Bonsoir tout le monde !

Je viens de terminer le chapitre i peine dix minutes et je n'ai pas résister à l'envie de le publier de suite !

J'espère que la suite des aventures de Levi continuera de vous plaire et j'aimerais vous dire à tous un IMMENSE merci ! Merci aux personnes qui prennent le temps de faire un retour, merci aux personnes qui ajoute cette histoire à leur favoris, merci aux personnes qui l'ajoute à leurs alertes et... MERCI D'ÊTRE AUSSI NOMBREUX À ME LIRE ! Je crois que c'est la première fois que j'ai autant de vue en aussi peu de temps sur une fic ! Ça me fait chaud au cœur !

Voilà, je ne vous fait pas attendre plus longtemps, bonne lecture !


Un autre que Levi se serait tapé le cul par terre ou serait devenu complètement fou en pareille circonstance. Son karma était merdique, il n'y avait que cette explication. Pour résumer : en plus de son ennuyeuse vie, il avait recueilli un clébard contre son gré, l'avait fait amputé et avait enduré sa présence un mois durant. La veille, en ramenant une femme pour se laisser aller au plaisir charnelle, la belle c'était transformé en un monstre gigantesque, bavant, plein de griffes et de crocs aiguisés et avait tenté tranquillement de faire de lui son dîner. Tranquillement.

Elle aurait sans doute réussi si l'âme du clébard n'était pas devenue celle d'un guerrier courageux et intrépide. La bestiole était allée au-delà du danger et avait combattu sans peur aucune jusqu'à terrasser son adversaire d'un bon coup de crocs à la jugulaire. Levi après avoir vu tout ça ? Oh, et bien, il avait sérieusement hésité à appeler l'asile. Après dix bonnes minutes à essayer de réfléchir, à naviguer entre le canapé lacéré et retourné, le parquet défoncé et le clébard clopin-clopant, il avait filé prendre une douche et s'était couché, persuadé qu'il était en pleine hallucination. Sans doute la soirée trop arrosée, ça ne pouvait être que ça. Même s'il ne se rappelait pas avoir consommé.

Et le lendemain, quand il se leva et rejoignit son salon, il se dit que sa journée ne pouvait pas mieux commencer. Le parquet était toujours aussi foutu mais contre toute attente, le canapé, toujours aussi éventré, avait retrouvé sa place initiale. Avec un putain d'adolescent dessus, à dormir comme un bien heureux, emmitouflé dans un plaid.

Non vraiment, la vie lui offrait des cadeaux aussi inattendu que malvenu.

Levi poussa un long, long soupir, avisa brièvement sa trousse de soin ouverte, les compresses imbibés de sang et de désinfectant laissé en vrac sur la table et s'approcha, partagé entre le dégoût, l'ennui et la colère. À pas de loup, il se rendit dans la cuisine, attrapa un de ses plus grands couteaux de cuisine et d'un geste expert avisa la lame. L'avantage, c'est que comme il n'avait presque jamais le temps de cuisiner, elle était impeccable et s'enfoncerait dans la chaire comme dans du beurre. Même si l'idée de saigner un gamin le dégoûtait. Toujours le plus discrètement du monde, ses pas le ramenèrent devant le canapé où l'adolescent semblait dormir du sommeil de juste. Levi se demanda un instant s'il était réellement dangereux puis se ravisa. Hier, le danger était apparu en un instant et l'avait pris au dépourvu. Sa vie et son destin lui avaient complètement échappé et sans le clébard, nul doute qu'il aurait fini en magnifique festin.

Sa main droite tenant fermement le couteau, il se décida à réveiller la belle au bois dormant qui s'était invité à crêcher chez lui. Alors qu'il allait saisir le gamin pour le réveiller et le dégager manu militari de son foutu canapé -ou canapé foutu, il ne savait plus trop- , celui-ci décida d'emergé au même moment. Leurs regards se croisèrent et Levi sentit ses épaules se crispées. Putain, ses yeux.

- Levi ! T'es réveillé ! Comment tu te sens ?

