Disclamer : Rien ne m'appartient, ni Harry Potter, ni l'histoire
Titre : Footsteps
Auteur : TheGoldenTeam
Traducteur : Ange Phoenix
Résumé : Lorsque Harry Potter fut réparti à Serpentard, des secrets furent révélés et Harry montra qu'il était tout sauf ce que le monde des sorciers attendait. Des pas furent faits dans la bonne et la mauvaise direction par toutes les personnes impliquées et Harry pourrait bien trouver ce qu'il avait cherché toute sa vie : quelqu'un pour guider ses pas.
Bêta : Antidote
Autorisation : J'ai l'autorisation de traduire toutes les fanfictions de l'auteur.
Avancée de la fanfiction originale : 14 chapitres, en cours
Note : N'hésitez pas à me rejoindre sur discord, le lien est sur mon profil !
Footsteps
Chapitre 4
Harry baissa la tête, comme d'habitude, en entrant dans la Grande Salle. Pour une raison ou pour une autre, Ron et Seamus n'avaient pas fait circuler ce qu'ils avaient vu, mais cela ne les empêchait pas de continuer à harceler Harry, surtout avec leurs nouvelles connaissances. Il les ignora du mieux qu'il put, tout comme Dean et lui avaient continué à ignorer la plupart des Serpentard qui continuaient également à les harceler. Leurs préfets, Gemma et Mark, avaient essayé d'aider les deux premières années, mais ils n'avaient pas pu faire grand-chose. Harry et Dean avaient trouvé amis et protection auprès de deux Gryffondors, Fred et George Weasley. Ils étaient surpris que quelqu'un d'autre dans l'école soit apparemment prêt à être leur ami et à les aider, car aucun autre élève n'avait donné d'indications en ce sens. Les jumeaux, en revanche, ne se souciaient pas du tout du fait que Harry et Dean étaient des Serpentard. Les jumeaux les défendaient contre les autres élèves et traînaient avec eux. Harry et Dean appréciaient beaucoup les jumeaux et avaient du mal à croire qu'ils étaient apparentés à Ron.
Harry et Dean restaient ensemble aussi souvent que possible, sachant qu'ils seraient malmenés s'ils se retrouvaient seuls. Dean avait demandé à Harry pourquoi il avait été retenu à l'infirmerie pendant deux jours, mais Harry lui avait simplement raconté que Ron et Seamus lui avaient donné un coup de pied. Dean avait accepté l'excuse et ils étaient passés à autre chose.
Les semaines avaient passé et Halloween approchait. Harry n'était pas sûr de vouloir le fêter ou non. Après tout, c'était la nuit où il avait perdu les parents qu'il n'avait jamais eu le temps de connaître. Pourquoi voudrait-il fêter ça ? Les jours précédant Halloween, Harry avait remarqué qu'il se sentait... mal, mais il avait haussé les épaules. Il pensait que c'était le froid, l'hiver précoce ayant frappé de plein fouet, ou le stress lié à tout ce qui s'était passé avec les autres élèves et la fête.
Il se réveilla le matin d'Halloween et il regretta immédiatement de ne pas l'avoir fait. Son nez était complètement bouché, il avait chaud et froid à la fois, son corps lui faisait mal et il avait beaucoup de mal à respirer. Il avait l'impression qu'il y avait un poids énorme sur sa poitrine qui l'empêchait d'inspirer complètement.
« Harry ? » dit Dean, l'air confus et inquiet. Harry comprenait, car il était généralement debout et prêt avant même que Dean n'ouvre les yeux. « Hé, ça va ? »
»'Vais bien, » marmonna Harry. Ses yeux s'ouvrirent un peu, mais se refermèrent quand sa tête martela. « Je vais juste dormir. »
« Je devrais peut-être aller chercher Snape ou Pomfresh », proposa Dean. « Je crois que tu es malade. »
« Non, je vais bien. J'ai juste besoin de dormir », dit Harry. « Ça va aller. »
« Tu es sûr ? » demanda Dean, incertain de devoir quitter son ami ou non.
