Hello !

J'ai failli vous oublier ahah, mais voilà la suite :)

Merci pour vos retours nombreux et vos mises en suivi, je suis contente que l'histoire vous plaise.

Merci à ma super bêta pour sa correction, ses encouragements et son aide quand je me retrouve bloquée. Spéciale dédicace à elle pour ce chapitre ! Ahahah.

Bonne lecture :)

Lealyn


Les personnages et l'univers appartiennent à JK Rowling. Le synopsis de la fanfiction est mien et je n'en autorise pas la copie.


Jeudi 4 décembre 2003

Lorsque la cloche sonna la fin du dernier cours de sa journée, Hermione s'autorisa un sourire et s'empressa de ranger ses affaires. Elle salua ses camarades qu'elle n'accompagnait pas à la bibliothèque exceptionnellement. Ce jour-là, elle avait décidé de profiter de terminer à quinze heures pour aller flâner sur le Chemin de Traverse et commencer ses recherches de cadeaux de Noël.

La sorcière prit soin de bien s'emmitoufler avant de sortir pour transplaner. Le froid était bien installé en Angleterre et elle n'avait pas envie d'être malade, au risque de compromettre son travail à la banque et son efficacité dans ses devoirs. Elle se félicita d'ailleurs mentalement d'avoir pris autant d'avance dans la rédaction de ses parchemins de droit magique public et droit magique européen, car sinon elle ne pourrait pas se permettre de lézarder en cette fin d'après-midi pour du shopping.

La veille, elle avait proposé à Ginny de l'accompagner, mais la rouquine avait un entraînement de prévu et elle ne pouvait pas y déroger puisqu'ils avaient match le samedi qui arrivait. Hermione et Harry avaient d'ailleurs prévu de faire une surprise à la rouquine en allant y assister, aussi la sorcière s'était bien gardée d'en parler à sa meilleure amie.

Lorsqu'Hermione arriva sur le Chemin de Traverse, une bourrasque de vent faillit faire s'envoler sa cape. Elle frissonna et se mit à marcher pour se réchauffer un peu. Les décorations de Noël étaient déjà installées et cela rendait le Londres sorcier très attrayant malgré le temps plus que capricieux. Lorsque le regard de la sorcière s'attarda sur la banque des sorciers, elle ne put s'empêcher de songer au grand frère de la Poursuiveuse des Harpies de Holyhead.

Contrairement à ce qu'elle avait pensé de prime abord après le dernier déjeuner dominical au Terrier, Bill n'avait pas été plus avenant à son encontre. L'intervention de Ginny n'avait pas vraiment porté ses fruits, puisqu'il donnait l'impression à Hermione de l'éviter comme si elle était porteuse de la dragoncelle. Elle était un peu peinée par sa réaction mais ne pouvait pas y faire grand-chose, puisque le jeune homme ne lui facilitait pas la tâche pour établir un semblant de communication. A peine lui disait-il bonjour qu'il continuait de disparaître la seconde suivante. Pourtant, elle ne cessait de penser à la dernière conversation qu'ils avaient eue dans son bureau et combien elle avait apprécié cet échange. Elle avait espéré pouvoir continuer de discuter avec lui pour en apprendre davantage sur ses expéditions, mais c'était visiblement peine perdue.

En soupirant, elle continua son chemin et se dirigea vers Fleury et Bott. Cela faisait un moment qu'elle n'était pas revenue dans sa librairie favorite, cela lui manquait, et elle ne doutait pas que Berny lui aurait mis de côté bon nombre de livres pouvant l'intéresser. Berny était l'employé de la boutique, qui y travaillait depuis plus de quarante ans. Hermione avait sympathisé avec lui au fur et à mesure de ses venues régulières et aimait partager avec lui sa passion pour la lecture. C'était lui qui avait trouvé, par un heureux hasard, une édition collector de l'Histoire de Poudlard, et il l'avait conseillé à Ron deux années auparavant comme idée de cadeau pour la jeune femme.

Lorsqu'elle entra dans la boutique, la petite cloche significative d'un nouvel arrivant tinta. Aussitôt, Berny sortit de l'un des rayons et accueillit la sorcière avec un grand sourire.

— Hermione Granger ! J'ai eu peur que tu aies oublié le chemin pour venir jusqu'ici, la rabroua-t-il gentiment sans se départir de son sourire.

