Petit chapitre 4 en vue ! J'espère qu'il vous sera qualitatif bien qu'il soit un peu plus court que les précédents.
Review:
Merci à TsumAndSamu pour la review, c'est fort agréable de votre part, mes jums préf'
Évidement que les jumeaux Pavan sont exquis, ils ajoutent un peu de spicy à mon bébé. keur keur sur vous :3
L'expression de Lucka est difficile à décrire, presque impossible. Il s'agit d'un subtil mélange de joie, de surprise, de colère et d'excitation. Le tout fait que ses lèvres hésitent entre un sourire ou une moue effrayante.
- Quoi ? s'écrit-il, faisant sursauter Noa.
Elle passe une main sur sa nuque, et sourit naïvement.
- Mon père n'a pas son week-end de libre, et mon frère a son truc d'échec, explique-t-elle. Je dois l'accompagner .
- À Miyagi ? Je peux venir avec toi ?
Les yeux bleus de Lucka sont remplis de paillettes, un peu de la même façon que Léa.
-Hein ?
Noa affiche un air d'incompréhension totale. En parallèle, l'équipe du Lif vient juste d'arriver devant l'internat des classes impaires. Victoire se détache du groupe, entraînant à sa suite tous les résidents de ce bâtiment.
La blonde se retourne vers les bleus, tous deux en seconde 6 (un chiffre pair pour ceux qui auraient du mal avec le concept). Elle adresse un signe de main avant de s'adresser à nos protagonistes à la traîne :
- Lucka ! Noa ! Dépêchez-vous !
Ses paroles ont pour effet de motiver Noa à avancer plus vite. D'une petite foulée, elle rejoint les jumeaux. Elle est suivie par son ami, toujours sous le choc.
Sydney ouvre la porte bleue de l'internat, et entre suivie par Célestine et le reste des terminales et des premières. Ici, l'administration a fait simple: tous les membres du club ont été placés dans des classes impaires, facilitant ainsi leur déplacement pour leur entraînement, match et autres activités en rapport avec le volley.
Les volleyeurs enlèvent leurs chaussures et arpentent l'entrée en chaussettes.
- Je file à la douche, déclare la libéro avant de disparaître vers les escaliers en traversant le salon à la vitesse de la lumière.
Le salon est l'espace commun de l'internat des classes impaires. Je suis sûr que je n'ai pas besoin de vous expliquer le principe pair-impair de répartition des classe, mais dans le doute (et pour les plus inattentifs d'entre vous) je vais vous faire ce plaisir.
Toutes les classes (secondes, premières, terminales) vont du numéro un à six. Et les deux bâtiments d'internat sont plutôt étroits mais conviviaux. Les deux internats, un pour les classes paires et un autre pour les impaires, sont là pour héberger les élèves qui en ont le besoin (à savoir un bon paquet).
Le salon se trouve au rez-de-chaussée. Au premier étage, sur le couloir de droite, on découvre les dortoirs des filles de seconde, et à gauche ceux des garçons.
En miroir, au deuxième, les premières impaires se partagent les deux couloirs et au dernière étage, avec le plus grand nombre d'escalier à monter, les terminales !
Revenons-en au salon. Composé de plusieurs canapés marrons et de lampes vertes, c'est généralement un lieu apprécié des élèves, peut-être trop car le silence n'y règne jamais. Le salon est toujours occupé, que ce soit près des fenêtres, où se trouvent les bibliothèques ou des ordinateurs. Le seul espace de l'espace qui est peu fréquenté est la salle secrète.
Bon, elle n'est pas vraiment secrète, mais Noa et Lucka l'ont nommé ainsi. Toujours est-il que les terminales du club de volley y passent une grande majorité de leur temps. Mais pas cette fois. Après les heures de club, c'est la queue aux douches -c'est pourquoi Célestine s'y est précipitée comme une folle furieuse tout à l'heure. L'équipe se dirige d'un même mouvement vers les escaliers.