« Mhm. »
« Ok », dit Dean lentement. « Je reviendrai après le petit-déjeuner pour voir si tu vas mieux. » Il jeta un dernier regard à son ami avant d'attraper son sac et de quitter leur chambre. Il s'arrêta dans le couloir en bas des escaliers et regarda dans la direction du bureau de Snape. Il se mordit la lèvre, se demandant si Snape était déjà en train de prendre son petit-déjeuner ou même s'il devait parler à Snape. Jetant un coup d'œil par-dessus son épaule, il se décida et courut dans le couloir jusqu'au bureau de Snape. Il frappa à la porte et attendit en se mordant les lèvres.
« Oui, qu'y a-t-il ? » demanda Snape en ouvrant sa porte et en regardant son première année. « Je peux vous aider, M. Thomas ? »
« C'est Harry, Professeur », informa Dean. « Il est malade, vraiment malade. Il ne veut pas sortir du lit et je crois qu'il ne respire pas très bien. »
« Comment a-t-il été ces derniers jours ? » demanda Snape.
« Je ne pense pas qu'il se soit senti bien, mais il ne m'a rien dit », apprit Dean.
« Très bien. Allez au petit-déjeuner et en classe, M. Thomas. Je vais m'occuper de M. Potter » dit Snape. « Je vous informerai de l'état de M. Potter dès que je le pourrai », ajouta-t-il lorsque Dean hésita.
Dean finit par hocher la tête et se dirigea vers le Grand Hall. Snape fit le chemin inverse et se précipita dans la salle commune des Serpentard. Il se dirigea vers les dortoirs, chercha celui de Potter et y entra. Il s'avança rapidement au chevet de Potter et observa le garçon. Potter était clairement malade, même extrêmement malade. Il tendit la main et la posa sur le front de l'enfant.
« Je vais bien, Dean. Va-t'en », marmonna le garçon en se penchant vers le bref contact. Le garçon transpirait abondamment et avait très chaud. Sa respiration s'arrêtait après chaque inspiration, comme s'il ne pouvait pas la terminer. Comment cela avait-il pu arriver ? Il avait observé le garçon et il n'avait pas semblé malade du tout. Mais maintenant, il avait manifestement une pneumonie.
Se maudissant doucement, Snape prit Potter dans ses bras et courut hors de la salle commune des Serpentard jusqu'à l'infirmerie. Il plaça Potter sur le même lit qu'autrefois et leva les yeux au ciel lorsque Pomfresh quitta son bureau.
« Encore, Severus ? » dit-elle. « Qu'est-ce qu'il y a cette fois ? »
« C'est Potter. Je pense qu'il a une pneumonie », lui dit Snape qui se précipitait pour le rejoindre. Elle brandit sa baguette et scruta rapidement l'enfant malade.
« Oh, Merlin » dit-elle. « Elle s'attaque à ses poumons. Ils sont trop faibles. Tout son système immunitaire l'est aussi. »
Elle courut vers un meuble et en sortit plusieurs fioles. Elle rejoignit Snape au chevet de l'enfant.
« Il doit prendre toutes ces potions, mais ce sera un combat. Il a besoin d'une surveillance constante jusqu'à ce que le pire du virus soit passé », dit Pomfresh, commençant déjà à donner les nombreuses potions au garçon à peine conscient.
« Il va devoir rester ici alors ? » demanda Snape.
« Je crains que les autres élèves n'essaient de lui faire du mal. Tu as dit que lui et M. Thomas semblaient avoir des problèmes avec les autres élèves », dit Pomfresh en secouant la tête. « Il a besoin d'un endroit privé, mais avec quelqu'un qui sait comment le traiter. »
« Poppy, non » refusa Snape, sachant à quoi elle faisait allusion. « Je dois enseigner. Je ne peux pas le surveiller constamment. »
« C'est le week-end. Ça ne devrait prendre que quelques jours pour que le virus disparaisse », annonça Pomfresh. « Tu es la seule autre personne ici à avoir une formation médicale. »
« Poppy... »
« C'est aussi l'un de tes Serpentard », ajouta-t-elle rapidement.
