IV.
ORLANDO, FLORIDE
Tandis que je finissais de ranger mes vêtements en prenant mon temps, j'avais placé des écouteurs dans mes oreilles balançant à fond la caisse "Decode" du groupe Paramore afin de réussir à ne plus entendre les bruits retentissants constitués de cris orgasmiques de Victoria. J'avais pris l'habitude de regarder Alice en même temps et qui à chaque fois me confirmait de la tête qu'ils avaient repris leurs ébats. Malgré ma gêne, je devais bien reconnaître à quel point James semblait être endurant tant ils remettaient rapidement le couvert. Alice, comme à son habitude, était encore en train de fumer un énième pétard, la tête appuyée contre le mur. Je me rappelle à quel point elle m'avait fait rire quand j'avais remarqué que visiblement, à chaque cri, elle se l'était un peu jouée chef d'orchestre. Je me rappelle encore la question un peu bizarre que je m'étais alors posée à moi même : "Est-ce qu'il assurait autant lorsqu'elles étaient toutes les deux à l'œuvre ?". C'était idiot de penser cela mais mon ex n'avait jamais été si endurant lui, en général, après avoir accompli son "travail", il s'allongeait près de moi, fumait une clope et finissait dans les bras de Morphée me laissant seule à mon désir de reprendre nos activités. Au bout d'un moment cependant, Alice m'avait enfin fait signe d'enlever mes écouteurs. "Enfin, j'avais mal aux oreilles à force", c'était ce que je m'étais dite à moi même. J'avais alors pris le pli de m'asseoir sur le lit à côté d'Alice.
- Ça va? Pas trop choquée ma petite Bella? m'avait alors demandé Alice en s'allumant pour une fois une cigarette normale.
- Bon dieu... J'espère surtout que ce sera pas ça toute la nuit, avais-je répondu en m'en allumant une également.
- Malheureusement, cela risque bien d'arriver, m'avait elle alors répondu.
- Tu déconnes j'espère, avais alors dit consternée.
- Et non, cela risque d'être le cas, avait elle dit en me poussant l'épaule. Mais bon, si tu veux les rejoindre n'hésite pas.
- Quoi? Mais t'es dingue? avais je dit consternée.
C'était le bon mot: "consternée". Alice semblait réellement capable de m'imaginer aller vers la porte de James et Victoria, l'ouvrir et sans doute leur proposer de les rejoindre.
- Sois pas prude, m'avait elle simplement dit alors. C'est marrant à trois, m'avait elle dit.
- Que ce soit marrant ou non, je vais pas faire cela, m'étais je justifiée.
- Je suis sûre que si tu y goûtais, tu adorerais, avait elle dit alors. Il faut ignorer les barrières sociales et les différences et crois moi, si personne n'avait de barrières sexuelles, le monde se porterait littéralement mieux... Tant que cela reste légal, avait elle alors précisé.
Moi, je devais ressembler à une chouette d'un mètre soixante qui écarquillait les yeux étonnées de cette annonce complètement illogique. En quoi le sexe libre pouvait il être la voie à la paix mondiale ? Drôle de raisonnement.
- Non mais sérieusement... C'est si surprenant que cela me choque? avais je alors dit.
- Non, tu rentres dans la société conformiste, avait alors répondu Alice simplement.
- Vas y développe Madame la philosophe, avais je dit pour la provoquer.
- C'est simple ma chère petite padawan, notre monde est régi par la bienséance. Regarde l'Amérique à moitié puritaine et clairement foireuse. Les gens disent trop de sexe à la télévision, mais c'est ce qui marche putain, les gens veulent voir de la bite, de la chatte et des nichons. C'est pareil avec la presse people. Tout le monde te dit que c'est de la merde et pourtant ça intéresse beaucoup de gens de savoir qui baise qui, qui trompe qui et qui s'enfile des trucs dans le pif, m'avait alors développé Alice.
- Ça c'est pas totalement faux, le sexe fait vendre, comme les femmes nues pour des yaourts, avais je alors confirmé.
- Et c'est pareil dans la société, avait ensuite continué Alice. Le puritanisme et la bienséance dit: un couple c'est Papa et Maman qui ne couchent que pour faire des gosses. C'est pas ça le monde, les gens ont des envies et des besoins. Combien de gens se lâchent à l'université, une fois émancipés du cocon familial? Tu es de Miami, tu vois bien le Spring Break. Ces mêmes gens qui picolent, se shootent et partouzent comme des bêtes seront les mêmes qui dans des années te diront qu'il ne faut pas boire et rester vierge jusqu'au mariage.
- Oui mais ce n'est que des expériences, avais je tenté de justifier.
- Et? avait elle dit sidérée. Moi je dis que l'on doit vivre sans se soucier de ce que pensent les autres. Combien de gamins se foutent en l'air parce qu'ils n'osent pas avouer leur homosexualité à leurs familles ? Beaucoup trop et depuis beaucoup trop longtemps. Le monde se porterait mieux si il n'y avait pas ces codes à la con. Regarde les séries, y a pas eu de vrai couple lesbien à la télévision avant Willow dans Buffy contre les vampires et putain c'était les années quatre-vingt-dix !!! Mais merde, il y a eu une génération entière à Woodstock et tu crois peut-être qu'ils jouaient au Scrabble ?