Le gamin arborât aussitôt un grand sourire en s'asseyant, ne jetant qu'un bref regard vers l'arme sans s'en préoccuper davantage. Les cheveux brun en bataille -Levi voulu se gifler quand il compara la couleur à celle de la fourrure du clébard- , un teint hâlé, un visage jeune et fin, des sourcil bien dessiné, et surtout, de grands yeux émeraudes qui semblait absorbé la lumière pour mieux faire ressortir l'éclat de ses iris. Et… Est-ce qu'il venait de le tutoyer en l'appelant par son prénom ?

- Pas de familiarité avec moi gamin. Qu'est-ce que tu fous ici ? T'as cru que c'était un squatte ?

La mine passionnée de gosse se mua peu à peu en quelque chose de plus indéchiffrable avant qu'un éclair de compréhension ne la traverse.

- C'est moi ! Trois Pattes !

Levi fronça les sourcils, légèrement confus. Puis, en se souvenant de la veille, son cerveau fit le tri des informations dont il disposait et tout s'éclaircit. Avec tout ça, son esprit allait devenir aussi barré que celui d'Hanji, à n'en pas douter. Parce que l'explication qu'on lui donnait lui paraissait tout à fait logique.

- T'as encore le choix de te rétracter sur ce que tu viens de dire, grogna-t-il soudain menaçant.

- C'est pas une blague, je te jure ! C'est moi qui t'ai sauvé la vie hier ! C'est pour ça que je voulais pas que cette grognasse rentre ! Elle sentait le loup-garou à des kilomètres !

- Le loup-garou ? Tu te fous de ma gueule ?

- T'as bien vu sa transformation ! T'aurais dû me faire confiance dès le départ !

- Faire confiance à un clébard plein de puces trouvé dans la rue que je me coltinait à garder parce que je ne lui trouvais pas de famille ? Elle est bien bonne.

Le gamin s'agaça et claqua sa langue contre son palais d'un geste sec :

- J'aurais pu être carrément plus chiant ! Je dormais la plupart du temps, et je respectais tes 15 000 règles à la noix.

- Pardon ?

Le couteau maintenant rangé le long de son corps, Levi le toisa. Peu importe combien de temps il dévisagea le sale môme, celui-ci ne détourna pas le regard. Il ancra ses yeux d'un vert incroyable dans les siens sans ciller comme s'il voulait revendiquer autre chose mais qu'il ne pouvait pas le faire dans l'instant. De la colère pensa Levi sans en être complètement sûr. Ses iris verte laissait irradier un feu ardant, pareil à un incendie qui se propage dans une maison, grimpe le long des poutres, lèches le sol et grimpe encore inarêtable, immortel, peu importe la détermination des soldats du feu. Un autre que lui aurait sûrement abdiqué. Mais Levi était de ceux qui ne lâchait jamais rien, aussi durcit-il leur échange. C'était comme ça qu'on l'avait élevé. Le dos droit, les omoplates aussi fermées que son regard perçant, il toisait toutes les personnes essayant de lui passer devant. Il était impitoyable envers ceux qui avaient l'audace de le défier et pouvait même en devenir dangereux.

Le gamin fini enfin par détourner les yeux, non sans exprimé sa frustration d'un grognement à la fois bas et sourd.

- J'préfère ça.

Sans rien ajouter, Levi s'en alla jusqu'à sa cuisine en se massant la nuque et en réprimant un soupir d'agacement. Le couteau fut proprement rangé dans le lave-vaisselle avec d'autres de ses collègues. Il avait impérativement besoin d'un bon thé avant de se plonger dans cette histoire rocambolesque. La nana d'hier était un loup-garou ? Allons bon, voilà que la science-fiction s'invite dans sa vie maintenant. Il ne put poursuivre sa pensée, car il entendit un bruit sec frapper le sol. Son sourcil faillit s'arqué et tressauta lorsque ses yeux se posèrent sur le gamin, étalé au sol. Sa voix manqua de claquer dans l'appartement mais se retint au dernier moment.

Si le gosse s'était ramassé, c'était parce qu'il lui manquait une jambe. L'autre était maladroitement bandé sur l'ensemble de la cuisse et le sang passait à travers le tissus blanc. Le haut de son short beige était en partie imbibé et portait des taches noires remontant presque jusqu'à sa hanche. Tandis que le gamin clapissait tout en râlant, il s'appuyait avec délicatesse sur sa jambe, s'aidant du canapé pour se relever. À en juger par ses sourcils froncés et ses traits crispés, la manœuvre devait être douloureuse. De ses gestes mesurés, il sautilla prudemment sur sa jambe semi-valide et s'approcha jusqu'à atteindre la cuisine en marmonnant un "J'ai soif" entre ses dents pour faire taire le regard insistant de Levi. Celui-ci le regarda faire, hypnotisé comme un insecte devant la lumière d'une lampe.