Snape soupira. « Très bien. »
Pomfresh sourit et continua à soigner l'enfant malade. Bientôt, Harry fut correctement installé pour le moment. Il respirait un peu mieux, mais ils savaient que cela ne durerait pas. Il faudrait un certain temps avant que le garçon ne se sente mieux.
« Je vais le garder ici pour aujourd'hui. Tu pourras le ramener dans tes quartiers après le festin », informa l'infirmière et Snape hocha la tête. Il observa une fois de plus l'enfant endormi avant de quitter l'aile de l'hôpital. Il avait des cours à donner.
« Espèce d'imbécile ! Vous vous rendez compte que vous auriez pu mourir ? ! Qu'est-ce que vous croyez pouvoir faire contre un troll ? ! Vous avez onze ans ! »
Harry fut tiré de son sommeil brumeux par des cris à proximité.
« Severus, assieds-toi ! »
C'était madame Pomfresh, il l'avait reconnu.
« Nous n'avons pas fini, M. Malfoy, croyez-moi. »
Professeur Snape, reconnut également Harry. Il n'était pas sûr de ce qui lui arrivait, mais il savait qu'il avait mal et qu'il pouvait à peine respirer.
« Ne bougez pas », demanda Pomfresh et il entendit quelqu'un souffler d'irritation.
« Pour l'amour de Dieu, Poppy, je vais bien. Occupe-toi de Malfoy. C'est lui qui a essayé d'affronter un troll », s'exclama Snape. Harry entendit des traînements et des pas, et sursauta lorsque quelqu'un s'assit à côté de son lit. « Potter ? »
« P'fes'r ? » marmonna Harry.
« C'est moi, Potter », confirma Snape. « Comment vous sentez-vous ? »
« Malade », murmura Harry.
Snape ricana. « Je peux l'imaginer. »
« Que s'est-il passé ? » interrogea Harry.
« Vous avez attrapé une pneumonie. À cause de la négligence et des mauvais traitements infligés par vos proches, vous êtes trop faible pour lutter contre cette maladie et donc ce qui aurait pu n'être qu'un rhume s'est transformé en pneumonie », lui expliqua Snape.
« Oh », dit Harry. « C'est ce que j'attrape tous les ans ? Je tombe malade tous les ans et ça ressemble parfois à ça. »
« C'est fort probable » confirma Snape. « Comment se sent votre poitrine ? »
« J'ai du mal à respirer », lui apprit Harry. « C'est comme s'il y avait quelque chose de très lourd sur ma poitrine. »
Snape hocha la tête. « Il n'y a pas grand-chose à faire à part essayer de vous mettre plus à l'aise. »
Harry voulut répondre, mais il bâilla et toussa.
« Essayez de dormir un peu plus, Potter. Quand vous vous réveillerez, vous serez dans mes quartiers, ne vous inquiétez pas. Madame Pomfresh et moi avons décidé que vous aurez plus de facilité à guérir là où les élèves ne peuvent pas avoir accès à vous », expliqua Snape et Harry acquiesça, même s'il retomba dans un sommeil lourd et perturbé à cause sa maladie. Après s'être assuré que Potter était endormi, Snape serra les couvertures autour de l'enfant. Il le fixa un petit moment, bien décidé à ne pas admettre qu'il s'inquiétait pour lui. Secouant la tête, Snape se dirigea vers le lit de Malfoy où Pomfresh avait fini de le soigner.
« Il est libre de partir, quoi qu'il dise », dit Pomfresh avant de se diriger vers son bureau.
