Coucou! J'espère que vous allez bien et que votre week-end s'est bien passé. Bienvenue aux nouveaux followers, je suis contente que vous appréciiez cette histoire. Comme j'avance pas mal, et que comme j'ai dit la fic est assez longue, je vous mets le chapitre 4, un peu plus centré sur Henry et Emma. Bonne lecture!

Chapitre 4: Un samedi mouvementé

« Je trouve toujours qu'ils étaient mieux un peu plus longs, » fit remarquer Emma samedi après-midi, alors qu'elle et Henry sortaient de chez le coiffeur que Philip Morris lui avait conseillé.

« Moi ça me plait, » dit Henry, qui souriait sincèrement pour la première fois depuis des jours, en caressant du bout des doigts sa nouvelle coupe de cheveux. « Merci M'man. »

« Pas de quoi, » sourit Emma. « Tu veux faire un peu de roller maintenant ou tu préfères diner d'abord ? »

« D'abord le roller, je crois, » dit Henry. « Après le diner, je serai trop lent. »

Emma acquiesça et ils parcoururent la courte distance menant à la promenade, Henry faisant tournoyer ses rollers qu'il portait à bout de bras. Ils discutèrent normalement pour la première fois depuis leur arrivée à Storybrooke et ils se sentirent tous les deux plus légers. Malgré tout ce par quoi ils étaient passés, Emma et Henry avaient toujours pu compter l'un sur l'autre, mais ils avaient tous les deux remarqué que l'adolescence d'Henry avait contribué à creuser un fossé entre eux.

Une fois qu'ils atteignirent la promenade, Emma remarqua rapidement un banc à l'ombre, près du phare et s'y assit. Henry commença à patiner et prit rapidement de la vitesse. Emma regarda un moment son fils faire des allers-retours sur l'allée lisse, slalomant entre les autres promeneurs qui profitaient du soleil de cet après-midi. Rapidement, Emma sortit un livre de son sac et commença à lire.

« Bonjour, Mademoiselle Swan. »

Super, pensa Emma. Ça n'aura pas mis longtemps.

« Eh, bonjour, Felix, Peter, » dit Emma en levant les yeux vers les deux adolescents qui se tenaient devant elle, une paire de rollers autour du cou de Felix. « Le week-end se passe bien ? »

« Ouais, » acquiesça Felix. « Henry est là ? »

Emma posa son regard sur la foule de gens devant elle avant de remarquer son fils, qui patinait rapidement à reculons.

« Il est en train de frimer là-bas, » dit-elle en désignant le jeune garçon.

« Merci Mademoiselle, » dit Peter avant que lui et Felix n'aillent rejoindre Henry.

Emma observa avec un petit sourire les nouveaux amis de son fils le saluer. Elle n'entendait pas leur conversation mais ils semblaient impressionnés par la maitrise du roller d'Henry, lui tapant dans le dos et admirant ses patins. Felix s'assit pour mettre les siens et rejoignit Henry pour commencer à faire la course à travers la promenade, tandis que Peter les regardait assis sur le dossier d'un banc, les pieds posés sur l'assise.

Emma était tellement absorbée par son livre qu'elle ne vit pas ce qui se passait, mais les cris qui suivirent attirèrent rapidement son attention. Levant les yeux, elle se leva d'un bond en voyant Henry chercher à se relever alors que Felix s'arrêtait net, Peter courant dans leur direction.

Emma se précipita pour aider Henry à se lever avant de se confondre en excuses.

« Je suis vraiment désolée ! » s'exclama-t-elle en se tournant vers la dame âgée qui était maintenant assise sur le sol. « Laissez-moi vous aider. »

« Merci, » répondit la vieille femme, attrapant la main tendue d'Emma pour se relever.

« C'est mon fils, il ne regardait pas où il allait. Je suis tellement désolée, » répéta Emma en examinant la vieille femme à la recherche de quelque blessure. Elle ne vit rien de tel. « Vous allez bien ? »

« Je crois, » répondit la dame, en se redressant et se regardant de haut en bas. « Juste quelques contusions. »

Un petit cercle de promeneurs s'était à présent formé autour du groupe, avides de profiter du spectacle. Henry se tenait tout près, vacillant sur ses rollers et affichant un regard coupable.