- Non, c'est vrai... Mais de là à ce que tout le monde puisse coucher avec tout le monde, il y a un monde, avais je avancé.
- C'est pour ça qu'il faut que les gens ouvrent leur esprit, avait encore ponctué Alice. En quoi est-ce gênant qu'un homme soit avec un homme, une femme avec une femme ou avec qui on veut. Bisexualité pour tous! avait alors lâché Alice amusée. Répète !
- Bisexualité pour tous? avais je alors dit tout bas.
- C'est comme pour toi ma petite Bella, avait alors fait Alice.
- J'ai fais quoi encore? avais je demandé m'attendant au pire.
- Profite de ton voyage, les mecs, les meufs, les trio, le SM. Essaye tout, ça te créera des souvenirs impérissables et après tu pourras dire que tu sais ce que tu penses, avait alors fait l'auto-proclamée philosophe et experte es sexualité à côté de moi.
- C'est cela oui, je me contenterai d'un café pour l'instant.
Laissant ainsi Alice à sa philosophie de vie si particulière, je m'étais dirigée lentement vers la cuisine préférant être discrète. Qu'importe ma discrétion, il y avait déjà quelqu'un dans la cuisine bien rangée mais d'un autre âge avec ses placards jaunes à vomir : Victoria vêtue d'un simple peignoir assez court qu'elle referma un peu par politesse.
- Salut, tu veux quelque chose ? avait demandé Victoria gentillement.
- Je venais me chercher un peu de café, avais je alors avoué gênée. Je vous rembourserai.
- Pff, t'es grave tu sais, m'avait alors répondu Victoria. Je vais pas te faire payer le café, allez pose ton cul sur une chaise, je vais te servir.
Moi, j'avais immédiatement obéi, ravie d'être si sympathiquement accueillie par Victoria. Celle-ci m'avait alors servi un gros mug de café et s'était assise en face de moi en replaçant ses cheveux et en baillant.
- Épuisée ? avais je osé dire amusée avant de me corriger quand j'ai vu son regard. Désolée, je n'aurai pas dû me permettre.
- Ce n'était pas un reproche, désolée si tu nous as entendus, je ferai plus attention, avait alors fait Victoria. L'habitude d'être seuls, et puis cela n'a jamais gêné Ali alors... Mais tu dois te dire que l'on est des animaux.
- Vous êtes en couple et visiblement parfaitement en phase au lit alors c'est normal, j'ai juste dû mettre des écouteurs, avais je répondu en buvant.
À cet instant, j'avais vu Victoria jeter un coup d'œil vers la porte de la cuisine et chuchoter ensuite à mon intention :
- Je peux te poser une question ? avait demandé alors Victoria très bas.
- Vas y, avais je répondu sachant ce qu'elle allait aborder comme sujet.
- Tu as... Hum... Comment dire cela... avait elle commencé à me dire assez mal à l'aise.
- Été violée ? Oui, ça m'est arrivé, avais je concédé après avoir vérifié que personne ne m'entendait.
- Je suis navrée, avait elle fait en m'attrapant la main.
- Merci, mais ne le prends pas mal, je n'en parle jamais, à part à ma mère, avais je dit presque suppliante qu'elle n'insiste pas.
- D'accord, je ne te poserai pas de questions, avait elle fait avec gentillesse. En fait juste une, si tu me le permets ?
- Cela dépend de la question, avais je répondu méfiante.
- Tu... as eu d'autres relations depuis ? m'avait elle demandé.
J'étais assez surprise avant de réaliser qu'effectivement, elle avait dû connaître d'autres victimes car cette question, ce n'était clairement pas celle que l'on demanderait en premier, plutôt si j'étais jeune ou si je connaissais mon violeur, si malheureusement j'étais vierge, si j'étais ivre ou droguée, mais là... C'était le genre de questions que l'on posait quand on abordait la reconstruction psychologique. Le psychiatre que j'avais vu après cet acte terrible me l'avait bien dit, le fait d'être ouverte à une nouvelle relation serait la preuve que j'avais surmonté la majorité de mes craintes.
- Non, toujours pas, avais je dit en continuant de boire. Je ne cherche pas non plus forcément à forcer les choses tu vois?
- Je comprends, c'est le plus dur... Passer à nouveau ce cap avec quelqu'un, m'avait alors dit Victoria.
- Je sais... Tu as été une victime ? avais je osé demander.
- Non, une de mes meilleures amies, avait répondu Victoria avec tristesse. Elle ne s'en est jamais remise et s'est suicidée il y a trois ans, depuis je me suis intéressée au sujet, aux signes évidents chez les victimes pour les pousser à réagir... Et puis dans mon milieu il pouvait y avoir quelques abus même si étonnement c'était assez rare.
- Je suis désolée pour ton amie Victoria, avais je dit poliment.
- Tu peux m'appeler Vicky tu sais, m'avait elle dit en souriant.
- D'accord, merci, avais je dit pour sa sympathie.
- Si jamais tu veux en parler, je suis là, n'hésite pas.