« Mon bras me fait encore très mal, monsieur », annonça Malfoy. « Je ne pense pas qu'elle l'ait vraiment guéri. »
Le regard de Snape se durcit. « Si elle ne l'avait pas fait, vous ne seriez pas capable de le bouger et vous sangloteriez de douleur. »
« Mais monsieur... »
« Vous n'auriez pas eu mal non plus si vous ne vous étiez pas fait casser le bras par un troll des montagnes », coupa Snape.
« Je n'ai vu aucun professeur s'en prendre à lui ! » argumenta Malfoy. « Vous alliez tous aux cachots alors qu'il n'y était même plus. »
« Ça ne veut pas dire qu'un gamin de onze ans peut s'en occuper », grogna Snape.
Malfoy lui lança un regard noir. « J'ai vu Thomas se diriger vers la salle de bains, lui aussi, avant de s'arrêter et de retourner dans les cachots. »
Snape leva un sourcil et croisa les bras. « Et maintenant ? »
Malfoy hocha la tête. « Si quelqu'un doit avoir des ennuis, c'est bien lui. Et Potter. »
« Pourquoi Potter aurait des ennuis ? »
« Parce qu'il n'était pas en cours ni à la fête. Il se croit tellement supérieur à nous autres, comme s'il n'avait pas besoin d'aller en cours ou de manger avec nous, les gens du peuple », cracha Malfoy.
« L'absence de Potter ne vous concerne pas, M. Malfoy », dit Snape. « Si vous avez fini d'essayer d'éviter les ennuis, » commença-t-il tandis que Malfoy lui lançait un regard plus dur. « Vous ferez deux semaines de retenue avec . Les lundi, mercredi, vendredi et samedi, vous ferez tout ce que M. Rusard vous demandera. »
« Vous ne pouvez pas faire ça ! » s'exclama Malfoy.
« Je vous assure que si » rétorqua Snape.
« Je vais le dire à mon père. »
« Il ne peut rien faire. Vous êtes en retenue, ce qui est courant » annonça Snape. « Sortez et présentez-vous à dans deux heures. Si vous manquez une retenue, vous aurez une semaine de plus. »
« Monsieur ! »
« Vous voulez déjà une semaine supplémentaire ? »
Malfoy ferma la bouche dans un mouvement sec et après un dernier regard vers Snape, il quitta l'aile de l'infirmerie. Snape soupira. Ce garçon était l'enfant le plus gâté qu'il ait jamais rencontré. En secouant la tête, il retourna auprès de Potter. Il le prit dans ses bras avec précaution et redescendit dans les cachots. Heureusement, tous les élèves étaient dans leurs salles communes et les professeurs s'occupaient du troll, il n'avait donc pas à craindre que quelqu'un le voie porter Potter.
Il serra Potter contre lui en le sentant frissonner et regretta de ne pas l'avoir enveloppé dans une couverture. Il déplaça Potter pour pouvoir libérer une de ses mains et plaça sa paume contre la porte en bois. Ses protections s'enroulèrent autour de sa main, le reconnaissant, et il entra dans ses quartiers. Il était sur le point d'emmener Potter dans sa chambre, mais il s'arrêta et regarda. Il y avait une porte à côté de la sienne qui n'avait jamais été là auparavant. Il fronça les sourcils.
Toujours en serrant l'enfant de lumière contre lui, Snape alla voir la nouvelle porte. Il la poussa et trouva une chambre de l'autre côté de celle-ci. Les murs étaient d'un bleu tendre, un tapis vert recouvrait le sol en pierre. Une armoire se trouvait dans un coin et un bureau dans un autre. Un lit jumeau se trouvait dans le coin le plus à gauche de la pièce, avec une couette blanche et rouge et des oreillers blancs. Une table de chevet avec une lampe se trouvait près du lit. Un grand coffre était posé au pied du lit.
Il avait toujours entendu et, d'une certaine manière, su que Poudlard était presque sensible, mais il n'en avait jamais été certain. Vraiment, qui pourrait croire qu'un château, même magique, puisse faire ce qu'il voulait comme s'il était vivant ? Apparemment, c'était pourtant vrai, et le château avait créé une chambre pour un enfant dans les quartiers de Snape.
