A Snake Named Voldemort (Un Serpent Nommé Voldemort)

Résumé : Après s'être transformé en serpent et incapable de se retransformer, Lord Voldemort est obligé de se tourner vers le seul autre Fourchelang, Harry Potter. Après avoir conclu un accord, Harry accepte d'aider le Seigneur des Ténèbres à retrouver sa forme humaine. SLASH HP/LVTEJ

Auteur : estalita11

Traductrice : yaoipowaa56

Dislaimers : Je ne possède rien d'Harry Potter

«Discours normal»

:Fourchelang:

'Pensées'


Chapitre 4

Harry se trouvait dans la Grande Salle au petit-déjeuner quand Hermione s'agita en marmonnant furieusement quelque chose, le nez plongé dans le Daily Prophet.

«Qu'est-ce qui ne va pas, Hermione ?»

La jeune fille posa le journal sur la table en s'énervant, recouvrant au passage son assiette et celle de Ron. Ron se renfrogna et récupéra son assiette, qu'il ramena contre sa poitrine pour la protéger, avant de prendre une nouvelle bouchée de pancake. Harry leva les sourcils et se mit à sourire.

«C'est Tu-Sais-Qui, Harry. Il est trop silencieux ces derniers temps. Il prépare quelque chose, j'en suis sûr.» Dit-elle avec conviction.

Harry s'étouffa avec son jus de citrouille. Voldemort marmonna. :Et on me traite de paranoïaque...: La toux de Harry s'intensifia tandis qu'il essayait simultanément de se racler la gorge et d'étouffer son rire.

Hermione continua, sans se soucier de la réaction de Harry. «Il y a eu tous ces cambriolages et ces raids, des loups-garous qui rôdaient et toute cette anarchie ces derniers mois, et tout à coup, plus rien ? Tu ne peux pas me dire que ce n'est pas suspect. Il n'y a eu aucun signe d'activité de Mangemorts depuis que trois d'entre eux ont été capturés la semaine dernière.»

En maîtrisant sa toux et en affichant un visage soucieux, Harry demanda. «La semaine dernière ? Oh, tu veux parler des bagarres dans un pub.»

Hermione le regarda. «Ils ont essayé d'enlever une sorcière de sang-mêlé qui a rejeté l'un des hommes. Tout le monde dit qu'il faut être en état d'alerte.» Lui dit-elle gravement. «Je me demande ce qu'en pense Dumbledore.»

«Oui, je me demande...» Murmura Harry. C'est alors qu'il était en train de mettre des flocons d'avoine dans sa bouche qu'une pensée lui vint à l'esprit. «Hé, attendez un peu !» S'exclama-t-il, sa main tenant sa cuillère toujours figée dans l'air. Il avala cette dernière bouchée de nourriture, rassembla ses affaires et dit à ses amis qu'il les verrait dans un petit moment, ignorant leurs regards ahuris tandis qu'il quittait précipitamment son siège sans un mot d'explication pour son emportement ou sa sortie soudaine. En sortant de la Grande Salle, Harry se dirigea vers son premier cours, mais s'arrêta dans une classe vide qu'il trouva en chemin. Il plaça Voldemort sur un bureau et mit en place un dispositif de confidentialité avant de placer ses mains sur ses hanches.

:Je croyais que tu avais dit que tes camarades continueraient à faire du grabuge même si tu n'étais plus là.:

Voldemort agita sa langue. :Et ils l'ont fait, mais tu as entendu la Sang-de-Bourbe ; ces imbéciles se sont fait capturer.:

:C'était une bagarre dans un pub... C'est ça ton plan de secours ? Allez, tu penses vraiment que je vais croire ça ?:

Se redressant en forme de S, parvenant à paraître puissant même sous sa forme actuelle, Voldemort dit. :Je t'ai dit qu'ils sauraient quoi faire si je perdais à nouveau mon corps. Ils n'en ont aucune preuve pour l'instant. Quoi, tu pensais qu'ils allaient soudainement commencer à prendre leurs propres décisions après seulement une semaine de mon absence ? Quelle insulte.:

Harry lui jeta un regard noir. :Tu m'as fait croire que rien ne changerait, même avec ton départ.:

Les yeux de Voldemort brillèrent d'une joie malicieuse. :Non, tu as fait ses suppositions tout seul. La guerre continuera, mais quand mes partisans comprendront la raison de mon absence. Cela pourrait prendre des mois, si Dumbledore garde le silence sur ses soupçons quant à mon bannissement.:

Faisant les cent pas jusqu'à une chaise vide, Harry s'installa lourdement, croisant les bras sur sa poitrine. Il ne savait pas s'il devait être en colère contre Voldemort ou contre lui-même pour s'être laissé prendre au piège aussi facilement, quoi qu'en dise Voldemort. Il soupira, décidant que cela n'avait pas vraiment d'importance. Il n'y avait qu'une seule chose à faire dans ce cas : embêter le Seigneur des Ténèbres pour se venger.