— Bonjour Berny, lui répondit Hermione chaleureusement. Je suis désolée, j'ai été pas mal occupée ces derniers temps. Mais comme j'ai terminé toutes mes lectures…

— Tu comptais sur ton libraire préféré pour réapprovisionner ton stock ! Suis-moi.

Le vieil homme se dirigea vers l'arrière-boutique en chantonnant, sachant pertinemment qu'elle le suivait.

oOo

En sortant de chez Fleury et Bott, Hermione était aux anges. Berny lui avait dégotté une bonne quinzaine d'ouvrages qu'elle n'avait pas lus et certains étaient liés à ses études. Elle avait pris le temps de discuter avec le libraire autour d'un thé, sans cesser de le remercier pour ses merveilleuses trouvailles. Un sourire béat était accroché à son visage depuis qu'elle était entrée dans l'arrière-boutique. Il avait sans nul doute égayé sa journée et rien ne pourrait la lui gâcher, pas même le temps nuageux et froid.

Mais elle n'avait pas prévu d'être alpaguée par un de ses anciens camarades de Poudlard.

Alors qu'elle était encore en train de songer aux livres qu'elle avait rangé dans son petit sac en perles, quelqu'un vint se mettre volontairement sur sa route au dernier moment, si bien qu'elle ne le vit pas et le percuta. En levant les yeux, Hermione retint une grimace de dégoût mais s'empressa de s'écarter tout en maugréant quelques excuses.

— Oh, mais tu es pardonnée, douce créature, souffla Cormac McLaggen avec un sourire qui se voulait charmeur.

La sorcière manqua de s'étouffer avec sa salive en entendant le curieux sobriquet qu'il lui avait attribué. Elle se demandait bien quelle mouche l'avait piquée. Ils ne s'étaient pas vus depuis une éternité – et Hermione ne s'en plaignait absolument pas ! Elle en avait même presque été jusqu'à oublier son existence. Mais visiblement, au vu du regard lubrique que son ancien camarade de Gryffondor lui lançait au-dessus de son épaisse écharpe rouge bordeaux, lui ne l'avait pas oubliée.

— Comment vas-tu, Hermione ? Nous devrions aller prendre un café, cela nous permettrait de discuter au chaud.

— Je vais bien, merci, lui répondit-elle sèchement. Je m'excuse, mais je n'ai pas le temps. Je suis attendue. Bonne fin de journée, Cormac.

Elle contourna le jeune homme, reprenant son chemin aussi dignement qu'elle le pouvait avec le vent qui la heurtait de plein fouet. Elle aperçut la boutique de farces et attrapes des frères Weasley et pensait s'y réfugier, mais apparemment, Cormac n'était pas du même avis puisqu'il lui attrapa le bras, la forçant à se retourner vers lui

— Hermione, jolie Hermione, ricana-t-il. Allons, ce n'est qu'un café en compagnie d'un ancien camarade… Et puis, si mes souvenirs sont bons, tu me dois une soirée entière à tes côtés depuis notre sixième année.

La sorcière leva vers lui des yeux autant furieux qu'interloqués. Qu'entendait-il donc par-là ?

— Je me suis senti tellement abandonné lors de cette fameuse soirée, pour le club de Slug…

Hermione ne put empêcher une grimace de dégoût d'apparaître sur son visage rougi par le froid et se dégagea vivement de la poigne de McLaggen. Elle se souvenait parfaitement de cette soirée, à laquelle elle l'avait invité dans l'espoir vain de rendre Ron jaloux… Cela n'avait pas eu l'effet escompté et elle avait tout fait pour l'éviter la soirée durant – cela avait beaucoup amusé Harry, d'ailleurs.

— Je t'ai déjà dit, Cormac, que je n'avais pas le temps, dit-elle sèchement en pesant ses mots, se retenant de ne pas le gifler.

— Oh, mais bien sûr, avec ton alternance à Gringotts, lui rétorqua-t-il un sourire insolent sur les lèvres.

En entendant ces mots, Hermione se figea. Elle s'autorisa à détailler le visage de Cormac et ce qu'elle y vit ne lui plût pas beaucoup. Il se moquait d'elle, elle en avait la certitude, mais elle ne comprenait pas pourquoi le jeune homme prenait plaisir de la situation. En y réfléchissant un peu plus, elle ne saisissait pas non plus comment il pouvait savoir qu'elle était en alternance, puisqu'ils ne se côtoyaient plus depuis leur sortie de Poudlard – pour le plus grand soulagement d'Hermione.

