Chapitre 3 : Gringotts
Le gobelin sursauta à l'entente des voix qui s'élevaient depuis l'intérieur du coffre. Un regard confus pris la place sur son visage. Ça se comprenait, ce coffre n'avait pas été ouvert depuis plusieurs année, alors comment était 'il possible que trois personnes soit à l'intérieur, en vie ? C'était la seul chose que les Peverell avaient expliqué à Harry durant la descente. Les drakeis étaient « immortel » Mais avaient besoin de régénération en quelque sorte. Les Peverell, lorsque leur temps étaient venus, étaient juste allées s'enfermer dans le coffre familial. En attendant qu'un de leurs descendant ne viennent les chercher. Le repos était enfin fini, et ils avaient du travail désormais.
Les trois silhouettes s'avancèrent et sortirent de l'ombre, révélant au grand jour leurs visages. Bien sûr, Harry les avaient déjà vus, de l'autre côté, mais ce n'étaient que des formes fantomatiques. Il ne put s'empêcher de les détailler. Cadmus avaient de longs cheveux bruns en bataille, avec des yeux marron sombres pailletés d'argent. Il avait des traits aristocratiques, signe des familles nobles de l'époque. Impression renforcées par ses pupilles légèrement étrécies, rappelant leurs formes de dragons. Les vêtements pourpres, clairement coupés pour que leur porteur soit à l'aise pour se battre, lassaient deviner un long tatouage de dragon, dont la tête recouvrait le cou de Cadmus.
A côté se trouvait Ignotus, presque le portrait craché de son frère, a une chose prés. Ses yeux, qui étaient non pas marron, mais d'un bleu profonds, tels deux lacs d'eau claire. Ses cheveux n'étaient pas libres, à l'instar de ceux de Cadmus, mais attachés en catogan. Il laissait deux mèches s'échapper, de chaque cote de son visage, choses qui soulignaient encore plus ses traits aristocratiques. Ses vêtements étaient tout autant taillés pour le combat que ceux de son frère, mais étaient d'un argent pur, souligné par le phénix noir venant s'enrouler autour de la robe de combat. La tête du dit phénix venait reposer sur le col de la robe, rencontrant la tête du tatouage de dragon, similaire à celui de Cadmus.
Et enfin, a son côté, se trouvaient Antioche. Contrairement à ses frères, ses cheveux étaient comme fait d'argent, et étaient attachés en une longue queue de cheval haute, ne laissant pas s'échapper la moindre mèche rebelle. Ses yeux étaient de la même couleur, pailletés d'un violet profond. Ses vêtements étaient similaires à ceux de ses frères, la seule distinction de sexe entre les deux était la poitrine visible d'Antioche. Ses vêtements, d'un vert émeraude profond étaient soulignés par le pégase doré qui courait dessus. Elle arborait le même tatouage que ses frères, plus visible en raison du léger décolleté de sa tenue.
Harry fut sorti de sa contemplation par la voix du gobelin qui criait contre les trois « intrus » qui venaient de sortir d'un coffre ancestral, censée être inviolé depuis sept longues années.
-Qui êtes-vous intrus ? Voleur ! S'introduire ainsi dans le coffre d'une noble et ancienne famille ! Quelle honte pour Gringotts !
D'un sifflement, un dragon apparut. Mais il était… famélique. Toute la majesté refléter par l'apparence prise par les Peverell lorsque Harry les avaient vues sous leurs vraies formes avaient disparue. Harry réalisait à peine que ça, la bête sur laquelle il s'était enfui de gringotts à l'époque, était un dragon. C'était si éloigné de la beauté des Peverell, ou même de celle des dragons de la première tâche…Le dragon s'avança jusqu'au Peverell, d'un air menaçant, surement prêt à les dévorer. Mais à l' instant où le dragon croisa du regard les yeux aux pupilles fendus des trois drakeis, un long gémissement s'échappa de sa gueule, et il tenta, du mieux qu'il le pouvait en raison de l'étroitesse des conduits, et des chaines le retenant, de s'enfuir.
Le gobelin, interdit se fit interpeller par Harry.
-Vous n'avez pas à vous en faire. Ce sont des alliés. Ils avaient tous les droits d'être là, mais c'est une trop longue histoire pour que je vous raconte ca maintenant. Dites-vous juste que c'est pour eux, et seulement pour eux que je suis descendu, j'étais au courant de leurs présence, c'est tout ce qu'i savoir pour le moment. Je vous prierai désormais de nous ramener à Griphook.
C'est un gobelin confus qui ouvrit aux quatre drakeis la porte du bureau de son supérieur. Les yeux du gérant des comptes Potter s'écarquillèrent à la vue des trois accompagnateurs de son protégé. Il referma de suite la porte, avant de les regarder. Et de s'exclamer :
-Maitres Peverell ! C'est un honneur ! Je n'ai pas eu l'honneur de vous connaitre, mais mon grand-père l'a eu. Il m'a beaucoup parlé de vous, et du jour ou vous reviendriez nous voir. Si je comprends bien, vous avez un lien avec la soudaine venue de l'héritier Potter, n'est-ce pas ?
-Vous ne vous trompez pas, c'est vrai. Il est venu « grâce » à nous si l'on peut dire.
-Maintenant Griphook, je crois que nous devons débattre de sujets importants. Comme la lettre que vous m'avez montré plus tôt, non ? De plus je suis sûr qu'il y a de nombreuses informations que les Peverell doivent désormais nous apporter.