:Alors, qu'en penses-tu ? Le maléfique Lord Voldemort prépare-t-il un nouveau plan sournois ? Ou peut-être a-t-il abandonné... Une idée de ce que cela pourrait être ?:

Voldemort ricana, en tirant la langue avec colère. :Je n'aime pas ton insolence, Potter.:

Harry sourit avant de glousser. :Une bagarre dans un pub... sérieusement, tes hommes ne devraient pas savoir qu'il ne faut pas draguer les petites amies des Aurors ?:

Voldemort se recroquevilla sur lui-même, boudeur. :J'ai besoin de toi... J'ai besoin de toi, Potter, pour me rendre un... un service.: Finit-il par lâcher avec amertume, sans doute peu habitué à devoir demander des choses plutôt que de donner des ordres à tout le monde.

Le sourcil de Harry se plissa d'étonnement à cette demande. :Quoi ? Et avant que tu ne le demandes, je ne vais pas me lancer de Doloris à moi même.:

Le serpent releva la tête, ignorant complètement la déclaration. :J'ai besoin que tu envoies une lettre à Lucius Malefoy.:

La première pensée de Harry fut, bien sûr, quelque chose du genre, jamais de la vie, Voldemort. Mais il décida d'accepter la demande pour le moment, et voir quelles étaient les intentions de Voldemort.

En reniflant, Harry demanda. :Que dois-je dire ? Je pensais plutôt à, "Après réflexion, j'ai décidé que toutes les robes des Mangemorts seraient désormais roses". Est-ce que je suis proche ?:

:Potter !: Le prévint Voldemort. :Je vais te dire quoi écrire. Tu pourras l'envoyer par hibou ce soir:

Le visage d'Harry se raffermit et il plissa les yeux de méfiance. :Pourquoi as-tu besoin d'envoyer une lettre à Lucius Malefoy ?: Demanda-t-il avec insistance. Il n'y avait aucune chance qu'il relaie les ordres de Voldemort.

:Pourquoi, à ton avis ? Mes adeptes sont peu nombreux maintenant, et j'aimerais que l'incident... ne se reproduise pas.:

:La bagarre dans le pub.:

:...de la semaine dernière.: Termina Voldemort, ignorant la correction de Harry. Malefoy pourra très facilement faire passer le mot. Ils ne doivent rien faire sans ma permission.:

Eh bien, c'était vraiment intéressant.

:Attends... tu veux que j'envoie aux Mangemorts une lettre leur interdisant de faire des trucs de Mangemorts ?:

:C'était une des conditions de notre accord, n'est-ce pas ? Si tu as changé d'avis, je serais heureux de les commander.:

:Non, non.: S'empressa Harry de l'interrompre. Il savait que le contrat n'était pas encore vraiment actifs, puisqu'il n'avait pas rempli sa part du marché, et il soupçonnait Voldemort de le savoir aussi, mais il s'en servait comme argument pour convaincre Harry d'écrire cette stupide lettre. Il ne faisait manifestement pas confiance à ses disciples pour ne pas faire de bêtises.

:Très bien, je vais écrire ta lettre.: Dit Harry en poussant un long soupir, même si, en réalité, le fait que le Seigneur des Ténèbres lui-même ordonne aux Mangemorts de faire profil bas lui convenait parfaitement. Il sortit un morceau de parchemin, une plume et de l'encre de son sac. :Alors, les Mangemorts ne savent vraiment pas que tu as disparu ? Eh bien.: Dit Harry en faisant un geste de la main. :Je suppose qu'ils font appel à toi, et non pas toi qui fait appel à eux. Donc, pour ce qu'ils en savent, si tu ne les contactes pas, tu pourrais simplement être en vacances en Méditerranée.:

:Je suis un Seigneur des Ténèbres. Je ne vais pas en "vacances".:

«Ouais, c'est peut-être ça ton problème...» Murmura Harry, en s'assurant qu'il était hors de portée de morsure de Voldemort. :C'est un inconvénient. Il y a bien quelqu'un qui doit savoir que tu as disparu, non ?:

Voldemort élargit brièvement sa capuche avant de la rabattre contre son corps. :Non, bien sûr que non. Ils peuvent s'en douter, mais ils ne "savent" pas. Ce ne sont pas mes amis.:

Harry fronça les sourcils. :Mais, et la nuit où tu as perdu ton corps ? Tout le monde le savait.:

Se moquant de la mention de sa "mort", Voldemort dit à Harry. :C'est parce que vous autres avez dû le crier sur tous les toits.: La mâchoire du serpent claqua. :Je dois reconnaître qu'il y a eu un changement significatif dans les marques des ténèbres, car elles sont toutes liées à ma magie. Cette nuit-là a marqué le début d'une période où ma magie était déconnectée des Marques. Actuellement, ma magie a été scellé, mais pas déconnectée.:

Harry ressentit un sentiment de panique momentané, mais essaya de paraître calme.

:Euh, comment fonctionne la Marque des Ténèbres ? Par exemple,: Harry fit un geste vague avec une de ses mains en l'air. :Est-ce que l'un des Mangemorts pourrait utiliser la Marque pour te retrouver ?:

Harry se rappela que les serpents ne pouvaient pas sourire... mais il jura que celui-ci le pouvait. Le bâtard savait où il voulait en venir, bien sûr.

:Pourquoi devrais-je te le dire ? Tu es peut-être prêt à partager tes secrets, mais je ne suis pas aussi crédule.:

Avec un haussement d'épaules, Harry ramassa le parchemin et la plume pour les remettre dans son sac. :Comme tu veux, je te laisse trouver un autre moyen pour écrire cette lettre...:

:Potter, espèce d'ingrat.: Cracha Voldemort. C'était vraiment trop facile, se dit Harry avec joie. Voldemort releva le haut de son corps du bureau et dirigea ses yeux écarlates vers les yeux verts de Harry. C'était étrange, mais Harry aurait pu jurer qu'il n'y avait pas la même méchanceté dans les yeux du serpent que dans son insulte cinglante. Peut-être que le Seigneur des Ténèbres... approuvait les méthodes presque Serpentard de Harry ?

:Non, ils ne peuvent pas me localiser grâce à leurs marques. Pourquoi laisserais-je à l'un d'entre eux un moyen de me trouver, où que je sois ? S'ils ont quelque chose à me dire, ils peuvent le demander, mais je ne suis en aucun cas obligé de subir leur présence si je ne le souhaite pas. Ils ne peuvent venir à moi que si je les convoque.:

Harry poussa un soupir de soulagement. Tant mieux. Au moins, les Mangemorts n'avaient aucun moyen de savoir que Voldemort était actuellement à Poudlard... enfin, si Voldemort ne mentait pas.

:Alors, que se passe-t-il si tu es blessé et que tu ne peux pas les contacter ? Maintenant est l'exemple parfait. Ce ne serait pas mieux s'ils avaient un moyen de te retrouver ?:

:Je te le redemande, Potter, pourquoi ferais-je ça ?:

Harry cligna des yeux. :Euh, sans blague, parce que si tu avais besoin d'aide, ils pourraient te retrouver pour t'aider.: Voldemort n'avait-il pas retenu la leçon de tout ce temps passé en tant qu'ombre sans corps ? Apparemment non, car il était venu demander de l'aide à Harry, son ennemi juré. Il aurait pu demander à ses Mangemorts de kidnapper Harry pour l'utiliser comme traducteur, puis le tuer une fois qu'ils n'en auraient plus besoin. Honnêtement, Harry remettait constamment en question le statut de génie de cet homme. Bien sûr, la stupidité était souvent un effet secondaire de la folie, et Harry n'avait aucun doute sur cet aspect agréable de Voldemort.

:Je suis parfaitement capable de prendre soin de moi Potter.: Craqua Voldemort. A cet instant, Harry ressentit presque de la pitié pour le Seigneur des Ténèbres.

Avec un grognement incrédule, Harry, dans un moment de révélation, dit. :Bien. Non, je comprends, tu ne peux faire confiance à aucun d'entre eux, vu le genre de personnes que tu fréquentes.:

Harry semblait avoir vu juste. :Ils valent mieux que ceux que tu fréquentes.: S'emporta Voldemort.