- Tu es vraiment sympathique, avais je dit incapable de trouver autre chose.
- Tu en doutais ? m'avait elle alors répondu amusée avant de bâiller à nouveau.
- On ne sait jamais, tu devrais peut-être aller t'allonger, on dirait que tu vas dormir sur la table, avais je fait amusée.
- Ouais surtout qu'on sort ce soir, avait elle répondu.
- D'accord, avais je répondu, amusez vous bien.
- Bella... Tu es la bienvenue tu sais, viens t'amuser avec nous.
- Ho... je vais y réfléchir, avais-je dit en retournant dans la chambre.
Alice était encore complètement affalée une clope au bec et en regardant ses anciennes photos.
- Tu sors avec eux? avais-je demandé.
- Oui... Tu ne veux pas venir? m'avait elle répondu surprise.
- J'hésite en fait... Je pense rester ici et me reposer, avais je déclaré.
Bêtement, j'avais sursauté à cet instant, une vibration provenant de mon jean. Mon téléphone sonnait et c'était ma mère, j'avais oublié de lui téléphoner pour dire que j'étais arrivée à Orlando et elle devait stresser. J'ai alors fait signe à Alice de garder le silence en priant que les deux tourtereaux ne reprennent pas leurs activités charnelles avant de décrocher.
- Salut Maman, avais je dit.
- Bonjour ma puce, avait elle répondu visiblement inquiète.
- Je suis désolée Maman, on est bien arrivée à Orlando mais on s'est installée dans une des chambres des amis d'Alice et après j'ai discuté avec Victoria, c'est son amie et j'ai oublié de t'appeler, m'étais je justifiée comme une enfant prise la main dans la boîte à cookie.
- D'accord, cela me rassure, j'attendais au cas où mais je m'inquiètais beaucoup trop, avait elle alors répondu.
- Je suis désolée Maman, avais je à nouveau dit tandis qu'Alice rigolait.
- Ce n'est pas grave... Et c'est joli chez eux?
J'avais relevé la tête vers la pièce, surprise de la question et j'avais observé la chambre mourrant envie de dire que c'était en réalité entre le taudis et le bâtiment insalubre.
- C'est... coquet et pittoresque, avais je dit en haussant les épaules.
- Pffffff, avait fait Alice pliée en deux.
J'avais asséné un coup de pied dans le matelas pour qu'elle se taise quand ma mère repris.
- Et ils sont gentils alors ? avait dit ma mère continuant son interrogatoire.
- Oui très sympa, avais je répondu surtout pour Victoria.
- Ils font quoi dans la vie?
Ma mère et ses interrogatoires, de vrais emmerdes à chaque fois surtout que je n'allais clairement pas lui dire qu'elle était une ancienne actrice de films pour adultes et lui dealer, j'allais improviser.
- Euh ben il est... vendeur dans une épicerie et elle est mannequin débutante, avais je dit bêtement rendant Alice complètement hilare tandis que je l'avais regardée méchamment.
- Mannequin ? avais alors fait ma mère étonnée. Demande lui pour faire des essais ma chérie, tu es tellement belle que tu pourtais être mannequin.
- Je ne crois pas... Et je ne vais pas demander à quelqu'un que je connais à peine de me faire rentrer dans son milieu, avais je répondu à ma mère ponctuant cela d'un doigt d'honneur envers Alice.
- Oui, c'est vrai... Tu fais quoi de beau sinon?
- Ho... Je comptais me reposer et les laisser sortir ce soir, avais je répondu.
- Tu ne te sens pas bien? Tu prends tes médicaments ? s'était tout de suite inquiétée ma mère.
- Je ne les oublie pas, avais je répondu. Et si, je me sens bien mais je ne voulais pas m'imposer dans leur soirée.
- Et pourtant elle est la bienvenue, avait alors fait Alice un peu fort.
- Qui est-ce ? avait fait ma mère interloquée.
- Ho c'est Alice, tu sais l'auto-stoppeuse, avais-je fait alors.
- Ha oui la photographe, avait fait ma mère.
- Je t'ai dit qu'elle était photographe ? avais je alors fait étonnée.
- Bah oui, sinon comment je le saurai? avait fait ma mère simplement.
J'avais peut-être dû lui dire, mais c'était vrai que bizarrement je ne m'en souvenais pas, je devais sans doute planer à cause d'un joint, ce serait pas bon, ma mère détestait les drogues aussi légères soient elles.
- Oui, avec la fatigue, j'oublie.
- Mais tu peux aller t'amuser tu sais, si les gens t'invitent cela ne se fait pas de refuser, avait fait ma mère comme si j'avais cinq ans.
- Bon... Mais tu sais que je suis fatiguée ?
- On prendra soin d'elle Madame, avait fait Alice.
- Elle a l'air vraiment sympathique cette jeune fille, avait fait ma mère.
- Tu veux que je te mette sur haut-parleur ? avais-je demandé.
- Non, je ne vous embête pas plus longtemps, avait elle répondu. Et amuse toi ma puce, profite de ton voyage... Mais pas trop non plus.