En secouant la tête d'un air perplexe, Snape porta Potter jusqu'au lit et le glissa sous les couvertures. Il toucha le front de l'enfant et invoqua un réducteur de fièvre. Il aida le garçon endormi à boire la potion puis le réinstalla.
Comment cela était-il arrivé ? se demanda-t-il en regardant le petit enfant. Potter ne ressemblait pas à un garçon de onze ans. Il ne semblait pas avoir plus de huit ou neuf ans et son apparence maladive le faisait paraître encore plus jeune. Il posa une main sur les cheveux de Potter pendant un moment, puis quitta la pièce.
Snape fut réveillé cette nuit-là par des cris et une violente toux. Il se précipita dans la nouvelle chambre, voisine à la sienne, et trouva le lit de Potter. Le garçon était assis, recroquevillé autant que possible dans le coin de son lit, et il avait le visage enfoui dans ses genoux. Il tremblait à cause de ses sanglots et de sa quinte de toux.
« Potter », appela Snape à voix basse.
Potter sursauta et le regarda à travers des yeux fébriles inondés de larmes. Il toussa encore et s'écria : « Je suis désolé. »
« Ne vous excusez pas Potter » dit Snape. « Essayez juste de respirer. » Il invoqua en silence une potion apaisante. « Prenez ça », ordonna-t-il. Il approcha la fiole des lèvres de Potter et l'obligea à pencher la tête en arrière pour verser la potion dans la bouche du garçon. Il fallut plusieurs essais, car Potter continuait à tousser, ce qui renversait environ la moitié de la potion, mais ils y parvinrent et sa toux se calma lorsque la potion fit effet.
« Je suis désolé », murmura Potter en essuyant ses yeux encore humides.
« Vous n'avez pas à vous excuser », répéta Snape. « Vous avez fait un cauchemar ? »
Potter renifla et baissa les yeux sur la couette, hochant légèrement la tête.
« Voulez-vous en parler ? » demanda Snape.
« Ce n'est rien, monsieur. Juste un rêve stupide. »
« D'après votre réaction, je doute que ce soit "juste un rêve stupide". » Il vit Potter rougir. « Dites-moi Potter. Vous vous sentirez mieux après cela. »
Potter se contenta de serrer fortement la couverture et de secouer la tête.
Snape soupira. « Très bien. Essayez de dormir un peu plus. Vous êtes encore très malade. »
« D'accord », accepta Potter et il se recoucha. Il se tourna sur le côté, montrant son dos au professeur et il se pelotonna, ramenant ses genoux contre sa poitrine. Snape posa une main sur le dos de l'enfant et, bien que Potter se soit crispé au premier contact, il finit par se détendre sous le contact et il s'endormit. Snape était resté près de Potter pendant un certain temps, regardant le garçon dormir, avant de retourner dans sa propre chambre.
Harry ouvrit lentement les yeux. Ils étaient aussi secs que sa gorge. Sa poitrine lui faisait encore mal et il avait l'impression de ne pas avoir dormi du tout. Son estomac était retourné et il souhaitait pouvoir se rendormir et tout ignorer. Son corps était secoué de frissons et il serra sa couverture autour de lui. Il se retourna péniblement et essaya de regarder autour de lui, mais abandonna rapidement. C'était flou sans ses lunettes et c'était encore pire à cause de sa maladie qui affectait toutes les parties de son corps.
« Bonjour, M. Potter. »
Harry sursauta légèrement à ce salut inattendu et regarda la silhouette sombre et floue, qu'était son professeur, qui s'avançait vers lui.
« Est-ce que vous vous sentez mieux aujourd'hui ? » demanda Snape.
« Non, monsieur », murmura-t-il en toussant douloureusement.
« Je m'en doutais un peu », pensa Snape. Harry sursauta à nouveau lorsque l'homme posa une main sur son front. « Vous avez encore quelques jours de repos devant vous. »
Harry gémit doucement. Il espérait qu'il était aussi malade qu'il pouvait l'être. Il n'était pas sûr que ce soit possible pour lui de se sentir encore plus mal. Il entendit un son étrange, presque amusé de la part de son professeur.
