Avant de permettre à Itachi de retourner auprès de son frère, Hiruzen dut régler certains détails avec l'intéressé concernant le massacre du clan. Une fois cela fait, il donna congé à l'Uchiha.
A peine Itachi avait franchi la porte de son bureau qu'Hiruzen porta la pipe à sa bouche et en inhala une grande bouffée. Il soupira longuement tout en secouant doucement sa tête dans le signe de la négation.
— Comment a-t-on pu en arriver là ?
Le Sandaime Hokage accusait durement le coup de toutes ces informations. Finalement, il n'était toujours pas plus avancé à la réponse qu'il cherchait quant au bien fondé de cette décision meurtrière. Mais il n'avait pas le temps de se morfondre, il était le chef du village et en tant que tel, il devait assumer ses responsabilités. Peut-être plus que quiconque d'ailleurs.
Encore un fardeau caractérisant sa fonction.
Pour le moment, il ne pouvait plus attendre, il était justement temps de faire son devoir de Kage. En effet, il avait été donné comme ordre aux troupes des forces spéciales de se tenir prêtes à intervenir dans la soirée. Personne ne savait les motifs et ce qui les attendait. Mais lorsque l'Hokage donnait un ordre, cela avait forcément une raison et les Anbu se devaient d'obéir. D'autant plus que ce n'était pas que les Anbu de l'Hokage qui avaient été prévenus, mais également ceux de la Racine. Après tout, la sécurité de Konoha était en jeu et impliquait de ce fait l'ensemble des membres veillant sur le village.
— Ours ! Appela Hiruzen en haussant la voix.
A peine une seconde s'écoula qu'un Anbu apparut devant son supérieur un genou à terre. Toutefois, le shinobi avait eu le temps d'observer rapidement la pièce où il remarqua la présence des deux corps. L'un devait correspondre à ce que Itachi portait sur lui quand le Sandaime les avait fait quitter le bureau. Mais l'autre ? Pourtant, il n'y fit aucune allusion de lui-même. Si Hiruzen Sarutobi n'en faisait pas mention, il était donc inutile d'aborder le sujet.
De son côté, Hiruzen remarqua que l'Anbu devant lui avait analysé la scène à la recherche d'un autre danger. Les Anbu n'étaient vraiment pas des shinobi comme les autres. Ils étaient à l'affût du moindre détails, prêts à défendre leur patrie et surtout à exécuter n'importe quel ordre venant de la part de leur Hokage.
— Commandez et j'obéirai Hokage-sama ! Enonça d'une voix ferme l'Anbu à genoux.
— Il est l'heure, va chercher les autres, annonça-t-il d'une voix grave indiquant l'importance de la mission à suivre.
Le Sandaime Hokage souleva le corps d'Obito Uchiha et le déposa sur son bureau. Il recouvrit le visage défiguré par le fameux masque orange. Ce n'était pas le moment que les Anbu découvrent l'identité du corps et particulièrement Kakashi Hatake. Ce dernier n'aurait sûrement pas compris comment le corps de son prétendu défunt camarade pouvait être devant eux et surtout pourquoi il avait été visiblement assassiné. Kakashi avait déjà trop longtemps porté sur ses épaules le fardeau de la mort de ses précédents coéquipiers pour l'accabler à nouveau.
De toute manière, ce n'était pas encore l'heure des révélations.
Au-delà de connaître les raisons qui avaient poussé Obito Uchiha à se retourner contre son propre village, le Sandaime estimait qu'il devait revoir toute sa manière d'agir en tant que Kage. Tous ces derniers événements en étaient la preuve et ils étaient indéniablement liés à ce qui avait pu se produire dans le passé. Il y a six ans, l'attaque du Kyûbi avait sûrement été lancée par Obito... même sans aveux, Hiruzen savait qu'il était dans le vrai. Et bien évidemment, si Konoha n'avait pas eu ce démon à gérer, le Yondaime n'aurait pas eu à se sacrifier pour la sécurité du village. De même, la méfiance envers les Uchiha n'aurait jamais eu lieu. Ils n'auraient pas eu besoin d'en venir à une décision si radicale de se soulever contre leur propre village. Hiruzen n'aurait pas eu à endosser à nouveau ce poids des responsabilités... et de fil en aiguille, Itachi Uchiha n'aurait pas eu à décimer les siens ...