Et ma mère avait raccroché après que je l'aie embrassée. Pour le " pas trop non plus", c'était déjà loupé, j'avais fait plus de conneries en quelques jours que pendant l'intégralité de ma courte vie et de mon adolescence. Il serait assez aisé de se dire que je faisais n'importe quoi et malheureusement ce n'était pas près de s'arrêter. Cependant, Alice allait comme ma mère me pousser à sortir avec ses amis.
- Tu viens quand même avec nous? m'avait elle presque suppliée.
- Si tu veux... Mais qu'est-ce que je mets? avais-je alors simplement dit.
Alice et les fringues... C'était comme Alice avec la dope, une vrai furie. Alors que comme une idiote je m'étais presque épuisée à tout parfaitement ranger dans le peu d'espace qui était à notre disposition, même si c'était déjà très sympathique de la part de Victoria de nous en laisser, Alice allait tout foutre en l'air. Et ce n'est nullement une expression syntaxique imagée telle une métaphore, c'était à prendre au sens littéral du terme. J'avoue avec beaucoup de plaisir aujourd'hui que je devais baisser la tête pour éviter certains de mes t-shirts de groupe de rock parmis lesquels Nirvana, Metallica, Iron Maiden, tous les grands classiques en somme... Puis, avaient suivi mes shorts, leur vol étant ponctué de commentaires assez mesquins.
- Pas décolleté, pas moulant... avait marmonné Alice. On porte que des shorts à Miami ? Ho là c'est déjà mieux...
J'avais alors regardé mes pauvres t-shirts au sol, d'accord ils n'étaient pas sexys mais au moins ils étaient confortables. J'avais tout de même regardé ce qui était mieux aux yeux d'Alice tombant sur mes strings.
- Hey ho, avais je dit. C'est privé, avais je ajouté offusquée.
- Et bien, y en a de la ficelle entre les fesses, avait fait Alice me gênant et me regardant. En même temps, tu as un beau cul.
J'étais complètement gênée en essayant de récupérer les dessous en les arrachant presque des mains d'Alice.
- Ha les robes... Holala ça me plaît ça, avait elle fait en m'en montrant une.
C'était une robe bleu moulante que je portais en général sur un fin legging noir, qui ne serait nullement d'actualité pour Alice qui tendait la robe et un string noir.
- Enfile ma petite, avait elle dit.
- Soutien-gorge s'il-te-plaît, avais je dit.
- Ha non, pas à Orlando, avait été l'argument ho combien improbable d'Alice.
- Alice... Je ne suis pas à l'aise, avais-je dit alors.
- Mais... pourquoi ? avait elle fait suppliant.
- Je ne cherche pas quelqu'un... Je veux bien m'amuser mais j'ai pas envie de donner l'impression d'être une... invitation vivante, avais je dit alors.
- Ho tu sais... Au début on est réfractaire mais après... Quand on sent monter l'intérêt du bonhomme... Miam, avait elle dit alors haussant les sourcils de façon équivoque.
- Non, justement... Pas forcément, avais-je dit sèchement.
Alice allait alors clairement me sortir un argument sur la liberté sexuelle ou le droit de baiser qui on voulait, quand on voulait et comme on voulait, je m'attendais presque à m'engueuler pour la première fois avec Alice mais bizarrement rien ne vint et elle me regardait juste attentivement.
- Bella... avait tout à coup commencé à dire Alice.
- Ne demande rien, avais je répondu pour éluder le sujet.
J'avais compris qu'elle avait compris, ses neurones en état de marche faisaient le lien entre nos différentes conversations et sans doute mon comportement et mes appréhensions à parler sexualité même entre filles. Je me mordillais même la lèvre inférieure craignant de l'insistance de sa part mais elle me dit tour à fait autre chose.
- Je veillerai sur toi, m'avait elle alors dit avec un sérieux que je ne lui connaissait pas.
- Quoi? avais je dit étonnée.
- On fait la fête, on s'éclate mais je garde l'œil ouvert sur toi. Rassurée ? me demanda-t-elle ensuite.
- Je..., avais-je hésité
- Bella... Je te promets de faire attention qu'il ne t'arrive rien, avait elle dit en se levant et m'apportant la robe.
Il y avait en fait deux possibilités à mes yeux pour ce comportement : première possibilité, elle avait compris ce qui m'était arrivé par le passé ou alors deuxième possibilité, elle avait conclu que si ma mère m'avait eu si jeune était parce que j'étais issue d'un viol. Qu'importe la conclusion qu'elle avait eu, elle voulait désormais veiller sur moi. Comme quoi... La bonté faisait aussi partie de son caractère.
- Enfile la robe, allez plus vite !!! avait alors encore insisté Alice.
- Bon d'accord, t'as gagné. T'es contente? avais je alors dit abandonnant la lutte.
J'ai alors soulevé mon t-shirt pour l'enlever et mon short avait suivi, dévoilant des sous-vêtements beaucoup plus simple que ce qu'elle me tendait. Je l'avais alors regardée et j'avais haussé les épaules avant de dégrafer mon soutien-gorge avant d'enfiler la robe. Alice me regardait en me tendant le string du bout du doigt. Je lui ai pris d'un mouvement ample et rapide, lui arrachant presque de la main avant d'enlever ma culotte et de l'enfiler.