« Henry, dis… »

« Je suis désolé, » dit Henry avant que sa mère ne puisse terminer. « J'allais trop vite et je vous ai pas vue. C'est de ma faute, excusez-moi. »

« Ce n'est pas grave, jeune homme, » dit la vieille dame, qui sourit gentiment à l'adolescent gêné. « Ce n'était pas entièrement ta faute, j'étais sur votre chemin à tes amis et toi. »

« Où sont Felix et Peter ? » demanda Emma, alors qu'elle jeta un œil autour d'eux et remarqua leur absence. Henry haussa les épaules.

« Mère ? »

Sitôt que le cri se fit entendre, un homme d'âge moyen se fraya un chemin dans le cercle entourant le petit groupe, se précipitant vers la victime pour la prendre dans ses bras.

« Que s'est-il passé ? Tu vas bien ? Qui t'a fait ça ? »

« Calme-toi Sydney, » insista la vieille femme. « Je vais bien. »

« Qui a bousculé ma mère ? » cria l'homme, qui fit volte-face pour apercevoir Emma et Henry. « Mademoiselle Swan ? »

« Mr Glass ? » Emma fronça les sourcils, surprise de reconnaitre l'un des professeurs d'anglais du collège de Storybrooke.

« Alors c'est votre fils qui s'amuse à bousculer des vieilles dames sans défense en rollers, n'est-ce pas ? » dit-il d'un air sarcastique, en lançant un regard cinglant à Henry.

« C'était un accident. » Emma fronça les sourcils et se redressa le plus possible, dépassant maintenant l'autre professeur de quelques centimètres. « Henry s'est déjà excusé, ce que votre mère a gentiment accepté. Je regrette ce qui s'est passé mais il n'y a pas lieu d'en faire une affaire d'état. »

« Pas une affaire d'état ? » aboya Sydney. « Elle aurait pu se casser la hanche ou la jambe ! »

« Mais ça n'est pas arrivé, Sydney, » lui rappela la vieille dame, posant doucement une main sur son bras. « Allez, viens sinon on va rater Danse avec les Stars. »

Sydney hésita un moment, les yeux brûlants de rage avant de répondre. « J'arrive, mère, » dit-il en posant sa main sur la sienne. « Henry, je t'attends dans mon bureau lundi matin pour ta punition. »

Emma ouvrit la bouche pour protester mais Henry fut plus rapide. « Oui Mr Glass, excusez-moi encore. »

Sur ces mots, Sydney tourna les talons, guidant sa mère à travers la foule et descendant le long de la promenade.

« Génial, » grogna Henry. « Je parie qu'il va me coller toute la semaine à l'heure du déjeuner. »

« Ce serait mérité mais il ne peut pas te punir pour quelque chose qui s'est passé en dehors de l'école, » dit Emma alors qu'elle et Henry entraient dans le parking. « Où étaient Felix et Peter au fait ? Je vois qu'ils se sont enfuis au premier signe de problème. »

« C'est moi qui ai bousculé la mère de Mr Glass, » fit remarquer Henry.

« Oui, et ils t'ont laissé tout seul pour en assumer les conséquences, » répondit Emma.

« Maman, s'te plait, arrête, supplia Henry. « Je suis nouveau, j'ai déjà eu du mal à devenir ami avec des gars qui ont un an de plus que moi. J'ai pas besoin que ma mère aille leur reprocher quelque chose qui s'est passé en dehors de l'école. »

« Pourquoi tu es ami avec des 3ème ? C'est quoi le souci avec ceux de ta classe ? »

« Je sais pas, » dit Henry en s'asseyant sur un banc au bout de la promenade. « J'aime bien Felix et Pete. Et ils m'aiment bien aussi. C'est ça l'important, non ? »

« Oui, mais n'oublie pas qu'ils ne seront plus là l'année prochaine. Tu devrais te faire des amis qui resteront avec toi jusqu'à ce que tu aies fini le collège. »

« Je sais, » acquiesça Henry tandis qu'Emma sortit ses baskets du sac et les lui tendit. « Michael devait venir avec nous mais il devait garder son petit frère et Felix voulait pas qu'il vienne aussi. »

« John Darling ? En 6ème ? » demanda Emma.

« Ouais. » dit Henry

« Il est adorable, » répondit Emma. Le jeune garçon s'était très bien comporté pendant les deux premières semaines de cours et avait beaucoup participé dans sa classe.

« C'est un petit morveux, » dit Henry en se levant après avoir remis ses baskets, ses rollers de nouveau à la main.