Sarutobi soupira encore longuement devant toutes ces constatations bien qu'il sache pertinemment qu'il ne pouvait plus rien changer de ce passé plus que révolu. Mais il pouvait agir, il avait encore les moyens d'agir, pour l'avenir et le bien du plus grand nombre.
Les êtres humains, tous comme les shinobi, avaient la possibilité et la capacité d'apprendre de leurs erreurs ainsi que de leurs expériences. Le Sandaime en faisait l'amère constatation en cette funeste soirée : il avait manqué de rigueur... ou plutôt, il s'était ramolli dans sa façon de diriger le village.
Laxiste.
Voilà ce qu'il était devenu ! Comment avait-il pu tolérer une telle situation au point d'être espionné par son propre conseiller ? A toujours chercher la voie de la diplomatie et du compromis, il en était arrivé à ce stade : se faire espionner par les sbires de Danzô Shimura ! Cela frôlait la trahison d'ailleurs !
Voilà l'un des préceptes que le Nidaime avait enseigné à son élève :
« Un Shinobi est un outil capable de manipulation, de tromperie et de toutes autres qualités nécessaires pour obtenir les informations indispensables à la réussite d'une mission. Mais un Shinobi est avant tout un guerrier qui a le sens de l'honneur et de la fidélité envers son pays. Toute trahison, sous quelque forme que ce soit est un véritable déshonneur, une ignominie pour celui qui la commet en toute connaissance de cause. »
Où donc était passé l'honneur de Danzô en agissant de la sorte ? La fin ne justifiait pas toujours les moyens employés pour y arriver. Et Sarutobi répugnait au plus au point toute forme de trahison.
Trop laxiste, pas assez rigoureux, pas assez intransigeant. Oui, il était temps que tout cela change et qu'il reprenne les rênes de ce village, son village ! Il était donc plus que nécessaire d'avoir une sérieuse discussion avec Danzô Shimura.
Et alors qu'il se faisait toutes ces réflexions, Hiruzen Sarutobi sût que le moment était enfin venu car on venait de frapper à la porte.
— Entrez ! S'exclama-t-il d'une voix forte et distincte non sans avoir pris une grande inspiration avant.
La porte s'ouvrir et une quinzaine de shinobi entrèrent, tous habillés dans une tenue d'Anbu. La seule chose qui pouvait les différencier était leur masque. Pendant que les forces spéciales de Hokage et de la Racine se plaçaient en rang devant leur chef, Danzô Shimura pénétra également d'une démarche vive malgré sa canne. On aurait dit un général de l'armée, satisfait de mener une prochaine bataille qu'il savait gagnée d'avance. Cela n'échappa nullement à l'Hokage qui ne quitta pas du regard son plus vieil ami et conseiller.
— Hokage-sama ! Dirent en cœur tous les shinobi de la pièce.
— Messieurs, l'heure est grave. Au moment où je vous parle le clan Uchiha à été éradiqué à l'exception de deux membres, expliqua Sarutobi.
L'annonce eut l'effet escompté dans les rangs shinobi. Bien qu'ils soient tous des ninja d'exception, la nouvelle fit tout de même réagir certains tant cela était si inattendu. Tous avaient connaissance que les Uchiha étaient surveillés, mais de là à être éliminés cela pouvait réellement constituer un choc. Mais le Sandaime ne traîna pas et poursuivit ses explications : il n'avait de toute manière aucun compte à rendre à ses hommes !
— Nous avions connaissance qu'un individu arrivait à s'introduire dans le village mais sans que nous puissions l'appréhender. Jusqu'à présent, nous n'avions pas réussi à déterminer ce qu'il comptait faire. Malheureusement, il y a un peu moins d'une heure, cet individu s'est attaqué aux résidents du clan Uchiha, expliqua avec gravité Hiruzen Sarutobi.
— Pardon ? Intervint Danzô en dévisageant l'Hokage.
L'homme aux bandages ne comprenait pas ce qu'il se passait ! Ce n'était pas du tout ce qui était prévu. Il avait été convenu qu'Itachi porte la responsabilité du massacre des siens, qu'il soit pointé du doigt comme un paria et ainsi la rébellion de ce maudit clan aurait été passée sous silence ! Jamais il n'avait été fait mention d'une tierce personne !
Sarutobi décela l'incompréhension sur le visage de son vieil ami, mais il ne s'en formalisa pas. Chaque chose en son temps.