- Si t'es vraiment le sale cabot, pourquoi tu ne vas pas boire dans ta gamelle ? finit-il par dire quand l'adolescent attrapa un verre dans le placard du haut.

- Très marrant, vraiment, lui répondit-on sur un ton platonique. Quand je suis sous forme humaine, j'estime que j'ai le droit de boire dans un verre, comme tout le monde. Et pendant que j'y pense, la bouffe que tu me filais était vraiment infâme. Les chiens mangent ça au quotidien ?

- Pourtant tu ne faisais pas la fine bouche au départ.

Levi était en train d'infuser son thé, voyant pour la première fois cet individu sous un angle différent. C'était quelque chose de voir un chien se déplacer sur trois pattes, s'en était une autre de voir un mineur tenir difficilement l'équilibre sur une jambe. Et, même s'il ne cessait de se répéter que lui laisser sa patte aurait été comme signer son arrêt de mort, il éprouvait une certaine culpabilité devant ce spectacle.

- J'avais faim, répondit le gamin sèchement. Tu ne sais pas ce que c'est que de devoir fouiller les poubelles pour trouver un semblant de truc comestible.

- Tu vas tout me raconter parce que là c'est du grand n'importe quoi. Va t'asseoir. Je t'apporte un chocolat chaud.

Le gamin sursauta et se retourna vers Levi comme si une paire d'antenne venait de lui pousser sur la tête. Peu habitué à des actes de gentillesse, celui-ci le chassa de la cuisine d'un geste de la main pendant qu'il fouillait dans son placard à la recherche d'un bol. Il faudrait aussi qu'il regarde l'état de sa jambe et qu'il appelle un médecin au besoin. Merde, avec tout ça, son boulot était passé au second plan. Tout en préparant un chocolat chaud dont lui seul avait le secret, ses doigts tapèrent brièvement une excuse bidon à adresser à Hanji histoire de ne pas s'ajouter une complication de plus. Une fois cela fait, il s'arma d'un plateau et apporta le tout sur sa table basse. Un rapide coup d'œil l'informa que le canapé et le plaid avaient eux aussi été tâchés de sang mais il essaya de ne pas s'en formaliser. Le canapé était bon à changer de toute façon.

- Alors ? demanda-t-il en déposant le bol devant l'adolescent. J'estime que j'ai le droit à quelques explications.

Son homologue se contenta d'hocher la tête, les yeux dans le vague pendant que ses doigts se réchauffaient sur la céramique. Levi lui laissa le temps et resta debout face à lui, son thé à la main. Le gamin but lentement quelques gorgées, le regard lointain, vraisemblablement plongé dans des pensées difficile. Lentement, il reposa son bol sur la table basse et se lança timidement :

- … Je suis désolé de… de t'avoir menti sur ce que j'étais.

Levi ne l'interrompit pas malgré la pause qu'il marqua.

- Je m'appelle Eren, reprit-il. Eren Jaeger. J'habitais avec mon père, ma mère et ma sœur à Miyako, une ville côtière. Mon père était médecin et ma mère institutrice dans une maternelle de notre quartier. Il y a quatre ans…

Eren, puisque c'était son nom, baissa la tête. Ses yeux s'assombrirent et sa voix baissa d'une octave, se faisant plus grave.

- Il y a quatre ans, un soir de pleine lune, une meute de loup-garou est venue. Mon père était absent, encore. Ma mère s'est fait dévorer sous nos yeux et ensuite…. Ils s'en sont pris à nous. J'ai été mordu au bras.

Sa main caressa distraitement son bras droit, là où une cicatrice se confondait presque avec le reste de sa peau.

- Ma sœur a réussi à en tuer deux et ils ont déguerpi. Mais c'était trop tard pour moi. Je suis devenue comme eux.

Sa voix se chargea de rage, et sa main agrippa machinalement sa chair jusqu'à ce qu'un mince filet de sang ne glisse jusqu'à son coude. Levi regarda ses traits se déformer un bref instant de colère avant qu'il ne soupire et poursuive en reprenant une maigre contenance.

