Disclamer : Merlin et l'histoire ne m'appartiennent pas

Titre : Everything

Auteur : CaughtInTheRa1n

Résumé : "V-vous aviez dit que vous reviendriez." "Je sais. Et je l'ai fait." "N-non, vous ne l'avez pas fait." Arthur devait faire face à sa plus grosse erreur.

Traducteur : Ange Phoenix

Bêta : Antidote

Avancé de la fanfiction originale : 40 chapitres, en cours

Note : J'ai l'autorisation de l'auteur(e)

Note 2 : N'hésitez pas à me rejoindre sur discord pour voter pour les prochaines traductions et fanfictions !


CHAPITRE 4


Les couloirs n'avaient jamais été aussi longs. Alors qu'Arthur dérapait à travers le château avec Merlin dans les bras, il se demandait comment il avait fait pour ne pas remarquer la quantité d'escaliers et de couloirs qu'il y avait entre les donjons et les appartements du médecin de la Cour. Ne devraient-ils pas être plus proches ? Combien de fois les prisonniers avaient-ils besoin de soins médicaux ?

Derrière lui, les bottes du garde frappaient les pierres en rythme, sa respiration était rapide. Bien que le garde n'avait pas été nécessaire une fois qu'Arthur ait fait lever Merlin du sol, il n'y avait pas de temps à perdre pour une discussion ou un renvoi.

« Allez, Merlin », chuchota Arthur, jetant un coup d'œil au visage pâle à moitié couvert par la cape rouge du garde. Chaque pas secouait la colonne vertébrale et la cage thoracique de Merlin assez fort pour meurtrir les avant-bras d'Arthur, mais il était réconforté par les respirations frémissantes qu'il pouvait sentir sous chaque os.

« Juste un peu plus longtemps... »

« Arthur ? »

Quelqu'un cria son nom au moment où il passa, un flou violet sur le bord du couloir. Arthur n'avait pas pris la peine de vérifier qui c'était ; il n'en avait pas besoin. Il aurait reconnu la voix de Gwen n'importe où, et en ce moment, elle était l'une des dernières personnes qu'il voulait voir.

Quelle explication pourrait-il avoir pour ce qu'il avait fait, de toute façon ?

« Arthur ! »

Gwen semblait en colère, confuse, et peut-être légèrement effrayée, mais elle ne pouvait pas savoir ce qu'il y avait dans la cape. En ce qui concernait le reste du monde, Merlin était mort il y a plus d'un mois sur le bûcher, et si Gwen lui avait dit plus de quelques mots depuis, il ne pouvait pas s'en souvenir. Il ne voulait pas savoir comment elle allait réagir quand elle découvrirait la vérité.

Il continua donc à avancer.

« Que se passe-t-il ? » cria-t-elle, maintenant loin derrière lui. Le garde s'était arrêté et essayait maintenant de lui parler calmement, mais sa voix résonnait encore sur les pierres du château et suivait Arthur dans le couloir. Il cligna rapidement des yeux alors que les tapisseries flottant autour d'eux étaient floues, sa voix résonnant dans sa tête de la même manière que le jour de la mort supposée de Merlin.

Elle avait su pour l'arrestation de Merlin presque immédiatement. Le serviteur personnel du roi avait été arrêté dans l'enceinte du château ; le royaume entier murmurait ses soupçons. Ce n'était qu'une question de temps avant que quelqu'un ne veuille des réponses. Arthur s'était attendu à Gwaine, mais il avait eu tort.

« Arthur, que se passe-t-il ? » Les mains de Gwen étaient sur les épaules d'Arthur, essayant de le tirer en arrière alors qu'il quittait leurs appartements. Malgré sa taille, Gwen était forte, et elle avait la détermination de son côté. Arthur trouva alors sa sortie ralentie. Il tourna sur ses talons pour lui faire face dans l'embrasure de la porte.

Elle était à quelques centimètres de son nez, le regardant fixement avec une main toujours sur son épaule. Ses yeux et son front étaient féroces, ses cheveux non entretenus. Elle avait attendu qu'il revienne des donjons. Il écarta de son visage quelques cheveux égarés, mais elle se détourna de son contact, fronçant toujours les sourcils.

