poison.

Ou comme quelqu'un préférant les vieilles tasses en bois à la délicate porcelaine du service privé de l'Impératrice.

- Il y a plusieurs motifs, expliqua sérieusement Saori. Tout d'abord, la tentative de meurtre ou d'atteinte grave à la personne envers un autre concubin, ou envers l'Impératrice elle-même.

Même si dans ce cas là, la limite est plus rapidement attente, compléta mentalement la jeune femme aux longs cheveux mauves.

- Ensuite, il y a tout ce qui est trahison politique, et non respect du contrat. Mais il est extrêmement rare qu'un membre du harem se fasse bannir pour cela.

En disant ces mots, elle se servit un tasse de thé à la camomille et à la bergamote, observant du coin de l'œil Aphrodite qui semblait boire son thé à la rose en même temps que ses paroles.

- Et enfin, le dernier point. Lorsque qu'un concubin, ou plutôt une concubine, viendrait à faire passer un enfant illégitime pour celui de l'Empereur.

- Ce qui ne risque pas de nous arriver, soupira de soulagement l'ancien toréador.

- En effet.

Il y eu un instant de silence, avant qu'Aiolia ne prenne pour la première fois la parole.

- Et lors des événements où le couple Impériale est censé être présent ? Vous allez continuer à y aller seul, ou bien avec l'un d'entre nous ?

- L'un d'entre vous. Probablement celui qui sera le plus indiqué pour ce genre d'événement.

La lueur qui passa dans les yeux d'Aphrodite ne lui échappa pas. Le jeune homme était, après tout, connu pour son excentricité et pour sa capacité à enchaîner sans cesse les soirées.

- Et avez-vous prévu un titre spécial pour les enfants que vous aurez avec votre favori ? demanda justement le jeune homme aux boucles turquoises.

- Non. Vous serez tous traitez de manière égale.

À cette réponse, Mû poussa un léger soupire, ce qui attira sur lui l'attention de l'Impératrice.

- Mû, dis-moi, toi qui es le beau-fils de Shion, comment ce fait-il que je ne t'ai presque jamais vu lors de ces cérémonies officielles ?

Le jeune homme se tut quelques instants.

- Et bien, ma mère était de petite noblesse, et mon père un homme issu de la bourgeoisie. Je n'ai de titres ronflants que parce que ma mère a épousé mon beau-père.

- Je vois.

Saori voyait très bien, même. Mû se sentait illégitime envers les honneurs qui lui étaient dus. Ce qui expliquait son grand retrait envers la noblesse. Par contre...

- Pourquoi as-tu voulu être concubin ?

La question sembla surprendre le jeune homme, qui bégaya presque.

- Et-et bien, je... Je voulais vous êtres utile, Dame Saori.

Cette dernière sourit sous l'utilisation du "dame", mais se demanda s'il n'y avait pas une autre raison derrière.

- Et vous ? demanda-t-elle ensuite aux autres hommes présent. Qu'est-ce qui vous a poussé à soumettre votre candidature ?

- Le désir d'être plus proche de vous, bien sûr, répondit du tac au tac Aphrodite.

Plus proche de moi, ou de la couronne ?

- J'y voyais une chance de changer de classe sociale, répondit honnêtement Aldébaran. Et j'étais fier de pouvoir représenter notre vaillant peuple.

L'Impératrice lui adressa un sourire, contente de sa franchise et de sa bonté. Des qualités qui se perdaient, de nos jours.

- Il était important qu'un enfant qui se vouait à être prêtre vous accompagne dans ce chemin tortueux qu'est celui de votre règne, dit à son tour Shaka, ce qui surprit légèrement Saori.

Décidément, cet homme la prenait bien de haut. À moins que ce ne soit les conséquences de sa vie recluse, faite de privations et de méditations ? Elle verrait ça plus tard.

- Et vous deux ? demanda-t-elle finalement aux deux frères.

- Mon rêve a toujours été de vous servir le plus fidèlement possible, Votre Majesté Impériale, cria presque Aiolia, en se levant à demi de sa chaise, une main sur le cœur.

Touchée, la jeune femme rosit un peu.

- Et bien, que d'enthousiasme. Tu dois être fier de ton petit frère, n'est-ce pas, Aioros ?

Mais celui-ci ne grommela qu'un vague "oui", et se plongea obstinément dans son thé et ses biscuits, tout en jetant un regard étrange sur son cadet.

Bizarre...

Elle questionna ensuite ses concubins sur leur vie avant d'intégrer le harem, mais à l'intérieur d'elle même, sa décision était prise. Elle devait percer le mystère qui entourait encore étroitement deux de ses concubins. Elle inviterait donc l'un d'entre eux demain. Restait à savoir lequel...


VOTE : QUI SERA LE CONCUBIN CHOISIT POUR PASSER L'APRES-MIDI AVEC SAORI ?

Aiolia

Aioros

Faites votre choix, et les votes se terminent jeudi prochain à 23h59 ! Je vous dis à bientôt pour le prochain chapitre !