— Mes affaires ne concernent que moi, lui lança-t-elle, acerbe. Bonne fin de journée, Cormac.

— C'est dommage, dire que tu aurais pu avoir la place de ce bon vieil Ernie…

La remarque fit tiquer Hermione, qui le regarda avec un mélange d'étonnement et de colère.

— Le côté prestigieux de l'alternance au Ministère l'aidera sûrement pour la suite de ses études, ricana McLaggen.

— Comment…

— Comment est-ce que je sais tout ça ? la coupa son ancien camarade. J'ai de bons contacts au Ministère, vois-tu. Des gens qui ont entière confiance en moi… Alors, quand ils ont su que certains élèves de ma promotion de Poudlard avaient postulé, ils m'ont demandé mon avis. Ton nom était en tête de liste, tu sais.

Au milieu de la rue principale du Chemin de Traverse, Hermione tremblait de colère plus que de froid. Elle avait une bonne idée d'où il voulait en venir et cela ne lui plaisait absolument pas.

— Et puis… je me suis souvenu que tu faisais tout pour m'éviter, continua-t-il un air satisfait inscrit sur son visage. Alors que j'ai été prévenant et galant avec toi… J'ai tout essayé pour te recontacter, après la chute de Voldemort, mais tu as obstinément ignoré mes hiboux.

La sorcière se souvenait parfaitement des nombreuses lettres auxquelles elle n'avait pas donné suite, mais cela datait de plusieurs années maintenant. Elle n'avait pas eu envie à l'époque, pas plus que maintenant, de s'engager dans une quelconque discussion avec lui, sachant pertinemment qu'il tenterait tout pour la conquérir – alors qu'elle, elle n'aspirait qu'à ce qu'il l'oublie sans être obligée d'user de sa baguette magique.

— J'ai donc attendu mon heure, reprit-il. Je savais qu'un jour où l'autre, nos routes se recroiseraient… Je me suis permis de donner mon avis, quand on me l'a demandé, et… Merlin je crois avoir délibérément affirmé que tu ne conviendrais pas pour ce poste !

Cormac mit théâtralement sa main devant sa bouche, la fixant avec malice, un sourire machiavélique sur les lèvres. Hermione, quant à elle, bouillonnait. Elle savait qu'il s'apercevait de son état d'énervement et qu'il prenait un malin plaisir à la torturer de la sorte, mais elle ne pouvait empêcher ses yeux de lancer des éclairs.

— J'ai recommandé Ernie, se sentit-il obligé d'ajouter. Et hop, le tour était joué.

— Tu n'as pas osé, dit faiblement Hermione d'une voix éraillée par la colère.

La jeune femme ne voulait pas croire qu'il se soit abaissé à faire quelque chose d'aussi ignoble. Apprendre qu'elle avait eu toutes ses chances de décrocher l'alternance qu'elle voulait et que tout avait été annihilé à cause d'un sorcier aussi détestable que l'était Cormac lui donnait la nausée.

Tout autour d'eux, le Chemin de Traverse continuait de vivre comme à son habitude. Les rues s'étaient peu à peu gorgées de sorciers au fur et à mesure que le temps passait. Les va-et-vient incessants et le temps gris n'aidaient pas Hermione à se sentir moins oppressée qu'elle ne l'était. Elle était coincée face à son ancien camarade et ses révélations, et ne savait pas comment se sortir du filet du Diable dans lequel elle se trouvait. Elle ne pouvait pas jeter son sort de flammes bleues à Cormac en plein milieu de la rue principale du Chemin de Traverse, même si elle rêvait de le voir détaler le feu aux fesses. Cela aurait fait désordre…

Hermione était coincée, impuissante et elle se détestait de se sentir autant humiliée par les dires du sorcier.

— Est-ce que, maintenant, tu comprends qu'il vaut mieux m'avoir dans sa poche ? Enfin, toi, tu pourrais même m'avoir dans ton lit…

— Savais-tu qu'en l'an mille cinq cent quatre-vingt-sept, un sorcier avait inventé un sortilège de castration pour ses chiens ? demanda Hermione en se faisant menaçante Cela n'a jamais été testé sur l'Homme, mais il n'y a aucune raison pour que cela ne fonctionne pas. Plus clairement, je ne te permets pas de me parler sur ce ton, McLaggen. Jamais, au grand jamais je ne finirai dans ton lit ou où que ce soit qui ait un rapport avec toi.