« Guenièvre... » murmura-t-il, mais il ne savait pas comment dire le reste. Comment était-il censé lui expliquer que leur meilleur ami les avait tous trahis ? Qu'il revenait des donjons après avoir enchaîné un Merlin inconscient à un mur en attendant de décider de son sort ? Comment était-il supposé lui dire qu'il y avait des gardes prêts à l'interroger, qu'elle allait devoir vivre les prochaines semaines, mois, peut-être années avec son ex-meilleur ami enfermé dans une cellule quelque part sous ses pieds ?

Merlin s'était fait trop d'amis durant son séjour à Camelot. Il avait dupé trop de gens pour qu'ils l'aiment.

Le savoir l'aurait brisée.

Peu importe que le crime qu'il ait commis soit le pire acte de trahison, peu importe qu'il soit l'allié de Morgane. Quelqu'un essaierait de lui venir en aide tôt ou tard, que ce soit un chevalier, un paysan ou Morgane elle-même, et Arthur serait alors obligé de les punir eux aussi. Comment pourrait-il vivre avec ça ? Comment Gwen pourrait-elle vivre avec tout cela ?

Le savoir les briserait tous.

Et donc Arthur avait décidé, alors qu'il fixait les yeux furieux de Gwen, que ce serait mieux pour elle, pour tout le monde, si Merlin mourait ce jour-là. Il mourrait en traître, oui, mais il mourrait comme une autre personne qu'Arthur avait laissé s'approcher trop près. Ils pourraient le pleurer s'il était mort. Ils pourraient le haïr et aller de l'avant dans leurs vies. Ils pourraient tourner la page, ce qui n'était pas possible s'ils savaient qu'il vivait sous Camelot.

La mine renfrognée de Gwen se transforma en horreur alors qu'Arthur lui racontait prudemment l'histoire de l'arrestation de Merlin, laissant soigneusement de côté ses soupçons quant à son alliance avec Morgane. Il s'étouffa dans ses mots en décrivant une condamnation fictive où la mort de Merlin avait été décidée, et resta immobile alors qu'elle se déchaînait contre lui et frappait de ses poings sa poitrine. Il fallut un long moment avant qu'elle ne se calme suffisamment pour sangloter contre son épaule :

« Tu ne peux pas laisser cela se produire. »

Arthur, qui l'avait serrée contre lui en fermant les yeux, l'avait soudainement relâchée. Le mensonge avait beau marteler ses oreilles, il n'était pas assez fort pour noyer ses propres mots de trahison.

Elle voulait sauver Merlin. Elle voulait sauver un sorcier, et elle voulait qu'Arthur l'aide.

Les prochains mots qu'il avait prononcés avaient été secs alors qu'il se levait de leur position sur le sol. Gwen le regarda avec confusion.

« Il n'y a rien à faire », lâcha-t-il.

« Arthur, tu dois essayer ! Merlin est un homme bon. Il ne mérite pas de mourir. »

« Non... » dit-il, en fixant la fenêtre derrière elle, « ... je pense qu'il le mérite. »

Les yeux de Gwen s'élargirent, et elle se leva lentement, ses yeux braquaient dans ceux d'Arthur.

« Quoi ? »

Arthur rencontra son regard.

« J'ai dit, je pense qu'il le mérite. »

La main de Gwen se dirigea vers sa bouche. « Arthur... »

« Et si quelqu'un pense différemment, il peut le rejoindre. » Il n'y avait aucun mensonge dans ses mots cette fois-ci, et la bouche de Gwen se ferma.

Cette fois, quand il quitta la pièce, Gwen n'essaya pas de l'arrêter.

« Arthur Pendragon ! » cria-t-elle avant que la porte ne se referme entre eux, et Arthur se retourna une fois pour voir que ses yeux étaient froids, ses sourcils froncés par la colère une fois de plus. Quand elle parla, ses mots étaient justes et vrais.

« Je ne te pardonnerai jamais pour ça. »

Arthur sourit tristement, mais ne dit rien.

Il avait une fausse exécution à organiser.

Arthur renifla, essayant fortement de chasser les larmes de ses yeux alors que Merlin devenait plus lourd. Il avait menti à sa femme et avait fait vivre l'enfer à son serviteur. Il ne voulait pas faire face aux répercussions maintenant.

En regardant le paquet dans ses bras, il fut frappé par la pensée que, peut-être, il y faisait déjà face.


Et voici le quatrième chapitre ! Ca avance, ça avance !