— Je suis formel, cet individu s'en est pris aux Uchiha ! Et aucun doute possible sur le fait que cet individu était un shinobi de rang S, affirma l'Hokage ce qui déclencha quelques imperceptibles réactions dans les rangs des Anbu. Ce shinobi a quasiment éliminé tous les habitants du domaine jusqu'à ce qu'Uchiha Itachi s'interpose et ne le neutralise. Celui-ci vient de me faire son rapport sur la façon dont il a réussi à vaincre cet ennemi dont voici le corps, ajouta Hiruzen en montrant d'une main la dépouille sur le bureau. Quoique vous puissiez penser des Uchiha, ils faisaient partie de Konoha. C'est un jour de grand deuil pour le village ! Votre mission est simple à présent : rassemblez tous les corps et offrez-leur la sépulture qu'ils méritent.
— Hai Hokage-sama ! Dirent les Anbu avant de quitter le bureau du Kage, laissant Danzô Shimura et Hiruzen Sarutobi seuls.
Les deux hommes se dévisagèrent un moment, l'un avait le regard fermé et endurci alors que le visage de l'autre montrait son mécontentement ainsi qu'un soupçon de curiosité vis-à-vis de la dépouille posée sur le bureau.
— C'est quoi ces conneries Hiruzen ? Finit par demander Danzô exprimant clairement son agacement de ce changement de plan inattendu.
— Parle-moi autrement Danzô ! Invectiva Hiruzen. N'oublie pas à qui tu t'adresses ! Je suis le Sandaime Hokage... tu n'es qu'un conseiller à mon service ! Rappela Sarutobi qui réalisait qu'il avait laissé cet homme agir à sa guise depuis bien trop longtemps.
— Quoi ? S'étrangla l'autre vieil homme qui n'avait jamais vu son ami aussi ferme et intransigeant en s'adressant à lui ou à quiconque d'ailleurs.
— Pour le moment c'est plutôt à toi de m'expliquer certaines choses ! Alors j'attends !
— Comment cela ? Demanda Danzô complètement déstabilisé par l'attitude de l'Hokage.
Voyant que le chef de la section Racine ne comprenait pas où il voulait en venir, Sarutobi se déplaça de devant son bureau pour se diriger vers un coin non visible depuis l'entrée. Il saisit le cadavre qui y était caché par le vêtement et le tira jusqu'aux pieds de Danzô, non sans laisser une large traînée de sang sur le sol.
— De quel droit ?! Toi, Danzô Shimura, tu te permets de m'espionner, moi ton supérieur hiérarchique ?! Questionna durement Hiruzen en accentuant chaque mot.
L'homme au visage bandé baissa son visage sur le cadavre à ses pieds. En un simple coup d'œil il reconnut le shinobi qu'il avait missionné ici. Il fut très surpris d'ailleurs qu'il ait ainsi échoué puisqu'il était le meilleur dans le camouflage et l'espionnage. A croire qu'Hiruzen n'était pas aussi rouillé que cela... à moins que ? Mais Danzô ne voulut pas savoir comment le vieil homme avait pu réussir cet exploit. A quoi bon ? Les détails importaient peu, seuls les résultats comptaient. Hiruzen attendait des explications, alors il en aurait !
— Depuis que tu n'as plus les épaules pour assurer la protection de Konoha, répondit sans détour Danzô qui ne voyait pas l'utilité de réfuter l'accusation. Il était ce qu'il était, un homme agissant dans l'ombre.
— Assurer la pro..., commença à dire Sarutobi avant de soupirer d'agacement. Cette soirée allait avoir raison de lui. Mon but a toujours été uniquement la protection du village et de ses habitants Danzô, rajouta l'Hokage pour rappeler à son conseiller que sa fonction de Kage n'avait que pour seul objectif ce que lui-même n'arrêtait pas de brandir à tout va.
— Et tu trouves franchement que tu y es parvenu ? Si tu avais été assez ferme, les Uchiha n'aurait jamais tenté de se soulever pour renverser le pouvoir ! Tu n'as fait que te ramollir avec le temps, toi et ta mauvaise habitude de la compassion et du compromis ! Tu as peut-être été nommé Sandaime Hokage par Tobirama-sensei ! Mais c'est moi qui aie permis que l'arbre de Kohona reste debout ! Toi tu n'es que la face visible de l'arbre alors que moi, je suis les racines ! J'agis dans l'ombre de sorte que l'arbre soit toujours debout !