- Contente? avais je dit.
- Ouaip, magnifique... Franchement t'as un sacré corps. Bon à moi... Je sais ce que je vais mettre, avait elle alors ajouté en fouillant dans son sac.
J'avais regardé attentivement son choix, une robe en cuir mauve extrêmement moulante et laissant totalement à la porte l'imagination avant de se déshabiller. Elle allait encore me gêner car elle était totalement à poil devant moi, dévoilant un corps épilé intégralement et quand je dis intégralement, il faudrait presque un microscope pour trouver un début de poil. Elle commettrait un crime qu'elle ne laisserait aucun follicule pileux à part des cheveux sans doute. Ensuite, elle avait enfilé la robe.
- Heu... tu mets rien en dessous ? avais-je demandé je ne sais même pas pourquoi.
- Ben non... C'est mieux si je le trouve un ou une candidate, avait elle avancé.
Moi, je m'étais en réalité demandé qui devrait au final veiller sur l'autre quand quelqu'un frappa à la porte avant de l'ouvrir. Il s'agissait de Victoria dans un bustier rouge sang et un pantalon en cuir noir.
- Et ben, on va faire des ravages, avait elle lâché amusée.
- Merci, avais je dit, touchée du compliment.
- James vient mater, avait elle crié dans le couloir.
J'avais alors vu débarquer James, extrêmement élégant avec une chemise grise à rayures noires et un pantalon de costume noir. Lui et Victoria étaient vraiment des gravures de modes. Ils seraient des acteurs que cela ne m'aurait jamais surpris. James nous regardait moi et Alice et avait été étonné. Il avait même eu un petit sifflement d'admiration, pas vulgaire du tout je précise mais vraiment parce que nous étions sublimes. Victoria l'avait regardé tout de même suspicieusement au cas où.
- Te fais pas de films mon ange, avait elle dit alors.
- De quoi tu parles? lui avait demandé James.
- Il n'y aura aucun plan à quatre, avait répondu Victoria sèchement.
- Je ne pensais même pas à ça, avait répondu son mec comme vexé qu'elle imagine cela.
Moi je ne pensais qu'une chose : " Un plan à quatre... C'est réellement envisageable qu'un mec puisse assurer avec trois filles? Déjà que deux j'ai dû mal à m'imaginer la scène..." Le pire en réalité, c'est que je pensais avec honte que vu son endurance ce type en serait tout à fait capable.
- Et pas de je vais voir l'une puis l'autre, avait alors ajouté Alice.
- Ha merde... grillé, avait répondu James amusé.
Moi j'avais vu le regard mauvais de Victoria, visiblement ce n'était pas une blague de la part de James mais cela ne le gênait pas lui.
- C'est vraiment dommage, avait il alors ajouté avant de me regarder. Très dommage... Vais chercher ce qu'il faut.
J'avais écarquillé les yeux, il était sérieux ? Il voulait me sauter... J'étais gênée mais complètement; alors, dès l'instant où il s'était éclipsé dans le couloir, je m'étais approchée de Victoria.
- Vicky, avais je commencé en pesant mes mots. Je te jure que je ne suis pas intéressée.
- Bella... Je te crois... J'ai bien compris... Je vais lui mettre les points sur les i pour qu'il n'insiste pas auprès de toi, m'avait elle dit en me serrant l'épaule. Mais tu es canon, et je le pense.
- Merci...
C'était une situation des plus gênantes et je plaignais intérieurement Victoria, elle voyait sans doute sa relation avec bien plus de sérieux que son mec, c'était évident. Les plans à trois ou plus semblaient littéralement être son délire et ce ne devait plus trop être le cas de Victoria. Mais le sérieux n'était pas son fort visiblement. L'attente fut alors plus gênante jusqu'à ce qu'enfin James reviennent avec un petit sac à dos. Il était clair qu'il allait faire du business pas très très légal dans la boîte où il allait nous emmener. Nous étions alors tous les quatre descendus et nous étions montées toutes les trois avec James, dans une muscle car classique brune. Cela devait être une mustang mais j'avoue que je ne m'en souviens plus de cette voiture, elle n'avait rien de trop particulier. Moi j'étais à l'arrière avec Alice et pile derrière James qui me surveillait dans le rétroviseur tout le long du voyage. Ce n'était clairement pas un regard intéressé comme dans l'appartement mais plus comme si il cherchait à savoir si il pouvait me faire confiance. La confiance de James était dure à obtenir mais c'était à cause de ce qu'il trimballait, des choses pas nettes en réalité. Mais je m'en doutais un peu, quel genre de "matos" pouvait il bien vouloir emmener en fait à part cela? Rien d'autre n'aurait pu être qualifié comme tel. Mais c'était cela, j'étais complice et déjà mouillée jusqu'au cou en réalité.