« Il n'a que onze ans, » gloussa Emma. « Ça m'étonnerait qu'il veuille trainer avec des garçons de quatorze et quinze ans, de toute façon.»

« Tant mieux, parce qu'il est pas invité, » sourit Henry. « Alors, où est-ce qu'on va pour le diner ? »

« Tu crois que je vais t'emmener manger dehors après ce qui s'est passé ? » demanda Emma, faussement choquée. « Non, ce soir, ce sera un sandwich, jeune homme. »

Henry grogna mais préféra ne pas répondre. Ils arrivèrent à la voiture et y montèrent, Henry se laissant tomber sur son siège d'un air découragé. Emma mit le contact, ou plutôt essaya. Ils entendirent un cliquetis dans le mécanisme qui tenta désespérément de démarrer, mais rien ne se passa. Emma réessaya, tournant la clé dans la serrure encore et encore mais ça ne marcha pas. L'engin fit un bruit sourd et s'éteignit.

« Merde, » murmura Emma.

« Maman, ton langage, » gronda Henry.

« Pas maintenant, Henry, s'il te plait, » soupira Emma. Elle avait sa coccinelle depuis la naissance d'Henry. Depuis plus longtemps en fait. Installer le siège bébé à l'arrière avait été compliqué mais sa fidèle voiture l'avait accompagnée dans les moments difficiles, et elle espérait qu'elle n'allait pas la lâcher maintenant.

« On appelle la dépanneuse ? » demanda Henry.

« Il vaudrait mieux, » acquiesça Emma, qui attrapa son sac pour chercher le numéro du garage.


Une demi-heure plus tard, Emma et Henry étaient assis côte à côte sur le capot de la voiture, savourant des glaces qu'Henry leur avait achetées en signe de paix (et aussi parce qu'il avait envie d'une glace).

« On pourrait acheter une Porsche, » dit Henry avec enthousiasme, alors qu'une Spyder sortait du parking. « Oh, ou cette BMW Z4 là-bas. »

« Tu crois que je suis Crésus ? » demanda Emma en riant alors qu'Henry continuait de signaler les voitures les plus chères qu'il voyait. « De toute façon, ça va aller. Le dépanneur va la réparer et ou pourra repartir. »

« Maman, elle est plus vieille que moi, » lui rappela Henry. « Tu aimerais surement une nouvelle voiture, non ? »

« Mais elle est tellement mignonne ! » s'exclama Emma en caressant affectueusement le phare rond.

« On veut pas une voiture mignonne, on veut une voiture cool, » corrigea Henry. « Oh ! Celle-ci est parfaite ! »

Ils virent tous les deux une élégante Mercedes noire se garer à la place se trouvant en face d'eux. Emma la reconnut tout de suite.

« C'est celle de Regina, » dit-elle, juste au moment où celle-ci sortait de la voiture. « Eh ! Docteur Mills ! » appela-t-elle en lui faisant joyeusement signe.

Regina leva les yeux en l'entendant. Il n'y avait qu'une seule personne qui l'appelait comme ça, et elle ne fut pas surprise de reconnaitre Emma, assise sur sa voiture à manger une glace avec son fils.

« Bonsoir, les Swan, » dit Regina en verrouillant sa voiture avant de se diriger vers eux. « J'aime bien tes cheveux, Henry. Comment s'est passé votre samedi ? »

« Merci, mais j'ai bousculé la mère de Mr Glass en rollers et maintenant il me déteste, » lui expliqua Henry en finissant son cornet.

« Oh, non, » dit Regina en s'efforçant de ne pas sourire. « Et c'est lui que tu as en anglais ? »

« Ouais, » dit Henry d'un air abattu. « Je dois aller dans son bureau lundi. Il va me saquer jusqu'à la fin de l'année. »

« Je lui parlerai, » dit gentiment Regina.

« C'est vrai ? » demanda Henry, ragaillardi.

« Regina, vous n'avez pas à faire ça, » assura Emma « Mon fils a percuté une vieille dame et il mérite sa punition. »

« Oh, Mr Glass peut être rancunier. Je veux juste m'assurer que la punition est à la mesure du crime et qu'il n'est pas trop sévère. A moins que vous préfériez que je n'intervienne pas, » ajouta-t-elle, regardant alternativement la mère et le fils, par crainte de dépasser les bornes.

« Si, s'il vous plait, » implora Henry. Après un moment d'hésitation, Emma acquiesça aussi.