Harry leva un sourcil interrogateur. :C'est la meilleure réplique que tu aies ? Quoi qu'il en soit.: Harry interrompit la réplique de Voldemort, redressa le parchemin et prit la plume sur le bureau devant lui. :Que veux-tu que j'écrive ?:

Harry avait dû réécrire deux fois la lettre après avoir essayé d'y insérer ses propres opinions sur certains Mangemorts. Il avait été contraint de réécrire la deuxième lettre après y avoir ajouté plusieurs visages renfrognés et l'avoir signée de Tommy Voldemortie-Verruqueux . Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela n'amusait pas Voldemort. Harry commençait à se dire qu'une fois la Septième Année terminée, il devrait probablement se suicider au lieu de laisser Voldemort le tuer, car s'il trouvait très amusant d'irriter Voldie (oui, suffisamment pour que cela prenne une majuscule), il commençait à s'inquiéter un peu de sa mort promise. Voldemort avait même envisagé de le rendre immortel afin de ne pas avoir à le tuer et de pouvoir le torturer pour le restant de ses jours. Après cela, Harry avait (probablement très bêtement) répondu qu'il était touché que Voldemort veuille passer le reste de sa vie avec lui.

Une fois la (troisième) lettre terminée, Harry remarqua immédiatement un problème : à moins que ce lien entre eux ne signifie qu'ils partagent également la même écriture, il serait évident pour toute personne connaissant le style d'écriture du Seigneur des Ténèbres qu'il n'avait pas écrit cette lettre. Harry en parla à Voldemort.

A la grande surprise de Harry, Voldemort se retourna simplement et se mordit la queue, faisant couler un sang aussi rouge que ses yeux.

:Qu'est-ce que tu fais ?: Cria Harry. Voldemort avait-il enfin craqué ? Non, attendez, il avait déjà fait ça...

:Donne-moi la lettre.: Exigea Voldemort. Les yeux écarquillés, Harry la tendit au serpent qui s'empressa d'essuyer une traînée de sang cramoisi au bas de la page.

:Maintenant, lance Morsmordre sur le parchemin.:

Harry blanchit. :Je peux faire ça ici ?: Il jeta un regard méfiant autour de lui.

Voldemort poussa un long soupir. :Lance-le en Fourchelang.: Après un moment, il ajouta pour faire bonne mesure. :Idiot.:

Harry roula des yeux mais fit néanmoins ce qu'on lui demandait. Une fois le sort lancé, Harry regarda le sang de Voldemort se répandre sur le parchemin, fusionnant avec les mots encrés que Harry avait écrits et transformant l'écriture en quelque chose aux lignes plus nettes et aux courbes élégantes.

L'encre noire prit la couleur cramoisie du sang, et au bas du parchemin apparut la Marque des Ténèbres, le serpent s'enroulant autour du crâne et ouvrant la bouche dans un sifflement silencieux.

:Euh. On dirait que c'est toi.: Commenta Harry.

Plus tard dans l'après-midi, après la fin des cours, Harry et Voldemort se rendirent à la Volière. Voldemort, avait demandé à Lucius de faire passer le mot sur le fait de s'abstenir de toute activité "non autorisée" pendant que lui (Lord Voldemort) était absent pour des affaires importantes. Ils ne devaient en aucun cas risquer de se faire prendre par le Ministère. Tout ce que Harry avait à faire maintenant était d'envoyer la lettre par hibou.

En fronçant le nez, Harry devina à l'odeur de moisi et de rance qu'il approchait de la Volière. Il se demanda en passant à quand remontait la dernière fois où un élève avait dû la nettoyer en retenue, et devina que cela faisait un moment. Là-haut dans la tour, les roucoulements et les hululements des hiboux saluèrent ses oreilles, et dès qu'il entra dans la pièce, une forme blanche comme neige se précipita sur lui et se posa sur son bras offert.

«Bonjour, Hedwige. Comment ça va ma douce fille ?» Harry sortit une poignée de friandises pour hibou, toujours prêt à gâter son premier et plus fidèle ami. Il n'avait pas l'intention de l'utiliser pour envoyer la lettre, car il ne voulait pas risquer sa sécurité et elle était facilement identifiable comme étant la sienne.

Hedwig prit les friandises offertes, avant de tourner ses yeux lumineux vers l'autre compagnon de Harry. Elle hulula de curiosité.

«Edwige, voici Voldemort. Je sais, je sais, tu dois penser que je suis complètement fou en ce moment. Mais il fallait que je le dise à quelqu'un, et je sais que tu ne le diras à personne, n'est-ce pas ma fille ?» Harry sourit affectueusement tandis qu'Hedwige mordillait affectueusement son doigt.

:Tu parles aux oiseaux, Potter ?:

«Tu parles aux oiseaux, Potter ?»

Harry dut lutter contre le rire qui bouillonnait dans sa poitrine devant l'expression de Voldemort, il se retourna pour saluer la silhouette hautaine de Drago Malefoy.

