Hey !
Premier drabble où je suis en dessous des 500 mots du premier coup. J'attends vos applaudissements.
Plus sérieusement, je suis plutôt content de celui-là ! (mais plus ça va, plus je me demande comment je vais conclure tout ça en 30 chapitres).
Merci à Robotfan, Yuleo, Lae et Mijoqui pour leur review !
Thème : Comédie
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Enfin chez lui.
Saïx ferme calmement la porte dans son dos. Le silence de l'appartement l'enveloppe comme un plaid réconfortant, et il laisse tomber son sachet de médicaments sur la table basse du salon.
Arrêt de travail, pour deux semaines au moins. Il n'arrive pas à savoir si c'est une bonne chose. La tâche lui aurait occupé l'esprit, sans doute. Mais il aurait tout aussi bien pu se retrouver incapable de l'effectuer. Rester figé dans son fauteuil, la tête obstruée par un magma de pensées-souvenirs. Démuni face à ces manuscrits. Non. Lexaeus s'en sortira très bien sans lui, inutile de forcer. Il ne se sent pas capable de jouer la comédie de l'employé modèle.
Bien. Le travail, c'est réglé.
Il faudrait qu'il appelle son père. Qu'il prenne de ses nouvelles. Le pauvre a sans doute dû s'occuper seul de l'enterrement. Oh, c'est un homme solide, Saïx ne doute pas qu'il a géré tout ça avec brio. Mais un homme solide, c'est toujours un homme. Un homme qui a perdu...
Il déglutit.
Il se laisse tomber sur le canapé. L'appartement lui semble trop grand, soudain.
Est-ce que quelqu'un s'est occupé de vider celui d'Aqua ? Sans doute. Son père, toujours. Ou Demyx. Peut-être sa mère. Ça fait tellement longtemps qu'ils ne l'ont pas vue. Il n'a pas pensé à demander à Demyx s'il l'avait vue à l'enterrement, mais elle a bien dû venir. En tout cas, elle n'est pas passée à l'hôpital. Il devrait lui en vouloir, sans doute. Et il lui en voudra peut-être plus tard. Quand les portes fermées dans son thorax s'ouvriront à nouveau. Pour l'instant, il... Il quoi ? Il est là, posé dans son salon. Le cul sur son canapé, pour la première fois depuis dix jours. Il est rentré.
Qu'est-ce qu'il va faire, maintenant ?
Il pourrait appeler Axel. Axel rapplique toujours, quand il a besoin de lui. Les deux heures de route qui les séparent ne l'ont pas empêché de venir lui apporter du chocolat à l'hôpital. Mais à cette heure, il est au travail. Oui. Il ne va pas le déranger.
Pas plus qu'il ne dérangera sa famille.
Il n'est pas encore prêt à retourner au grand monde. De toute façon, il a toujours préféré le calme simple à l'agitation dont Axel s'étourdit.
Le calme. Brisé, soudain, par la sonnerie d'un téléphone.
Saïx tourne la tête. Il regarde l'objet posé sur la table, agité de petits tremblements. Le portable tangue au rythme des vibrations. Chaque secousse le décale un peu plus. Il sent qu'il pourrait rester là des heures, à observer cette drôle de danse.
Mais il voit le nom affiché. Des lettres qu'il avait presque oubliées, tassées dans un coin de sa mémoire. Un souffle froid embrouille ses pensées. Ses sens. Son corps.
Terra.
Il inspire. Colle deux bras fébriles contre son torse et détourne le regard.
Il sent ses mains trembler comme au cœur de l'hiver.
Non. Pas maintenant.
Terra aussi attendra.
Wala wala ! Je pose les infos une à une, ça devrait bientôt ressembler à quelque chose !