« Que faites-vous assis sur votre voiture ? » demanda Regina.

« Elle est en panne. Encore, » dit Henry. « On va en acheter une comme la vôtre. »

« Non, » gloussa Emma. « Mais elle est en panne, c'est vrai. On attend la dépanneuse. »

« Je vous aurais bien proposé de vous déposer mais je dois retrouver Robin, » dit Regina. Aussitôt qu'elle prononça son nom, son visage changea. Ses yeux s'assombrirent, son sourire disparut et elle sembla se recroqueviller sur elle-même.

« Un diner romantique avec vue sur la mer ? » demanda Emma, dont la curiosité fut aiguisée par le changement notable du langage corporel de Regina.

« Quelque chose comme ça, oui, » répondit Regina, croisant les bras sur sa poitrine pendant qu'elle parlait. « Et je vais être en retard donc je ferais mieux d'y aller. Bon courage avec la voiture. »

« Merci, » lança Emma à la brune qui s'éloignait déjà en pressant le pas.

« C'était bizarre, tu trouves pas? » fit remarquer Henry.

« T'as raison, » acquiesça Emma.

Ils observèrent Regina jusqu'à ce qu'elle soit hors de vue, disparaissant dans l'un des restaurants chics qu'Emma avait admirés alors qu'ils se dirigeaient vers le parking.


A neuf heures ce soir-là, affalés côte à côte sur le canapé, Emma et Henry mangèrent finalement leur sandwich. Le dépanneur avait remorqué leur voiture jusqu'à un garage et leur avait proposé de les déposer car la voiture n'allait pas être réparé le jour même. Quand ils eurent fini de préparer le diner, toutes les émissions de télé-réalité qui envahissaient les programmes le samedi soir étaient heureusement terminées et ils regardaient maintenant un film de zombies, comme il y en avait toujours au moins un le week-end.

« Tu crois qu'on survivrait à une apocalypse zombie ? » demanda Henry, qui regardait les acteurs déguisés en morts-vivants descendre la rue.

« Bien sûr, » affirma Emma, enlevant les miettes de pain de son pull. « On court plutôt vite non ? Et on est assez inventifs. Je suis sûre qu'on trouverait un moyen de les empêcher de rentrer dans la maison. »

« Et qu'est-ce que tu penses de Mr Glass ? « demanda Henry. « Tu crois qu'il s'en sortirait ? »

« J'espère que non, » répondit Emma en riant.

« Et Mme Mills ? Comment elle se débrouillerait tu crois ? »

Emma réfléchit à la question pendant un instant. « Je crois que soit elle jetterait un nombre incalculable de bouquins d'histoire super lourds sur eux, soit elle grimperait sur le toit de son énorme manoir et que tout irait bien pour elle. »

« C'est vrai qu'elle est immense cette maison, » acquiesça Henry. « Qu'est-ce qu'il fait dans la vie Mr Mills ? »

« Je n'en sais rien, » admit Emma. « Je ne lui ai jamais demandé et elle ne me l'a pas dit. »

« Je parie que c'est un trafiquant de drogue ou un truc du style, » commenta Henry.

Emma éclata de rire. « Tu crois vraiment que Regina est le genre à sortir avec un trafiquant de drogue ? »

« Comment est-ce qu'il pourrait avoir autant d'argent sinon ? » demanda Henry.

« C'est peut-être un grand avocat ? Ou un homme d'affaires ? » suggéra Emma.

« Demande-lui. »

« Je le ferai. »

Emma devait bien admettre que son fils avait éveillé sa curiosité, mais elle était aussi légèrement hésitante à l'idée de parler de Robin à Regina. Chaque conversation qu'elles avaient eu où son nom avait été mentionné, ou en sa présence, avaient été…bizarres. Malgré l'insistance de Ruby et de Rose sur le fait que Regina, la brillante diplômée d'Harvard, aurait quitté Robin si elle n'avait pas été pas heureuse, Emma ne pouvait s'empêcher de penser que sa situation était bien plus compliquée que ce que tout le monde croyait.

Voilà, j'espère que ça vous a plu, n'hésitez pas à laisser une petite review, c'est toujours motivant :). Je mettrai le prochain chapitre en fin de semaine. A partir de ce chapitre on rentrera un peu plus dans le vif du sujet de cette fic, même si je crois que tout le monde a compris de quoi il s'agit ;)

A bientôt!