«Bonjour Malefoy.» Harry dit à Voldemort. :Fais attention, voilà ce qui arrive quand les sangs purs se mélangent trop.: Harry chassa Hedwige de son bras pour la mettre à l'abri sur un perchoir.

Malefoy avait plissé les yeux devant le sifflement de Harry. «Qu'est-ce que tu racontes à ce vilain serpent de toute façon ?» Voldemort n'apprécia pas cette déclaration et siffla. Malefoy, n'étant pas si malin, continua de parler. «Un tas de mensonges, probablement. De toute façon, ce serpent doit être mentalement dérangé pour s'être associé à toi

Voldemort se leva de l'épaule de Harry et montra ses crocs. :Je n'aime pas ce garçon, il est grossier.:

Harry sourit quand Drago fit un pas en arrière. "Il dit qu'il ne t'aime pas. Je pense que c'est parce que tu l'as traité de vilain.» Si seulement Drago savait !

Si Drago était surpris qu'un animal puisse être capable de le comprendre, il le cachait bien. «Tu ne devrais même pas être capable de faire ça Potter.» Dit Malefoy d'un ton tranchant et arrogant. «Seuls les Serpentards sont dignes d'être des Fourchelang.»

«Quoi, tu veux parler de Lord Voldemort ?» Harry observa Draco tressaillir avec satisfaction. «Ou peut-être es-tu jaloux qu'un "Gryffondor sans valeur" dont la mère était une moldue puisse faire quelque chose que tu ne peux pas faire ?»

«Surveille ton langage, Potter.» Dit le blond. Harry devait admettre que Drago l'avait pris par surprise quand, rapide comme l'éclair, il avait sorti sa baguette et lancé un sort douloureux dans sa direction. Harry fut projeté en arrière, son dos glissant sur le sol sale de la volière. Voldemort s'était détaché des épaules de Harry et avait atterri à quelques pas de là, sifflant follement. Harry grimaça et se redressa en s'appuyant sur un bras.

«J'ai enfin trouvé ta place, Potter : parmi les ordures.»

Harry était habitué aux injures et aux gifles, mais il avait toujours sa fierté, et à ce moment-là, elle lui disait que Drago Malefoy était allé trop loin. Il se releva.

«Dégage, Malefoy.» Cracha Harry. «J'en ai marre de tes préjugés.» Les yeux de Harry reflétaient la lumière de l'hiver et affichaient un vert Avada Kedavra éclatant. D'en haut, un éclair blanc s'abattit inopinément sur l'héritier Malfoy. Drago essaya de parer l'attaque d'Hedwige, mais elle continuait à plonger et à s'éloigner hors de portée.

«Edwige, c'est bon.» Cria Harry, ne voulant pas qu'elle soit blessée par le blond furieux. Huant d'un air suffisant, elle s'envola vers un perchoir en hauteur et posa ses grands yeux dorés sur Malefoy. Le garçon porta sa main à l'éraflure sur sa joue droite, là où Hedwig avait réussi à accrocher ses serres. De quelque part à côté de lui, Harry entendit Voldemort se moquer de Drago et lui dire à quel point il était pathétique de laisser un oiseau prendre le dessus sur lui.

:Tu devrais peut-être envisager de remplacer quelques-uns de tes Mangemorts par des hiboux. Ils pourraient être plus efficaces.:

:Je commence à croire que tu as raison Potter, surtout si c'est la prochaine génération.: Conclut sèchement Voldemort, ce qui fit glousser Harry qui se retourna vers Malefoy, qui observait l'échange d'un air soupçonneux.

«Qu'y a t-il entre toi et ces fichus animaux, Potter ? Cet oiseau est une menace pour la société.»

«Ne touche pas à Hedwige !» S'exclama Harry, se souvenant du fiasco avec Buck.

«Je peux faire ce qui me plaît, surtout si ça peut débarrasser la société des animaux dangereux. En commençant par celui-là.» Il pointa sa baguette sur la forme pâle de Voldemort. «Diffindo !»

«Non !»

Harry réagit simplement, avec une seule pensée en tête : Est-ce que je vais vraiment sauter devant un sort pour Lord Voldemort ? Ouaip, apparemment, je suis AUSSI cinglé que ça...

Voldemort s'était baissé pour se mettre à l'abri, mais il n'avait pas le temps de se mettre hors de portée du sort sans subir de graves dommages sur son petit corps. Plongeant sur le serpent, un sort en Fourchelang déjà sur ses lèvres avant de toucher le sol, Harry lança instinctivement un bouclier protecteur autour d'eux. Il ne savait même pas si ça allait marcher. Mais ça marcha, le lançant avec succès sans baguette, le bouclier brilla d'un blanc éclatant lorsque le sort de Malefoy le toucha, le dissipant instantanément. Harry tourna son visage vers le lanceur de sorts et lui lança un regard meurtrier. En retour, le garçon semblait plus que stupéfait.