Nous nous étions garés devant une discothèque dont je ne me souviens même pas du nom, ce ne serait qu'une parmis tant d'autres en réalité. Ces détails, je les ai oubliés au fil du temps à l'inverse des conversations particulières ou des rencontres qui m'ont marquée mais je me souviens surtout qu'à l'époque je ne me souciais de rien, comme beaucoup de gens. La file devant la discothèque était longue mais visiblement James s'en moquait car il s'était dirigé vers le videur qui nous avait laissé entrer devant tout le monde sous les grognements de protestation cela va sans dire. À l'intérieur, c'était la folie, une boîte à la mode en plein été, remplie d'étudiants, vous vous souvenez de ces ambiances aussi, c'était festif. L'alcool coulait à flot, les corps remuait au rythme du DJ qui chargeait ses sons à l'aide de son ordinateur, les regards qui insufflaient le désir aux partenaires... Une autre époque, celle où j'allais fréquenter assidûment ces endroits avec mes nouveaux amis.
Nous nous étions dirigées vers une table dans un coin VIP car James était parti discuter avec un des videurs. Immédiatement, Victoria avait commandé des shots de Tequila que nous avions bus cul sec.
- Sacrée descente Bella, pour une mineure, avait dit Victoria.
- Je sais... On en a tous trouvé en cachette quand on était ados, avais je justifié.
- C'est clair, avait elle répondu avant d'aller en chercher d'autres au petit bar de l'espace.
- Alice, avais je dit inquiète. On va picoler énormément ?
- Ouais!!!! C'est la fête non? avait elle dit déjà euphorique.
Je m'étais alors rendue compte qu'elle avait déjà pris quelque chose pour sa soirée et je me suis dit que pour une personne qui était censée faire attention, c'était mal parti. Victoria était revenue avec des cocktails.
- Ils ne sont pas alcoolisé, m'avait elle certifié. Je veux pas te mettre dans une situation gênante.
- Merci, avais je dit en prenant le cocktail. Je te dois combien au fait?
- Rien, on est plus ou moins des habituels, avait fait Victoria.
- Ouais d'accord mais je vais pas vous laisser tout payer, avais je retorqué.
- C'est gratuit, on connaît le patron, James est en affaire avec lui, m'avait elle dit en me faisant un clin d'œil.
- Tu parles de... la coke, avais-je dit à son oreille.
- Ouais, on fait un prix et on peut faire la fête ici à l'œil, avait elle répondu.
J'étais scotchée, cela semblait si normal pour eux mais cela ne l'était pas pour moi. Mais j'allais vite comprendre. Mais avant cela, Alice m'avait emmenée danser. Nous nous amusions comme des folles, nous trémoussant sur du Guetta, du Sinclar, du Avicii encore au sommet. C'était intense, j'avais l'habitude des soirées avec Jessie et son mec et je n'avais jamais peur de danser en me trémoussant car elle était là. Ce soir là, Alice repoussait les mecs qui venaient me draguer mais toujours après avoir vérifié que cela me gênait. Mais j'avais remarqué quand même que les gros lourds n'étaient pas encore de sortie car à part un ou deux, la plupart repartaient sans colère quand on les repoussait gentillement. Après avoir dansé près d'une heure. J'étais retournée m'asseoir boire un autre shot de Tequila et profiter de la soirée. James était également là sans son sac, visiblement il avait fait affaire. Mais durant la soirée, j'allais rencontrer quelqu'un de plus particulier.
En effet, alors que nous profitions de la musique, j'avais vu approcher un homme noir, d'environ trente-cinq ou quarante ans, dans un magnifique costume trois pièces à dominance blanche. Il arborait un beau sourire et de longs dreadlocks. Il était beau et clairement distingué.
- Bonsoir Mademoiselle, m'avait il dit en me faisant un baise main d'un autre âge, auquel j'avais rougi l'alcool aidant.
- Bonsoir Monsieur, avais-je répondu.
- Laurent Marceau, m'avait il dit. Ceci est ma discothèque.
- Enchantée, Bella Swan, avais-je répondu.
- Bienvenue, l'ambiance vous plaît ? m'avait il demandé tandis que les autres buvait.
- Ho oui, beaucoup merci.
- Les amis de James sont mes amis, avait il dit alors. Et si vous cherchez du travail, n'hésitez pas, avait il en me regardant. Qu'importe la branche...
- Je ne cherche pas de travail mais merci tout de même.
- Je vous fais amener une bouteille de mon meilleur champagne, m'avait il dit avec distinction. Le meilleur pour une belle femme.
- Merci, bonne soirée, avais-je alors dit.
Je le trouvais très distingué et assez poli, j'avais assez de mal à croire que cet homme séduisant commerçait avec James dans la vente de drogue.
- Méfie toi, m'avait alors dit Victoria à l'oreille. Il sait y faire mais c'est une mauvaise idée d'être attirée par lui.
- Je le trouvais juste très beau, avais-je répondu soudainement inquiète. Et sa façon d'être est tellement différente que cela m'a fait rougir bêtement.
- Laurent sait y faire, il en a piégée plus d'une et elles l'ont toutes regretté.
- Je n'allais pas me laisser tenter, tu te doutes, avais murmuré.
- Je sais... Mais si tu dois retrouver la confiance, fais le avec un mec qui vaille le coup.
- Ça c'était évident, qui est vraiment Laurent au fait ? avais-je demandé par acquis de conscience.