— Et pour information, Hermione n'a pas eu besoin d'être appuyée pour que son dossier soit retenu auprès du service juridique de Gringotts.

La jeune femme se retourna subitement en reconnaissant la voix de Bill Weasley. Celui-ci se tenait désormais à ses côtés, protecteur, toisant Cormac de façon menaçante, comme s'il le mettait au défi d'ajouter quoi que ce soit. Si Hermione avait d'abord été surprise de voir celui qui la fuyait depuis quelques jours arriver à son secours, elle était maintenant rassurée de ne plus être seule face à son ancien camarade de Gryffondor.

— Elle est brillante et compétente, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Mais surtout, elle mérite le respect.

A mesure que Bill parlait, Cormac semblait perdre un peu de sa superbe. Le visage de l'aîné des Weasley était fermé et il ne quittait pas McLaggen des yeux.

— Je te laisse trois secondes pour t'excuser auprès d'elle et déguerpir, reprit-il. Il y a trois Aurors à ma gauche qui seront, j'en suis sûr, ravi de t'interroger pour harcèlement. Ou alors, on peut opter pour la castration magique.

L'ancien camarade d'Hermione déglutit en regardant dans la direction indiquée par le conjureur de sorts. Quand il reconnut les insignes du Bureau des Aurors, il finit de perdre son assurance, baragouina des excuses presque inintelligibles et prit ses jambes à son cou, non sans lancer un dernier regard lubrique à Hermione. Celle-ci frissonna de dégoût, ce qui ne passa pas inaperçu auprès de Bill. Il se tourna vers elle, l'air soudainement inquiet.

— Ça va ?

— Maintenant, oui, lui répondit-elle en se frictionnant les bras. Merci d'être intervenu, je n'arrivais pas à m'en défaire.

— J'ai vu qu'il était insistant et… désobligeant, fit l'aîné des Weasley en grimaçant. Tu es certaine que ça va aller ? Veux-tu que je te raccompagne ?

— Merci, Bill. Mais je ne rentre pas chez moi, je vais voir tes frères à la boutique.

— Laisse-moi t'y conduire, des fois qu'il prenne l'envie à ce véracrasse de revenir t'importuner. En tout cas, ajouta-t-il, belle répartie. La castration n'avait pas l'air de beaucoup l'enchanter.

Hermione lâcha un léger rire et lui sourit pour le remercier. Bill passa son bras derrière son dos pour l'enjoindre à le suivre en direction du magasin de ses frères, et l'enleva presque aussitôt lorsqu'ils se mirent à cheminer ensemble. La jeune femme était surprise du revirement de son collègue. Elle n'avait pas oublié qu'il s'affairait à l'éviter depuis une dizaine de jours, sans qu'elle en sache la raison. Pourtant, elle n'arrivait pas à se résoudre à lui demander des explications. Il venait de la sortir d'une situation délicate et elle espérait que la communication entre eux allait se rétablir naturellement dans les jours qui venaient grâce à cela.

Alors qu'ils se frayaient un chemin dans la foule, Hermione remarqua que la luminosité avait considérablement baissé. Les jours rétrécissaient, la nuit tombait plus tôt et elle se rendait compte qu'elle avait passé bien plus de temps que prévu sur le Chemin de Traverse. Heureusement qu'elle avait pris de l'avance dans ses devoirs, elle n'aurait pas la tête à travailler en rentrant après les événements de cette fin de journée.

Bill la mena, comme promis, devant la boutique de farces et attrapes de ses cadets. Les mains dans les poches, il resta en retrait alors qu'Hermione s'apprêtait à pousser la porte.

— Tu ne viens pas ? demanda la jeune femme, étonnée qu'il ne la suive pas.

— Je viens de sortir de leur antre, lui répondit-il en souriant. Je vais rentrer chez moi, il se fait tard. Sauf si tu veux que je te raccompagne ?

— Non, je comprends. Merci encore, Bill. Je ne sais pas si j'aurais réussi à m'en débarrasser.

— Je pense que tu t'en serais très bien sortie sans moi, ça aurait juste été plus long. Il avait l'air du genre collant et insistant.

— Oui, je confirme, soupira-t-elle. En tout cas, merci beaucoup.