— Mais à quel prix ? Soupira Hiruzen qui ne connaissait que trop bien cette métaphore de l'arbre en parlant du village.
— Sacrifier le plus petit nombre pour la prospérité du plus grand nombre, renchérit Danzô qui savait que le Sandaime le comprendrait car d'une certaine manière, c'était ce qui déterminait chacune des décisions prise par l'Hokage.
Cette phrase faisait totalement écho dans l'esprit d'Hiruzen Sarutobi, mais elle le dérangeait terriblement. Oui, chacune de ses décisions en tant que shinobi et encore plus en tant qu'Hokage répondait à ce principe : pour le bien du plus grand nombre. Mais ce soir le Sandaime se rendait compte que se contenter de cette justification était intolérable. Certes, les décisions devaient être prises pour le bien du plus grand nombre, mais il y avait l'art et la manière d'y parvenir. Et vraisemblablement, les méthodes employées par Danzô et la section Racine ne correspondaient en rien en l'essence même de ce précepte.
— Comme avec le clan Uchiha ? Demanda Sarutobi pour s'assurer du raisonnement de son conseiller.
— Parfaitement, c'est un maigre sacrifice pour la préservation de Konoha... si je devais sacrifier un enfant pour en sauver dix, je le ferais. Si je dois tuer des hommes pour préserver les miens, je le ferais. Si je dois éradiquer un pays tout entier pour que Konoha No Sato soit prospère, je le ferais sans la moindre hésitation, affirma Danzô de façon naturelle.
— Tu es trop radical...
— Trop radical ? Au contraire, c'est toi qui es devenu faible avec l'âge. Où est passé l'homme qui n'hésitez pas à prendre des vies pour sauver sa famille ? Il n'existe plus depuis longtemps... et par conséquent c'est à moi qu'incombe la tâche de protéger Konoha.
— Plus maintenant...
— Que veux-tu dire ? S'inquiéta Danzô.
— Cet acte de ce soir était ton dernier. Je te démets de tes fonctions, ta Racine va être dissoute et je ne te considère plus comme mon conseiller ! Tu n'es plus un représentant des forces militaires de ce village et cela prend effet dès ce soir ! Ta dernière mission consistera à donner une sépulture honorable à tous ces gens sacrifiés ce soir !
— Tu ne peux pas faire cela ! Konoha a besoin de moi !
— Au contraire Danzô, maintenant sort de ma vue ! Dit Hiruzen en pointant la porte du doigt.
Danzô serra le pommeau de sa canne afin de se contenir devant son ancien ami. Il ne prit pas la peine de le saluer. Il n'avait que faire des ordres de cet imbécile d'Hokage. Il savait ce qu'il avait à faire, protéger Konoha.
Et il l'accomplirait coûte que coûte.
Pendant que la conversation entre Hiruzen et Danzô prenait fin de cette manière et que les forces spéciales n'allaient pas tarder à investir les rues du domaine, un adolescent répondant au nom d'Uchiha Itachi, était en train de porter un cadavre sur son épaule.
Dès l'instant où il avait eu l'autorisation du Sandaime de s'occuper des siens, Itachi n'avait pas perdu de temps et il était retourné dans le quartier ensanglanté des Uchiha. Il savait que les forces spéciales viendraient faire le ménage comme cela était initialement prévu, mais cette fois-ci, Itachi voulait s'occuper personnellement de trois corps en particulier.
Il n'avait d'ailleurs pas voulu utiliser son chakra hormis pour renforcer ses muscles pendant l'effort à fournir. Un à un, il avait chargé chaque cadavre sur son épaule et il avait traversé le domaine d'un pas lent, à la manière des civils jusqu'à un coin de rue où tout au bout se trouvait le cimetière du clan.
Pour la troisième fois depuis qu'il était revenu sur les lieux du massacre, Itachi s'avança à travers les tombes avant d'arriver vers deux autres corps placés côte à côte : son père et sa mère. Le troisième cadavre qu'il déposa un peu plus loin était celui d'Izumi Uchiha, la fille dont il était tombé amoureux et qu'il avait tué en la plongeant dans un puissant Tsukuyomi.