La question que je n'aurai pas dû poser en réalité car d'un coup l'image du beau gosse que j'avais eu au premier abord allait disparaître en un claquement de doigts. Laurent Marceau, déjà ce n'était pas son vrai nom même si il n'existait sans doute déjà plus de gens pour le connaître. Juste cette information m'avait fait ranger Laurent dans la catégorie "homme à fuir", c'était évident. Il était né à Port-au-Prince en Haïti et avait immigré en Amérique une fois adulte. Il avait rejoint un gang haïtien à New York et s'était hissé au sommet de la chaîne alimentaire des criminels. Il était presque comme Vito Corleone. Il avait la main basse sur toute la côte est en réalité. De New York à Miami en passant par beaucoup d'autres villes, Laurent arrosait le monde de la nuit de drogue, de prostitués hommes comme femmes et d'armes. J'étais assez abasourdie, ne comprenant pas pourquoi James était alors important mais Victoria m'avait alors informé d'un certain détail. C'était la famille de James qui importait pas mal de cocaïne et qui se servait de ce dernier pour faire affaire avec Laurent, une sorte d'échange de bons procédés. Laurent s'assurait que les Irlandais de New York puissent importer ce dont ils avaient besoin et ils protégeaient ses trafics un peu partout. J'étais complètement abasourdie, j'avais vraiment mis les pieds où il ne fallait pas. Mais forcément avec Laurent, il y avait bien pire. Les regrets des conquêtes... Dès que Laurent Marceau était avec une femme, celle-ci était traitée comme une reine. Les plus beaux vêtements, les plus beaux bijoux, les plus belles voitures et tout le luxe dog on pouvait rêver... Jusqu'au moment où Laurent se lassait de la personne. À ce moment là, elle disparaissait totalement des écrans radars, comme si elle n'avait jamais existé. Personne ne savait comment il faisait cela mais c'était la triste réalité. C'était clair, il ne me plaisait plus du tout malgré sa gentillesse apparente. Heureusement que je n'étais pas venue seule, peut-être n'aurais-je jamais pû écrire cela. Quelle chance. Il ne restait plus qu'à prolonger la soirée dans l'alcool.
La fête avait clairement battu son plein et j'avais un peu bu plus que raisonnablement, finissant légèrement éméchée mais possédant encore malgré tout mes capacités de réflexion. J'étais un peu inquiète également quand j'avais vu l'état plutôt avancé de James, c'était donc à dire ivre et planant. Visiblement cela n'altèrait nullement ses capacités de conduites et nous étions tous rentrés sains et saufs. Certes nous étions plutôt bruyants dans les couloirs, rigolant fortement sans nous soucier réellement de déranger un voisin. Retrouvant le doux,ou presque, foyer de James et Victoria, moi et Alice étions retournées dans notre chambre, avec quelques difficultés pour elle. Une fois dans la chambre, nos chaussures avaient volé dans la pièce tandis que moi je ne désirais que trouver le lit et me jeter dessus comme une véritable épave. J'avais tout de même enlevé ma robe avant de dormir, préférant éviter de vomir au cas où et je m'étais rapidement réfugiée sous la couette en quête d'un peu de sommeil.
J'avais cependant un léger problème récurrent qui étrangement ne m'arrivait pas dans les chambres d'hôtel : une inquiétude quant à ma sécurité. Je n'avais jamais su pourquoi mais même depuis toute petite, j'avais énormément de difficultés à dormir chez quelqu'un même quand je le connaissais parfaitement bien. Chez Jessica par exemple, je pouvais dormir mais je mettais bien plus de temps à dormir qu'à dormir à proprement dit. Je n'avais jamais su si c'était lié à ma sécurité ou simplement à l'absence de ma mère dans la maison mais c'était comme cela. Et cette nuit-là, c'était pareil. Alice semblait dormir mais moi je regardais le mur fixement et longuement attendant le sommeil malgré l'alcool. Je ne savais pas combien de temps passait mais un bruit éloquent m'était provenu de l'autre côté du mur.
- Ha... ha... était donc en train de faire Victoria de l'autre côté du mur.
J'avais alors soupiré me disant que c'était reparti pour un tour. Victoria avait tout de même compris que cela devait me gêner car elle restait malgré tout assez discrète donnant en fait un côté bien plus érotique à ses gémissements qui étaient étouffés par le mur. J'ai honte de le reconnaître aujourd'hui mais, peut-être à cause de l'alcool, ses gémissements éveillèrent mon intérêt et plutôt que de chercher à dormir, je désirais l'entendre. Je pouvais l'imaginer être agitée de soubresauts sous les coups de reins de James parsemant le dos de ce dernier de la lacérations grâce à ses ongles manucurés tandis que lui, il devait lui dévorer le cou et la poitrine sous ses baisers. J'avais une imagination fertile et malheureusement, j'avais surtout une absence totale de relation et en plus, j'étais émoustillée. Lentement je glissais la main sur mon ventre profitant des gémissements de Victoria pour imaginer bien des scénarios plus coquins. Poussée par mon excitation et mon taux d'alcoolémie, ma main avait passé entre mon string et mon intimité et mes doigts effleuraient mes lèvres. J'avais honte certes mais je m'en foutais, j'avais des besoins et c'était comme ça que j'y remédiais, sans risques pour moi et comme je n'avais que moi sous la main... J'avais écarté légèrement les cuisses pour y placer ma main avant que mon majeur ne viennent s'insinuer en moi-même dans de longs allers-retours lents et mesurés. Ma respiration s'était faite plus erratique tandis que je m'octroyais un moment libérateur. Je n'avais jamais eu aucun problème à me faire plaisir et c'était naturel après tout mais j'esayais de ne pas faire trop de bruit en accélérant rapidement.