- Noa !
La brune, dans les escaliers, se tourne vers Lucka.
- Oui ?
Ils continuent de grimper les trois étages.
- Tu veux bien me rendre un service ?
Le sourire du brun se veut angélique. Et je dois dire que c'est raté. Plus effrayant qu'autre chose, son sourire a pour effet de froncer les sourcils châtains de Noa, tout en tordant ses lèvres en un sourire sarcastique.
- Tu me donnes quoi en échanges ? Rétorque-t-elle, en regardant ses ongles courts d'une manière très théâtrale.
Lucka perd son sourire « angélique » pour revêtir une mine outrée :
- Je t'ai même pas dis ce que c'était que tu me demandes déjà une contre-partie ?
Noa monte quelques marches supplémentaires, regarde Hanaêls passer devant eux et rejoindre le groupe plus haut dans les étages. Elle se tourne de nouveau vers son meilleur ami.
- Un prêté pour un rendu, siffle-t-elle en lui adressant un clin d'œil.
Lucka ferme lentement ses paupières avant de les rouvrir. Il ne répond pas et se contente de jeter des coups d'œil autour de lui. Une terminale 1, qui passait par là, se prend un regard noir de la part du passeur. Elle frissonne, avant de tourner les talons et de retourner d'où elle vient.
Cette réaction fait pouffer Naoki. Elle ne se lassera jamais des doux regards de Lucka et des réactions qu'il provoque.
- On monte, affirme Lucka en passant devant la châtain pour rejoindre le troisième étage.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Noa se lance à sa suite, et monte énergiquement les escaliers. Il faut dire qu'une bonne partie de ce qu'elle fait est énergique -ouvrir et fermer les portes par exemple.
Et c'est en un temps relativement court que nos deux protagonistes débarquent dans la chambre de Lucka. Sa porte est ornée du numéro 9 et est relativement proche de l'escalier, contrairement à celle de Noa qui est au bout du couloir, juste à côté de la sortie de secours.
Le passeur glisse sa clé dans la serrure et déverrouille la porte, puis l'ouvre. Le pointu fait comme chez elle. Elle pose ses sacs sur la moquette laide et grise de l'internat avant de s'asseoir sur le lit défait du brun.
Les murs blancs de sa chambre sont recouverts par endroits d'affiches et de posters en tout genre. La plupart représentent des joueurs de volley connus, ou lycéens. Et dans un coin, quelques photos se battent le peu d'espace disponible.
Ses yeux ambrés se posent ensuite sur le jeune Morrow qui ferme sa porte à clé, comme à son habitude. Il ignore sa mine curieuse et se dirige vers le bureau sous sa fenêtre. Le meuble est bien ordonné et pour cause, il ne l'utilise jamais. Lucka fouille dedans, ouvre les tiroirs, les referme et rouvre, visiblement à la recherche de quelque chose.
Il trouve ce quelque chose dans le deuxième tiroir. Il s'agit d'une liste. La feuille, provenant sûrement de l'un des cahiers de Lucka au vu des carreaux et de la marge rouge, est déchirée.
Noa reconnaît l'écriture de Lucka : arrondis et un peu penché, presque illisible.
C'est une liste, c'est LA liste. Elle comporte plusieurs noms inscrits sur le papier et pas forcément droit. Lucka tend sa liste à Noa qui la saisit et la parcourt rapidement. Après tout, elle connaît déjà son contenu pour l'avoir vu plusieurs fois auparavant.
- Pourquoi tu me montres ta liste ? Lui demande-t-elle.
Sur la liste se trouve une série de noms japonais, écrits en version romanisée. Seulement, ce ne sont pas n'importe nom. Non, ce n'est sûrement pas une liste des noms des clochards le plus populaire du coin et encore moins des chats du quartier.
Il s'agit de la liste des passeurs lycéens les plus adulés par Lucka.