- On a mis un moment à comprendre comment ça fonctionnait. Mes sens se sont développer, surtout l'odorat. Je pouvais me transformé en loup comme je l'entendais. Je me transformais en loup-garou seulement lorsque j'étais exposé au rayon de la pleine lune. Si on barricadait la maison et que je restais dans le noir, je devenais juste un loup. Et puis, il y a deux mois… Il y a eu un accident. Un rideau mal fermé.

Eren souffla du nez, comme si tout ceci l'amusait. Et pourtant, Levi sentait qu'il avait l'âme amer, et que le gamin était plus prêt de pleurer qu'autre chose.

- C'était un accident. Je n'ai pas fait attention en passant devant la fenêtre, avouait-il en rentrant sa tête dans ses épaules.

- T'a bouffé tout le monde ?

- … Mon père.

Il inspira plusieurs fois :

- Ma sœur est forte. Elle m'a empêché de sortir et m'a retenue jusqu'à ce que je retrouve forme humaine. Le cadavre de mon père… Je m'en souviens encore… Il gisait dans son sang, complètement éventré. J'avais l'impression que ses yeux ne cessaient de me fixer. On a essayé de surmonter ça, avec Mikasa, de vivre par nous même. Mais… Je ne me pardonnais pas. Ni moi, ni eux. Si ces connards n'existaient pas, ça ne serait jamais arrivé. Et combien avant nous sont passés par là ? Alors j'ai décidé que je tuerais tous les loup-garous. Tous. Jusqu'au dernier. Je suis parti de chez moi et j'ai rapidement pisté l'odeur de ceux qui nous ont attaqués. Mais ils m'ont piégé. Je me suis fait prendre dans le piège à loup.

- Pourquoi t'as pas repris forme humaine pour t'en défaire ?

Eren releva la tête et le regarda droit dans les yeux.

- Le piège était en argent. Sous forme humaine, je ne pouvais pas y toucher, et ça brûlait ma jambe. Au bout de plusieurs jours, j'ai réussi à me libérer en rongeant la chaîne. J'ai repris ma route en les traçant. C'est ce qui m'a mené ici. Mais entre ma patte et le fait que j'avais presque rien avalé depuis un moment, je me suis effondré dans une ruelle. La suite, tu la connais.

Un silence presque religieux s'installa durant quelques minutes. Eren reprit le bol entre ses mains et avala la fin d'une traite.

- J'étais tellement épuisé que je ne savais même plus qui j'étais… Je crois que la vie chez toi n'était pas si mal pour un "clébard" comme moi. Mais j'avoue que ça m'a fait un choc de réaliser que j'avais été amputé. L'argent avait sûrement trop attaqué ma chair….

Levi douta que la dernière phrase lui ai été adressée. L'esprit du môme semblait partit loin. En même temps, avec un passé comme ça, c'était étonnant de trouver encore une telle flamme dans son regard.

- Mais ça ne m'empêchera pas de partir à leur recherche.

- Tout doux médor. Tu t'es vu ? On dirait un soldat qui revient de guerre. T'as eu de la chance hier, mais c'est pas dans ton état que tu leur mettras la pâté. T'es devenu un boulet. Un conseil, rentre chez toi et tiens toi tranquille.

- Non ! cria Eren. Si je suis vivant, je peux encore me battre ! Et je me battrai jusqu'à ma mort !

- Elle va vite arriver si tu tiens des propos comme ça. Écoute gamin, ta jambe, c'est à cause de moi. J'peux pas te la rendre, mais j'peux te payer une prothèse. Je peux aussi te filer un beau billet de dédommagement.

Levi continua en lui tendant son téléphone :

- Appelle ta sœur, je te ramène chez toi.

Au même moment, la porte de l'appartement s'ouvrit brusquement.


On en connait maintenant un peu plus sur le passé d'Eren ! Bravo à ceux qui avait deviné qui était ce fameux chien (qui est en faite un loup) !

Avez-vous une idée de qui va ouvrir la porte ? Un danger potentiel ? Une amie, une sœur ?

On a eu beaucoup de dialogue, j'espère que ça vous à plus et que j'ai réussi à rendre tout ça vivant !

À la prochaine !