- Hmmmm, avais-je alors laissé échapper de mes lèvres en même temps qu'un gémissement de Victoria.
Tout à coup, il y avait eu un mouvement à côté de moi et j'avais retiré ma main en évitant de bouger.
- Bella? avait alors fait Alice tout bas.
Je n'avais pas répondu, honteuse et gênée mais je l'avais sentie se retourner dans le lit pour observer mon dos.
- Bella? avait elle dit à nouveau tout bas. Tu fais semblant de dormir ?
J'avais ignoré la question, je n'allais pas avouer être en train de me donner du plaisir après tout, qu'est-ce qu'elle allait penser de moi? Par contre je l'avais sentie s'approcher.
- Ça ne me choque pas, avait elle murmuré alors.
J'avais écarquillés les yeux étonnée, elle savait ce que je faisais et je me rappelle m'être demandée si elle l'avait écoutée longuement. Puis, sans crier gare, j'avais senti sa main s'approcher de ma jambe et l'effleurer du bout des doigts. J'avais sursauté immédiatement tant j'étais surprise.
- Tu n'es pas obligée de faire cela seule, avait elle dit en déplaçant sa main dans mon dos.
Du bouts des doigts, elle suivit la ligne de ma colonne vertébrale et, je n'ai pas honte de le dire, je m'excitais de plus en plus, et mon intimité comme mes cuisses pouvaient en témoigner.
- Tu as la peau très douce, avait fait Alice sur un ton très tendre.
Je l'avais sentie bouger dans le lit et tout à coup, Alice avait fait quelque chose qui me surprit et m'électrisa en même temps. Elle venait d'embrasser le bas de mon dos avec douceur en me caressant la jambe. Lentement et remontant ma colonne vertébrale, Alice embrassait tout mon dos jusqu'à ma nuque avec douceur et délectation, ce qui me faisait respirer plus fortement. J'avais alors senti les lèvres pulpeuses d'Alice sur ma nuque et j'en avais frissoné de plaisir en gémissant. Lentement elle avait quitté ma nuque pour s'approcher de mon oreille et y glisser:
- J'ai envie de toi, avait elle dit d'une voix qui, si j'étais un homme, aurait provoqué une érection à elle seule.
Autant le dire j'étais étonnée et je me suis retournée en proie à une excitation indescriptible tant mon intimité réclamait ses bons soins. Je la regardais surprise avant de lui dire tout bas.
- Tu es sérieuse ? avais-je demandé surprise.
- Pas toi? avait elle dit en me tirant vers elle grâce à sa main sur mes hanches.
- Je... je... Je n'ai jamais eu de relation avec une femme, avais-je alors répondu.
- Il fait un début à tout, avait elle dit en s'approchant de moi.
Et à cet instant, nous nous embrassâmes à pleine bouche. Nos lèvres douces se touchaient pour la première fois et pourtant c'était comme une évidence. C'était doux et sensuel. J'adorais comment elle embrassait, avec plus de douceur qu'aucun de mes petits amis. Et j'aimais ça. Aujourd'hui je sais que je suis bisexuelle, je l'ai bien comprise et expérimentée cette bisexualité, même si j'ai toujours une prédisposition aux hommes comme vous le découvrirez sans doute mais à cet instant là, je découvrais personnellement que l'idée d'être avec une femme ne me freinait pas et ne me bloquait nullement. Ce qui m'en avait convaincue? C'était que j'avais volontairement quémandé l'entrée de sa bouche quand elle mordillait ma lèvre. Nos langues s'étaient mêlée naturellement, elles se touchaient et jouaient ensemble. Je me suis alors mise à caresser ses cheveux en même temps, rendant cet instant encore plus intense quand elle rompit le baiser.
- Tu en veux plus ? m'avait elle dit amusée.
J'allais avoir l'air d'une idiote mais j'avais juste hoché la tête timidement juste avant qu'elle ne m'approche d'elle. J'allais vivre ma première fois avec une femme et comme vous allez le découvrir, cela peut être extrêmement intense...
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Prochain Chapitre, un peu plus citronné entre Bella et Alice
Réponses Reviews
Cassandre03
J'ai essayé de mettre le paquet pour les itérations de James et Victoria. Même si ils sot totalement borderline. J'adore le terme attachiante pour Alice. Ça correspond totalement.J'avais un peu peur des réactions par rapport à la prise de drogue mais cela semble bien passer.
noour
pauvre Bella... C'est exactement ça mais comme le vrai univers est trop propret.