«C... Comment tu as fait ça ?»

«Je crois que je t'ai dit de partir, Malefoy.» Répondit froidement Harry, sans répondre à la question. Il se releva une fois de plus du sol. Voldemort se déroula sous lui et se leva, capuche évasée en signe évident d'agression. Harry baissa les yeux sur le serpent, puis les remonta vers Malefoy. «Mon serpent est en colère, et si j'étais toi je partirais avant que tu ne découvres à quel point il est dangereux et mentalement dérangé.»

Lorsque Drago ne fit aucun mouvement immédiat pour partir, semblant figé sur place, Harry siffla, envoyant le garçon trébucher sur le seuil de la porte avec la magie Fourchelang. Drago avait l'air encore plus choqué et il plissa les yeux vers Harry.

«Tu es vraiment un monstre, Potter.»

Malefoy, avec un dernier regard dégoûté vers Harry, repartit par où il était venu, bien que son visage soit d'une pâleur maladive.

Pour faire bonne mesure, sachant comment traiter une brute, Harry siffla quelques mots de plus en Fourchelang, et sourit de manière satisfaisante lorsque Drago glapit en voyant ses vêtements disparaître, le laissant seulement dans un joli caleçon rose, et ses cheveux devenir une excellente combinaison de rouge et d'or. Grâce à la magie fourchelang, le garçon allait avoir du mal à enlever le sort sur ses cheveux.

«Euh, j'aime cette magie.» Murmura Harry. Et puis il gémit en pensant, j'espère vraiment que Malefoy va se taire à ce sujet. Harry était convaincu qu'il ne dirait rien, puisqu'il avait humilié le garçon. Le problème était de savoir si l'héritier Malefoy le dirait à son père. Après tout, ils ne connaissaient qu'une seule autre personne capable de faire de la magie en utilisant la langue des serpents.

Harry se mit en position assise et vit la lettre oubliée de Draco sur le sol devant lui. Il l'a ramassa, brisa le sceau et lut le message d'ouverture : À maman. Harry regarda en bas de la lettre et lut, De ton petit dragon. Soupirant avec ce qui aurait pu être du dégoût ou de la pitié, il jetta la lettre sur le côté avant de remonter ses genoux et de les entourer de ses bras, les yeux vitreux, dans ses pensées.

Donc... il venait de sauver Voldemort d'une mort plutôt décevante et humiliante. Merveilleux. Le ramener à l'état humain était une chose, mais sauver l'homme que l'on était censé tuer, c'était un peu exagéré, non ? 'Honnêtement', pensa Harry en secouant la tête, 'j'aurais probablement dû laisser le sort l'atteindre...' Mais cette pensée ne semblait pas juste, pour les mêmes raisons que celles qui l'avaient poussé à prendre Voldemort avec lui.

Secouant à nouveau la tête et soupirant, il se mit à genoux et regarda le serpent qui lui causait plus d'ennuis qu'il n'en valait la peine.

Harry, à genoux, inspectait la forme naturellement pâle de Voldemort, qui respirait fortement et tremblait légèrement sous l'effet de l'adrénaline, son petit corps étant probablement en état de choc. Il passa une main sur ses écailles pour tenter de l'apaiser.

:Hé, tu vas bien ?: Demanda-t-il. Voldemort, secoué, réussit tout de même à déplier sa capuche dans un geste d'indignation.

:Bien sûr que je vais bien.: Grogna-t-il. Alors que Harry, avec un soin infini, ramassait le Seigneur des Ténèbres sur le sol et le plaçait autour de ses épaules, Voldemort dit :Lucius Malefoy sera stérilisé au prochain moment opportun.: Harry se mit à rire.

:Voilà une chose sur laquelle nous sommes tous les deux d'accord. Dois-je l'ajouter dans la lettre ?:

:Non, je veux que ce soit une surprise.: Harry gloussa. Voldemort resta immobile un moment. :Il fait froid ici, Potter, dépêche-toi.: Dit le Seigneur des Ténèbres comme s'il était soumis à un horrible service d'étage. Harry lança un sort de chauffage.

Étant donné que l'aveu de Voldemort n'était pas très convaincant, Harry choisit une chouette effraie parmi les hiboux de l'école et attacha la lettre à sa patte pour l'envoyer à Lucius Malefoy. Une fois cela fait, il quitta la Volière et redescendit la multitude de marches de la Tour Ouest.