« Oui, ce n'est pas une pensée agréable, n'est-ce pas ? »
Harry commença à secouer la tête, mais il s'arrêta quand elle tourna et martela. « Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? » interrogea-t-il doucement.
« Je suppose que vous ne vous souvenez pas de la fois où vous étiez dans l'aile de l'infirmerie ? »
« En quelque sorte », confirma Harry. « Je me souviens que vous criez. »
« Oui, vous étiez assez désorienté. Ce n'est pas surprenant », annonça Snape. « Vous avez une pneumonie. Comme vous étiez déjà physiquement faible à cause de votre oncle et que votre système immunitaire est plus faible que la moyenne des gens, le virus s'est facilement aggravé et a attaqué vos poumons. Nous vous soignons et il est probable que la pneumonie se transforme en grippe d'ici demain matin. »
« Pourquoi je ne suis pas dans l'aile de l'infirmerie ? »
« Madame Pomfresh et moi pensions qu'il était plus sûr pour vous d'être ici » dit Snape et Harry fronça les sourcils. « Nous sommes au courant des problèmes que vous et M. Thomas avez avec le reste de la population scolaire. Nous ne voulions pas risquer qu'un élève vienne dans l'aile de l'infirmerie pour vous faire du mal pendant que vous êtes malade. »
« Oh », dit Harry. « Oui, personne n'a l'air de nous aimer beaucoup. Sauf les jumeaux. »
Snape hocha la tête. « J'ai remarqué qu'ils se sont pris d'affection pour vous deux. »
Harry sourit légèrement. « Ils sont gentils et drôles. Ils ne sont pas du tout comme Ron. Ils ne se soucient même pas du fait que nous soyons à Serpentard. »
« Ils font partie des rares personnes qui ne se soucient pas des maisons. »
Harry bâilla quand il voulut reprendre la parole.
« Dormez, Potter. Ne vous préoccupez de rien d'autre que d'aller mieux. »
Harry hocha la tête et se recroquevilla, laissant ses yeux se fermer. Il était épuisé et était à peine réveillé depuis quinze minutes. Il détestait être malade.
La fois suivante où Harry se réveilla, ce fut le lendemain après-midi. Il était sur le point de dire qu'il se sentait un peu mieux, mais son estomac se retourna violemment. Il avait à peine réussi à rouler jusqu'au bord du lit pour éviter de vomir dessus. Au lieu de cela, il se retrouva sur la moquette et il gémit d'horreur, de gêne, et simplement d'être malade. Il se retourna violemment vers le mur et gémit en entendant les pas lourds de son professeur.
« Je suis désolé », je suis désolé », marmonna-t-il.
« Ce n'est pas grave, Potter », dit Snape en tirant sa baguette.
Harry tressaillait à nouveau, même s'il n'avait pas vu le geste. « Je suis désolé. Je vais... Je vais... »
« Vous ne ferez rien d'autre que de rester allongé et de vous détendre », interrompit Snape en brandissant sa baguette pour nettoyer les dégâts de l'enfant sur le tapis. Il lança quelques charmes de rafraîchissement afin d'éviter toute odeur persistante. Il prit la poubelle qui se trouvait près du bureau et la plaça à côté du lit de Harry. « Vous avez toujours la nausée ? » Il soupira lorsque Harry ne répondit pas tout de suite. « Vous avez le droit de dire oui, Potter. »
« Oui », chuchota Harry.
Snape prit une fiole parmi celles qu'il avait posées sur la table d'appoint du garçon. Il tendit la main et tourna la tête de Harry vers lui pour l'aider à boire le calmant pour l'estomac. Heureusement, c'était l'une des rares potions qu'il avait pu aromatiser sans affecter la potion. Elle avait un goût de menthe et de gingembre qui la rendait plus facile à avaler. À quoi bon un calmant pour l'estomac si le patient ne pouvait pas l'avaler ? Harry avala la potion en grimaçant à cause de sa gorge irritée. Il fut reconnaissant lorsque son estomac se calma, lui donnant une chose de moins à se soucier.