Hermione s'approcha ensuite doucement du jeune homme. Bill n'eut pas de mouvement de recul, il paraissait plutôt étonné de sa manœuvre. Mais il le fut encore plus quand il sentit les douces lèvres de la sorcière se poser délicatement sur sa joue.

— Bonne soirée, lui sourit-elle avait de s'engouffrer dans la boutique de ses frères.

— A toi aussi, murmura-t-il, hébété.

oOo

— QUOI ? s'insurgea Ron. Caca McPoubelle a fait quoi !?

Hermione ne put s'empêcher de sourire en entendant la façon dont son meilleur ami avait appelé leur ancien camarade de Poudlard.

— Rassure-toi, je l'ai menacé de le castrer comme les chiens l'étaient par le passé, indiqua-t-elle, faisant grimacer les deux frères Weasley. Et Bill est passé par là, il m'a aidée à m'en défaire.

— Il mériterait que je lui colle mon poing dans la figure, oui ! s'écria Ron, passablement énervé. Attends qu'il franchisse de nouveau le pas de notre boutique…

— Nous ferons de lui le cobaye de nos meilleures inventions, ricana George.

— Même ça, ce n'est pas assez pour ce scrout à pétards ! râla son frère.

— C'est bon, Ron, il est parti, tempéra Hermione. Et je vais bien, je pense que c'est le principal, non ?

— Hermy-super-jolie a raison, renchérit George. Et puis, maintenant qu'elle est là, elle va pouvoir assister en avant-première au test de notre toute nouvelle invention !

La jeune femme le fusilla du regard, non seulement pour l'horrible surnom dont il l'affublait à chaque fois qu'ils se voyaient, mais aussi pour l'idée que qu'il venait d'avoir et qui, visiblement, le mettait en joie. Elle savait pertinemment que cela n'augurait rien de bon pour elle…

Et elle en eut la confirmation quand le visage de Ronald s'émerveilla soudainement. Sous un élan de précipitation, il gravit les quelques marches qui le séparaient de leur atelier en un rien de temps et revint avec un chaudron. La fumée violette qui s'en dégageait n'inspirait pas Hermione, qui dévisagea ses amis pour tenter d'avoir un indice sur la potion qu'ils avaient fabriquée.

— Ceci, répondit George à la question muette de la sorcière, est une potion de diminution d'intelligence !

— Il est hors de question que cette chose m'approche ! s'époumona Hermione en s'éloignant le plus possible.

Les deux frères s'esclaffèrent bruyamment.

— Elle y a cru, Ronny !

— Incroyable !

— C'était une boutade, Hermy-super-jolie ! C'est une potion qui rend les gens muets.

— Je réitère : il est hors de question que j'ingurgite ça.

— Ce n'est pas pour ta consommation personnelle, enfin ! fit George en se tapant le front avec la main.

— Mais si Caca McPoubelle t'approche de nouveau… ajouta Ron.

— Et que tu as cette si jolie petite fiole violette dans ta poche…

— Paf, il aura tellement honte que ça devrait lui clouer le bec !

— Et lui filer des furoncles si jamais notre méthode pour contrecarrer ce petit effet secondaire n'a pas fonctionné, sourit George.

Hermione détailla ses amis. La sincérité découlait de leurs yeux et elle réprima un soupir de soulagement en constatant que, finalement, ce ne serait pas vraiment elle le cobaye de l'expérience. Alors, ce fut avec un grand sourire qu'elle accepta de leur rendre service, provoquant de nouvelles exclamations de joie de la part des deux Weasley qui n'en revenaient pas d'avoir réussi à la convaincre si facilement. Elle leva les yeux au ciel et se dirigea vers la porte de la boutique pour rentrer chez elle.

— Et n'oublie pas de bien noter tous les effets secondaires que tu pourras constater ! s'écria George alors qu'elle s'apprêtait à sortir.

— Je n'y manquerai pas, rigola Hermione. Bonne soirée, les garçons !

— Salut, Herm' ! la saluèrent-ils en retour.


Réponse aux reviews anonymes :

Carlita : Hey ! Merci pour ta review, contente de te retrouver chaque semaine ! Oui, malheureusement tu te fais trop de films pour Harry, je ne divulguerai rien, l'information sera livrée bien plus tard :D Merci aussi pour ton commentaire sur FJPAVSQ, je suis contente que cette Charmione t'ait plu ! A la semaine prochaine :)

Guest : Hello ! Merci bien :)