:Je suis couvert d'excréments d'oiseaux.: Dit Harry en tirant sur la manche de sa robe. :Tu as envie de prendre une douche ?:

:Pas avec toi.:

:Ah, je n'en avais pas vraiment l'intention.: Pour une raison quelconque, Harry se mit à rougir.

De retour dans les dortoirs, Harry jeta ses vêtements sales dans le bac à linge, sachant que les elfes de maison s'en occuperaient. Heureusement, il n'avait pas rencontré grand monde sur le chemin du retour, et aucun d'entre eux n'était assez fou pour lui demander pourquoi il avait l'air de s'être roulé sur le sol de la volière. Bien sûr, il aurait pu répondre : "Parce que je l'ai fait." Mais Harry se doutait que cela l'aurait fait passer pour encore plus cinglé qu'il ne l'était déjà.

'Heureusement que personne n'a posé la question.' Pensa Harry en secouant la tête.

Harry sortit de sa malle ses affaires de toilette pour la douche et Voldemort et lui se dirigèrent vers la salle de bain. Il posa ses affaires près d'une cabine vide, puis se dirigea vers celle d'à côté et ouvrit le robinet d'eau.

:Je vais te frotter et tu pourras te rincer toi-même. Je vais laisser une serviette dans le coin pour que tu puisses t'allonger dessus et te sécher un peu pendant que la douche coule encore. Je pense que la vapeur te fera du bien, car ton corps a subi un choc aujourd'hui.:

:C'est gentil de ta part.: Fut la réponse hargneuse.

:Oui, oui, de rien.: Grommela Harry, enlevant la menace ingrate de ses épaules et l'enroulant autour de son bras avant de le tendre sous l'eau chaude de la douche. Voldemort se comporta de façon très curieuse, levant la tête et la plaçant en plein dans le jet, semblant apprécier l'eau chaude qui coulait sur ses écailles.

Harry se mordit la lèvre, essayant de ne pas sourire à cette vue. Qui aurait cru que le Seigneur des Ténèbres pouvait apprécier quelque chose d'aussi simple qu'une douche chaude ?

Harry prit un peu de son gel douche dans sa main libre, en espérant qu'il soit assez doux pour ne pas irriter la peau de Voldemort, et en posa un peu sur le long dos de Voldemort. Après avoir hésité en s'interrogeant sur l'étrangeté de la situation, il posa le gel douche et utilisa sa main libre pour faire pénétrer le savon dans les écailles de Voldemort. Il prit soin de nettoyer toutes les fientes d'oiseaux qu'il pouvait voir, frottant doucement à un endroit sous le menton du serpent. Voldemort en profita pour prendre la parole.

:Nous ne parlerons jamais de ça. Jamais.:

Harry émit un son étouffé et fit une grimace.

:Crois-moi, je n'en parlerais pas.:

Après avoir soigneusement frotté le Seigneur des Ténèbres jusqu'à ce qu'il soit couvert de mousse, Harry le déposa sur le carrelage pour qu'il puisse se rincer. Comme promis, il plaça une serviette dans un coin que le jet de la douche ne touchait pas directement avant de fermer le rideau et de prendre sa propre douche. L'eau était réglée pour s'arrêter dans quelques minutes, il n'avait donc pas à s'inquiéter de l'arrêter lui-même avant d'avoir fini.

Enlevant le reste de ses vêtements souillés, il ferma le rideau et ouvrit le robinet d'eau. Sa réaction fut très similaire à celle de Voldemort lorsqu'il laissa l'eau, réglée magiquement à la température parfaite, lui asperger le visage. Il repoussa sa frange mouillée et commença à se frotter. A côté de sa cabine, il entendit la douche de Voldemort s'arrêter.

Harry était en train de nettoyer ses cheveux quand il entendit quelqu'un entrer dans la salle de bain et laisser tomber quelque chose par terre. Il avait fini de se rincer quand il entendit un cri.

«Argh, qu'est-ce que... !» Un grand fracas suivit. Harry ouvrit son rideau et sortit, priant qui voulait bien l'entendre qu'il n'ait pas à affronter un quelconque ennemi inconnu, tout nu.

«Ron, qu'est-ce que tu fais ?»

Un Ron nu, au visage pâle, était étendu sur le sol, une serviette recouvrant précairement ses genoux. Les objets de sa trousse de toilette sur lesquels il avait vraisemblablement trébuché étaient éparpillés autour de lui, et il désignait d'un doigt tremblant la cabine voisine de celle de Harry.

«Il y a un serpent là-dedans !»