« Ça va mieux ? »
« Oui, monsieur. »
« Bien. J'ai encore quelques potions pour vous » dit Snape. « Vous allez aussi prendre un bain avant de vous rendormir. »
Malgré sa somnolence et sa maladie, les yeux de Harry s'étaient ouverts et étaient allés vers ceux de Snape. « Un bain ? » dit-il.
« Oui. Les charmes de nettoyage et les charmes de rafraîchissement ne sont pas suffisants » expliqua Snape. « L'eau fera également baisser votre fièvre et vous détendra ».
« Professeur, je ne... »
« Si, Potter », interrompit Snape une fois de plus. « Vous ne vous êtes pas lavé depuis au moins deux jours. Je ne sais pas quand vous vous êtes lavé pour la dernière fois avant de tomber malade. »
« Le matin d'avant », marmonna Harry.
« Donc ça fait trois jours. Vous vous sentirez mieux si vous vous baignez. Je suis sûr que la fièvre et l'horrible sensation générale d'être malade n'ont rien fait pour votre hygiène. »
« Monsieur... »
« Ce n'est pas un problème, si c'est ce que vous pensez. »
« Non, monsieur », dit Harry. « Je n'aime pas les bains, c'est tout. »
Le regard de Snape se rétrécit sur la tête baissée de l'enfant. « Et pourquoi pas ? » demanda-t-il avec désinvolture.
Harry haussa les épaules. « Je n'aime pas, c'est tout. »
Il entendit son chef de maison soupirer et tressaillit lorsque l'homme s'assit sur le bord du lit. « Potter, depuis combien de temps vous sentez-vous malade, avant Halloween ? »
Harry hésita. Il ne devait pas le dire, mais le professeur lui avait demandé et il ne pouvait pas lui désobéir. « Quelques jours. »
« Pourquoi ne l'avez-vous pas dit ou pourquoi n'êtes-vous pas allé à l'infirmerie ? »
« Je n'en avais pas l'intention », dit Harry.
« Pourquoi pas ? Les enfants ont tendance à avoir besoin d'aide quand ils sont malades. »
Harry haussa de nouveau les épaules.
« Que feriez-vous à la maison si vous étiez malade, Potter ? » demanda Snape en poussant un nouveau soupir d'exaspération.
« Ça dépend », dit Harry. « Si j'étais vraiment malade, je restais dans ma chambre. Sinon, mes journées se déroulaient comme d'habitude. »
« Et vos proches ? Que feraient-ils ? »
Le visage de Harry prit une expression douloureuse. Il posa ses mains sur ses oreilles et secoua la tête. « S'il vous plaît, arrêtez de me poser des questions », murmura-t-il.
« Je souhaite simplement savoir comment vous avez géré le fait d'être malade à la maison, car cela pourrait expliquer pourquoi vous n'en avez parlé à personne », expliqua Snape.
« Je ne peux pas », dit Harry et Snape fronça les sourcils.
« Vous ne pouvez pas quoi ? »
« Le dire. Je n'ai pas le droit de le dire », annonça Harry. « "Je ne suis pas censé le dire. »
« M. Potter, comment vos proches supportent-ils votre maladie ? » demanda à nouveau Snape.
« Je ne peux pas le dire », dit Harry, l'air peiné.
« Regardez-moi », ordonna Snape, mais Harry refusa. L'homme tendit la main et, ignorant le sursaut, toucha le menton du garçon, inclinant sa tête vers le haut. « Vous pouvez me le dire, Potter. Je vous promets que vos proches ne l'apprendront pas. »
Harry fixa son professeur avec des yeux tristes et humides.
Et voici le chapitre 4, cette fanfiction m'avait manquée !
