Je ne possède aucun des personnages de la série ou des livres

Jaskier aurait dû le savoir, se faire embaucher à la cours de ce bourgmestre pendant plusieurs soirs d'affilé était sans doute trop beau pour être totalement honnête.

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)

PIEGE AU BAL

Chapitre 4

En entendant Geralt crier un peu trop fort, le nom du barde blessé, Yennefer se retourna et revint vers la couche. Le Sorceleur pressait toujours la joue de son ami et redressa la tête en direction de la magicienne.

- Il a reperdu connaissance.

- Ça risque de lui arriver encore d'alterner entre période de conscience et d'inconscience. Il lutte, mais il est faible.

- Je sais, répondit Geralt d'une voix sourde en retirant sa main de sa joue. Ils l'ont massacré par ma faute.

- Ne dis pas ça.

- Et tu appelles ça comment ? Regarde-le, maintenant il ne pourra plus jamais être sûr que ses contrats soient vraiment des contrats et pas de traquenards. Ils l'ont attiré dans un piège et ils l'ont massacré. Je ne veux pas qu'il souffre par ma faute.

- Je sais… J'en suis désolée… Il faut qu'on trouve qui est derrière tout ça.

- Le bourgmestre ?

- Ce type n'est qu'un bouseux, répliqua la magicienne en préparant des potions et des onguents, il n'a pas les reins pour ça et ce type est déterminé à retrouver Ciri.

- Je sais… mais il ne la retrouvera pas.

Yennefer hocha la tête et se rapprocha. Dans le même temps, les doigts de Geralt effleurèrent doucement la commissure des lèvres de son ami.

- Il crache du sang.

- Il a de sérieuses blessures internes, répondit la magicienne dont la main survolait le torse malmené du jeune homme.

- Tu peux le sauver ?

- Oui, ne t'en fais pas. Je vais le tirer d'affaires. Va donc faire un tour au marché. J'ai besoin de légumes et de viande

- Tu veux que j'aille chercher de quoi à manger.

- Je veux que tu me laisses travailler. Donc va me trouver des légumes, un peu de viande et du jus de pomme, ajouta-t-elle malicieusement, se remémorant leur première rencontre.

Geralt soupira. Ce n'était pas que ça l'enchantait, mais Jaskier lui paraissait faible, trop faible, et il savait bien que les magiciens préféraient ne pas avoir de témoins lors de leurs rituels. A regret, il se redressa, effleura les mèches brune de son ami et murmura.

- Prends soin de lui.

- Evidemment. Je l'ai sauvé la première fois sans avoir pleinement conscience de l'importance qu'il avait dans ta vie, maintenant que je le sais, crois-moi, je ne le laisserais pas mourir.

Geralt hocha la tête, pressa une dernière fois les doigts de Jaskier et sortit de la maison. Yennefer n'avait pas tort. La personne derrière tout ça, n'était peut-être le bourgmestre…

D'ailleurs, alors qu'il traversait le marché, Geralt comprit que tout était en train de se compliquer… parce qu'il n'était pas seul. Il y avait trois types qui tentaient de lui suivre sans se faire remarquer… Des types qui étaient venus le traquer jusqu'ici… à Vengerberg… à plusieurs centaines de kilomètres de la ville du bourgmestre… Ils ne pouvaient donc pas travailler pour lui…

Il se passait quelque chose. Il allait devoir trouver quoi exactement, mais ça ne servait à rien de les alerter alors, tranquillement, il termina les quelques courses que lui avait donné Yennefer et prit dans une ruelle qui menait chez un herboriste. Cela pourrait passer pour quelque chose de normal et les trois hommes ne se méfièrent, mais à peine eurent-ils tourné à l'angle de la ruelle que le Sorceleur leur tomba dessus.

D'un coup de coude, il fracassa le nez du premier qui ne l'avait pas remarqué, faisant remonter ses os dans le crâne et le tuant sur le coup. Geralt tiqua, ce n'était pas qu'il voulait réellement tuer ces types, mais il avait encore l'impression de sentir le sang de Jaskier sur ses doigts et il savait parfaitement que tout ça était lié. Cependant, il tenta de se maîtriser pour faire face aux deux autres. Quand ils le chargèrent, épées au clair, il pivota sur la droite et traça le signe d'Ard. Le choc les projeta et il délesta l'un des types de son épée qu'il fit tournoyer entre ses mains tout en renâclant comme un taureau. Il devait se calmer pourtant, mais c'était dur parce qu'il comprenait que le piège était plus grand qu'il le pensait.

Les deux types se redressèrent et foncèrent sur lui en poussant des cris de rage. Geralt fronça les sourcils. Au final, il ne lui en fallait qu'un. Il para donc violemment leur attaque, pivota sur la droit et égorgea sèchement le deuxième avant se tourner vers le dernier. Il lui asséna un coup de poing qui l'étourdi, le désarma et lui passa un autre coup qui l'assit sur le sol.

Geralt lâcha son épée et se baissa pour le cramponner. Il l'agrippa par le collet et le plaqua fermement au mur.

- Qui veut me tuer ?

- Toi ? Mais ce n'est pas toi qu'on veut ! C'est l'enfant surprise.

- Je n'ai pas cet enfant.

- C'est faux ! Tout le monde sait que la petite fille de la lionne de Cintra est sous la protection du Loup blanc… Tu crois que me tuer va la protéger ? Elle peut-être… mais tu as des amis… Le petit barde n'est pas seul… Ta sorcière ou ce bon vieux Vesemir… Tu crois que tu pourras tous les protéger ?

Geralt frémit de rage.

- Pour qui tu travailles !

- Ça tu ne le sauras jamais Sorceleur ! Hurla le type en ruant pour se détacher.

Son geste surprit Geralt qui recula. Cependant, il savait qu'il devait l'amener à Yennefer vivant, mais l'homme ne le laissa pas faire. Il avala une capsule et s'écroula lourdement sur le sol.

Geralt se précipita à son chevet, mais laissa échapper un juron. Il était mort. Inquiet, il se redressa, abandonna les corps et courut jusqu'à la maison de Yennefer.

Brutalement, il entra à l'intérieur et la magicienne se retourna vers lui avec un regard intrigué.

- Une pénurie de jus de pomme ? Demanda-t-elle en le voyant revenir les mains vides.

Geralt grogna et se rapprocha du lit.

- Comment il va ?

- Il ira bien, ne t'en fais pas.

Geralt hocha la tête, heureux d'entendre ces mots même s'il garda un visage fermé.

- Pas du jus de pomme, mais quelque chose de plus écarlate, dit Yennefer en passant le bras sur son plastron pour y récupérer une goutte de sang.

- C'est compliqué Yen. Il y avait des types ici, dans le marché. Des types qui cherchent Ciri pour quelqu'un qui leur fait assez peur pour qu'il se suicide par peur que tu le fasses parler.

- Je vois… Rience ?

- Je ne sais pas…

- Qu'est-ce que tu ne me dis pas ?

- Il m'a parlé de Vesemir…

Yennefer fronça les sourcils.

- Ne me dis pas qu'elle est là-bas ?

Devant son absence de réponses, la magicienne s'exclama.

- Bon sang Geralt ! Tu as conscience que c'est dangereux. Kaer Mohren n'a pas son lustre d'avant. Tout le monde sait qu'elle n'abrite plus désormais que quelques Sorceleurs de l'école du Loup. Ça ne fait plus peur à personne !

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