Harry essaya de se retenir, vraiment, mais il ne put s'empêcher de rire. Voldemort profita de ce moment pour se glisser hors de la cabine, il se releva et regarda le garçon tombé avec ce qui ne pouvait être qu'un amusement. Ce salaud adorait intimider les gens, Harry le savait. Mais dans ce cas précis, Harry se rendit compte qu'il pouvait aussi y prendre du plaisir et il continua à rire. Voldemort lui lança un regard.

:Potter, couvre-toi, s'il te plaît. C'est bien trop de ce que je souhaite voir de mon ennemi.:

Rougissant furieusement, Harry attrapa sa serviette en grommelant. :Alors pourquoi ne regardes-tu pas ailleurs ?: Cela sembla prendre Voldemort au dépourvu et il tressaillit violemment en reportant son regard sur Ron. Rougissant encore, Harry enroula sa serviette autour de sa taille.

«C'est bon, Ron, il prenait juste une douche. Il a fini maintenant, comme tu peux le voir.»

Ron bafouilla, incrédule. «Il prenait juste une douche ? Tu es vraiment sérieux, Harry ?»

Harry haussa les épaules, se délectant toujours de l'incrédulité de Ron. «Il était sale.»

Ron se releva en tremblant. «Je n'arrive pas à y croire, bon sang. Préviens la prochaine fois que ton serpent veut prendre une douche, d'accord ?»

Harry se remit à rire et ramassa Voldemort sur le sol. «Je te le promets.»

Ron soupira de soulagement. «Bien. Et, euh, ne dis rien à Hermione ? Elle va s'en donner à cœur joie avec ça.»

«Ne t'inquiète pas, ton secret est bien gardé avec moi.»

«Merci, mon pote.»

«Pas de problème.» Harry avait rassemblé ses affaires de toilette et salué Ron, en gloussant alors qu'il se dirigeait vers la sortie.

Une fois rhabillé, Harry s'allongea sur son lit et lut un manuel pour le cours du lendemain. Il venait de donner quelques souris à Voldemort, un petit repas puisqu'il avait mangé un gros rat quelques jours auparavant, et le Seigneur des Ténèbres était maintenant lové à sa place habituelle sur la couette.

:Tu es stupide, Potter.: Dit-il au jeune homme.

Harry ne leva même pas les yeux de son livre. :C'est vrai ?:

Voldemort émit un son ressemblant à un soupir et s'approcha de Harry en levant la tête.

:Ce morveux de Malefoy voulait me tuer et tu l'as arrêté. Ça n'aurait pas marché, bien sûr.: Dit-il avec arrogance, et Harry roula des yeux. :Mais tu ne pouvais pas le savoir. Pourtant, tu t'es jeté sur le sort au péril de ta propre sécurité. Alors oui, tu es incroyablement stupide, Harry Potter. Un Gryffondor extraordinaire, stupide, noble et trop gentil pour son propre bien qui n'a même pas pu laisser mourir son pire ennemi. Dis-moi Potter, tu essayais juste de me sauver d'en ton intérêt ou les gens devraient-ils s'inquiéter de la capacité de l'Élu à me tuer ?:

Harry posa le livre sur ses genoux. :Peut-être que je t'ai sauvé d'en mon intérêt. Mais bon, voir la tête de Malefoy quand il réalisera qu'il a essayé de tuer le Seigneur des Ténèbres, en vaut peut-être la peine. Je t'aurais même aidé à ressusciter juste pour te voir le punir.:

:Vraiment ?: Voldemort semblait très intéressé par sa réponse. Harry fit semblant d'y réfléchir.

:Euh, en y réfléchissant bien, on va se contenter de dire que "je suis stupide" et en rester là. Mais maintenant que tu m'as fait remarquer mon défaut, je m'efforcerai de corriger cette erreur la prochaine fois et je te laisserai mourir.: Harry releva son livre, semblant lire davantage. Voldemort siffla d'indignation.

:Je souhaite vraiment que tu meures, Potter.:

:Et j'aimerais que tu arrêtes d'insulter mes amis, mais nous savons tous les deux que cela n'arrivera jamais. On ne peut pas avoir ce qu'on veut, n'est-ce pas ? Par contre, j'ai toujours voulu un chaton, et on apprend ce nouveau sort d'animal transformer en un autre animal en Métamorpho-:

:Finis cette phrase, Potter, et je te donne à Bellatrix. Je suis très doué pour la torture, mais elle est très créative pour ça.:

:Comme si tu laisserais quelqu'un d'autre me torturer.: Murmura Harry.


A SUIVRE...