Dans cette illusion, il lui avait permis de vivre l'espace de quelques secondes une vie qu'elle aurait sûrement souhaité avoir tout comme lui d'ailleurs. Il s'était imaginé qu'en éliminant en premier la fille qu'il aimait cela rendrait la tâche plus facile, mais bien des années après, Itachi réalisa que d'avoir accompli ce geste lui avait brisé quelque chose au fond de lui. Il se souvint du sourire qu'elle lui avait accordé lorsqu'elle réalisa qu'il l'avait plongée dans une illusion. Elle eut même le temps de le remercier pour cela alors que la vie la quittait peu à peu.
Mais il était trop tard pour les regrets. Il ne pouvait pas changer cela et devrait continuer à vivre avec... encore une fois. Itachi fit ensuite trois signes de Ninjutsu avec ses mains avant de les plaquer au sol.
— Doton : Haka, prononça Itachi avant de voir le sol devant lui s'affaisser de près de deux mètres de profondeur en deux endroits distincts. Il aimait son clan, mais ces trois personnes méritaient qu'il les enterre lui-même. Il devait et voulait le faire car d'une certaine manière, cela participait à son propre deuil.
Il s'agenouilla par la suite devant ses parents, posa les mains sur ses jambes et leur demanda pardon en silence. Itachi ne pouvait s'empêcher de se remémorer cet instant fatidique où ses parents attendaient patiemment que la mort les cueille. Ils avaient compris et accepté le choix de leur aîné et ne s'étaient pas opposés à leur funeste destin. Au contraire, ils avaient accueilli la mort les bras ouverts non sans réitérer toute leur fierté qu'ils éprouvaient pour leur fils bien-aimé. Toutefois, à la différence de l'autre fois, Itachi savait qu'il pourrait tenir la promesse qu'il avait faite à son père, celle de veiller et de prendre soin de Sasuke.
Les enterrer lui-même correspondait d'une certaine manière à une forme d'expiation de ses fautes pour ne pas avoir pu trouver d'autres solutions que celle-ci. Il prit son temps pour accomplir les rituels d'ensevelissement, même quand il sentit les différentes signatures de chakra émaner depuis les rues du domaine. Aucun doute possible, les forces spéciales étaient arrivées et elles faisaient le ménage. Itachi connaissait très bien ce genre de missions totalement ingrates mais nécessaires pour éviter que les civils ne s'aperçoivent de la réalité du massacre qui avait été commis.
Mais bien qu'il soit concentré sur sa propre tâche, Itachi était prudent et avait tous ses sens à l'affût et notamment son ouïe qu'il avait améliorée grâce au chakra. Grâce à cela, il entendit dans le silence de la nuit les bribes de conversations des Anbu autour de lui sans que ceux-ci ne fassent réellement attention à lui.
Puis à un moment, une phrase attira plus particulièrement son attention.
— Il manque des corps, dit un Anbu à Danzô Shimura qui était à l'abri de la faible averse de pluie.
— C'est noté, poursuivez..., répondit l'intéressé alors qu'il avait remarqué la présence d'Itachi dans le cimetière du clan. Il l'observait attentivement et il était contrarié par cet adolescent de malheur qui avait chamboulé tous ses plans. Il aurait dû porter le chapeau de ce massacre.
Soudain, alors qu'il fixait l'Uchiha, Danzô sentit un souffle chaud au niveau de son oreille. Cela lui fit froid dans le dos car cela signifiait que quelqu'un avait réussi à le prendre par surprise.
— Je sais ce que tu as fait ! Je sais ce que tu manigances Danzô, chuchota une voix que reconnut immédiatement le concerné.
Mais c'était impossible, Uchiha Itachi était devant lui en train de finir d'enterrer ses parents. Comment pouvait-il être également dans son dos ? Etait-il dans une illusion ?
— Je sais ce que tu as pris aux miens... mais sache que je ne ferais rien, tant que tu œuvres à la protection de Konoha je ne dirais rien. Mais prends garde, je te surveille et si tu as le malheur de t'en prendre à mon frère... Je te tuerai..., affirma d'une voix froide l'aîné des Uchiha
Et la personne derrière lui disparut dans une nuée de corbeaux.
[Un grand merci à votre enthousiasme de début d'histoire. Vos commentaires me font extrêmement plaisir et vos remarques m'aide beaucoup. Certain détail peuvent m'échappé et vos questions me permette d'être le plus logique possible dans mon histoire. :) Au plaisir]