- Vous avez raison héritier Potter. Comme vous me l'avez demandé, j'ai réuni toutes les lettres et tous les relevés de transaction effectués depuis votre compte. Heureusement, jusqu'à la lettre d'hier, toutes les tentatives de transactions effectués par le professeur Dumbledore ont été refusés. Il ne s'est pas encore présenté depuis hier, ainsi, seul des transactions à partir de votre compte courant, malheureusement moins bien protégé, ont été effectués, pour un total de 38 000 galions. J'ai d'ors et déjà révoqué tout droits de transaction détenu par une autre personne que vous. Bien que, vous devez le savoir, en plus de leurs comptes respectifs, les trois maitres Peverell ont un droit de regard, ainsi qu'un accès illimité au compte familial.
- Bien sûr. Mais contrairement au professeur Dumbledore, que, soit dit en passant, je n'ai jamais vu de ma vie, J'ai une totale confiance en Cadmus, Antioche et Ignotus. Après tout, il serait idiots que mes ancêtre déprécient notre famille de par leurs actions n'est-ce pas ?
- Vous avez raison héritier. Mais, je dois admettre qu'une chose me perturbe : vos actions, vos paroles, votre manière de voir les choses et de réfléchir ne correspond pas à celle d'un enfant de votre âge… Vous me dites ne pas connaitre Dumbledore, pourtant vous le nommez de par son titre, et n'avez pas manifesté une once de surprise à l'entente de ce nom… Vous avez à la fois l'air d'en savoir bien trop, et à la fois l'air d'ignorer le plus important… J'admets ne pas comprendre.
Harry pâlit considérablement à l'entente de ces mots. Non ! Il était bien trop tôt pour que quelqu'un comprenne ! Il ne pouvait rien dire, pas encore ! Si jamais quelqu'un le découvrait, il ne pourrait pas accomplir sa vengeance, il risquerait de retomber sous la coupe de Dumbledore… Ca ne devait pas arriver ! Si jamais il retombait dans les griffes du directeur, il ne pourrait pas survivre, ça serait le pire des cauchemars. Un mot de travers, et tout pourrais se briser. Ce rêve de liberté était encore fragile, si jamais il était brisé, ça serait la fin. La fin de tout l'espoir. Il ne le supporterait pas, et il le savait. Un tourbillon de peur et d'un désespoir issu de la trahison s'agitait en lui, il perdait tous ses moyens. Sa respiration se bloquait, sa vision se floutait et il lui semblait que le temps ralentissait. Rationnellement, il savait qu'il était en train de faire une crise d'angoisse. Mais sa panique était trop intense. Il n'arrivait pas à revenir à la réalité. Tout était trop confus, trop flou. Il n'arrivait pas a revenir.
Dans la panique, Harry s'écroula sur le sol, ses jambes encore flageolantes. Trop de choses étaient arrivées en trop peu de temps, et le trop plein d'émotions menaçait de le submerger. Il eut soudainement la surprise de voir une ombre le couvrir. Antioche se tenait devant lui. Ce simple fait le calma doucement. Antioche était là, elle le protégeait. Comme une mère. Sa voix, chargée de colère, résonnait dans le grand bureau.
-N'avez-vous donc aucun tact ? Vous voyez bien que ça le met mal à l'aise ! A l'époque de votre grand père, jamais un gobelin n'aurait osé pose une telle question à un enfant !
-Veuillez me pardonner Maitresse Peverell…. J'ai manqué de discernement.
- Ce n'est rien… Mais veuillez vous en rappelez pour plus tard. Harry vous parlera de certaines choses lorsqu'il sera prêt. Maintenant, si vous pouviez appeler un guérisseur, ça serait appréciable.
Très vite, un gobelin guérisseur arriva. Grace à un simple sort de diagnostic, il put confirmer l'hypothèse de la crise d'angoisse liée à un trop plein d'émotions. Mais alors que le gobelin parcourait la fiche de diagnostic, quelque chose lui fit froncer les sourcils.
-Héritier Potter. J'espère que ça ne vous embête pas mais quelque chose est très perturbant dans votre résultat. J'aimerai relancer un sort plus poussé afin de confirmer mes soupçons. Car si j'ai raison, cela peut être très grave.
-Je… Vous autorise à pratiquer les examens que vous considérez nécessaire.
Deux heures, et une dizaines de sortilèges de diagnostic bien trop complexe pour Harry plus tard, le médecin, pale comme la mort, revenait. Chargé de mauvaise nouvelles.
- Monsieur Potter…Il y sur vous bien plus grave qu'une simple cicatrice. J'ai trouvé de nombreux sorts de compulsion, et de restriction posé sur vous. Et de plus…il y a dans votre cicatrice un sort très noir. Un morceau d'âme. C'est une magie oubliée et interdite depuis longtemps. Il faut vous en débarrassez. Vite ! L'âme n'a pas encore touché à la vôtre, mais nous ne savons combien de temps cela va durer. De plus, laisser de tels sorts de restriction sur vous trop longtemps pourrait blesser votre magie. J'ignore qui est l'ordure qui vous a imposé ces contraintes, mais je ne laisserai ces horreurs sur un enfant plus longtemps !
Les Peverell et le jeune Potter échangèrent un regard de soulagement. Ils savaient que le gobelin trouverait les sorts de contrition, mais la découverte de l'horcruxe était une excellente surprise. De plus, ils ignoraient que les gobelins savaient comment supprimer un horcruxe sans le tuer…Ce qui était quand même un sacre plus.
Bien bien bien ! Un chapitre sorti en moins d'une semaine ! Vu que les lycées sont fermés, je pense pouvoir tenir ce rythme pendant un moment, donc à Lundi prochain max les phénix ! ( ho et… j'espère avoir réglé le problème qui faisait que mes dialogues n'étaient pas précédés d'un tiret )
